Ca faisait longtemps que je voulais écrire ça, eh eh.
Comme d'habitude et malheuresement, Hector et les autres ne m'appartiennent pas (Pourquoi ? Bouhouhou) à moi mais à la souris aux grandes oreilles.
Bonne lecture, et n'oubliez pas que vos commentaires sont toujours les bienvenus !
Prologue
Jack Sparrow était mort. Bel et bien mort, surement en train de pourrir au fond de l'estomac du Kraken. Et c'était elle, Elizabeth Swann, qui était la cause de tous cela. Une fois de plus elle avait détruit la vie d'un homme : il y avait eu le Capitaine Barbossa, qui, malgré son côté très antipathique, ne serait surement pas mort si elle n'avait pas menti sur sa véritable identité. Et puis il y avait eu James Norrington, elle lui avait brisé le cœur devant ses hommes, détruisant ainsi sa crédibilité ainsi que sa confiance en lui-même. Il avait démissionné et était devenu un paria de la société, un misérable ivrogne qui noyait la souffrance d'avoir tout perdu dans des litres de rhum à Tortuga. Et enfin, Jack Sparrow, qu'elle avait traitreusement attaché au mât en l'embrassant langoureusement pour les sauver tous. Après tout c'était lui que le Kraken voulait. Elle avait fait croire aux autres que Jack s'était sacrifié pour eux, chose qu'il n'aurait surement jamais fait. Et maintenant, Will, son fiancé, la regardait comme si elle l'avait trahi, un regard glacial, douloureux ! Savait-il ?
Elle fut interrompue dans le cours de ses sombres pensées par Tia Dalma, la sorcière vaudou, qui lui proposait un verre de tisane pour « lutter contre le froid et le chagrin ». Et Guibbs, Pintel et Ragetti qui en rajoutait une couche en disant qu'il n'y avait pas mieux que Jack.
Elle était désemparée, perdue, tout s'écroulait autour d'elle. Elle allait se dénoncer, dire que c'était à cause d'elle que Jack était mort, à cause d'elle que sa dépouille était à présent rongé par les sucs gastriques d'un immense calamar, à cause d'elle qu'ils étaient tous là, choqués, à pleurer Jack.
Mais soudain, Will se leva et se tourna vers elle en disant :
« S'il y avait quoi que ce soit que je puisse faire… Elizabeth ? »
Mais la sorcière vaudou l'interrompit et demanda promptement :
« Est-ce que tu le ferais ? »
Et elle commença à baratiner sur des choses qu'Elizabeth n'arrivait pas à comprendre, car elle ruminait encore et encore son acte. Tout ce qu'elle comprit, c'est qu'ils pouvaient sauver Jack. Sauver Jack, c'était tout ce qu'elle souhaitait à présent, en sauvant l'un, peut-être aurait-elle l'impression de sauver ceux qui étaient déjà perdus. Elle acquiesça donc à la question de Tia Dalma qui répondit avec un sourire macabre :
« Bien, mais il vous faudra naviguer jusqu'aux eaux hantées du bout du monde. Alors vous aurez besoin d'un capitaine qui en connaît tous les secrets… »
A ces mots, des bruits de pas se mirent à retentirent, comme si quelqu'un descendait des escaliers. Ils se rapprochèrent tous des escaliers chancelants de la cabane et virent apparaître d'abord une paire de botte, puis un pantalon bouffant, un énorme chapeau à plume. Le cœur d'Elizabeth fit un bond dans sa poitrine : Barbossa, c'était Barbossa. Il n'était pas mort, elle ne l'avait donc pas tué ! Le dit-capitaine regarda leurs têtes ébahies avec un sourire narquois et déclara d'un ton guilleret :
« Alors dites-moi, qu'est devenu mon navire les amis ? »
Et il s'empressa de croquer dans une pomme en ricanant, concrétisant ainsi le désir qui le taraudait lorsqu'il était encore maudit. Ne voyant aucune réaction de la part de ses interlocuteurs, Barbossa demanda :
« Ne me dites pas que vous m'avez déjà oublié, ce serait affreusement vexant… »
Pintel fut le premier à sortir du choc abasourdi qui les étreignait tous en répondant :
« Euh…en fait Capitaine, le Black Pearl a coulé ! »
Et devant le sourcil interrogateur de Barbossa, Ragetti surenchérit :
« Oui, avec le Capitaine Jack. Ils se sont fait dévorés par un céphalopode et… »
Will l'interrompit et déclara d'un ton grave :
« Jack a payé sa dette à Davy Jones ! »
Barbossa les contempla tous pendant un instant et déclara d'un ton nonchalant :
« Tous cela ne m'étonne pas de Jack, il ferait n'importe quoi pour se faire remarquer. Enfin, toujours est-il que nous devons aller le cherche, donc avant toutes choses, une petite mise au point. »
Son expression goguenarde disparut instantanément de son visage et il déclama avec un ton qui n'admettait nul réplique :
« Que ce soit bien clair, c'est moi le Capitaine. Aussi, j'entends que l'on m'obéisse au doigt et à l'œil. Le premier qui ose contredire mes ordres, je lui montre ce que douleur signifie, nous sommes bien d'accord ? »
Et comme plus personne ne pipait mot, il recroqua un bout de pomme et reprit avec un air plus léger :
« Maintenant, si personne n'y voit d'objection, ce dont je ne doute pas un instant, j'aimerais m'entretenir un moment en privé avec Miss Turner ! »
Et il décocha un sourire galant à Elizabeth qui ne savait plus où se mettre, gênée par l'évocation de leur précédente rencontre et par le regard outré de Will qui semblait y voir une nouvelle trahison. Mais il ne put contredire leur nouveau capitaine car déjà Pintel et Ragetti entrainait tout le monde dehors pour exaucer le souhait de Barbossa.
Quand il se retrouva enfin seul avec Elizabeth, Barbossa adopta une expression illisible qui effraya Elizabeth. Il commença à s'avancer vers elle, mais plus il approchait, plus elle reculait, tant et si bien qu'elle se retrouva acculée au mur de la cabane. Il n'était plus qu'à quelques centimètres d'elle quand il demanda d'un ton contrit :
« Vous avez peur de moi, Mademoiselle Turner ? »
