Salut!
Cette histoire est ma première alors j'aimerai beaucoup avoir vos avis pour m'aider à progresser. Bien sûr je n'oblige personne, enjoy !
Dix ans trop tôt
Chapitre 1
J'entre dans la salle sans attirer l'attention des marines en poste. Une fois la porte fermée je m'autorise un soupir. Je planifie mon coup depuis si longtemps qu'échouer maintenant serait vraiment pathétique. Je repense aux plans que j'ai dû étudier, à mon infiltration dans les rangs de la marine… Et maintenant je suis si près de but !
Je me retourne pour faire face au piédestal qui se tient au centre de la salle. Un petit coffre en granit marin est posé dessus. Je sors la clé de ma poche, je l'ai subtilisée une demi-heure plus tôt mais personne ne s'en est encore rendu compte. J'approche à pas de loup à l'affut du moindre piège. Seuls 10 mètres me séparent de l'objet que je convoite et mon cœur s'emballe légèrement.
J'arrive sans problèmes devant le coffret. La clé glisse dans la serrure puis tourne vers la droite. Le déclic résonne dans la pièce et je me retourne, prête à voir débarquer une horde de soldats. Rien ne se produit alors je reprends là où je m'étais arrêtée. J'ai l'impression d'ouvrir le couvercle au ralentit tellement je suis pressée. Un fruit rouge recouvert d'étranges motifs trône à l'intérieur. C'est lui ma quête, un fruit du démon. Le Neko Neko No Mi modèle tigre. Je tends la main pour l'attraper…
BIIIIIIIP!
La sonnerie du micro-ondes me réveille. Je suis dans la cuisine de ma maison, seule évidemment. Mes parents rentrent tard ce soir, dans le cas contraire je n'aurais pas pu m'endormir debout. J'ai vraiment une famille bruyante quand j'y pense, enfin j'ai rien à dire, je suis pareille ! En vérité ma mère est plutôt calme, je tiens mon caractère de mon père. En un mot : lunatique. Le portrait n'est pas flatteur mais c'est le plus réaliste. D'ailleurs sans ce caractère commun je penserais avoir été adoptée. Pourquoi ? Physiquement je ne ressemble à aucun de mes parents. J'ai d'épais cheveux blonds tandis que les leurs sont noirs corbeaux. Mes yeux bruns sont bien moins beaux que les yeux verts de mon père ou que le mélange de vert et de brun de ma mère. En plus je n'arrive pas à grandir au-delà d'1m55 alors que mes parents dépassent tous les deux le mètre 70.
BIIIIIIIP!
Le micro-ondes me rappelle une seconde fois que mon plat est près. Je grommelle dans ma barbe inexistante (je suis une fille, une barbe serait étrange) pour le principe puis je récupère mon assiette. Des pâtes réchauffées, le parfait repas de la flemmarde seule. Tandis que je rejoins la table je repense à ma journée. Encore une fois les cours m'ont ennuyé, assez pour que je perde le fil plusieurs fois. Le bilan reste tout de fois positif puisqu'en l'absence de mes parents je peux faire absolument tout ce que je veux. Ce qui commence par ne pas me coucher à 21h précise et manger devant la télé. Qu'est-ce qu'ils n'interdisent pas ?
Malheureusement le programme de ce soir est nul, je laisse donc une chaine au pif pour avoir un fond sonore. Après le repas je m'allonge sur le canapé en gardant un œil distrait sur la télé. Elle diffuse en ce moment un documentaire quelconque sur une profession insolite. Le son me berce, je somnole en un rien de temps et j'espère pouvoir continuer le rêve que je faisais avant de manger. Je perds pied avec la réalité et le noir se fait dans mon esprit. Au début il ne se passe rien et je tourne sur moi sans comprendre. Je n'ai jamais fait de rêve aussi bizarre, j'ai l'impression d'être éveillée et de ne rien maitriser.
Soudainement je me mets à tomber, comme dans ces cauchemars avec un puit sans fin. Sauf que d'habitude je me réveille après avoir commencé à tomber. L'angoisse me saisit au fur et à mesure de ma chute sans fin et mes cris sont sans réponse. Je me débats dans le vide pour chercher une prise, n'importe quoi qui pourrait ralentir la chute. Mais mes doigts brassent de l'air et l'obscurité se fait plus profonde. Puis la lumière remplace l'obscurité une seconde avant que je ne rencontre le sol dans un crac retentissant. J'ai juste le temps pour un gémissement de douleur avant de m'évanouir.
Une vague de douleur me sort de mon sommeil. J'ai vraiment fait un rêve désagréable. Mes souvenirs de la veille sont un peu flous mais je pense être sur le canapé. Ce qui veut dire que la couverture que je sens doit avoir été posée là par mes parents. J'imagine déjà le savon qu'ils vont me passer pour ne pas avoir débarrassé et m'être endormie dans le salon. La douleur se fait plus forte alors que j'essaye de bouger pour me rendormir. Par dépit j'ouvre les yeux. Enfin je tente, la luminosité m'oblige à les refermer directement. Le deuxième essai est déjà plus concluant et je découvre un décor étrange.
Les murs beiges et taupes du salon ont été remplacés par des boiseries claires et le carrelage par un vieux parquet. La télé aussi a disparu, laissant place à une commode foncé sur laquelle traine un cadre photo. Il est clair que je ne suis pas chez moi, je pense que je dois encore rêver. Je remarque au passage que je suis dans un lit, un lit plutôt confortable dont les draps sentent un peu la lavande. Est-ce qu'on peut sentir quelque chose dans un rêve ? Je commence à trouver ce rêve vraiment bizarre.
La douleur augmente encore quand je me redresse, je grimace en essayant de sortir du lit. Les lattes du parquet grincent sous mes pieds tandis que je rejoins la porte avec une lenteur exagérée. La chambre donne sur un couloir de bois sombre. Trois portes et un escalier s'offrent à moi. Des bruits me viennent d'en bas alors je prends les escaliers. Si je rêve je verrais des gens que je connais, sinon il faudra vraiment que je comprenne où j'ai atterris.
A mi-chemin je me rends compte que si je me suis fait enlever aller vers les bruits est une très mauvaise idée. Mais de toute façon je suis coincé dans le bâtiment. Je ne suis clairement pas assez casse-cou pour sauter d'une fenêtre à l'étage. C'est donc super stressée que je continus mon chemin. Certaines marches couinent et à chacune d'entre elles je m'arrête pour surveiller les bruits. A aucun moment le nombre de décibel ne faibli, j'ai plutôt l'impression qu'il augmente régulièrement.
En bas de l'escalier je débouche derrière un comptoir de bar. La salle est pleine mais mon entrée ne passe pas inaperçue. Tous les gens de la pièce font un arrêt sur image alors que je me sens rougir comme une tomate. Une jeune femme aux cheveux court et vert vient vers moi et je ne m'étonne même pas de la couleur inhabituelle, c'est vraiment un rêve au final. Je reconnais sans mal Makino, un personnage de One Piece. Ce n'est pas surprenant qu'elle soit dans un de mes rêves, je n'arrête pas de lire des fanfictions sur One Piece en ce moment.
Makino se poste devant le bar en face de moi et me sourit :
- Tu es enfin réveillée ! Comment te sens-tu ?
Comment je me sens ? Ce n'est vraiment ce à quoi je m'attendais. Dans un rêve normal je devrais être une Mary-Sue qui est la meilleure amie de Makino et un pirate super classe devrait entrer dans le bar pour me proposer d'entrer dans son équipage. Alors pourquoi tout est si banal ?
- Euh… Bien, merci.
- Heureusement ! Hier quand tu es tombée du ciel tout le monde s'est inquiété !
- Je suis… tombée du ciel ?
Cette histoire est complètement dingue et la barmaid semble de mon avis. Elle hausse les épaules en continuant de m'observer.
- Tu es soudainement apparu dans le ciel et tu t'es écrasée devant le bar. Je pensais que tu pourrais nous dire ce qui t'es arrivé…
- Je me suis écrasée… ma voix n'est qu'un murmure. Je comprends mieux pourquoi j'ai mal au dos.
C'est à peu près à ce moment-là que je tilt, personne n'a jamais mal quand on rêve et personne ne s'étonne que quelqu'un tombe du ciel quand on rêve. Alors, c'est la réalité !?
C'est la fin du premier chapitre et j'attendrais que quelqu'un me demande la suite pour la mettre. Sinon j'espère que ça vous à plu et merci beaucoup d'avoir lu :)
