Bonjour à tou-te-s ! Ça fait des lustres que j'ai pas écrit de ff, mais apparemment j'avais envie d'écrire quelque chose !
Bien évidemment les personnages de OUAT ne m'appartiennent pas.
Résumé : Emma, pour faire face à une déprime grandissante, a eu la bonne idée de s'enfermer dans son appartement en laissant croire à tout le monde qu'elle était partie à New York.
Bonne lecture !
C'était un matin sombre de janvier.
Dans la tête d'Emma Swan, le matin
était relatif au moment du levé et non
à une période précise de la journée.
Autrement nous dirions :
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C'était une fin d'après-midi sombre de janvier.
Mais cela faisait depuis le premier du mois que les après-midi étaient des matins pour Emma, et que le monde se résumait à sa chambre, si ce n'était à son lit.
Émergeant tranquillement, elle passa de la position couchée à semi-assise, rembourrant d'un geste mou les oreillers qui lui serviraient de dossier. La cage thoracique serrée, elle soupira en regardant autour d'elle, déjà découragée par la journée à venir. Rester au lit encore quelques heures ou quelques semaines lui semblaient être la meilleure chose à faire. Abandonnant d'office l'idée de nettoyer les bols et assiettes qui s'empilaient autour de son lit et sur sa table de chevet, elle s'enfonça plus profondément dans ses coussins, se laissant envahir par un savant mélange de soulagement et de culpabilité.
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Ça ne serait pas pour aujourd'hui.
Peut-être y arriverait-elle demain.
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Totalement résignée, elle se rassura en se disant que ce n'était de toute façon pas à 16h30 qu'elle pourrait décemment se mettre à faire quelque chose. Il était déjà trop tard. En un signe qu'elle interpréta comme de l'approbation, son ventre, seul interlocuteur qu'elle avait depuis maintenant quinze jours, se mit à grogner.
« Oui, oui, ça vient… »
Dans ses bons jours elle s'émerveillait de ce que son corps pouvait se rappeler à elle par des bruits, douleurs, désirs et autre agissements sur lesquels Emma n'avait qu'un contrôle très limité. Ce corps si lourd, si fatigué, étendu là devant elle, sans qui elle finirait certainement par mourir de faim ou d'ennui.
« Alors… Qu'allons nous trouver dans le frigo de madame Mills aujourd'hui ? »
Afin de libérer une petite place dans son lit, elle poussa un tas de livres qui avait petit à petit glissé vers elle pendant son sommeil. Emma se concentra et ferma les yeux pour sonder magiquement les étagères de sa voisine.
« Un reste de lasagnes et du taboulé… Eh bien, on a été habitué à des jours plus fastes ! »
Son ventre grogna une seconde fois.
« Très bien, très bien, on prend le tout ! »
En un claquement de doigts suivi d'un nuage de fumée, son butin apparu à ses côtés. Emma n'était pas peu fière des progrès qu'elle avait fait en matière de magie. En deux petites semaines elle maitrisait parfaitement les sorts de projection mentale et d'apparition d'objets.
« Ha ! ça lui en boucherait un coin à madame le maire si elle voyait de quoi je suis capable maintenant ! Et sans ses gracieux cours ! » dit elle en enfournant joyeusement un premier morceau de lasagnes dans sa bouche.
Tout en mâchouillant un champignon elle ajouta « J'ai besoin de personne moi ».
Les quelques secondes où elle parvint réellement à s'en persuader la confortèrent dans son enfermement. Elle s'y accrocha aussi longtemps que possible, mais le contentement superficiel qui l'avait soulagée le temps du repas disparut aussitôt qu'elle eut fini. Son assiette vide rejoignit bien vite ses comparses au pied du lit, accompagnée du tupperware de taboulé.
Maintenant que l'évènement principal de sa journée était passé, la morosité de sa situation se rappelait à elle.
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Que faire ?
Elle soupira encore.
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Comment avait-elle pu être si vive autrefois et si vide aujourd'hui ? Elle se roula en boule et attendit.
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1,2,3,4,5,6,7,8,9...
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Elle ne pensait sincèrement pas que ça lui arriverait un jour, de ne plus avoir de force, de ne plus vouloir quoi que ce soit.
Comment le monde pouvait soudainement être si dépourvu de sens ? Vraiment, elle ne savait pas comment ça lui était arrivé. D'un jour à l'autre tout lui était paru bien trop compliqué, bien trop effrayant, et l'idée de rester au lit l'avait réconfortée.
Emma s'était faite portée pâle et avait oublié d'emmener Henry à son cours de natation. N'ayant pas du tout envie de subir les reproches de la mère du gamin le lendemain, elle avait préféré rester au lit un second jour. Le troisième jour s'était passé de la même manière et le quatrième elle avait envoyé un message groupé à pratiquement tout Storybrooke, indiquant qu'elle partait deux semaines à New York. De cette manière, personne ne serait témoin de ce soudain laisser-aller. Se barricadant dans son propre appartement, elle s'était dit que ça passerait, qu'elle avait juste besoin de repos.
Elle savait qu'elle avait pris un retard phénoménal dans son travail, et que, d'une certaine manière, elle abandonnait Henry une seconde fois. Pourtant, il lui semblait qu'elle ne pouvait pas faire autrement. Être engluée dans ses draps à fixer le plafond était, à ce jour,le seul mode d'existence qu'Emma pouvait supporter.
Elle attrapa un livre au hasard pour tenter de se distraire de la culpabilité qui la rongeait. Elle l'ouvrit, lu deux phrases et le claqua d'un geste las.
Ça ne l'intéressait plus.
Elle pensa à regarder une énième série sur son ordinateur, ou à prendre une douche, mais rien ne la tentait vraiment. Et puis il faisait trop chaud sous cette couette ! Agacée elle repoussa ses draps, laissant apparaître le bas de pyjamas qu'elle portait depuis bien trop longtemps.
Emma remua la pointe de ses pieds et les regarda longuement. Elle plissa les yeux pour voir les motifs de son épiderme : elle avait la soudaine envie de les comparer à ceux de ses mains. Après quelques minutes elle dut se rendre à l'évidence que ses pieds étaient beaucoup trop éloignés de ses yeux pour qu'elle puisse y voir le moindre croisillon. Elle remonta son regard le long de ses jambes et s'attarda sur son ventre qui se soulevait au rythme de la respiration. Les bras posés à plat, le long de ses flancs, elle avait, à cet instant, la sensation d'avoir l'entièreté de son corps devant elle.
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Et il lui semblait bien étranger.
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Elle le remua un peu, regarda ses mains puis remonta son débardeur au dessus de son nombril. Emma l'entoura d'un cercle imaginaire, tracé du bout de son index. Ce petit creux, au milieu du ventre, était sien et elle pouvait en faire ce qu'elle souhaitait. Elle porta son doigt à sa bouche, le suça puis traça un nouveau cercle autour de son nombril. Il était rendu visible, brillant de salive et des derniers rayons de soleil qui filtraient par la lucarne. Lorsqu'Emma ferma ses yeux, le cercle continua d'exister, humide et frais au contact de l'air.
Ce corps ne lui était peut-être pas si étranger que ça. Une légère vague d'excitation vint déferler sur les pensées d'Emma au souvenir de l'intimité qu'elle partageait avec lui.
Elle s'étira, un sourire au coin des lèvres.
Elle savait ce qu'elle allait faire et elle allait prendre son temps.
Oh oui, elle avait tout le temps...
Son matelas lui paru bien plus confortable qu'à l'habitude et elle eut envie de se rouler dedans. Emma serra un coussin et y plongea son visage. Elle commença à onduler doucement, donnant des coups de bassin dans le vide, son cerveau anticipant à toute vitesse ce qui allait se passer. Elle sentait déjà l'humidité grandir entre ses cuisses.
Sa peau frémissait légèrement, tout à coup rendue très sensible. Emma regarda la chair de poule qui s'était formée sur son ventre et la caressa lentement en observant comment son corps réagissait. Elle passa ensuite une main sous son débardeur et la remonta jusqu'à sa poitrine. Elle sourit encore, savourant la chaleur qui irradiait de son torse. Elle attrapa un de ses seins à pleine main et c'est sans surprise qu'elle vit sa voisine s'introduire dans son imagination.
Cela faisait bien longtemps qu'elle avait renoncé à l'en chasser... Elle était même heureuse de l'y accueillir.
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Régina...
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Mère de son fils, cuisinière hors pair, magicienne incroyable et fantasme ambulant.
Emma fit passer son autre main sous l'élastique de son pantalon de pyjamas et caressa doucement ses poils blonds. Régina... Elle s'était toujours demandé comment ce serait de faire l'amour avec elle. Emma frissonna à l'idée de tout ce qu'elles pourraient faire avec l'aide de la magie. Elle pourrait être en elle... Elle pourrait jouir en elle et la sentir se serrer autour d'elle. Elle pourrait avoir autant de mains qu'elle souhaitait. Elle pourrait être partout... Elle pourrait la remplir. Emma gémit et caressa son clitoris, presque douloureux tant il était gonflé. Elle pourrait avoir une langue immense et la pénétrer avec. Régina pourrait l'immobiliser dans les airs et la prendre, elle pourrait faire grandir son clitoris en elle...
Emma, fébrile, descendit son pantalon en bas de ses chevilles et écarta ses cuisses autant qu'elle le pouvait. Elle pourrait se dédoubler... Oh mon dieu.
Emma, le rouge aux joues se mit à faire glisser sa main énergiquement sur toute la longueur de sa vulve. Elle allait sans doute être plus rapide que prévu. Elle tenta de se calmer mais l'image de Régina s'empalant sur elle, le sexe ruisselant de désir la projeta à la limite du point de non retour. Elle la voulait tellement. Emma, pleurnichant pratiquement, se mit à scander son prénom de plus en plus rapidement.
« Régina, Régina, Régina, Régina, Régi... »
Elle ferma les yeux avec violence, et son corps s'arc-bouta. Elle venait, elle était proche, sa main vibrait sur son sexe. Emma respirait fort, elle sentit son orgasme monter en flèche mais il s'interrompit brutalement, remplacé par une décharge magique qui fit trembler les murs. Elle eu à peine le temps de se redresser, déboussolée, qu'un nuage de fumée apparut au milieu de sa chambre.
« OH PUTAIN » lâcha Emma.
C'était la pire journée du monde. La pire situation du monde. Elle plongea en avant et tenta de remonter son pantalon mais dans sa précipitation elle attrapa sa couette et la tira brutalement. Sans comprendre ce qu'il se passait elle roula hors de son matelas dans un cri étranglé et finit étalée sur les assiettes qui étaient posées par terre.
« Aïe... »
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En fait, la pire situation du monde était celle-ci...
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Faisant fi de la douleur qui lui déchirait le dos, elle sauta sur ses deux pieds et parvint finalement à remettre son pantalon.
« Merde, merde, merde... »
Elle n'était pas prête à faire ça. Elle voulait se rouler en boule et disparaître. Le souffle court et le visage cramoisi, elle se força à redresser son cou puis sa tête en tensions saccadées. Cela lui pris plusieurs secondes d'oser lever les yeux.
Régina, qui n'avait pas bougé depuis son apparition, se tenait au centre de la chambre, droite comme un i. Une expression de pure sidération peinte sur le visage.
« Fermez la bouche, vous allez gober des mouches » sembla être la chose la plus sensée qu'Emma puisse dire à ce moment. Elle claqua ses deux mains sur sa propre bouche, les yeux écarquillés d'horreur, en se rendant compte de ce qu'elle venait de dire. Ça lui avait échappé...
« PARDON ? » s'écria Régina en sortant de son immobilisme, à présent aussi rouge que sa voisine.
« Euh, je voulais dire... Salut ? » tenta Emma dans un sourire coincé.
Régina serra ses mâchoires. La veine sur son front, celle qu'Emma aimait tant, battait furieusement.
« C'EST QUOI CE BORDEL ? » rugit-elle.
Emma baissa la tête, ferma les yeux avec force et espéra une nouvelle fois rétrécir jusqu'au point de disparaître. Après de longues secondes elle ouvrit un œil incertain et remua ses mains devant celui-ci comme pour vérifier si elle avait été exhaussée. À l'évidence, ses espérances avaient été vaines. Elle grommela « Journée de merde, magie de merde... »
« Miss Swan ! Je vous parle ! Et qu'essayez-vous de faire au juste ? »
Emma sursauta et se mit pratiquement au garde à vous. Rarement elle avait été si tendue.
Elle dit dans un murmure « J'essaye de disparaitre ».
« Plus fort Miss Swan ! Même la semoule au coin de votre bouche ne peut pas vous entendre ! »
Emma sursauta une seconde fois et se frotta frénétiquement le visage.
« J'ai dit, j'essaye de disparaître... »
« Apparemment vous êtes plutôt du genre à faire apparaître les gens sans leur consentement ! »
Emma se tripota les mains de gène, mais se rendant compte que son désir était encore collé à certains de ses doigts, elle les sépara vivement et tenta de les essuyer sur son pantalon.
« Je... J'ai pas fait exprès, je suis désolée... Je sais pas comment c'est arrivé »
Elle savait très bien comment c'était arrivé. Et au vu du sourcil levé de Régina, elle le savait aussi.
Un ange passa.
Emma, se dandinant, encore plus rouge qu'auparavant, reprit la parole.
« Écoutez, c'est affreusement gênant, je, je vais quitter la ville, vous n'aurez plus jamais à me revoir, j'irai m'enfermer dans un sous-sol miteux, je trouverai un moyen de faire disparaître ma magie, je finirai alcoolique, sans amour, mangée par mes propres chats et vous vivrez tranquillement dans votre belle maison, dans vos belles robes, avec votre gentil petit garçon et le prénom d'Emma Swan et tout ce que vous avez pu voir aujourd'hui ne seront plus qu'un mauvais souvenir, qui se dissipera au fil des ans et finira par disparaître. »
Elle avait dit ça d'une traite et réalisa qu'il lui était déjà arrivé d'envisager sincèrement ce genre de futur pour sa personne. Perplexe, elle se rendit compte à cet instant que sa déprime passagère était peut-être plus profonde que ce qu'elle ne s'autorisait à penser.
Régina, ignorant ses révélations intérieures, bouillonnait de rage.
« Eh bien oui ! Fuyez ! Abandonnez-nous ! MAIS QUEL GENRE DE MÈRE ÊTES-VOUS ? Le pauvre Henry qui attend impatiemment votre retour, qui ose espérer une misérable carte postale de New York, qui ne sait pas que son abrutie de mère s'est cloitrée dans la maison d'à côté au lieu de demander de l'aide ! Et que cette larve lui vole les repas, que son autre mère lui prépare, lorsqu'elle doit rester travailler tard le soir pour tenter de gérer cette ville de fous que le Shérif a soudainement déserté ! »
Les mains de la maire tremblaient de colère.
Emma écarquilla les yeux de surprise.
« Vous... Vous saviez que j'étais là ? »
« C'est tous ce que vous retenez ? » hurla Régina.
Emma, réellement terrorisée par l'aura de colère qui émanait de la brune, se mit à trembler à son tour.
« Oh mon dieu... J'ai affamé Henry ! ». Elle se recroquevilla et commença à se balancer d'avant en arrière.
Régina leva les yeux au ciel l'air de dire « Mais qui m'a foutu un boulet pareil ? », puis éleva la voix pour se faire entendre de la blonde.
« Bien heureusement... non. C'est souvent pour cela que la majorité des familles sont composées de DEUX parents. Pas pour ces stupidités infâmes de « un papa, une maman, gnagnagna » mais pour que les parents puissent se relayer au cas où l'un d'entre eux, en l'occurence, d'entre elles, ne soit momentanément plus capable de prendre soin de leur enfant. C'est ce dont je me suis rendue compte lorsque vous-êtes entrée dans la vie d'Henry... Et dans la mienne. » finit-elle, presque à contre cœur.
Emma arrêta de se balancer et chuchota « Vous avez dit gnagnagna ».
« SWAN ! J'essaye d'être compréhensive et responsable pour deux et je fais mon maximum pour oublier dans quel bouge dégoutant je vous parle, alors ne poussez pas votre chance trop loin ! »
La blonde se redressa et dit « Je, oui, désolée, vous avez raison, je, c'est juste que pfff... Cette situation, et puis j'ai parlé à personne pendant deux semaines, alors euh, je déraille, désolée, je vous écoute, c'est juste que je sais plus trop comment me comporter socialement et puis surtout avec vous, après... Tout ça... Alors je n'ai pas affamé Henry ? » Ajouta-t-elle d'une petite voix.
Régina soupira une énième fois, se massant l'arrête du nez.
« Si vous étiez moins bête vous sauriez que la magie laisse des traces... Lorsque Henry m'a dit qu'il s'était fait des pâtes au beurre mardi soir parce qu'il n'avait rien trouvé dans le frigo, vous imaginez bien ma surprise ! J'ai tout d'abord envisagé un coup de Leroy aidé par Rumple ou une ineptie de ce genre, mais lorsque j'ai scanné le-dit frigo je n'y ai trouvé que votre stupide magie blanche ! J'ai alors immédiatement ensorcelé l'objet pour que vous ne puissiez y prendre que ce qui vous y était destiné. »
Emma fronça les sourcils et après ce qui sembla être une intense réflexion, ouvrit la bouche en un grand O.
« Mais alors... Vous faisiez à manger pour moi ! »
Le regard de Régina se troubla presque, avant qu'elle ne lâche d'une voix lasse.
« Je n'allais pas laisser la mère de mon fils mourir de faim... »
Pour chasser sa gène la maire ajouta « Bien, je ne vois même pas pourquoi nous « discutons » alors que vous êtes dans cet... état. Je refuse de continuer cette conversation tant que vous n'aurez pas remis de l'ordre ici, changé vos vêtements et lavé vos cheveux... J'essaye très fort de ne pas vous juger alors je vais partir avant de commencer à le faire ! Reprenez-vous Miss Swan ! Je passerai vous revoir ce soir. »
« Attendez ne dites rien à... »
Avant qu'Emma n'ait pu finir sa phrase, Régina avait disparu en une fumée violette.
« ...Henry » finit-elle pour elle-même.
Ce soir... Elle avait dit ce soir. Ça signifiait qu'elle voulait bien continuer de la voir ? Mais c'était quelle heure « ce soir »? Emma récupéra son téléphone qui avait glissé du lit lors de sa chute. 18h30 ! C'était déjà le soir ! Avant qu'elle ne se mette à grommeler son téléphone vibra.
De Régina 18h31 :
20h30 Miss Swann
Ok, elle avait deux heures. Elle fit un tour sur elle même pour contempler l'ampleur des dégâts. Sa chambre était clairement sans dessus-dessous. Elle était impressionnée par le fait que Régina ait pu rester dans un endroit pareil aussi longtemps.
« Peut-être que finalement elle m'aime bien » se dit-elle à haute voix, pour se donner du courage. Puis elle repensa au fait qu'elle l'avait vu à moitié nue, dans une situation plus qu'embarrassante et il n'en fallut pas plus pour qu'une boule amère se forme au creux de son ventre et remonte lentement vers sa poitrine, en gelant tout sur son passage.
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Pas de doute, c'était bien de la honte qu'elle ressentait.
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« Ressaisis toi Emma ! »
Elle secoua la tête et commença à défaire les draps de son lit.
