(Coucou ! Ceci est ma première fanfiction (sur ce site du moins), je ne sais donc pas trop à quoi m'attendre. Elle portera donc sur Dragon Quest IX, un jeu juste magnifique sur lequel j'adore écrire. Ce qui suit est à l'attention de PetiteDaisy, si elle passe par là : ta fanfiction est la première et la seule que je suis régulièrement sur ce fandom, j'ai donc peur de m'en être inconsciemment inspirée. Si tu as l'impression d'un quelconque plagiat, sache que ce ne sera pas volontaire mais signale-le-moi, pour que j'y remédie (en espérant que ce ne sera pas le cas et que tu n'en seras pas fâchée). Sinon... Bonne lecture à tous !)
Notre histoire débute loin, très loin des terres humaines : bien au-dessus, en vérité. Il faut, pour voir l'endroit où tout commence, s'élever jusqu'à un kilomètre environ, puis chercher un lieu nommé Observatoire. Ce ne devrait pas être trop difficile : il s'agit d'une immense tour haute de plusieurs étages, posée là, sur les nuages, dominant le monde des mortels.
Cette tour, par son calme presque inquiétant, peut sembler inhabitée. Ce n'est pas le cas. Si, de l'extérieur, on n'y entend rien d'autre que le silence, à l'intérieur pullulent des êtres qui semblent humains... mais ne le sont pas. Ils possèdent, en effet, des ailes et une auréole – attributs qui sont tout sauf humanoïdes. On appelle ces êtres les Célestelliens.
Ils portent la lourde charge de veiller sur les mortels jusqu'à ce qu'ils puissent rejoindre leur dieu, qu'ils appellent le Tout-Puissant. Pour cela, ils doivent rendre service aux humains, en échange de quoi ceux-ci, inconsciemment, leur offrent des cristaux de Bienveillessence. Ces cristaux sont ensuite offerts à l'Yggdrasil – le grand arbre sacré siégeant au sommet de l'Observatoire – et, lorsqu'il portera ses fruits, les Célestelliens seront enfin récompensés de leur tâche.
Voilà où en sont les choses au moment où commence notre récit. Tout va changer, bien sûr mais un peu de patience, il faut encore plus d'un siècle avant que les choses sérieuses ne débutent. En attendant, je vous propose de relater un évènement important : la naissance de celle qui tiendra un jour le destin du jour entre ses mains...
Cela commença dans une salle située en dessous de l'Yggdrasil, dont nous avons déjà parlé. Dans cette salle était situé un grand bassin dont le contenu, indéfini, évoquait de la lumière liquide ou de l'air solide, au choix. À l'intérieur flottaient d'étranges petites boules de lumière qui se heurtaient, parfois, au gré des courants provoqués par l'air (la pièce étant ouverte aux quatre vents).
Certaines de ces sphères étaient plus grosses et plus lumineuses que d'autres, plus transparentes, aussi. Dans ce cas-là, on pouvait voir un semblant d'embryon qui s'y développait, et qui frémissait à chaque heurt provoqué par le courant. La seule chose qui distinguait ces foetus de ceux des humains – mis à part, évidemment, l'endroit où ils se développaient – c'était les deux ailes que l'on pouvait vaguement distinguer dans leur dos, et la sorte d'auréole au-dessus de leur tête.
Oui, ils s'agissait là de Célestelliens en cours de conception. Personne ne savait exactement comment les boules se formaient, mais ce dont on était sûr, c'était que tous les demi-siècles environ, elles apparaissaient un beau matin, au nombre d'une dizaine, pour donner naissance ensuite à une nouvelle génération de Célestelliens.
Toujours était-il que cet après-midi-là, la plus grosse des sphères – ou plutôt, l'être qu'elle contenait – se mit à remuer énergiquement et à donner des petits coups de poing et de pied pour faire avancer la bulle. Celle-ci se retrouva finalement au bord du bassin avant de s'y coller. La membrane sembla alors se coller à la paroi, se résorbant pour laisser le ou la jeune Célestellien(ne) remuer ses membres, tentant instinctivement d'atteindre l'air libre.
Enfin, la bouche du bébé creva la surface et il inspira une grande goulée d'air avant de hurler, confirmant que son système respiratoire fonctionnait bien. De toutes les forces (bien minces) de ses petits bras, il se hissa hors du bassin et tomba de l'autre côté – mais bon, juste une vingtaine de centimètres et il était résistant, alors rien (de grave) n'arriva.
Ainsi couchée sur le sol, la petite – car c'était bien une fille – mit quelques instants à se remettre de sa chute. Chose étrange, elle ressemblait plus à un enfant de quelques mois qu'à un nourrisson – le temps de « gestation » des Célestelliens étant plus long que celui des humains. Ses paupières s'ouvrirent enfin sur deux magnifiques yeux bleus qui rappelaient le ciel d'encre, au-dehors. Éberluée devant le spectacle qui s'offrait à elle – à savoir, les racines de l'Yggdrasil et la lumière de l'extérieur – elle retint quelques instants son souffle, puis expira longuement. Ce faisant, une mèche châtain lui vola devant les yeux avant de retourner sagement derrière ses oreilles.
Elle tenta instinctivement de battre des ailes, mais elles étaient si engluées par le liquide du bassin qu'elles lui collaient dans le dos. Comme le contact était déplaisant, elle se mit à pleurer, d'abord tout doucement, puis de plus en plus fort.
En entendant du bruit, un Célestellien au-dehors se précipita dans la salle, pour trouver le bébé à plat ventre par terre, pleurnichant et trempé. D'abord déconcerté – un mois à peine qu'il occupait ce poste et déjà il avait affaire à un nouveau-né ! – il se précipita hors de la salle pour aller mander le commandant Apodis, qui donnerait un nom à l'enfant.
Celui-ci arriva deux courtes minutes après, toujours l'air serein. Son visage marqué par les millénaires s'illumina quand il aperçut la petite – un demi-siècle lui avait toujours paru trop long entre chaque génération, lui qui aimait tant le moment du baptême de l'enfant.
Le Célestellien qui l'avait averti, Duceo, resta légèrement en retrait, attendant le verdict. Au bout d'un moment, le patriarche tourna la tête vers lui et déclara :
- Elle se nommera Héra, comme la femme du roi du ciel dans une ancienne croyance mortelle, pour ses yeux de l'exacte teinte du firmament aujourd'hui. Apporte-la donc à Méséra, qu'elle l'habille, la nourrisse et note son nom.
Et, tandis que Duceo emportait Héra aux étages inférieurs pour accomplir sa besogne, étonné que le ton du commandant se soit fait si sec, Apodis réfléchissait, anxieux.
C'était étrange, mais, en touchant le bébé... il avait cru entendre... mais c'était impossible... une voix féminine qui prononçait ces mots :
Bienvenue, Héra, mon enfant, dans ton foyer. Plais-toi-y... tant qu'il est encore temps...
(Ceci était donc le prologue. J'espère qu'il vous aura plu malgré sa courtesse ! N'hésitez pas à laisser des avis, même négatifs, et bye !)
