SUPERNATURAL MINDS

Bliblou

Résumé: Alors que Dean, Sam et Castiel se rapproche de Lucifer et ont presque réussi à collecter tous les anneaux, un équipe de profiler du FBI s'intéresse à de nombreuses morts inexpliquées et à un serial killer qui peint des ailes autour de ses victimes.

Pairing/Characters: Dean/Castiel, Crowley/Gabriel, Sam, Chuck, Lucifer, Michael, Dieu...

Note: Oui, je sais. Ca fait longtemps, j'ai d'autre chats à fouetter (d'autres fics à terminer) mais j'ai ça dans mon ordi depuis l'an dernier et je me suis dit, pourquoi pas?

Chapitre 1

Lorsque Spencer Reid fut réveillé ce matin-là, arraché à un rêve envahi par des chiffres et des étoiles filantes, par le beep de son téléphone portable lui annonçant très certainement une nouvelle affaire, le jeune homme ne s'attendait certainement pas à ce que sa vie soit plongé du jour au lendemain dans un épisode d'X-files – série qu'il n'avait de toute façon jamais regardé.

Il se leva, passa rapidement à la douche, lava soigneusement son visage, ses dents, et relava ses mains avant de saisir ses clés, sa besace, d'enfiler ses chaussures et sa veste en cuir marron claire, et de quitter son appartement, non sans vérifier trois fois qu'il l'avait bien fermé.

Il descendit rapidement les trois étages de marches puis quitta son immeuble, s'arrêtant comme chaque matin à la boulangerie du coin pour acheter un café et un donnut au chocolat.

Il mit très exactement et comme tous les matins quinze minutes et trente-quatre seconde pour arriver jusqu'au Bureau.

Lorsqu'il pénétra dans la salle de conférence et hocha la tête en signe de salut à son équipe, les clichés montrant les victimes dont ils allaient certainement enquêter les meurtres étaient déjà accrochés au grand tableau blanc. Reid mit un instant à s'apercevoir que le tableau était divisé en deux, et que des scènes de crimes différentes y apparaissaient.

« Bien dormi Reid? » Demanda Dereck Morgan avec un sourire en coin. Reid redressa la tête et aperçut dans la vitre derrière Dereck son apparence. Il remit en place une mèche rebelle rapidement et fusilla son collègue – son presque frère, son meilleur ami – du regard.

« Bien, merci. » Répondit-il.

« Bonjour à tous, » les salua Aaron Hotchner en pénétrant d'un pas vif dans la salle, suivit par Rossi qui s'installa entre Ashley Silver et Dereck. Pénélope les suivit un instant plus tard et vint s'asseoir à côté de Reid.

« Le comté de l'Alabama nous a contacté à propos de meurtres totalements différents qui ont tous eu lieu dans les mêmes villes, à environs une semaine d'intervalle. »

Il se redressa et tendit une main vers la partie droite du tableau dont les photos montraient les victimes dans diverses positions – couchés dans leur lit, à plat ventre dans une cuisine, sur un fauteuil en train visiblement de regarder la télé ou vautré sur l'étale de leur magasin.

La seule chose qui les reliait – et qui fut la raison pour laquelle Pénélope détourna rapidement le regard, le visage un peu vert – était l'état de leur corps. Ils étaient tous recouverts de larges pustules purulentes desquelles s'échappaient un liquide marron clair. Reid plissa les yeux un instant, tentant de trouver dans les tiroirs de son esprit quelle maladie pouvait bien provoquer cela, avant de tourner à nouveau son regard sut Hotchner.

« Ce sont six des vingt-trois victimes recensées dans tous les Etats-Unis. » Garcia laissa échapper un hoquet surpris et Dereck fronça les sourcils. « Ils ont attendus vingt-trois victimes pour nous contacter ? » Dit-il, et sa voix véhiculait très certainement la colère qu'il ressentait envers les autorités impliquées.

Reid secoua la tête et se tourna un peu vers lui, ses yeux passant des photos à l'agent. « Ils ne savaient pas qu'ils s'agissaient de meurtres. Ces victimes sont mortes d'une maladie virale, ils ont dû craindre une infection pendant un moment, ce qui relève des autorités sanitaires– sauf qu'ils ont dû trouver récemment quelque chose qui relie les meurtres, et comme ce ne sont jamais des meurtres de masse, ils n'ont pas fait suivre l'enquête au département du terrorisme mais à nous. C'est un tueur en série qui utilise un virus, qu'il a certainement créé pour tuer. Un virus non transmissible et à la durée de vie réduite. » Il termina sa phrase et croisa le regard d'Hotch qui hocha la tête.

« Exactement, les autorités sanitaires ont repérés trois hommes sur différentes vidéos dans les trois dernières villes, souvent un ou deux jours après.»

Rossi observa Morgan et Silver hocher la tête mais la jeune femme fronça ensuite les sourcils et porta son regard sur le côté gauche du tableau.

« En quoi ces meurtres sont-ils reliés à cela ? » Et Reid était prêt à faire la même remarque, parce que les meurtres que les photos montraient sur la gauche du tableau ne ressemblaient en rien à ceux fait par ce mystérieux virus.

Il s'agissait de photo prise de haut, pas du fait de la difficulté d'accès de la scène de crime, mais parce qu'il fallait au moins cela pour avoir totalement dans le viseur les larges ailes peintes au sol entourant la victime simplement étendue. Encore une fois, aucune des victimes ne se ressemblaient.

« Ces cinq victimes ont été retrouvés quelques jours après les cinq derniers meurtres virales, dans les mêmes villes – sauf l'un d'entre eux qui a eu lieu entre deux villes. Le mode opératoire est toujours le même, une plaie à l'abdomen faite par une large épée, puis les ailes sont peintes. Les laboratoires n'ont pas réussis à identifier la peinture ou la poudre avec laquelle le tueur réalise les ailes. - »

« - Les mêmes hommes repérés après les meurtres A – et il pointa la droite du tableau – disparaissent toujours après les meurtres B. On pense que les deux plus jeunes – et il fit apparaître sur l'écran la photo de deux hommes, l'un grand aux cheveux châtains foncés (mais l'image n'était pas très bonne et ils pouvaient être plus clairs) et un autre, plus petit, les cheveux courts et les épaules larges. – sont ceux qui commettent les premiers crimes, tandis que le troisième – et l'homme était de la même taille que l'homme aux cheveux courts, et était vêtu d'une gabardine claire. Il semblait légèrement plus vieux que les deux autres – est celui qui peint les ailes autour de ses victimes. Un témoin a formellement identifié les deux premiers hommes dans un pub à l'heure du troisième crime, mais pas de traces du dernier. »

« Tu veux dire qu'on a trois serial Killer qui travaillent ensemble ? » S'exclama presque Dereck Morgan, les yeux un peu écarquillés.

« C'est très peu probable, répondit Reid – les chances que des tueurs en série soient suffisamment lucides ou qu'ils répriment ainsi leur nature égoïste et égocentrique est quasiment nul. Certains couples peuvent tuer ensemble, mais que trois hommes qui n'ont à priori rien en commun se réunissent pour commettre des crimes ensembles, et avec des modes opératoires différents, cela relève pratiquement de la fiction. » Expliqua Reid en se levant pour aller observer de plus près les photos.

« C'est là qu'on a un problème. » Dit Rossi en se levant, ouvrant alors le large dossier qu'il avait amené avec lui. Il en sortit deux autres dossiers d'où il tira plusieurs photos.

« Les deux plus jeunes sont frères – ce sont Dean et Sam Winchester, fils de John Winchester qui a disparu de la surface de la terre depuis deux ans. Le problème, c'est que Dean Winchester a déjà été accusé d'avoir assassiné trois femmes à la Nouvelle Orléans, et il est mort. Son corps a été retrouvé et enterré.»

Dereck, Pénélope et Silver regardèrent avec effarement la photo du corps sans vie de Dean Winchester avant de porter de nouveau le regard sur l'écran qui le montrait vivant. « Un frère jumeau ? » Demanda Reid en amenant la photo jusqu'à lui. Mais la photo sur l'écran était trop mauvaise pour qu'il puisse repérer des différences.

« C'est ce qu'on a pensé au début, le problème étant que Dean et Sam Winchester sont également morts dans une fusillade un an après, après avoir été arrêté par un Sherrif Erikson, mort dans l'explosion du commissariat de – »

« Vous voulez dire qu'on a deux types, dont l'un a été déclaré mort deux fois, et l'autre une fois, qui ont déjà tués, de manière différente, et ont brusquement changés de mode opératoire – après avoir survécu, ou ressuscité – sans aucune explication ? Est-ce que vous avez déjà vu ça ? » Leur demanda Silver.

« Si les deux frères et le troisième homme travaillent réellement ensemble avec pourtant des méthodes totalement différentes, je crois que non. » Dit Reid en approchant son visage d'une des photos d'un des meurtres aux victimes ailées. Il tenta d'envisager toutes les façons possibles que l'homme aurait pu utiliser pour peindre les ailes mais le travail semblait tellement fin qu'il n'en trouva aucune plausible.

« A-t-on une idée de l'identité du troisième homme ? » Demanda Dereck en amenant l'une des photos des trois hommes jusqu'à lui.

« Oui, commença Pénélope en faisant apparaître une photo de famille sur l'ordinateur. Le troisième homme y était, assis sur un canapé avec une petite fille sur les genoux, son bras droit enroulé autour des épaules d'une femme. – Jimmy Novak, marié à Amélia Litney et père de Claire Novak. Sa femme et sa fille ont été porté disparues il y a deux mois par les parents d'Amélia. Mais Jimmy Novak avait été porté disparu par sa femme environs deux ans avant. » Expliqua-t-elle. Et elle observa chacun des agents froncer les sourcils.

« Qu'est-ce qui a pu faire fuir cet homme ? Si la disparition de sa femme et de sa fille avaient eu lieu avant, nous aurions pu établir un lien, mais étant donné que ces disparitions sont très récentes… » Fit Dereck en relisant la fiche que Garcia avait établi sur l'homme.

« Y-t-il une chance que la disparition d'Amélia et de Claire ne soient pas dû à celle de Novak ? » Demanda Silver en observant à son tour la photo de famille avec tristesse.

« Rossi et moi y avons déjà pensé. Les meurtres avec les ailes peintes ont commencés il y a deux mois. » Dit-il et Reid et Silver écarquillèrent les yeux.

« Mais elles n'ont jamais été retrouvés. Vous pensez qu'elles ont été son premier crime ? » Demanda la jeune femme blonde.

« Nous pensons que Jimmy Novak a rencontré Dean et Sam Winchester il y a deux ans, et que d'une façon ou d'une autre ils l'ont convaincu de le suivre ou l'ont enlevés. Il a probablement dû réussir à s'enfuir il y a deux mois et est retourné chez lui, mais les deux années passés au côté des deux hommes l'ont peut-être tellement changé que sa femme ne l'a pas reconnu. Il est possible qu'il les ait tués d'une façon totalement différente de ses autres victimes. » Expliqua Rossi.

Reid hocha la tête. « La présence des ailes pourraient être la transcription d'une certaine culpabilité éprouvée par le père. Les victimes sont peut-être toutes d'une certaine manière sa fille et sa femme, qu'il a tué mais qu'il ne peut pas s'empêcher de voir comme des personnes innocentes et vierges, pures. -»

« - Ils éprouvent probablement de la culpabilité à les avoir tués, et probablement de la haine envers les deux hommes, puisqu'il y a toujours un temps entre leurs crimes et les siens. De plus, il semble ne pas particulièrement apprécier de tuer. Il n'y a jamais aucun signe de torture, uniquement ce coup porté directement dans le cœur et dont l'effet est en théorie pratiquement immédiat.-»

« - Je pense que nous avons à faire à un homme qui a été victime d'un lavage de cerveau par deux hommes très habitués à tuer, et qui n'arrive plus à dissocier ce qui est bien ou mal, mais qui se rend compte à postériori du mal qu'il fait. C'est un peu comme si il avait un petit diable et un ange sur l'épaule. Le diable le pousse à commettre des meurtres tandis que l'ange lui dit de demander pardon en dessinant ses ailes qu'il doit penser être une sorte de porte vers le paradis.» Reid se tut et plongea son regard dans celui de Rossi pour savoir si sa théorie semblait juste. L'homme sembla y réfléchir un moment avant d'hocher la tête.

« Ça se tient. Nous pourrons en parler à Ackerville. Nous avons reçu un appel à l'aide de la police ce matin – un homme a été trouvé mort de la même maladie qui a tué les vingt-trois autres. Les Winchesters et Novak ont loués une chambre dans un motel à l'ouest de la ville, le patron a contacté la police après avoir appris par un collègue que des policiers étaient venus posés des questions sur eux à son motel en Georgie. Ils s'y sont enregistrés sous différents noms. Ils étaient Jude Holmes et Robert Watson et Lestrade Gregson en Georgie. Ils se sont présentés sous les noms de Danny Williams, Ian Mc Adam et Steven Mc Garett à Ackerville. »

Penelope laissa échapper un petit rire avant de fermer brusquement la bouche lorsque les yeux des agents se tournèrent vers elle. « Est-ce qu'ils utilisent vraiment des noms de détectives ? »

« Détectives ? » Demanda Rossi en fronçant les sourcils.

« Jude Law et Robert Donney Junior ont joué respectivement John Watson et Sherlock Holmes dans un film sorti au début de l'année dernière. Danny Williams et Steven McGarett sont les héros d'une série policière des années 70, Hawai Police Spéciale. » Expliqua-t-elle, s'attirant des regards ahuris.

« Ce sont des tueurs en série avec du sens de l'humour, c'est encore moins commun. » Fit Reid. Hotchner hocha la tête et reporta son attention sur Pénélope.

« Tu as préparés tes affaires ? » Demanda-t-il et l'informaticienne hocha la tête.

« Elle nous accompagne ? » Demanda Mrogan en se redressant.

« Oui, les Winchesters père et fils sont surtout connus des services de polices pour leurs fraudes à la carte bancaires, je préfère que Pénélope soit sur place pour nous trouver les éventuels mouvements de fonds et ils ont eu un soucis avec les caméras à cassettes de la librairie dans laquelle l'homme a été tué. »

« Nous partons dans une heure et nous devrions disposés de trois jours minimum pour les coincer avant que Novak ne commette son meurtre. » Continua-t-il.

Et ses agents hochèrent la tête en se levant rapidement, déjà presque prêt à rejoindre l'aéroport.

Lorsque la pièce fut vide, excepté pour Reid, le jeune homme s'approcha une nouvelle fois des tableaux et observa avec attention les trois hommes.

La photo était certes mauvaises, et les visages un peu cachés par les ombres, pourtant il était visible qu'aucun d'eux n'avaient sur le visage ce quelque chose que chacun d'eux au B.A.U avaient toujours pu discerner sur les visages des tueurs en série. Cette sorte de d'excitation, d'avidité et de mal, tout simplement. Rien de tout ça ne transparaissait sur les visages des trois hommes. Le plus vieux des trois, Jimmy Novak se trouvait tout proche de l'ainé des Winchesters, les sourcils froncés et autant que Reid pouvait le voir, l'air inquiet, tandis que le plus grand et le plus jeune des trois avait le nez presque collé au page d'un livre à l'air rapiécé.

Reid se rapprocha encore un peu plus et tenta de lire le titre du livre. Il nota dans son esprit d'amener le sujet dans l'avion et reporta son regard sur Dean Winchester. C'était celui-ci qui l'intriguait le plus – c'était celui qui était soupçonné d'avoir tué le plus activement et sur la plus longue période de temps, puisque d'après leur dossier, Sam Winchester avait passé presque trois ans à étudier le droit à Stamford.

Sur la photo, Dean Winchester ne ressemblait pas à un assassin, il ressemblait à un grand frère, un grand frère qui aurait fait la guerre – qui serait en train de faire la guerre – et qui n'aimerait qu'une chose, voir la fin de son cauchemar arriver.

Il se tenait d'une façon défensive, même si il ne risquait visiblement rien au milieu de la rue, et il se tenait très – trop – près de Jimmy Novak. Ce n'était pas comme il l'avait pensé au début Novak qui se tenait près de Dean, mais l'inverse et si les autres le voyaient aussi, alors cela risquerait d'endommager déjà leur profil.

Parce que Dean était considéré par les dossiers, et par eux-même, déjà, comme le cerveau du groupe, le plus sanguin, le plus dangereux. Or dans cette photo, si on regardait avec suffisamment d'attention, si l'on regardait où il fallait, savoir ce que l'on cherchait, il était évidemment que Dean Winchester était le plus effrayé des trois, qu'il était terrorisé pour son frère, et inquiet de voir Novak disparaître.

« Reid, tu viens ? » L'appela Silver en passant la tête par la porte. Spencer se retourna vaguement et hocha la tête en marmonnant un vague 'oui, j'arrive'. Avant de se retourner de nouveau, de froncer les sourcils et d'arracher la photo du tableau. Ils n'avaient certainement pas terminé leur profil.

-0-

Dans l'avion, à peine furent-ils installés que Morgan se mettait déjà à envisager les profils possibles des victimes, Silver suivant attentivement ces idées et rajoutant queqlue chose ça et là. Reid lui, continuait à fixer la photo et il n'en fallut pas beaucoup pour que Rossi et Hotch s'en aperçoivent. David se leva de son siège et vint s'asseoir en face de Reid.

« Il y a quelque chose qui ne va pas, Spencer ? » Demanda-t-il gentiment au jeune homme qui fronçait les sourcils, l'air profondément ancré dans ses pensées. Le jeune agent sursauta et releva son regard sur Rossi avant de poser la photo.

« Est-ce que Pénélope a essayé de décrypter le nom du livre. Je sais qu'il a sa main à moitié dessus mais peut-être qu'avec quelque lettres, on trouverait des correspondances. » L'informaticienne les rejoignit et prit la photo dans ses mains pour l'observer attentivement.

« Non, je n'ai pas essayé. Je te demande deux minutes ! » Dit-elle avec un sourire avant de se rendre rapidement à son siège et d'ouvrir son ordinateur. Elle trouva rapidement la photo dans le dossier et zooma sur le livre. Il n'y avait que quatre lettres visibles, les deux premières de deux mots, et jusqu'en dessous, ce qui semblait être le bout d'une branche d'étoile. Elle tapa les données dans l'ordinateur et lança la recherche.

Pendant ce temps, Hotchner avait rejoint Rossi et Reid et l'attention de Dereck et Silver s'étaient également portés sur lui.

« Est-ce que vous avez observés leur visage attentivement, leur posture ? » Demanda-t-il, et Rossi et Hotchner portèrent leur regard sur la photo en fronçant les sourcils.

« Non, comme leurs visage étaient déjà fichés, nous avons donnés la priorité à une recherche sur les précédents qu'on les soupçonne d'avoir commis. » Expliqua Aaron. Reid hocha la tête et tendit la main vers la photo, posant le doigt juste au-dessus de la tête de Dean Winchester.

« Dites-le-moi si je me trompe, mais le profil que nous avons établi ce matin tend à faire comprendre que c'est l'ainé des Winchester qui serait le cerveau du groupe, et qui a sévi depuis le plus de temps, probablement en suivant les traces de son père qui, selon le dossier, n'était pas particulièrement innocent non plus. Seulement, est-ce que je suis le seul à avoir l'impression qu'il a l'air surprotecteur et particulièrement inquiet pour son frère – il semble prêt à se jeter sur tous les passants, et surveille particulièrement son dos, en restant en même temps suffisamment proche de Jimmy Novak au point de le toucher. »

Et avec cela, il pointa le léger espace, à peine visible, entre la veste de Dean et l'écart entre le coude et le torse de Sam qui tenait son livre.

Rossi et Hocth se penchèrent sur la photo et purent voir que le bout des doigts de Dean tenait légèrement un bout de la gabardine de Novak. Les deux hommes froncèrent les sourcils.

« Merde. » Jura David.

Il y eut un petit bip qui retentit dans l'appareil et Garcia se redressa. « Hum, mes Seigneurs, j'ai trouvé. Il se trouve que Sam Winchester est en train de lire un livre qui s'intitule 'Rites Sataniques' écrit en 1867 par un certain Abraham Lallemand. »

Encore une fois, les agents haussèrent les sourcils et Spencer, Reid et Silver qui s'étaient levés pour observer à son tour la photo, posèrent leurs yeux sur elle.

« Qu'est-ce que c'est que ce bazard ? » Murmura Rossi.

« Peut-être qu'on s'est trompé. Peut-être que Sam Winchester est le cerveau du groupe, peut-être que c'est lui qui a développé un intérêt pour ce genre de chose. Leur dossier social dit qu'il était le plus attentif et talentueux à l'école, même s'ils ne sont jamais resté plus de huit mois au même endroit. Il est entré à Stamford à dix-huit ans et, Morgan fronça les sourcils en lisant le dossier qu'il avait sous les yeux – pourquoi personne n'a mentionné le fait que sa petite amie avec qu'il a emménagé deux ans après son arrivée à la fac est morte dans un incendie il y a quatre ans ? » Demanda-t-il en croisant le regard de Spencer.

« Est-ce que sa mère n'est pas morte dans un incendie aussi ? » Se permit de rajouter Garcia.

Hotchner hocha la tête et vint s'asseoir face à Morgan.

« Et toutes les affaires dont on soupçonne les Winchesters d'en être les auteurs remontent à quatre ans maximum. Avant cela, on ne peut pas reprocher à Dean Winchester beaucoup plus que fraudes à la carte bleu et violation de propriété privée. » Dit-il.

« Est-ce qu'il serait possible que Dean Winchester ne soit pas inquiet pour son frère, mais qu'il en ait peur ? » Demanda Ashley, son regard toujours porté sur la photo. Rossi et Reid échangèrent un regard et hochèrent la tête.

« Possible. Cela voudrait dire que Sam Winchester est le psychopathe qui organisent les crimes, en faisant une sorte de rituel satanique – un fléau pour les premiers meurtres, une représentation angélique pour les deuxième – et qu'il possède une sorte de pouvoir sur son frère – peut-être qu'il le protégeait de leur père étant enfant, ou qu'il a même pris les coups pour lui. Il est aussi certainement celui qui a changé Novak, mais vu la façon dont Dean s'accroche à lui, il est certainement devenu quelqu'un de particulièrement important dans leur équilibre. Peut-être que Sam a pris l'habitude de faire du mal à Dean, et que lorsque Novak est arrivé, il l'a défendu et Dean le voit depuis comme une sorte de sauveur. » Supposa doucement Rossi.

Et tout n'était que supposition et c'était terrible d'une certaine manière d'avoir l'impression d'être autant dans le flou. Mais il se rapprochait certainement, David le sentait. Il croisa le regard de Reid, de Morgan puis de Hotch et chacun d'eux semblait partager ses sentiments.

« Nous en serons plus sur place. Nous arrivons dans quinze minutes, tentez de vous changer les idées pendant ce temps-là. » Leur dit Aaron, et il rangea la photo dans le dossier qu'il mit dans une sacoche.

Et ses agents s'enfoncèrent dans leur fauteuil et tentèrent d'enlever de leur tête le visage inquiet, fier et un peu brisé de Dean Winchester de leur esprit.


Voilà...J'espère que vous avez apprécié ce premier chapitre - et j'espère avoir réussi à bien saisir le déroulement des pensées des profilers de Criminal Minds. Dans le prochain chapitre, on se tourne vers Sam, Dean et Cas'.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ^_^

Blibl'