Bonjour, bon c'est la première fois que je publies quelque chose que j'écris donc n'hésitez pas à me laisser des commentaires négatifs ou positifs pour me permettre de m'améliorer ;)

Prologue : La maison de l'Ombre

Le soleil se couche tranquillement derrière les hautes cimes des arbres du District 7. Tout est calme dans le crépuscule naissant. Lentement, je me glisse hors de ma chambre par la fenêtre grande ouverte. J'attends quelques secondes, allongé devant celle-ci en silence. Je suis en alerte mais apparemment mes parents ne m'ont pas entendus. Ils doivent dormir, ou plutôt essayer de dormir. Personne ne dort le soir de la Moisson, c'est comme ça. Par peur de voir votre gamin partir pour ne jamais revenir, par peur d'être choisi pour aller dans cette arène, par peur de perdre ceux qu'on aime …

Les Jeux de la Faim, jeux barbares crées pour le divertissement du Capitole, mémorial de la défaite des Districts pendant les Jours Sombres. Après ces heures de ténèbres et de chaos, il fut décréter que chaque année les 12 Districts de Panem devaient « offrir » un garçon et une fille âgés de 12 à 18 ans pour un combat à mort dans une gigantesque arène naturel. L'unique survivant et vainqueur recevra gloire et fortune jusqu'à sa mort. Voilà le principe de ces Jeux pervers …

(Demain, la 66eme édition des Hunger Games débuteront. Mais je veux profiter des derniers moments avant tout ça) Je me redresse furtivement et je cours vers la rue principale de ma ville : Lumber, la plus petite du District 7. Celui-ci est tellement grand qu'il est divisé en quatre ville : Lumber, PaperTown, Old Wood et l'Esplanade. A chaque Moisson, nous sommes transportés en camion jusqu'à l'Hotel de Ville qui se situe dans l'Esplanade. C'est aussi l'endroit où vivent les plus riches du Distrcit. Old Wood est principalement l'endroit où habitent les plus pauvres, on m'a dit que les gens vivaient dans des cabanes et qu'ils mourraient de faim, ce sont eux qui sont les principaux ouvriers des usines de papiers ou les bûcherons des forets Ouest.

Moi je n'ai pas a me plaindre, je mange tous les jours ( pas toujours à ma faim, mais au moins j'ai de la nourriture), mon père est le chef de la section des bûcherons de la forêt Est, c'est une haute responsabilité qui lui fait gagner assez d'argent pour la famille. Je suis enfant unique, ce qui est assez rare dans cette région. Ce n'est pas un choix de mes parents, ils auraient voulu avoir une ribambelle de bambins mais la nature ne l'a pas permit.

Un bruit suspect me fait ralentir, je tends l'oreille : une patrouille de Pacificateurs rode dans le coin Je me jette dans des fourrées à l'abri de leurs lampes et de leur regard. Je déteste ces gens là, ce sont pour la plupart des vieux attardés qui viennent du District 2 et dont le passe temps favoris est de brutaliser les pauvres gens. Ils ne sont pas tendres avec nous, chaque jour nous pouvons voir des « suspects » traînés sur la place publique et être fouettés. Ils me répugnent, mais nous avons quelque chose qu'ils n'ont pas : la forêt. Les arbres s'étendent à perte de vue, et généralement les gens savent tirer profit des ces bienfaits : je vois souvent des habitants revenir avec des paniers bourrés de châtaignes ou de champignons. Enfin pas tous les habitants, seulement les plus téméraires … Malgré notre esprit rebelle ( certains vieux disent que les habitants du District 7 ont du sang de peuples sauvages qui se sont toujours battus pour leur liberté ) le Capitole exerce un contrôle absolu de nos existences avec une seule chose : les Jeux. C'est simple. C'est comme ça et on n'y peut rien.

Les Pacificateurs passent devant moi mais me ne voit pas, ce sont de parfaits crétins pour la plupart mais je me méfie d'eux. Ils savent bien frapper avec leur matraques. Je me redresse et fonce droit vers la forêt sauvage qui s'étend devant moi, mon sac sur le dos. Nous travaillons dans des forêts plantées mais il en reste toujours des anciennes. Cette forêt je l'ai surnommée l'Ombre parce qu'il fait tout le temps sombre et que les vieux sapins donnent un côté sinistre a celle-ci. Je cours environ une bonne dizaine de minutes avant d'arriver au lieu. Je vois déjà la vieille maison avec sa cheminée tordue et son toit couvert de mousses. À l'intérieur des lumières brillent : je dois être le dernier. J'avance tranquillement évitant soigneusement les pièges que nous avons installés pour les rôdeurs trop curieux. Mais personne ne vient ici. Les légendes sur cette forêts font froid dans les dos. Je pousse la porte et j'entre dans la vieille bâtisse, je me dirige vers une vieille salle, qui devait autrefois servir de salon, où tous les gars sont réunis, installés dans des vieux fauteuils défoncés : Stone, Ginger, Bart et James. Mes seuls amis. Mes frères.

« -Pas trop tôt l'aristo ! s'exclame Ginger. Je le reconnaît bien là, il m'appelle l'aristo parce que je suis le plus riche des cinq. C'est le marrant de la bande, il a seize ans comme James et moi. Il est tellement roux qu'on l'appelle Ginger ( je ne me souviens même plus de son vrai nom!), il est assez petit et fin mais il est extrêmement intelligent pourtant la plupart des gens le maltraite : il vient du foyer et je l'admire parce que je sais que là-bas la vie est dure, mais il a toujours le sourire et aime faire des blagues. Nous sommes sa famille, ses parents sont morts exécutés lors d'une émeute il y a sept ans.

-J'étais retenu par mes vieux, désolé les gars, je leur réponds en guise d'excuse.

-Pas grave mec, on t'attendais de toute façon, j'ai réussis à avoir du bon tabac au marché noir, je nous ai roulé des petites cigarettes, m'annonce Bart avec un air joyeux. Bart c'est le genre de gars qui peut tout marchander au marché noir ! Il est très doué pour détrousser les poches des respectables habitants du District 7 ( les plus riches bien sûr). A seulement quinze ans, faut dire qu'il est très séduisant et que c'est un irrésistible dragueur. Personne ne peut le penser voleur avec cette tête d'ange. Je crois que les filles aiment ces yeux bleus et son teint bronzé qui sont assez rare dans notre district. Il les fait toutes tomber.

J'attrape la cigarette qu'il me tend et l'allume avec le vieux briquet du paternel. Je ne fume pas d'habitude, mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. La fumée me détend, elle s'élève dans les airs, vers le ciel, hors de portée des hommes. Comme je voudrais être comme cette fumée, et partir loin, loin du District 7, loin du Capitole, loin de ces Jeux.

-Et Glaster, tu pense que qui va y aller cette année ? m'interroge Stone.

-Je ne sais pas, comme tout les ans, sûrement un ouvrier, ça fait longtemps qu'il n'y en a pas eu aux Jeux, je lui réponds vaguement

Stone lui spécule sur un bûcheron, comme presque chaque année... Je ne peux m'empêcher de penser que peut-être ce serait l'un de nous. Je ne prends pas beaucoup de tesserae comparé aux autres mais le sort ne nous ait pas toujours favorable. La conversation continue sur les Jeux de l'année dernière. C'est un gars du District 4 qui a gagné, Finnick, je crois. Nos tributs n'avaient même pas survécus au bain de sang du premier jour. Le gars du 4 était vraiment jeune mais vraiment habile avec un trident, c'est d'ailleurs grâce à ça qu'il a gagné. Son charme l'a aussi bien avantagé pour avoir des sponsors. Mais je n'aime pas parler de ça, de ressasser ces atrocités, de parier sur les prochains. C'est faire le jeu du Capitole.

-Stone, on les a vu comme toi l'année dernière, pas la peine d'en reparler ! s'exclame James. James.

C'est sans contexte celui avec qui je m'entends le mien, on se confie tout. Il est le plus pauvre de la bande, mais il n'a jamais voulu que je lui donne une seule pièce d'argent. La pitié, très peu pour lui. Il est très discret et silencieux. Il fait sombre au premier abord ( peut-être ses cheveux et ses yeux noirs y contribuent) mais quand on le connaît, c'est un gars hyper chaleureux ! Il n'a pas la vie facile, dans sa famille de sept enfants, où pour survivre il faut se battre chaque jour pour ramener assez d'argent. C'est lui qui est un peu notre chef, il est très charismatique.

En fait, nous sommes dans la même école le matin ( oui nous allons à l'école le matin, et l'après-midi nous partons travailler dans les forêts) et aussi dans le même groupe de bûcherons. La section B. Je me souviens comment on s'est rencontré : un jour nous, les plus jeunes, travaillions un peu éloigné du groupe, quand une meute de loups sauvages nous ont poursuivis à travers la forêt. Nous avons trouvé refuge dans un chêne, nous sommes restés au moins deux heures dans cet arbre avant que les adultes viennent chasser les loups. C'est à partir de là que nous avons commencer à « traîner » ensemble et à devenir super amis.

-Moi aussi les gars, je ne suis pas venu les mains vides ! je déclare d'un air mystérieux. En effet, j'ai réussi à passer par le marché noir ce matin afin d'acheter des petites choses pour cette occasion. Je sors une bouteille de vin blanc ( j'ai du marchander pendant au moins une demi heure avec Ryan, celui qui tient le comptoir d'alcool, tellement le vin est hors de prix). Mes compagnons poussent une exclamation de joie. J'extirpe aussi du pain frais et du pâté de sanglier ( il y en a pleins de ces bêtes là, ici). C'est vraiment un luxe d'avoir tout ça et j'en ai conscience. Mes parents sont très généreux et me donnent de l'argent régulièrement. Mais je préfère le gagner moi même en vendant ce que j'arrive à chasser ( pas grand chose) et des champignons.

-Tu nous gâte trop ! Merci beaucoup Glaster ! me remercient les quatre garçons. »

Nous profitons de notre festin nocturne. Ginger se jette sur le pain comme un chien affamé, il découpe des parts égales et nous tartine le pâté dedans. C'est vraiment délicieux. Pour le prix qu'il m'a coûté, il y a intérêts. Une fois finis, nous discutons tranquillement, le ventre plein. Stone fredonne un morceau pendant que Bart danse comme un malade au centre. Il est vraiment crétin celui-là, mais on l'aime bien quand même.

Il commence à se faire tard, et peu à peu Stone, Bart et Ginger partent de notre « tanière ». C'est le nom de cette vieille maison qui est devenue notre QG. C'est James qui un jour en se perdant la trouvée. On y passe le plus clair de notre temps libre, on peut respirer ici et se lâcher.

Je reste seul avec James.