Zahara

AUTEURS : Morgane (Carys) et Johnelizabeth

EMAIL bastien.morganeclub-internet.fR et nortier.leaclub-internet.fr

Forum sur les couples d'Atlantis : http://190815.aceboard.fr

SAISON : Saison 3, 4…

CATEGORIE : Romance (shweir) à fond les manettes lol

RESUME : Et si, Elizabeth avait disparue à la fin de assiégés partie 3, et que John n'était arrivé qu'après, avec le dédale…

ARCHIVES Je serai très heureuse que ce fan fic soit diffusé sur d'autres sites, merci de m'en informer si vous l'utilisez.

DISCLAIMER Je ne touche pas d'argent pour cette fic, que j'écris pour le plaisir.

NOTE DES AUTEURS :

Cette fic, malgré le résumé, et je peux vous l'assuré 100 Shweir !!!!! Ce n'est pas John, avec une autre personne, mais bien une histoire avec John et Elizabeth ! Faites nous confiance lol

Alors, voila que dire, à part que c'est notre troisième bébé avec mon lapinou adoré ! (Ben oui, faut compter Dispute conjugale et Cesse la pluie lol) et que cela ne sera pas le dernier ! J'ai été super heureuse d'écrire cette fic avec toi mon lapin, merci d'être là, merci de m'encourager, de me faire rire, d'être toi !!!!!!! Je t'adore et je ne te le dirais jamais assez !!! Gros bisous mon lapinou !!!!

Fini. Tout était fini. Il avait tout perdu. En une fraction de seconde, en une nuit. Toute sa vie qui vole en éclat. Tout ce qu'il avait construit. La famille qu'il avait trouvée. Il ne restait plus que lui. Ce qu'il pouvait se sentir seul à présent ! Dans ce grand laboratoire vide. Autrefois, il l'appelait son antre, il arrivait toujours à se réfugier dans ce lieu paisible, rien qu'à lui, c'était son univers. Aujourd'hui tout cela paraissait bien loin. La cité semblait déserte bien qu'à l'extérieur régnait une agitation inouïe. En réalité, cette cité avait perdu son âme. Cette cité ne ressemblait plus à celle qu'il avait connu. Cette cité n'était plus la sienne. Elle appartenait aux Anciens, elle appartenait aux démons du passé. Elle appartenait à tout le monde et elle n'appartenait à personne. Lui moins qu'à tout autre. Il lui semblait que plus jamais il ne pourrait être heureux sur cette cité, devenu, pour lui, une étrangère.

Il remplit sa tasse de café, à force il ne les comptait plus, au moins ce n'était pas de l'alcool. Une étrange fumée sortait de sa tasse, une étrange odeur régnait dans la pièce, un étrange sentiment l'envahissait. Ce sentiment qu'il ne connaissait que trop bien, cette trop grande solitude. En cet instant, si elle avait été là, sur cette cité, elle serait venue le voir, pour n'importe quelles raisons mais elle serait venue. Durant cette année, ils avaient appris à se connaître mais pas seulement, être coupés de la planète où ils étaient nés les avait tous rapprochés. Oui, elle serait venue, elle savait quand il n'allait pas bien, elle savait qu'il venait dans cet endroit et pouvait y rester des heures, elle savait ce qui l'apaisait comme ce qu'il l'énervait, elle savait tant de choses de lui. Il était presque sûr qu'elle l'aimait mais lui, l'aimait-il ? Il était trop tôt, il ne savait pas encore bien où il en était dans ses sentiments et elle le savait, elle le laissait faire, elle le laissait aller à son rythme sans jamais le brusquer. Elle le comprenait.

Elle comptait tellement pour lui. C'était une des seules personnes qui arrivait à le faire se sentir aimé et ça c'était tellement nouveau pour lui. Ici, en faisant partie de cette expédition, il avait découvert sa famille de cœur et ca, c'était bien plus qu'il pouvait en rêver.

Mais on lui avait pris tout cela, ce jour là. A présent, il se sentait tellement démuni. Ce jour là, il avait perdu sa famille. Ce jour là, il était devenu orphelin de cœur.

Il avala une gorgée de café et s'assit sur sa chaise, repensant à tous les événements de la nuit passée. C'est fou, tout ce qu'il avait la vieille et le néant qu'il possédait à présent. Il rit, d'un rire nerveux, presque sadique. Au fond, tout cela était follement comique. Pourquoi la vie lui aurait-elle laissé la seule chose qui comptait dans sa vie ? L'avait-il mérité ? Avait-il fait quelque chose pour les garder ? Non, non, il s'était contenté de vivre pour une fois. A croire que cela n'était pas suffisant ! Son rire devint de plus en plus triste et une larme roula le long de sa joue. Il ne les avait pas pleurés, il se l'était refusé, qu'allaient-ils penser de lui de là où ils étaient ?

C'était la première larme qui passait le barrage de ses yeux et elle était tout sauf libératrice, il avait envie de pleurer mais savait qu'après rien n'irait pas mieux. Il avait envie de pleurer, de s'arrêter et de recommencer à pleurer. Mais il ne devait pas oublier sa réputation, scientifique arrogant jusqu'au bout des ongles. Il ne pouvait pas se permettre de pleurer. Les gens comme lui ne font pas cela. Il se reprit, effaça d'un revers de la main cette traîtresse larme et avala une autre gorgée de café.

Tout ça à cause ces sales bêtes ! Foutu bestioles ! Foutu cité ! Foutu Dédale à arriver dix milles ans après la bataille ! Foutu vie !

Il se leva et se posta devant la fenêtre de son laboratoire pour admirer le décor qui s'offrait à lui. C'était, certes, magnifique en tant normal mais à ce moment là on aurait dit qu'un pétrolier venait de polluer l'océan. Le ciel était gris, presque orageux. Ce qu'il avait trouvé d'une beauté époustouflante durant la dernière grande tempête à présent ne ressemblait plus à grand chose. L'extérieur avait un arrière goût de défaite. Ils avaient quand même réussit à repousser les wraiths.

Enfin, jusqu'à la prochaine fois, tôt ou tard, ils découvriraient bien qu'Atlantis n'avait pas été détruite et qu'ils les avaient berner. Teyla avait raison, ils ne seraient jamais en paix et jamais heureux tant que la menace Wraith ne planerait au dessus de leur tête. Teyla…au moins, une personne chère à son cœur qu'il n'avait pas perdue. Que faisait-elle en ce moment? Etait-elle, tout comme lui, en train de ruminer les derniers événements de cette fameuse nuit ?

Il y avait aussi Carson, le pauvre devait se sentir affreusement mal avec tous les blessés qu'on lui avait envoyés et qu'il n'avait pas pu sauver. Ils devaient avoir, tous les trois, à peu près les mêmes pensées en cet instant. A faire et refaire la longue liste de ce qu'il avait perdu et de ce qu'il pourrait, peut-être un jour, ramasser dans les débris de leur vie.

Un éclair passa devant ses yeux, le tonnerre commençait à se déchaîner. Et dire qu'il croyait que sur Atlantis, il faisait tout le temps beau. Le temps sur la cité devait varier en fonction de l'humeur de ses habitants, comme les bagues-change-couleur que l'on vend aux jeunes filles. Lui qui s'était moqué de sa sœur lorsqu'elle avait acheté ce drôle d'objet sans intérêt. Elle savait bien quand elle changeait d'humeur alors pourquoi avait-elle besoin de ce gadget ? Malgré son esprit de scientifique, c'était une chose qu'il n'avait pu comprendre. Mais il devait bien avoué qu'avoir un ciel bleu clair et dégagé l'aurait profondément irrité en cette journée. Ainsi, il avait au moins l'impression que la nature souffrait avec lui. Ainsi, il avait élucidé le mystère des bagues-change-couleur.

L'agitation qui régnait dans le couloir lui donna la nausée, malgré que sa porte soit fermée, les entendre était insupportable. Ne pouvait-il pas rester calme une journée ? Respecter son deuil ? Se souvenir des personnes qui leur avaient permis de vivre ici ? Ces personnes qui comptaient tant pour lui et qui avait laissé un tel vide. Tout semblait différent et pourtant rien n'avait changé, les murs étaient toujours là, au moins une choses que les wraiths n'avaient pas pu détruire mais rien n'était plus pareil…

Ils avaient tous tant perdu durant cette bataille, il était égoïste de ne penser qu'à lui, il n'était pas le seul à avoir perdu des êtres chers, c'était un coup dur pour tout le monde. Ils devaient tous se serrer les coudes mais à présent il ne voyait plus vers qui aller en prétextant un attentat à base d'agrumes dans le repas du midi ou un scientifique incompétent qu'on devait absolument interner en asile pour son manque de culture sur la beauté de la physique quantique. Ainsi et sous différent prétexte, il allait voir ses amis pour aller réconforter ou se faire réconforter. Ils étaient les seuls à avoir vu que derrière la carapace, la façade d'arrogance et l'univers qui l'entourait, il y avait un cœur en or. Il faut dire qu'il ne laissait pas grand monde s'en apercevoir. Mais eux avaient su le deviner. Surtout elle, celle qu'il considérait comme sa meilleure amie. Il avait toujours eu l'impression que cette femme avoir le pouvoir de cerner n'importe quelle personne en un regard. Au fil du temps, surtout depuis leur arrivée sur la cité en réalité, ils s'étaient considérablement rapprochés mais il n'y avait jamais eu d'ambiguïté dans leur relation, ils étaient simplement amis mais d'excellent amis. Elle l'avait si vite compris, alors que les autres ne voyaient que l'apparence, du premier coup, elle avait su ce qu'il cachait en lui : bien plus que ce qu'il laissait voir. Elizabeth avait toujours été là pour lui et vice versa, comme lorsqu'ils avaient découvert dans un des laboratoire de la cité, une vieille femme qui s'était révélée être elle avec quelques millions d'années en plus. Ils n'en avaient jamais parlé franchement mais il lui avait montré qu'il était là et cela lui suffisait amplement. Avoir quelqu'un sur qui compter au cas où. Au fond, c'était tout ce qu'ils désiraient.

Et puis, il y avait Marshall, qui d'ailleurs, n'avait jamais aimé qu'on l'appelle comme cela. Mais de lui, il acceptait quasiment tout, derrière son apparente froideur et son professionnalisme débordant d'enthousiasme à faire fuir un haricot, on découvrait vite une personne d'exception. Il était prêt à se sacrifier pour sauver n'importe lequel d'entre eux et l'avait prouvé à de nombreuses reprises. Le colonel Sumner, comme il aimait qu'on l'appelle, était vraiment un bon ami. Ils se chamaillaient sans arrêt sur tout et sur rien mais au fond ils s'aimaient bien. La sympathie s'était installée entre eux suivie d'une belle amitié, maintenant à jamais rompue. Ils étaient tous les trois, très vite, devenu ami. Le chef scientifique, le chef militaire et la chef de l'expédition…

Et bien sûr, il y avait eu Kate. Cette femme magnifique, cette femme qui l'aimait. Cette femme qu'il croyait frêle et fragile, cette femme qui était morte en lui sauvant la vie. Elle avait tant fait pour lui, elle avait tant fait pour toute cette cité. En tant que psychologue, elle avait aidé énormément de monde à mettre leur peur de côté et à se concentrer sur leur travail. Elle avait soigné leurs inquiétudes, pansé leurs blessures, bandé leur souffrance. Elle était exceptionnelle, si seulement il s'en était rendu compte avant, si seulement rien qu'une fois, il lui avait ces trois petits mots qu'il n'avait jamais dit à aucune femme. Pourtant, elle le méritait. Et, elle méritait aussi mieux que lui…

Le vent frappait contre les vitres de son laboratoire, il se détacha alors de cette vision chaotique et retourna à sa tasse de café devenu froide. Il la vida malgré tout et s'en resservit une autre bien chaude. Il déposa un sucre dans le liquide et le regarda fondre comme neige au soleil. Comme avait fondu tous leurs espoirs de victoire…