Disclaimer : Le monde de Harry Potter est à J.K.R. ; Alistair et ses amis du Dix-Neuvième Parallèle sont à moi.
Rating : K+
Pairing : Severus Snape - OC
Correctrice : Fantomette34.
Voilà le premier chapitre des Missions Improbables.
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Comme le dit la phrase consacrée, ceci est une oeuvre de pure imagination. (quoiqu'une partie soit inspirée d'une histoire vraie, mais elle viendra plus tard)
Bonne lecture !
Nd'A : cette fic regroupera des missions remplies par des équipes improbables, d'où son nom. N'hésitez pas à me proposer des Pairings insensés, ou des idées d'intrigues, j'essaierai de les transcrire en chapitres. ^^
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Les Sorciers à Buckingham
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Minuit sonnait aux nombreuses pendules sur les cheminées du château royal : au dehors le temps était presque beau - entendez par là qu'il pleuvait moins que d'habitude - et le bruit de l'averse ne masquait pas le seul autre son perceptible dans les couloirs, à savoir le pas du Grand Chambellan, Sir Cordon Sonnett, faisant sa ronde coutumière.
Le vieil homme savait que la Garde protégeait efficacement Sa Majesté et la famille royale, c'était un fait reconnu par tous, mais trente-cinq années passées à se ronger les sangs tout en affichant une façade de marbre avaient laissé des traces : il n'était jamais tranquille. Il ne redoutait pas un assaut d'anarchistes ou une révolution inspirée de Cromwell, mais plutôt l'action d'un homme seul, comme celui qui s'était retrouvé un soir dans la chambre de la Reine. Heureusement, celle-ci n'avait pas perdu son sang-froid et l'intrus avait été éloigné, amenant un renforcement des mesures de sécurité. *
Réprimant un soupir, le Dignitaire poursuivit sa progression vers les quartiers de la Queen Mum, la mère de Sa Majesté et là, il se permit de relâcher sa vigilance : l'endroit ne possédait que deux entrées possibles et elles étaient sous la double surveillance d'un œil électronique et d'un agent assermenté.
Donc, aucune chance d'y voir quoi que ce soit d'anormal... n'est-ce pas ?
Mais impossible n'est pas anglais.
Quand Sir Cordon pénétra dans les lieux, une exclamation étouffée l'accueillit. Il eut à peine le temps d'apercevoir une silhouette qu'elle disparut sous ses yeux.
En un dixième de seconde.
"Mais quel est ce prodige ?! parvint-il à dire avant de réaliser,
By Jove ! Nous sommes dans le pudding jusqu'au cou."
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"Les gars, nous sommes dans la m*e*r*d*e !
- Les chiottes sont bouchés ?
- Mais non, idiot ! je parlais métaphoriquement. On va avoir bientôt la visite d'un Indésirable et ça ne sent pas bon.
- Sûr, si c'est de la m...
- Grimoire, Ben-Hur, arrêtez de jouer aux cons, tous les deux ! J'suis pas sûr de qui gagnerait. Et nous avons d'autres choses à penser." gronda une voix qui rendit muets les deux protagonistes...
Cette conversation de très haut niveau avait lieu au Bar des Louchébems - Paris 19ème - entre deux Enquêteurs Internationaux, les Sieurs Grimoire et Ben-Hur, et le nommé Nemo, chef vénéré régnant sur son équipe et sur leurs estomacs, vu qu'il leur faisait aussi la cuisine.
D'aucuns diraient avec raison que ça ne volait pas bien haut, mais les Enquêteurs avaient des excuses : pour la première fois depuis dix ans, ils passaient les fêtes de Noël et Jour de l'An ensemble, et la perspective d'être dérangés ne les réjouissait pas.
Surtout par un Indésirable.
Sous ce vocable pouvaient être mis nombre de fâcheux, allant du classique contrôleur des Impôts (pour Nemo), de l'agent de la DGCCRF (toujours pour Nemo) à la sœur de ce dernier quand elle avait décidé de faire profiter la maisonnée de son absence de talent culinaire.
Mais il y avait UNE catégorie qui dépassait toutes les autres : les fâcheux de la profession.
Et parmi eux la première place était pour...
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"Un Auror ?!s'écrièrent en choeur Severus et Alistair quand ils rentrèrent peu après et qu'il leur eut, ainsi que Grimoire, résumé la situation.
- Oui Messieurs ! J'ai reçu leur message - par téléphone, ils sont prudents - il y a une heure. L'un des leurs doit passer incessamment sous peu.
- Ils ont dit pourquoi ?
- Que dalle !
- Qui viendra ?
- Je ne l'sais pas non plus ! Pourtant ils connaissent mon aversion pour cet état de fait."
Et la rage fit s'éloigner le Capitaine, pestant contre un Destin contraire et les policiers en tout genre, dont il faisait pourtant partie.
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En son for intérieur, Severus ne pouvait que donner raison à Grimoire,
cette histoire ne sentait pas bon,
pas bon du tout.
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L'arrivée dudit Auror le rassura encore moins.
"Dawlish ?!... Oh, hem... Entrez, je vous en prie ! Je vous croyais retourné en Angleterre ?
- Ça va , Snape, je sais ce que vous pensez de moi. Alors, pas la peine d'en faire des tonnes. Mon fardeau n'en sera qu'allégé."
L'amertume du ton était déjà un signal, les paroles aussi. L'Auror n'était pas réputé pour perdre le contrôle, sauf devant Minerva, mais ce qui inquiétait le plus restaient la fatigue évidente et les poches sous les yeux : Dawlish approchait de l'abîme.
Severus le comprit et Alistair aussi, ce dernier avança une chaise :
"O.K. ! Crachez l' morceau, ça va vous faire du bien. Un p'tit café ?
- Vous n'auriez pas quelque chose de plus fort ?
- Y'a la réserve du patron : de la Vodka polonaise. Il en reste, j'ai pas tout bu la dernière fois.
- Va pour la Vodka."
Et l'Auror anglais but l'alcool qui lui mit des couleurs aux joues et relâcha son souffle. On le sentait un peu plus proche du monde des vivants.
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D'un ton monocorde, Dawlish commença son récit :
"Il y a trente-deux heures, un incident très grave a eu lieu au château de Buckingham, la résidence royale. Un... intrus a été aperçu dans les couloirs.
- Un déséquilibré ? demanda Severus.
- Si seulement c'était ça.
- Un terroriste ?
- Non... enfin, nous n'en sommes pas sûrs. La seule chose que nous savons...
- Oui ?
- C'est que le type était un Sorcier. Il a disparu en une fraction de seconde devant l'unique témoin du fait. Les fouilles ultérieures n'ont rien donné.
- Merlin c'est grave, très grave !
- J'vois pas en quoi, assura Grimoire, personne n'a été blessé.
- Mais si, au contraire ! Même s'il s'agit d'un voleur, ou si c'est la conséquence d'un pari stupide. Nos relations avec le monde moldu sont très mauvaises en ce moment : imaginez que l'un d'entre nous s'en prenne à la famille royale...
- Les dirigeants qui connaissent notre existence nous donneraient la chasse, certains n'attendent que ça, murmura Dawlish.
- ... et le monde sorcier serait exposé à la pleine lumière."
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Les Enquêteurs frémirent. Personne n'avait besoin de ça.
"Et pourquoi nous racontez-vous cette histoire ? C'est votre problème, pas le nôtre !"
La réponse fusa.
"Parce que j'ai besoin de votre équipe !... Dans vingt-quatre heures se déroulera la réception royale de Noël à Buckingham. Les Aurors assureront la surveillance extérieure et intérieure du château, avec les policiers moldus. Mais il y aura des endroits où nous ne pourrons être...
- Et ?
- C'est là que vous intervenez ! Vous vous ferez passer pour des VIP et vous vous mêlerez à la foule des invités. Il est indispensable que rien de fâcheux n'arrive pendant la soirée.
- Je réitère quand même ma question : pourquoi nous ?
- Personne ne connait les Enquêteurs en Angleterre, un plus pour passer inaperçu.
"Dans ce cas... poursuivit Nemo,
j'accepte de laisser mon équipe partir pour Londres, mais à une condition :
ce sera Severus qui la dirigera. Que vous le vouliez ou non."
* C'est réellement arrivé.