Les personnages de Sherlock BBC et Sherlock BBC sont la stricte propriété de BBC et de leurs auteurs.

Vous voici dans la première partie d'une longue série: La Liberté s'écrit avec un M.

Partie I: Une Affaire sans Nom
Partie II: Une Affaire de Promesse
Partie III: Une Affaire de Destin

Veuillez lire mon profil pour comprendre les subtilités de l'omégaverse que j'ai modifié pour les besoins de l'histoire. Beaucoup de personnages seront créés au fil des parties, mais vous pourrez trouver les détails dans le profil comme toujours. N'hésitez pas à commenter ou m'envoyer des message pour éclaircissement. J'essaye d'être la plus succincte possible, mais parfois, je divague, alors les reviews sont appréciables pour me permettre de progresser et de corriger mes erreurs.

Un grand merci.


Chapitre 1

Jour 7

A Tesco, John Watson hésitait devant l'étalage de choix de produits ménagers. Il n'avait aucune idée du type de savon voulu par Sherlock. Le détective avait envoyé le médecin pour une course de dernière minute, heure à laquelle le restant de la population londonienne s'apprêtait à dîner. C'était, selon ses dires, l'ingrédient essentiel à sa nouvelle expérimentation, quelque chose en relation avec de l'eau bouillante et du savon. A bon entendeur, John s'était exécuté, non sans avoir protesté de vive voix.

A quoi bon s'énerver devant le détective, soupira le B Oméga. Il se remémora les dernières années écoulées. Cela faisait plus d'un an qu'ils s'étaient retrouvés. Treize mois, après deux années passées à courir derrière l'organisation de Moriarty pour l'un, tandis que l'autre peinait à faire son deuil.

Contrairement à ce qui se racontait dans les romans de gares, leurs retrouvailles n'avaient pas été particulièrement émouvantes. John avait été embarqué par surprise dans une embuscade à la sortie de la clinique, et il se trouvait que Sherlock en était la cible. Bref, les deux compères avaient dû se défendre contre les membres de l'organisation, et ce n'était qu'après l'arrivée des forces de l'ordre et l'interception d'un Sebastian Moran enragé qu'ils avaient enfin pu se parler.

Se décidant pour le savon de Marseille -quoi de mieux qu'une valeur sûre?-, John termina ensuite ses achats et quitta le magasin. Il n'avait qu'une envie: manger, boire une bière, et s'abrutir devant la télévision.

Les dernières semaines avaient été un réel cauchemar. Il frissonna rien qu'à l'idée d'y repenser. Deux enfants tués et mutilés par un psychopathe qui s'était avéré être leur sœur. L'arrestation avait permis d'épargner aux cousins le même sort. Cela faisait quand même deux victimes !

Les crimes sur enfants sont ce qu'il y a de pire pensait le docteur. Mais pour le détective consultant, cela n'avait constitué qu'une affaire résolue de plus. Facilité, dédain, ennui.

Son ventre grogna, et l'odeur alléchante des restaurants n'arrangeait en rien son état. Un nouveau restaurant chinois avait ouvert il y a peu. Il avait déjà acquis une bonne réputation et les prix étaient accessibles.

— Ce sera chinois donc ce soir ! s'exclama-t-il.


Sherlock Holmes attendait impatiemment le retour du B Oméga. Deux semaines depuis que l'affaire « Ma sœur est psychopathe » - encore un titre idiot donné par John sur son blog - avait été bouclée, et il commençait sérieusement à dépérir d'ennui. L'espoir d'une nouvelle expérimentation avait ravivé son esprit, mais John n'arrangeait en rien la situation. L'A Alpha se surprenait à observer plus régulièrement son colocataire. Une minute et vingt-cinq secondes en moyenne de plus, marmonna-t-il. En quoi John pouvait-il autant intéresser son esprit?

S'étant concentré à nouveau sur son nouveau projet, il vida la bouilloire électrique, et s'apprêtait à y ajouter un doigt coupé lorsqu'il entendit John monter. Ce dernier ouvrit la porte d'un coup, balança le savon à la figure du détective, et procéda à l'installation minutieuse de son dîner sur la table basse.

Enervé par le choix des savons, nouveau restaurant chinois, mauvaise humeur... Bien sûr! Il est encore hanté par le souvenir de notre dernière affaire. J'espère qu'il acceptera de m'aider à analyser la décomposition des corps dans la Tamise...

— Sherlock, tu devrais vraiment limiter ces expérimentations stupides ! Il y en a partout, et la bouilloire électrique n'est pas une urne mortuaire! On n'est pas dans l'Egypte Antique, que je sache, se plaignit John tout en préparant ses couverts.

Il sortit une nouvelle bouilloire électrique de son emballage, et prit soin de l'étiqueter avant de la mettre en marche.

— John, l'ennui m'horripile, et tu le sais mieux que quiconque. Et n'oublie pas que nos dynamiques respectives nous obligent à être prudents. Réfléchis ! Si je m'ennuie trop longtemps, je risque de m'énerver. Tu en connais les conséquences. Veux-tu vraiment risquer notre amitié pour de... l'attraction physique causée par nos hormones ? A quelques jours de ta prochaine menstruation, tu devrais éviter tout comportement inadéquat.

Et voilà, La Discussion était à nouveau au cœur de leur conversation. John avait cessé de compter leurs apparitions ça et là il préférait les ignorer et lever les yeux au ciel. Dieu que Sherlock pouvait lui faire perdre patience ! Il songeait à chaque Discussion qu'ils avaient eue cette année. Sherlock était un A Alpha, dynamique réputée pour leur imprévisibilité et leur violence, mais également pour leur intelligence hors du commun. Lui était un B Oméga un Oméga somme toute normal, donc. Sauf qu'il était habitué à cohabiter avec les deux classes d'Alphas, ce qui lui avait valu le respect du détective.

Néanmoins, il ne pût s'empêcher de songer à sa situation. A quelques jours de son indisposition, il aurait dû avoir préparé un logement temporaire, une surveillance et des vivres. Si les vivres ne constituaient pas un problème, la surveillance et le logement l'étaient davantage. Jusqu'alors, le logement était fourni par sa sœur Harry, une B Bêta qui faisait également office de garde du corps. Elle avait toujours réussi à rester sobre durant ces périodes.

Mais John se devait de garder un plan B. Il ne connaissait personne d'autre à qui faire confiance. Mike Stamford était marié, ce qui l'excluait d'office. Lestrade... il était soit Alpha, soit Beta, mais le médecin ne pouvait se risquer à le côtoyer. De plus, l'officier était en pleine instance de divorce. Mycroft enfin il était un B Bêta, la normalité incarnée. Mais les évènements de Reichenbach et son implication dans la chute de Sherlock avaient définitivement jeté un froid entre eux.

Croisant les doigts pour Harry, John s'installa devant la télévision et regarda les dernières nouvelles. Il espérait secrètement qu'il y aurait une quelconque énigme à résoudre afin d'éloigner Sherlock de sa nouvelle lubie. Les nouvelles internationales se suivirent, toutes sans intérêt - et voilà qu'il commençait même à réfléchir comme Sherlock ! - : un état des lieux de l'Afghanistan, les derniers exploits de la présidentielle française, un nouveau crack boursier en vue, Facebook...

Les titres des nouvelles nationales furent énumérés.

Sherlock interrompit sa dissection pour écouter.

John oublia sa fourchette.

Les deux colocataires s'arrêtèrent de respirer.

Londres criait à l'aide...


Enfin! Après des mois de réflexions et quelques semaines d'écritures et de recherches de styles... j'ai enfin réussi à la publier! Cette fiction est d'ailleurs ma toute première fiction publiée, donc please... Review!

Je remercie mes Bêtas Shezan (sur LJ) et Roxanne33 pour avoir corrigé les nombreuses fautes de ce premier chapitre!