Vampire Lord

Premier chapitre :Moi, ma vie, le monde...

Une fois de plus, il était deux heures du matin et Seto Kaiba était toujours et encore en train de travailler après une dure journée au collège. Mais cette fois-ci, il n'en pouvait vraiment plus. La fatigue. La honte de ne pas encore avoir réussis à vaincre Yugi. Le sentiment de ne toujours pas être le meilleur tandis qu'il savait très bien qu'il l'était. Tellement de choses tournaient dans sa tête en même temps qu'il n'arrivait plus à y voir clair. Sa vie n'était plus qu'un enfer depuis que Gozaburo y avait fait intrusion, lui mettant toute cette charge sur les épaules qu'il n'était pas prêt à assumer. Lui mettant le monde entier sur les épaules.

À cette pensée, Kaiba, tout en continuant la saisie de sa lettre à l'adresse de l'un de ses fournisseurs, senti une larme couler le long de sa joue. Puis un autre.

Le monde entier connaissait son nom. Connaissait le nom de son petit frère. Le monde entier était à ses pieds, mais ce même monde ne sais pas combien lourd il pouvait peser sur le dos d'un jeune homme d'à peine 17 ans. C'est à se demander s'il s'apercevait qu'il était sur son dos. Qu'il était...

Même s'il aurait aimé continuer à ouvrager sur son travail, il ne lui était plus possible de le faire car il n'y voyait plus rien. Dans ses yeux régnait le déluge le plus total. Il pleurait en silence. Puis reniflant un bon coup, il essaya du revers de sa manche d'enlever la majeure partie de ces larmes qui venaient le visiter plus souvent qu'autrement depuis un certain temps après quoi il essaya de continuer son interminable travail, lui sembla t-il. Mais il ne puit aller plus loin; la fatigue engourdissait son cerveau tout entier. Son corps tremblant lui fit réaliser qu'il était peut-être temps d'arrêter.

D'arrêter pour longtemps.

D'arrêter de... d'arrêter, tout simplement.

Il se leva donc de son éternel poste de travail et de dirigea vers sa chambre. Il prit un bout de papier à lettre et un crayon avant d'aller s'installer à son secrétaire de chêne. Il commença donc à écrire une lettre à Mokuba qui voulait finalement tout dire.

Très cher Mokuba,

Tu te souviens quand nous étions tout petits et que tu me demandais où étaient papa et maman? Je te répondais qu'ils étaient partis en voyage, un très long voyage où ils étaient enfin heureux avec ceux qu'ils aimaient mais qu'ils continuaient tout de même à veiller sur nous à distance car ils nous aimaient aussi beaucoup.

À la mesure où Seto écrivait, ses yeux s'embourbaient et ses mains tremblaient de plus en plus. Il avait peine à penser à la réaction de Mokuba devant sa lettre mais il n'en pouvait vraiment plus de cette existence. Il fallait qu'il continue sa lettre.

Mais quand tu me demandais à quoi ils ressemblaient, je ne savais quoi te répondre mais rassure-toi, à l'heure où je te parle, je suis sûrement déjà avec eux...

Seto sanglotait violement et les larmes tombaient maintenant beaucoup plus abondantes sur la lettre. Si bien que certains mots étaient maintenant brouillés, bien que toujours lisibles. C'est dans cet état qu'il continua donc la rédaction de sa lettre, ne changeant toujours pas d'idée. C'était maintenant à lui de décider de quel tournant prendrait sa vie ou...

...et ils sont magnifiques. (Seto sourit en un sanglot étouffé) Si seulement tu savais comment maman peut être belle. Elle a la beauté d'un ange et tu es son portrait tout craché. Toutefois, elle et moi avons les mêmes yeux bleus. Papa lui a les yeux noirs comme les tiens. Vous avez la même fierté... ce que je vous aimes tout les deux...

Seto se ravisa voyant que le but de sa lettre changeait à la mesure à laquelle il écrivait. Il devait se re-concentrer sur le sujet. Lui donner ses dernières volontés et grâces même s'il sait que même si l'éternité lui aurait été offerte pour écrire à Mokuba, il n'en aurait pas eu assez. Reprenant son souffle et essuyant ses larmes une dernières fois, il termina sa lettre, toujours dans son pitoyable état.

J'ai enfin trouvé le bonheur, Mokuba. Mais j'espère toutefois que tu m'écouteras; vis ta vie et surtout, ne la gâche pas car elle est unique et s'il te plaît, ne viens pas me rejoindre tout de suite. Je suis là et je veux te voir vivre, avoir de magnifiques enfants avec une femme tout aussi magnifique, te voir devenir un joueur de soccer redoutable... te voir vivre.

Je veille sur toi.

Ton Seto.

Une fois la lettre terminée, il la mit dans une enveloppe qu'il scella et adressa à Mokuba Kaiba après quoi il alla la poser sur son lit de satin blanc et bleu. Puis Seto sortit de sous son lit une épaisse corde brune déjà nouée. Il y avait déjà médité plus d'une fois mais ne l'avait jamais fait... avant aujourd'hui. Le jeune homme prit finalement la direction de l'endroit qu'il avait préalablement choisi; le pont qui se trouvait tout près de chez lui. Seto s'y rendit au pas de course, sanglotant et haletant. Il en avait plus qu'assez de sa vie. Finalement arrivé au pont, Seto en mit pas long à passer la corde autour de son coup, à resserrer le nœud et à l'attacher solidement après l'un des piliers. Il s'arrêta finalement, savourant les derniers moments de son existence volontairement écourtée. La nuit n'avait jamais été si belle et la lune si pleine. Le vent nocturne berçait doucement les vêtements et la chevelure du châtain tout en séchant ses larmes qui maintenant avaient cessées de couler. Il avait atteint un état de sérénité et de bien être presque surnaturel. Et c'est dans cet état qu'il se laissa lentement basculer vers l'avant dans le vide total, Murmurant une dernière parole;

Mokuba...

Pendant ce temps

POV Mokuba

Mokuba venait tout juste de lire la lettre de son frère et il était en état de panique. Ne sachant que faire, il courut, toujours la lettre de Seto entre les mains, vers l'endroit où il était finalement presque assuré de trouver Seto; sur le pont. Il arrivait à voir le pont mais il arrivait aussi à voir qu'il était trop tard pour faire quoi que ce soit pour son frère; il avait déjà la corde autour du coup et du haut de la plus haute poutre se tenait un ange vêtu de vêtements blancs, comme ils avaient l'habitude de se montrer dans les livres d'histoire. Mokuba aurait voulu crier à Seto de ne pas le faire mais tout restait coincé dans sa gorge. Puis Seto sauta et l'ange bougea puis plus rien. Mokuba venait de perdre conscience sous le coup de la panique et des sentiments trop intenses qui bouillonnaient en lui.

Alors, comment avez-vous trouvé ce premier chapitre? Faites-moi le savoir! J'ADOOOORRRE les reviews, je vous signal. P.S. Encore une fois, c'est Samuelle qui vous parle! 8D