Disclamer : autant l'annoncer une fois pour toute, rien à moi, tout à JKR (si elle savait ce qu'on faisait de ses persos...) sauf l'histoire qui, elle, est à moi (et j'en suis fière) et quelques personnages que vous allez rencontrer assez vite en fait

Bêta-lectrices : Perline et Mandala7338 (à qui je dédicace cette fic, je t'aime ma biche)

Bêta correctrice : moi donc s'il reste des fautes, je plaide coupable (ou pas)

Note : une fiction dans un univers alternatif, sans magie. 15 chapitres, tout est fini à l'écriture, ne reste qu'à corriger mais pas de souci de la page blanche. Je ne dirai rien, à part qu'il y a mention d'hommes qui s'aiment et plus si affinité et que si ça dérange quelqu'un, la porte n'est pas loin.


01

Pour tous, y compris pour Harry Potter, Drago Malefoy était le petit ami idéal. Beau, charmeur, riche, avec une bonne situation. L'être parfait que tout le monde rêvait d'avoir et que le jeune étudiant en économie avait.

Ils s'étaient rencontrés pour la première fois lors d'une soirée organisée par des amis communs. Harry, timide, l'avait vu sans oser l'aborder ni même l'approcher. Ce beau blond qui avait trois ans de plus que lui, lui avait tapé dans l'œil mais pour le jeune homme aux cheveux en bataille, il était forcément en couple et avec une fille.

Ils s'étaient revus plusieurs fois, toujours lors de soirées et peu à peu, ils s'étaient rapprochés. Harry avait mis du temps avant de comprendre que Drago le draguait.

Au final, après trois mois de rencontre et de séduction, Drago lui avait ouvertement demandé s'il voulait sortir avec lui. Harry, éperdument attiré par cet éphèbe, avait dit oui sans la moindre hésitation. Et tout le monde lui enviait sa situation amoureuse, d'autant que c'était le paradis. Drago était attentionné, gentil, serviable, prévenant. Il avait toutes les qualités et le comprenait tellement bien.

En général, l'étudiant mettait des semaines avant d'éprouver avec un autre ce qu'il ressentait pour son petit ami. Sauf que là, une semaine après leur mise en couple, ils se disaient qu'ils s'aimaient et envisageaient même de s'installer ensemble.

Harry n'avait jamais été aussi sûr de lui.

0o0

Le jeune homme posa le carton contenant la vaisselle sur l'îlot de la cuisine et regarda l'appartement de son amant.

C'était un grand loft qui s'étalait sur tout un étage d'un immeuble londonien. Drago l'avait acheté. Il en avait les moyens, son père était un grand magnat de la finance de la capitale anglaise. Un requin.

Les Malefoy étaient la tête d'une fortune assez imposante et Drago avait un compte bien approvisionné par son propre emploi et l'argent que Lucius lui mettait chaque mois depuis sa naissance. Mais Harry n'était pas en reste. Ses propres parents étaient eux aussi assez riches. James Potter était P-DG d'une grosse entreprise d'import-export qu'il avait montée lui-même, et son épouse travaillait comme secrétaire dans cette entreprise. Cependant, s'ils avaient des moyens financiers, ils avaient toujours refusé de laisser leurs trois enfants se prélasser à leurs frais sans jamais travailler.

Ainsi, Hope, sa sœur de deux ans son aîné et Horatio, son cadet de trois ans, de même que lui avaient passé leurs étés depuis leurs seize ans à faire des boulots d'étudiants pour gagner un peu d'argent.

Aujourd'hui, Hope était secrétaire dans une petite entreprise de publicité et était en couple avec un certain Adrian. Harry était en quatrième année de faculté d'économie et Horatio était entré en première année d'histoire. Il était en couple avec son premier amour, Bettany qui avait pris une autre filière.

Ils étaient très proches les uns des autres en âge mais ils s'entendaient également très bien. Chacun avait un appartement et il n'était pas rare qu'ils se retrouvent chez les uns ou les autres ou encore chez leurs parents qui avaient une maison en plein cœur de Londres.

Harry avait quitté son petit studio d'étudiant pour venir s'installer avec Drago, surprenant un peu tout le monde. Ses parents avaient tenté de le dissuader, trouvant qu'au bout d'un mois, c'était trop tôt. Mais Drago avait une situation et pourrait subvenir aux besoins du couple. Finalement, Lily et James avaient accepté.

Autant dire que le brun était aux anges.

Bon, s'il était honnête, il aurait avoué que la vie avec Drago n'était pas toute rose non plus. Son blondinet était assez possessif et très jaloux. Mais Harry l'aimait, il pouvait donc lui passer ces petits défauts, surtout qu'il n'en était pas exempt.

– C'est le dernier carton ? fit Drago en le tirant de ses pensées.

Harry ne put s'empêcher de le détailler. Il le connaissait sous toutes les coutures ou presque puisqu'ils passaient de longues heures à se câliner ou à faire l'amour un peu partout dans l'appartement quand le brun ne faisait qu'y passer. Il venait d'emménager officiellement ici mais il se sentait déjà chez lui depuis la première fois où il y avait mis les pieds.

Cette grande surface très éclairée grâce aux larges baies vitrées donnant sur le toit des autres bâtiments était parfaite. Il y avait deux chambres dont l'une avait été transformée en bureau pour Drago afin qu'il puisse faire ses maquettes – il était architecte – et Harry avait interdiction de mettre les pieds dans cette pièce. L'autre leur servait de chambre à coucher. La cuisine, le salon et la salle à manger étaient regroupées dans la pièce principale. Une grande salle de bains avec vue sur Londres était au fond, près de la chambre.

Tout avait été aménagé par Drago et conçu par lui. La décoration minimaliste était harmonieuse et les tons apaisants.

Oui, Harry était chez lui, avec son homme.

– Tu rêvasses encore, n'est-ce pas ?

– Désolé, tu disais ? s'enquit Harry en détachant son regard de son amant.

Il s'estimait chanceux d'avoir pu mettre le grappin sur cet homme.

– Je te demandais si c'était le dernier carton, répéta patiemment Drago.

– Non, il en reste encore deux.

Le blond ferma brièvement les yeux et secoua la tête, comme s'il était dépité. Harry lui fit un petit sourire d'excuse. Oui, il était perdu dans la contemplation du plus bel Adonis qui lui avait été donné de rencontrer. Oui, il avait un peu oublié de redescendre chercher le reste. Mais il avait une excuse, n'est-ce pas ?

– Va les chercher tu veux et ensuite, on s'installera.

On... Eux deux ! Qu'il aimait entendre ce « on ».

Il se dit vaguement qu'il ressemblait à une midinette qui vivrait sa première histoire d'amour. Sauf que ce n'était pas la première. Il en avait eu d'autres avant Drago. Des relations qui s'étaient toutes terminées de façon assez douloureuses pour lui. Notamment la dernière en date qui l'avait rendu malade. Son ex l'avait laissé tomber du jour au lendemain, sans signe avant coureur. Harry se savait gay depuis des années. C'était son père qui le lui avait appris. Aucun de ses parents ne lui en avait tenu rigueur, l'un des meilleurs amis de James était lui aussi attiré par les hommes. Peter Pettigrow – Harry ne l'avait jamais vraiment connu puisqu'il était mort alors que le petit brun n'avait que cinq ans.

Sa rupture avait été dure à surmonter et avant que Drago n'entre dans sa vie, il n'aurait jamais pensé pouvoir aimer de nouveau.

Harry resdescendit dans le garage où était rangée la voiture de Drago et récupéra le premier carton avant d'aviser pour savoir s'il pourrait prendre aussi le second, histoire qu'il ne fasse pas encore un aller et retour – le troisième depuis son arrivée.

Moins de cinq minutes plus tard, le véhicule était fermé et les deux derniers cartons étaient dans le séjour, avec les trois autres. Maintenant, il allait pouvoir s'installer ici, chez lui.

– Tiens, les clefs, dit-il en tendant le jeu à Drago qui les récupéra pour les fourrer dans sa poche. Tu peux m'aider à porter les cartons ?

S'il les soulevait encore une fois, il risquait fort d'y laisser son dos. Déjà que celui-ci était en compote, autant ne pas le démolir un peu plus.

– J'ai une bien meilleure idée, susurra Drago en s'approchant de lui sensuellement.

Harry perdit toute notion quand son compagnon se trémoussait ainsi, tel un félin. C'était ce que Drago était dans ces moments-là, un gros félin en quête d'une proie à se mettre sous la dent. Harry était cette proie et cela l'enchantait grandement. Il avait envie de l'être.

Il se souvint de leur toute première fois. Ils avaient sauté le pas quelques jours après s'être mis en couple. Drago l'avait séduit à tel point que Harry avait été incapable de faire autre chose que lui sauter dessus. Ils avaient fini dans les toilettes d'un bar, chose que le brun n'aurait jamais supporté faire auparavant. Sauf qu'il s'agissait de l'homme qu'il aimait.

Le blond se colla contre lui et lui caressa lentement les flancs avant de venir lui attraper les fesses et les malaxer dans ses longues mains aux doigts fins.

– Toi et moi, sur toutes les surfaces de ce loft, proposa Drago avec un sourire charmeur, le même qui avait séduit Harry.

– On l'a déjà fait, souffla Potter.

– On peut recommencer.

Il glissa sa main entre les jambes de son amant et taquina son pénis encore au repos, le faisant soupirer.

– C'est bon ? susurra Drago en lui léchant le lobe.

Il n'y avait pas à dire, le blond savait y faire. Harry ferma les yeux et se laissa porter par les sensations divines sur cette partie si sensible de son corps. D'ailleurs, son anatomie réagissait de façon très positive. Son caleçon devint très rapidement serré.

– Je crois que je n'ai pas besoin de réponse finalement.

Il le repoussa contre un mur et se colla contre lui. Harry ronronna. Ils allaient donc le faire ici. Le brun aurait préféré le lit mais il n'était pas contre non plus.

Le loft fut empli de soupirs et de gémissements tandis qu'Harry, le pantalon aux chevilles, le visage collé contre le mur peint en blanc, les fesses tendues, était pilonné avec ardeur, sentant avec précision le sexe gonflé enfoncé en lui. Drago avait refusé la capote. Son amant avait accepté. Ils n'avaient pas de maladie. Lui avait fait les tests. Il avait reçu les résultats. Son compagnon avait affirmé qu'il n'avait rien lui non plus.

Une fois que Drago eut terminé, il se retira. Harry grogna alors que sa propre jouissance n'avait pas été atteinte.

– Dray, gronda-t-il en ne sentant plus le sexe en lui.

– Tourne-toi, ordonna le blond fermement en l'aidant à s'exécuter. Et caresse-toi.

– Je préfère quand c'est toi !

– Dis-toi qu'on tente quelque chose de nouveau, murmura Drago avant de mordiller le lobe.

Un peu frustré mais encore en érection, Harry ferma les yeux et se caressa lentement, un peu rouge de honte. C'était la première fois qu'il se touchait devant quelqu'un et sa position était légèrement humiliante, ainsi abandonné contre le mur, le pantalon et le caleçon aux chevilles, du sperme qui coulait le long de ses jambes de façon désagréable.

– Continue, souffla son amant d'une voix suave.

– Je n'aime pas trop ça.

– Tu es très beau comme ça et te voir prendre du plaisir me fait plaisir.

L'esprit embrumé et désireux de jouir à son tour, Harry continua ses attouchements. Il se mordit la lèvre, gémissant sans retenue tandis que son pouce passait et repassait sur son gland déjà suintant de liquide séminal. Il massait ses testicules ainsi que sa verge, les yeux clos. Puis il se tendit et éjacula dans sa main. Quelques gouttes tombèrent sur le parquet parfaitement ciré.

Harry resta là, adossé au mur, tentant de reprendre sa respiration, le visage rosi par son acte, sa verge encore en main. Il ne prit conscience de ce qu'il avait fait que lorsque Drago lui caressa la jour du bout du doigt.

– On recommencera, n'est-ce pas ?

Le brun ouvrit les yeux et tomba dans deux océans de mercure en fusion. Qu'il aimait cet homme. Il se sentait capable de tout.

– Je t'aime, souffla Drago en déposant un baiser sur sa joue. Rhabille-toi. Les gens comme il faut ne se baladent pas les bijoux de famille à l'air. Sauf s'ils veulent remettre ça avec leur petit ami.

Harry pouffa et remit son pantalon ainsi que son sous-vêtement poisseux de sperme. Le contact n'était pas agréable du tout. Une douche ne serait pas du luxe.

– Je vais me laver.

– On s'installe ensuite ? proposa Drago.

– Oui.

S'installer. Harry le désirait tellement. Il voulait poser sa marque ici, dans cet appartement si confortable et dans lequel il voulait vivre avec son homme.

– File à la douche, allumeur, ricana son compagnon avant de lui donner une tape sur le derrière.

Harry récupéra un pantalon dans le sac posé sur le parquet ainsi qu'un caleçon propre et s'enferma dans l'immense salle de bains blanche. La baignoire encastrée dans le sol lui fit envie, sauf qu'il voulait utiliser les jets de la douche aux parois transparentes. Tout était tellement high tech que c'en était étourdissant.

L'étudiant quitta sans scrupule ses vêtements souillés qu'il mit dans le bac de linge sale et se glissa dans la douche qu'il ouvrit. Le jet chaud lui fit du bien malgré sa peau sensible. Il se lava rapidement malgré son désir de rester là pour en profiter, ce dont il aurait largement le temps puisqu'il vivait là.

C'était étonnant, mais le brun n'arrivait pas à se faire à cette idée. Il l'avait tellement rêvé ce moment et maintenant qu'il était là, il avait du mal. Cependant, il était plus que ravi.

Harry s'essuya avec une grande serviette grenat toute douce. Drago aimait que tout soit parfait, et cela passait par la douceur des serviettes. Un vrai maniaque comme se plaisait à dire son petit ami. Une fois sec, il s'habilla rapidement, reposa le tissu éponge sur l'une des barres pour le faire sécher et quitta la pièce pour trouver Drago en train d'ouvrir les cartons.

– On s'y met ?

– Je n'attendais plus que toi pour commencer. Amène donc ton sac dans la chambre et déballe-le. Je t'ai fait un peu de place dans les placards. Je commence à déballer les cartons.

– Pas de souci.

Harry récupéra son sac qu'il porta tant bien que mal jusque dans la chambre non loin. Il refréna son envie de le traîner par terre sans le faire parce que Drago n'aimait pas du tout que son parquet puisse être rayé. Ça faisait parti des quelques manies de son amant qu'il acceptait.

L'étudiant regarda la place dans les fameux placards. Les étagères étaient vides. Toutes. D'ailleurs elles étaient récentes. Drago les avait donc achetées pour lui. Cette perspective lui fit grandement plaisir. Son amant avait sa propre penderie dans un autre coin de la chambre, parfaitement ordonnée.

Un à un et avec soin, il rangea ses affaires dans les placards cachés par des rideaux de lin blanc. Il n'était pas très ordonné, ce qui avait tendance à exaspérer Drago. Il fit donc attention à plier ses vêtements avec grand soin, se promettant de garder so petit dressing en ordre.

Alors qu'il allait terminer, son téléphone sonna, le faisant bondir.

– Oui ?

– « C'est moi ! » s'écria Horatio, sa voix hurlant dans l'appareil.

Harry sourit. Son frère était bien comme son père, toujours enjoué.

– Salut Tio. Comment ça va ?

– « C'est à toi qu'il faut demander ça. Alors, cette installation ? Enfin chez ton homme ? »

– Oui ! Tu n'as pas idée à quel point je suis content.

– « C'est cool alors. Hope organise un brunch dimanche de la semaine prochaine. Il paraît qu'elle a essayé de te joindre mais tu ne répondais pas, alors elle m'a chargé de te prévenir. »

– Elle a essayé ? Bizarre, je n'ai rien entendu.

Son téléphone était sur sonnerie, il ne l'éteignait que rarement sauf lorsqu'il devait dormir et c'était uniquement parce que Drago refusait d'être réveillé au beau milieu de la nuit.

– Bref, je la rappellerai tout à l'heure. Merci de m'avoir appelé. Je vais en parler avec Drago.

– « Ça serait cool de vous voir tous les deux. Bon, j'y vais, Bettany vient d'arriver. Salut frangin ! »

Il raccrocha avant que Harry n'ait le temps de répondre. Le brun ne s'étonna pas, Horatio était ainsi.

Le jeune homme reprit son rangement. Moins de trois minutes plus tard, il avait terminé et retourna dans la pièce principale pour trouver Drago confortablement installé dans le large canapé en cuir blanc.

– Tu as fini ? s'enquit son homme en le voyant débarquer.

– J'ai fini pour mon sac. Merci pour les étagères mon chéri, sourit Harry en l'embrassant tendrement sur la bouche. On s'y met pour les cartons ?

Il avait très envie de se sentir vraiment chez lui ici. Il s'y sentait déjà mais désirait y mettre sa petite touche.

– On verra tout à l'heure, il y a cette émission qui est intéressante.

– Oh, marmonna Harry déçu.

Il aurait voulu finir de tout déballer maintenant. Cependant, le jeune homme refusait de s'installer vraiment sans Drago. Après tout, il n'était pas vraiment chez lui, il ne payait pas de loyer. Toutefois, la perspective d'attendre ne lui plaisait guère alors il ouvrit le premier carton contenant quelques cadres de sa famille.

Son regard émeraude parcourut les murs et les meubles de la grande pièce. Il y avait déjà quelques tableaux de grands peintres. Rien d'autre. Harry reporta son attention sur ses propres photos encadrées, se disant qu'elles iraient peut-être mieux dans la chambre.

Il finit par les reposer avec les autres qui ne tardèrent pas à être ouverts. Un peu de vaisselle, les cours, des draps et encore des vêtements.

– Je fais quoi des draps et de la vaisselle ?

– On n'en a pas besoin, lui répondit Drago. Laisse-les en cartons. On les descendra dans le garage.

Le blond n'avait pas tort. Il y avait assez de linge de lit, de serviettes de bain et de torchons dans cet appartement, inutile d'en rajouter. De même que la vaisselle. D'autant que celle de Harry était assez dépareillée. Rien à voir avec celle de Drago, identique et design.

Ne restait plus que les cours à mettre dans un coin et le reste des vêtements qu'il décida de ranger avec les autres.

Une bonne heure plus tard, Harry était de nouveau devant son carton de souvenirs, peu désireux de le mettre au garage avec les autres qui attendaient sagement près de la porte.

– Dray ?

– Oui ? soupira Drago avec impatience, dérangé par cette énième interruption.

– Horatio m'a appelé tout à l'heure. Hope nous invite à un brunch dimanche prochain ? Pas celui qui vient mais celui d'après.

Il vit Drago tourner la tête vers lui, surpris.

– Mais... on mange avec mes parents ce dimanche-là !

Harry le fixa à son tour, interdit.

– Comment ça ? Je pensais que c'était celui qui vient.

Le fait qu'ils déjeunent au manoir Malefoy deux dimanches de suite n'était pas prévu du tout au programme et que Drago ait omis d'en parler avec lui le dérangeait quelque peu.

– Oui, aussi. Ma grand mère vient passer quelques jours et elle veut me voir.

– Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? s'insurgea Harry.

– On en a parlé ! répliqua Drago, froidement. Tu as encore oublié.

– Je suis certain qu'on n'en a pas discuté !

Son amant se leva du canapé pour s'approcher de lui.

– On ne va pas se disputer sur ce sujet. On ira chez ta sœur une autre fois. Non ? Je ne peux pas annuler ce repas. Tu comprends ? Mes grands-parents ne viennent que rarement. C'est une des seules fois où je peux les voir.

– Tu vas les voir pendant deux dimanches d'affilé, murmura Harry. Sinon, je vais chez ma sœur tout seul.

C'était une bonne idée de se séparer le temps d'un dimanche. Bon, il aurait préféré que Drago soit avec lui mais chacun avait des obligations de son côté, ils pouvaient bien faire un effort.

– Je doute que ce soit possible, mon chéri. Si tu ne viens pas, elle va croire qu'on n'est plus ensemble et ça lui fera très plaisir. Elle espère que nous deux, ce ne soit qu'une passade et que je me range, comme elle me le répète si souvent. Si tu n'es pas là, elle pensera avoir raison et fera tout pour me présenter une midinette qui ne m'intéresse pas.

Le brun fronça les sourcils, peu certain d'apprécier cette information. Il ignorait que la grand-mère de Drago était homophobe, son amant ne lui en avait jamais parlé. Et si ne pas venir lui faisait croire qu'ils n'étaient plus ensemble, Harry n'allait jamais lui laisser ce plaisir.

– J'appellerai Hope pour lui dire que ce n'est pas possible, fit-il avec un sourire.

Hors de question que cette vieille peau ne les sépare tous les deux. Pas alors qu'il voulait absolument que son couple fonctionne.

– On ira la prochaine fois, lui assura Drago avant de l'embrasser sur la bouche.

– Ok. Bon, je vais appeler Hope.

Il s'isola dans la chambre et s'installa sur le lit fait avec soin.

– « Allô ? »

– C'est Harry, s'annonça-t-il.

– « Ça n'a pas l'air d'aller toi. Qu'est-ce qui se passe ? »

Hope avait toujours eu le chic pour déceler quand ça n'allait pas, même au téléphone.

– Tio m'a appelé pour le brunch. Malheureusement, je ne pourrai pas venir. Les grands-parents de Drago sont chez ses parents et il veut les voir. Ils ne viennent qu'une fois par an.

– « Et vous ne pouvez pas vous séparer ? »

– Non.

– « Dommage, » murmura sa sœur. « Adrian et moi avions une nouvelle à annoncer à la famille. »

– Ah bon ? s'étonna Harry, surpris. Laquelle ? Vous allez vous marier ?

– « Non, pas de mariage prévu. »

– T'es enceinte ?

Il savait qu'Adrian et Hope essayaient d'avoir un enfant depuis quelques semaines. Lily et James auraient préféré qu'il y ait mariage avant, sauf qu'ils n'étaient pas des exemples vu que Lily était enceinte d'Hope à dix-sept ans et qu'ils s'étaient mariés un an plus tard.

– « Oui ? » couina Hope.

Harry pouvait presque entendre son sourire dans le combiné. Sa sœur était aux anges et lui était ravi pour eux. Il allait être oncle ! Il allait pouvoir gagatiser devant un petit bébé qui serait le portrait craché de ses parents, un amour d'enfant qu'il pourrait pourrir gâter.

– Félicitations ! Tu le sais depuis quand ?

– « Ça fait un mois qu'on le sait. »

– Je suis super content pour toi. Je vais être tonton ! Faut que je le dise à Dray !

– « Hé, avant de raccrocher, frère indigne, raconte-moi comment tu vas ? » s'écria Hope très vite en pensant qu'il allait s'en aller.

Harry souriait de toutes ses dents, au comble du bonheur.

– Je vais super bien ! Je viens d'emménager avec mon copain et ma sœur est enceinte ! C'est...

C'était le paradis ! Sa vie ne pouvait pas être meilleure !


À suivre

Alors? Ça donne envie de savoir la suite ou pas? Sachant que je vais poster (si ça plaît) toutes les semaines, le samedi, du moins je vais tenter