Disclaimer : Les personnages, l'univers (vous avez l'habitude, et je crois que je n'ai même pas besoin d'écrire la fin de la phrase pour que vous en connaissiez l'issue). Le scénario, par contre, est la production d'une amie, Laziness Potter-Silverstone, et moi-même. On l'a faite sur un coup de tête, avec un concept novateur (normal, c'est moi qui en ai eu l'idée) : Je ferai cette fic d'un point de vue interne, et notre chère amie Laziness la contera avec une focalisation externe, en respectant chaque chapitre. Libre à vous de dire laquelle vous préférez !
Ça se passe au temps de nos chers Maraudeurs.
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Ci-dessus, l'autre version (Mais la mienne est largement meilleure. Largement, car j'en suis l'auteure. Non, je ne rigole absolument pas diaboliquement, digne d'un cliché des plus "déjà-vu". C'est faux. Je nie tout en bloc. Na !).
Courir avant que l'irréparable n'advienne.
C'est la seule pensée cohérente que je peux discerner dans mon esprit torturé. Mes pas m'emmènent d'eux-même à travers le dédale de ruelles typiquement londoniennes. Je ne connais absolument pas le quartier, mais quelque part au fond de moi, mon intuition me souffle où aller afin de les retrouver. Tous les deux.
Sans aucune distinction, ni priorité.
Je n'ai pas l'impression de réfléchir, mon cerveau est comme en stand-by, totalement déconnecté de tout semblant de réalité. L'endroit est désert, et je devine presque les visages des habitants du quartier derrière les quelques lumières s'échappant des fenêtres, ou du moins celles qui ne sont pas recouvertes par des volets.
Tapis comme des rats.
Des rats. Quelle allusion que m'envoyait le peu d'esprit critique qu'il me restait.
Je déboule sur une place, après avoir parcouru une vingtaine de ruelles différentes, au bas mot, avec la tête qui tourne et les pieds en feu. Je suis déboussolée et complètement hagarde.
Il faut que je les retrouve.
Avant que ce que je redoute n'arrive.
Je tourne la tête dans tous les sens, avant que je puisse discerner les objets de ma recherche
Deux personnes. Deux sorciers. De chaque côté. Au beau milieu d'un amoncellement épars de moldus déchiquetés, ce qui ne me frappe alors pas le moins du monde. Tout ce qu'il me reste de repères venait alors de s'ébouler, sous mes yeux, et j'en contemple les ruines sans même y prêter attention. Occupée par autre chose. Occupée par d'autres gens, ceux-ci bien vivants. Et, je l'espère, pour longtemps.
« S'il vous plaît, annone-je, s'il vous plaît... »
Un rictus. Un sourire. Défigurant deux visages symboles de mon existence.
« Non... »
Je ne parviens même plus à respirer, et une boule se forme dans ma gorge. Les quelques mots de protestation, aussi simples soient-ils, que je parviens à sortir s'envolent directement dans le vent, incapables d'atteindre leurs buts.
Je sens la panique. Elle est là, prête à éclore et à pourrir mes sens de ses tentacules avides, pour me plonger dans une démence dont seules mon obsession et ma fatigue me préservent. Et elle a tout pour émerger de sa latence : Un des deux sorciers avait levé sa baguette et commence à incanter.
« Non ! »
Je ne sais pas comment j'ai réussi à crier, un simple murmure de protestation parmi tant d'autres transformé en un hurlement de désespoir et de rage mêlés. Celui qui avait tiré son arme lève alors la tête vers moi. Un voile rouge emplit mon champ visuel, par petites tâches de plus en plus étendues, m'empêchant de savoir qui est-ce.
« Adieu, vocifère une voix. »
L'enchantement commence à s'élancer du bout de la baguette brandie. Un rire si reconnaissable par son côté canin retentit alors dans le pseudo silence de l'endroit, à peine troublé par mes « Non ! » dignes d'une folle hystérique.
Puis tout perd lentement le peu de sens que possédait cette situation impossible. Chaleur, puanteur, douleur. Mon corps réagit sans que j'aie une quelconque influence sur ses mouvements. Je perds pied, ma perception disparaît inéluctablement.
Je me sens partir.
Et j'espère vraiment être la seule.
