Alors voilà, c'est une TRADUCTION de la fanfiction anglaise du même nom, écrite par Rina-the-Brave. C'est une de mes fanfictions préférées alors j'espère qu'elle vous plaira. Au passage, pour ceux qui ont le temps, vous pouvez en profiter pour re-regarder la première saison au fur et à mesure. Voici le résumé :
Et si une nuit de réconfort ne conduisait qu'à des remords ? Jane repousse ce sentiment de culpabilité et enchaîne d'autres nuits avec Lisbon, les entraînant ainsi dans une relation plus que bancale. Mais en ressortiront-ils seulement indemnes ? Spinoff Épisode Pilote - Épisode final. Chaque chapitre reprend un des épisodes de la première saison.
Je vous préviens tout de suite, les posts ne seront pas très réguliers. Je fais de la traduction pour me détendre lorsque la masse de "scientifique" ingurgitée devient trop importante, mais je passe tout de même un concours important pour moi cette année et je n'ai pas beaucoup de temps libre pour l'instant (tout s'arrangera en Mai, lorsque je serai en vacances... ^^ ). Un GRAND merci à ma bêta fandebones.
Bref, arrêtons le blabla... Voici le premier chapitre. (:
Take Away
1. Pilot
(1x01 John le Rouge)
.
Il était tard, une heure du matin passée, lorsque Jane avait appelé Lisbon pour lui dire que quelqu'un avait glissé une lettre sous la porte de sa chambre d'hôtel alors qu'il regardait la télévision. Le reste de l'équipe fut immédiatement alerté après qu'il lui ait expliqué qu'il s'était lancé à la poursuite de celui qui l'avait déposée. La lettre identifiait l'agresseur comme étant John le Rouge mais Jane jurait que ce n'était pas lui. En dépit du fait qu'elle ne voulait tout d'abord pas de lui sur cette affaire, elle lui fit confiance.
Tandis que l'équipe sortait de la chambre de Patrick Jane, la chef d'équipe traîna le pas. Lisbon voulait s'assurer qu'il allait bien ; elle resta donc en arrière et s'arrêta un instant. Elle savait que c'était une affaire éprouvante pour lui. Une affaire qui réveillait des souvenirs que la plupart des gens chercheraient à éviter. Pourtant, tout ce qui avait rapport avec John le Rouge captait toujours toute son attention, même si ça n'était qu'un potentiel imitateur.
«Ça va aller ?» demanda-t-elle.
C'était probablement la plus idiote des questions à poser, mais son cerveau ne pouvait penser à rien de plus adapté.
«Absolument» répondit-il.
Ils savaient tous deux que c'était un «non». Il n'essayait même pas de le masquer, ce qui la surprit.
«Dormez un peu.»
D'un air distrait, il parvint à acquiescer alors qu'elle s'éloignait, fermement décidée à sortir de cette chambre avant que ses hormones ne prennent le pas sur sa raison. Le voir ainsi assis sur le lit, la chemise partiellement déboutonnée, n'aidait en rien l'agitation qui parcourait son corps et elle ne voulait pas être humiliée devant lui.
Lisbon ne remarqua pas que Jane l'avait suivie, jusqu'à ce qu'il attrape son poignet pour l'empêcher de tourner la poignée de la porte. Ce simple contact la fit sursauter ; elle était manifestement surprise qu'il ait réussi à s'approcher d'elle sans un bruit. Il prit ça comme une opportunité pour la retourner et la coincer contre la porte, maintenant ses bras au-dessus de sa tête alors qu'il se penchait en avant, et il posa son front contre le sien, si près que leurs nez se touchaient.
«Qu'est-ce que vous…
-Laisse-moi faire.»
Sa voix était tout juste plus élevée qu'un murmure, ce qui les prit tous deux de court. Il pouvait voir dans ses yeux qu'elle était confuse, mais également tout aussi emballée que lui à l'idée qu'ils passent la nuit ensemble. Il était injuste de sa part de lui demander une telle faveur, mais une partie de lui avait besoin de ce réconfort.
«Jane, on ne peut pas faire ça.»
Il se plaqua entièrement contre elle et son souffle haletant lui laissa deviner tout ce qu'il avait besoin de savoir. Sa bouche disait une chose, mais ses réactions en disaient une autre.
«Qui nous l'interdit ?»
Ses protestations moururent sur ses lèvres quand elle croisa son regard. Toutes les fibres de son être lui criaient de l'arrêter, mais elle ne pouvait s'y résoudre.
«Juste ce soir, juste une nuit, aide-moi...
-D'accord» murmura-t-elle.
Sa voix résonnait en elle comme celle d'une enfant, fragile, et elle sut qu'elle le regretterait. C'était complètement insensé d'être aussi égoïste. Il avait besoin d'être consolé et au lieu d'agir en amie, elle acceptait de devenir une aventure d'un soir. Il n'y avait aucune chance que cela se termine bien. Mais cette pensée fut de courte durée, son cerveau s'éteignant aussitôt que sa bouche à lui toucha la peau de son cou. Le fait qu'il ne l'embrasse pas sur les lèvres comme elle s'y était attendue ne lui échappa pas. Honnêtement pourtant, elle ne put qu'être heureuse qu'il ne le fasse pas car elle ne l'aurait pas supporté. Elle savait déjà que les sentiments qu'elle éprouvait à son égard ne rendraient la chose que plus dure encore. Fermant les yeux, elle rejeta le monde réel, espérant que cela atténuerait l'étranglement de son cœur. C'était complètement absurde d'essayer de rejeter ses émotions mais elle essaya quand même.
La manière dont son souffle chaud se déposait sur sa peau provoqua un frisson qui parcourut tout son corps.
La faisant tourner sur elle-même, Jane la dirigea à reculons jusqu'au lit, tandis qu'elle retirait ses chaussures à coups de pieds. C'était tellement incorrect de sa part, mais tellement bon à la fois. Ses lèvres dans son cou, séduisant la chair tiède, ses bras autour de lui le rapprochant d'elle, c'était assez pour lui faire tout oublier pendant un moment. Au moment où les genoux de Lisbon heurtèrent le matelas, il laissa ses mains trouver l'ourlet de son t-shirt et le passa par dessus la tête de la jeune femme d'un mouvement rapide. Son cœur se serra lorsque ses yeux restèrent fermés, comme s'il disparaîtrait si elle osait les ouvrir. Caressant son ventre avec douceur, l'effleurant avec la légèreté d'une plume, il attendit, scrutant sur son visage le moindre signe indiquant qu'elle n'était pas d'accord. N'en voyant aucun, il la poussa de nouveau dans le lit, se débarrassa de sa veste et déboutonna sa chemise avant de ramper vers elle.
«Lisbon, dit moi si tu veux que je m'arrête.»
Ses jolis yeux verts rencontrèrent les siens tandis qu'elle réfléchissait quelques secondes. Il y avait quelque chose dans cette situation qui semblait si excitant qu'elle ne put lui dire non. Elle ne l'aurait pas fait de toute façon, il avait besoin de quelqu'un et elle était heureuse qu'il se soit tourné vers elle. La douleur flagrante débordant de ses yeux la poussa à l'aider quel qu'en soit le prix et même si ce n'était pas là la meilleure façon de le faire, elle ne pouvait plus reculer à présent.
«Ne t'arrête pas.»
La petite main de Lisbon caressant sa joue rendit tout cela plus réel. Il ne pouvait en aucun cas nier le fait qu'il soit excité, il savait qu'elle pouvait le sentir contre sa cuisse. Tandis qu'il atteignit l'attache de son soutien-gorge en dentelle blanche qui recouvrait sa poitrine et la défit, ses lèvres trouvèrent la peau tendre et laiteuse de son cou une nouvelle fois. Il avait tort, tellement tort. Il était en train d'utiliser la personne la plus proche de la définition de «meilleur ami» qu'il avait, tout ça pour faire s'en aller la douleur. Et peu importe le nombre de fois où il se répéta à quel point il était horrible de l'utiliser, il ne voulait pas s'arrêter.
Un gémissement étouffé interrompit ses pensées, le ramenant à la réalité. Teresa Lisbon était couchée sous lui, seins nus, les regrets pouvaient attendre.
Se penchant en arrière, il admira cette vision d'elle, coincée sous lui. Elle était magnifique, ses cheveux s'étalant dans toutes les directions, de vilaines traces rouges marquant la peau couleur ivoire de sa gorge et haletant d'anticipation. Il faisait de son mieux pour être doux avec elle, mais se contrôler s'avérait d'autant plus dur à chacun des souffles erratiques de la jeune femme. Traînant paresseusement une de ses mains le long de son corps nu, il l'arrêta à la ceinture de son pantalon, observant la chair de poule qu'il avait provoqué. Répétant la même action avec son autre main, il obtint le même résultat mais cette fois-ci Lisbon s'arqua sous lui. Elle quémandait, pas vocalement, mais avec tout son corps. Cela mit en avant sa poitrine et il ne put se refuser plus longtemps le plaisir de goûter cette chair rebondie. Dès que ses lèvres rencontrèrent l'apogée rose de ses seins, il ne put retenir un gémissement.
«Mon Dieu, Jane…» susurra-t-elle.
La jeune femme qu'il satisfaisait appréciait chaque contact, chaque morsure, chaque succion de sa bouche sur sa peau délicate. Elle se cambra lorsqu'il changea de sein, cherchant plus de contact, mais ne réussit qu'à se presser plus contre son bassin, ce qui les fit grogner de plaisir. Lisbon en avait assez des préliminaires, elle le voulait lui et elle le voulait maintenant mais tout cela n'était pas pour elle, c'était pour lui. La main sur sa hanche se dirigea vers sa fermeture éclair et elle expira dans un soupir de soulagement. Il délaissa sa poitrine pour rapidement déboutonner et défaire la fermeture de cette barrière. Il ne la déshabilla pas avec soin, c'était plutôt des gestes brouillons pour essayer d'enlever son pantalon qui n'aboutirent qu'à le ramener à ses genoux. Quand il se leva sans prévenir, la laissant seule sur le lit, elle craignit le pire jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'il était en train de se défaire de son propre pantalon, le laissant tomber au sol et enlevant son caleçon en même temps.
Sa peau nue l'époustoufla, si bien qu'elle n'aurait pas été capable de se souvenir de son propre prénom. Il était beau, fin et, au vu de ce qu'elle put observer lorsque ses yeux parcoururent son corps, totalement prêt pour ce qui allait arriver. Il la regarda de la même façon et elle se délesta rapidement de son pantalon avant de faire glisser sa culotte à l'aide de ses pouces. La manière avec laquelle il la regarda faire la mit extrêmement mal à l'aise mais aussitôt qu'elle eu jeté sa petite culotte sur le côté, il grimpa à nouveau sur le lit et se positionna au dessus d'elle, posant une main sur chacune de ses joues.
Son regard rencontra le sien et le soutint un long moment, avant qu'il ne laisse sa tête tomber au creux de son cou et qu'une de ses mains ne finisse entre ses cuisses, pour vérifier qu'elle soit prête.
«Je ne peux pas attendre plus longtemps. Je suis désolé.»
Avant que Lisbon ne puisse répondre, elle le sentit écarter ses jambes avec douceur et entrer en elle. Il était plus gros que ce à quoi elle s'attendait, et malgré les circonstances, tout cela avait un goût de paradis. Il laissa échapper un gémissement contre sa peau et elle retint ses larmes. Se forçant à se reprendre, elle pria silencieusement son cœur pour qu'il se brise plus tard, pour le moment elle avait besoin d'être là avec lui, d'être là pour lui. Ils étaient peau contre peau, corps contre corps, et elle savait que si jamais il lui demandait une autre nuit, elle ne serait pas capable de la lui refuser.
Jane détestait ça, c'était si bon et pourtant ça la tuait à petit feu. Il savait qu'elle éprouvait des sentiments pour lui et qu'il était en train de les broyer en morceaux mais il était trop tard pour revenir en arrière, c'était trop tard depuis le premier contact. Mouvant ses hanches, il entreprit un doux va-et-vient, se délectant de la chaleur et de l'étroitesse de Lisbon. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti cela. Il ne put ouvrir les yeux, de peur de se briser lorsqu'il la verrait. Il se contenta de l'imaginer, et pour l'instant cela lui serait suffisant. Il se résolut à l'embrasser partout où il le pouvait, sur son cou, ses joues, son front, sa poitrine partout sauf sur les lèvres. Les soupirs et gémissements de Lisbon suivaient parfaitement le rythme de ses coups de reins, mais, lorsqu'elle retourna la situation en l'embrassant à son tour sur l'épaule, il se figea sur place. Ce fut un choc pour lui, il crut presque que ce n'était que son imagination, mais la chaleur de ses lèvres était bel et bien réelle. Elle l'embrassa encore une fois au même endroit avant de blottir son visage contre son cou et de bouger ses hanches pour aller à sa rencontre.
Reprenant là où il s'était arrêté, il garda un rythme lent. Ce rythme correspondait parfaitement à leur état d'esprit, à leurs émotions, il leur allait. Il la sentit proche, son souffle était court et irrégulier, ses mains serraient frénétiquement ses épaules, essayant de le rapprocher d'elle et ses muscles internes se refermaient sur lui comme un étau.
«Jane…» soupira-t-elle.
Il la fit taire en se retirant complètement d'elle avant d'y retourner, promptement mais avec délicatesse. Elle se figea dans ses bras, tous ses muscles se contractant. Il voulait désespérément la voir perdre contrôle mais il ne pouvait pas s'autoriser ce délice, il ne le méritait pas. Gardant les yeux fermés, il la sentit plus qu'il ne l'entendit crier de plaisir sous lui avant que son corps ne se relâche entièrement entre ses bras. Quelques coups de reins supplémentaires et il partait juste derrière elle, grognant contre la peau lisse de son épaule en se laissant emporter par l'irrésistible sensation d'être à l'intérieur de Teresa Lisbon.
Ils restèrent allongés ainsi quelques minutes, puis il se retira et ouvrit les yeux. Elle le scrutait du regard avec cet air doux et inquisiteur. Un sentiment de culpabilité commença à s'insinuer en lui lorsqu'il roula sur le côté et fixa le plafond.
«Jane ?»
Lisbon se redressa pour l'observer et resta perplexe. Il avait l'air contrarié, mais elle n'était pas sûre de savoir pourquoi. Ils venaient de coucher ensemble, ça avait été époustouflant et d'accord, ça n'était pas prévu, ça ne se reproduirait sûrement pas non plus, mais ça n'en restait pas moins extraordinaire. Délicatement, elle vint toucher son épaule, aimant le contact de sa peau sous ses doigts.
«Je suis désolé, je n'aurais pas dû» bredouilla-t-il.
Elle ne voulait pas qu'il soit désolé, elle voulait qu'il se sente mieux, qu'il se sente réconforté. Bien au contraire, c'était elle qui aurait dû s'excuser pour avoir profité de son état émotionnel.
«Non, tout va bien, dit-elle. J'étais d'accord, tout va bien. On ira bien, je te le promets.»
Dans un instant tel que celui-ci, elle aurait aimé le prendre tendrement dans ses bras, lui murmurer des mots doux à l'oreille pour le rassurer, mais elle ne pouvait pas.
«Oui.»
Il sourit mais elle vit bien que c'était un sourire forcé.
«On ira bien» continua-t-il.
Rampant hors du lit, Lisbon retrouva ses vêtements et commença à se rhabiller. Elle n'était pas pressée, mais elle ne tenait pas non plus à rester ici plus longtemps. Jane ne fit rien pour l'en empêcher, il savait qu'elle avait besoin de partir, et pour être franc, il en avait besoin également. Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il avait cédé à ses impulsions et qu'il lui avait demandé de rester, mais il faut dire qu'il n'hésiterait pas à le refaire s'il devait revenir en arrière. Pourtant rien n'allait mieux, en fait ça n'avait rendu les choses que plus compliquées encore et malgré cela, il ne pouvait pas s'empêcher de la vouloir encore. Sauf que cette fois, il voulait l'embrasser et la regarder perdre pied, mais il ne pouvait pas faire ça.
«Je vais y aller. Dormez un peu.»
La distance était revenue naturellement. C'était la seconde fois qu'elle lui disait ces mots «Dormez un peu», et c'était aussi la seconde fois qu'il comptait les ignorer. Il la regarda s'en aller et attendit qu'elle ferme la porte avant de sortir du lit, de s'habiller et de réfléchir à l'élaboration d'un plan pour retrouver le meurtrier.
********TA********
Lisbon marchait lentement à travers le couloir, sachant parfaitement que Jane ne suivrait pas son conseil. Les larmes qu'elle avait retenues jusqu'ici commencèrent à tomber, coulant à flot le long de ses joues. Elle se sentait mal d'avoir profité de lui dans un tel moment. Elle aurait dû le repousser, être plus ferme, mais non, il avait fallu qu'elle laisse ses sentiments lui dicter ses actions. Elle devait admettre que le voir jouir avait été la plus belle chose qui lui avait été donné de voir. Il avait été si doux avec elle, alors qu'elle s'était attendue à ce qu'il soit rapide et brutal, à quelque chose de furieux.
Le connaissant comme elle le connaissait, il avait presque réagi normalement, sans nécessairement prétendre que rien ne s'était passé mais en se le reprochant intérieurement, sans lui en parler. C'était sa manière de gérer les choses mais ce n'était pas sain.
Elle se laisserait une nuit, cette nuit, pour se complaire dans les remords avant de prendre sur elle et de prétendre qu'elle allait bien. Peut-être que si elle paraissait aller parfaitement bien, il ne s'en voudrait plus d'avoir couché avec elle. Pour l'instant, ils avaient tous deux besoin d'espace, aussi, elle fit comme si elle n'avait pas entendu la porte s'ouvrir et se fermer une nouvelle fois ou ses pas se dirigeant vers l'ascenseur, et, quand elle se retourna pour le voir disparaître peu à peu, elle fit comme si ça n'était pas lui.
