A lire avant toute chose: Cette fic est basée sur le synopsis original de l'épisode "sous la glace" (quelque part dans la saison 4 si je ne m'abuse) dans lequel Sam et Jack ou plutôt Jonah et Thera auraient entretenu une liaison. Les scénaristes étant ce qu'ils sont, l'épisode est ce qu'il est, lol. Néanmoins, il ne s'agit pas ici d'une réécriture et cette fois Daniel est relativement normal. Sachez cependant que Thera et Jonah ont eu une relation de couple dans cette fic.

Plus y a de reviews plus j'update vite ;)


Dead Zone.

A vivre au milieu des fantômes on devient fantôme soi-même et le monde des démons n'est plus celui des étrangers mais le nôtre, surgi non de la nuit mais de nos entrailles.

Antoine Audouard

Extrait d'Un pont d'oiseaux

Chapitre 1 : Through the fog

Le brouillard. Ce fut la première chose qui le frappa lorsqu'il émergea du vortex. Le brouillard, et la façon dont la silhouette de Carter se découpait nettement sur le fond cotonneux. Par réflexe, sans doute, elle leva les yeux vers lui et il se dépêcha de tourner la tête pour ne pas avoir à affronter son regard. Moins il avait à faire ça, et mieux il se portait. Dévalant rapidement la courte pente qui le séparait de son équipe, Jack se répéta, pour ce qui semblait être la centième fois aujourd'hui, que tout irait bien.

C'était leur première mission depuis celle, désastreuse, qui les avait vus réduits à l'état d'esclaves et privés de leur mémoire. C'était cette dernière partie qui le dérangeait le plus. Cette dernière partie et ce qu'elle lui avait fait faire sous le couvert de Jonah. Une nouvelle fois, son regard se posa sur la jeune femme à côté de lui et une nouvelle fois, il se força à détourner les yeux. Ce n'était pas le moment de penser à ça. Se focalisant sur ce qu'il avait devant lui, il entreprit d'examiner les environs, vérifiant qu'il n'y avait aucune menace.

De la brume. C'était réellement tout ce qu'il y avait à voir. A leur gauche, devant eux et derrière la Porte, le monde disparaissait dans cette étrange purée de pois. Sur leur droite, il y avait une sorte de trouée et il distinguait nettement des valons boisés et, au loin, une chaîne montagneuse. L'air humide ne tarda pas à le déranger, picotant désagréablement sa peau.

« Pourquoi ne sommes-nous pas équipés pour ce genre d'environnement, Carter ? » demanda-t-il un peu trop sèchement, en se tournant vers sa subordonnée, évitant toujours de croiser son regard. Il savait que c'était injuste et égoïste, mais s'il la regardait, s'il la regardait vraiment, il ne manquerait pas de se rappeler la façon dont ses propres doigts avaient joué avec les cheveux courts à l'arrière de sa nuque… ou le tendre soupir qu'elle émettrait si jamais il embrassait ce point précis, juste au creux de sa gorge… ou…

L'air réprobateur de Daniel le ramena à la réalité et il en fut presque reconnaissant. Les souvenirs étaient trop clairs, trop précis et trop récents. Evidemment, pour empirer la chose, leurs deux autres coéquipiers étaient au courant. Ce n'était pas comme s'ils avaient pu cacher quoi que ce soit dans ces souterrains sordides. Tout le monde savait que Thera et Jonah étaient un couple et l'officialisation n'avait dérangé ni l'un ni l'autre. Mais maintenant…

Jack s'était demandé ce qu'ils savaient vraiment… Bien entendu, ils savaient qu'ils avaient été ensemble mais… pouvaient-ils, par un quelconque miracle, penser que cela ne s'était limité qu'à quelques baisers volés ? Il n'y avait pas vraiment d'intimité là-bas… Ce qui, s'il était honnête, ne les avait pas empêchés d'aller au-delà de quelques innocents baisers. Ils étaient inventifs. Tous les deux. Trouver des recoins isolés la nuit n'avait pas posé tant de problèmes… Et Dieu, qu'il avait aimé ces instants hors du temps où seule sa peau existait…

Un hochement d'épaules négligent fit secouer la tête à l'archéologue, visiblement mécontent que ses amis ne puissent pas passer au dessus de leur… discorde. Ils ne s'étaient pas vraiment disputés, mais… Quand ils étaient rentrés à la base, de ce qui semblait être un commun accord, ils n'en avaient parlés à personne. Et quand Jack était allé dans ses quartiers, bien plus tard, c'était avec l'intention de rompre proprement. Ca le tuait, il ne fallait pas croire. Mais… continuer quelque chose comme ça, était trop dangereux. Pour sa carrière à elle. La sienne… il ne s'en était jamais préoccupé.

Sans qu'il ne se rappelle vraiment comment, les choses avaient dérapé. Une minute il était devant sa porte, la seconde d'après, il était dans son lit. Ce dont il se souvenait en revanche avec une clarté étonnante, c'était de s'être relevé, brusquement choqué par leur perte de contrôle, et de s'être rhabillé à la va vite, alors qu'ils venaient juste de faire l'amour. Elle avait semblé blessée. Plus encore quand il lui avait jeté au visage que c'était fini, qu'ils devaient oublier. Sa voix avait tremblé quand elle avait demandé si elle avait fait quelque chose de mal, et ça lui avait fait la sensation d'un coup de poing en plein estomac. Ils en étaient restés là. Elle dans le lit, tremblante et blessée, et lui la main sur la porte, sachant que s'il répondait la vérité, il se retrouverait allongé près d'elle.

C'était pour ça qu'il n'avait rien dit.

Probablement pour ça aussi qu'elle semblait si fragile dans la lumière grise de cette planète, malgré deux semaines de repos. Et qu'importe combien il aurait voulu l'ignorer, il savait que les cernes sous ses yeux, sa brusque perte de poids et cette lassitude qui semblait s'attacher à chacun de ses gestes, n'étaient pas entièrement la faute de leur dernière mission.

« Le Malp n'avait pas prévu ça, mon Colonel. »

La voix calme de son second toujours si professionnel le remmena au présent et à leurs vêtements déjà gorgés d'humidité. Il y avait des tenues spéciales pour ce genre d'endroits. Histoire que les soldats ne meurent pas tous d'une bronchite.

« Et pourquoi, vous, ne l'avez-vous pas prévu ? »

Il ne savait pas pourquoi il l'attaquait comme ça, lui parlait comme ça… Il supposait, dans un coin de son esprit, qu'il avait régressé à l'état de gamin où la seule façon d'attirer l'attention d'une fille était d'être désagréable avec elle. Il supposait aussi que le malaise dans son estomac et la douleur dans sa poitrine venaient de l'air presqu'effrayé et choqué qu'elle prenait toujours quand il l'agressait de la sorte.

Parfois il avait peur qu'elle craigne qu'il ne parle à Hammond… Mais elle le connaissait mieux que ça, non ? Elle savait qu'il ne mettrait jamais sa carrière en jeu.

« Jack ! » reprocha immédiatement un Daniel agacé. « Elle n'est pas omnisciente, vous savez ?! »

« En effet, O'Neill. » renchérit la voix grave de Teal'c. « Le Major Carter n'aurait pas pu prévoir un tel changement météorologique. »

Il y avait un avertissement net dans les yeux du Jaffa. Il n'aimait pas la façon dont il parlait à Carter. Et à vrai dire, il ne l'aimait pas non plus. Il se racla la gorge, s'apprêtant à lui faire des excuses lorsque la jeune femme le devança avec un air coupable.

« En fait si, Teal'c. Je regrette, mon Colonel, je n'ai pas pensé à vérifier. » Elle baissa la tête et il se fit l'effet d'un pauvre con. Avant d'avoir pu réfléchir, il avait posé la main sur son épaule.

« On fait tous des erreurs. »

Elle se redressa brusquement, et ce qu'il avait tenté d'éviter arriva, leurs yeux se rencontrèrent. Il fut choqué tout d'abord d'y lire tant de tristesse et de… Oh. Il venait de réaliser le double sens que sa phrase avait pris et il écarquilla les yeux.

« Carter, je ne… »

« Est-ce qu'on rentre à la base, monsieur ? » coupa-t-elle, en se dégageant fermement. Un masque neutre glissant sur ses traits, lui dissimulant ses pensées. « Ou est-ce qu'on continue ? »

Le plus sage était de rentrer, de se changer et de revenir. Mais c'était beaucoup d'ennuis pour une planète où ils ne passeraient au plus que quelques heures. Un coup d'œil à Daniel lui dit qu'il était tout aussi dérangé que lui par le temps, mais qu'il s'en accommoderait. Teal'c était Teal'c, rien ne le perturbait. Et Carter… Ce n'était pas comme si Carter allait se plaindre auprès de lui maintenant.

« Je vote pour qu'on aille par là. » dit-il, en désignant l'endroit où le brouillard était le moins épais. Il espérait rendre un peu de bonne humeur au groupe mais il s'avéra vite que ce serait un peu plus compliqué.

« Les traces de civilisation venaient de par là-bas, mon Colonel. » répondit Sam d'un ton neutre.

Il se tourna pour voir la direction qu'elle montrait. Evidemment, par là où elle voulait aller, on y voyait à peine à un mètre. Il soupira, se demanda si ce serait vraiment un drame de rebrousser chemin.

« Très bien. » déclara-t-il sans joie aucune. « On fait des tandems. Teal'c et moi, d'abord. Et Daniel et Carter à distance de bras de nous. On laisse le Malp, ici. » Il dévisagea son équipe avec un sérieux qui ne lui était pas habituel. « Ne vous séparez pas, dirigez le faisceau de vos lampes droit devant vous, et tenez vous prêts à tirer. Si vous avez un problème utilisez votre radio. »

Daniel et Teal'c se regardèrent, un peu surpris de se voir donner des ordres alors que d'habitude, tout coulait de source entre eux, mais ils s'exécutèrent. Carter était déjà en place. Prenant position à côté de Teal'c, Jack commença à avancer lentement, attentif au moindre danger potentiel. C'était inutile. Il aurait pu se dissimuler une armée entière dans la brume, ils ne l'auraient pas vu avant d'être tombé directement dessus.

« Vos traces de civilisation sont loin, Major ? » finit-il par demander au bout de cinq minutes à marcher dans un sol meuble dont il ne voulait même pas imaginer la matière.

« D'après les relevés de l'UAV, il y a un village droit devant nous. Je ne peux pas dire plus précisément sans consulter mes appareils. »

Et pour consulter ses appareils, ils devraient s'arrêter. Jack se sentait étrangement vulnérable dans cette prison d'air humide. Réprimant un frisson glacé, il empoigna plus fermement son arme.

« Inutile de perdre davantage de temps. » grogna-t-il, et au coup d'œil exaspéré que Teal'c lui jeta, il comprit qu'il avait encore était trop sec et que le Jaffa risquait de perdre patience très rapidement.

« Avec cette planète. » modéra-t-il. « Aucun rapport avec vos… capacités. »

Il eut beau grimacer après coup, ça aussi eut l'air d'une insulte méprisante et il entendit distinctement le soupir peu discret du linguiste derrière lui.

« Merci, mon Colonel. » répondit cependant Carter, et il n'était pas sûr mais il pensait que c'était de l'ironie.

Un silence pesant retomba sur le groupe alors que le sol devenait de plus en plus meuble. Jack s'enfonçait jusqu'à la cheville dans ce qui semblait être de la terre –ou autre chose, mais là encore, il ne voulait pas savoir- gorgé d'eau. Teal'c semblait avoir les mêmes problèmes que lui, mais Carter et Daniel, plus légers, avançaient toujours aussi rapidement et menaçaient de les rattraper. Quand sa jambe s'enfonça un peu plus profondément dans le sol, se dégageant avec un pop sonore, il ouvrit la bouche pour avertir les deux scientifiques qui ne semblaient s'être aperçu de rien.

Le petit rire, sans aucun doute féminin, qui retentit à son oreille l'en empêcha. Il ne savait pas pourquoi le son lui tapa autant sur le système ou pourquoi il réagit aussi inconsidérément. Il en voulait à Carter d'agir avec désinvolture en mission mais lorsqu'il se retourna brusquement, braquant le faisceau de sa lampe sur son visage sans avertissement, il ne lui vint pas à l'esprit qu'il faisait de même.

Choquée par la lumière brutale qui agressa ses rétines, la jeune femme lâcha sa lampe pour se protéger les yeux, faisant un pas en arrière dans le processus. Sa jambe transperça le sol comme s'il avait été en beurre et elle s'étala en arrière, dans ce que Jack commençait à soupçonner être de la boue.

« Sam ! » cria Daniel, alertant le Jaffa qui se retourna immédiatement.

« Je vais bien. » répondit-elle, sans attendre, en tentant de se redresser. Sans grand succès. Par réflexe, Jack dirigea sa lampe vers la jambe de son second. Elle était prise jusqu'au genou dans l'étrange glaise.

« Qu'est-ce qui vous a pris ?! »

Il mit une seconde à s'apercevoir que la question hargneuse lui était destinée. Et il fut surpris lui-même de l'agressivité avec laquelle il répondit.

« Vous avez du culot de me reprocher ça ! » rétorqua-t-il. « Vous vous amusez, sans prêter attention à rien et ce serait ma faute si vous tombez ?! »

« Vous m'avez éblouie ! » s'énerva-t-elle en tirant sur sa jambe pour se dégager, sans résultat.

« Sam ne s'amusait pas, Jack. » intervint Daniel, irrité, en attrapant la main de son amie pour la tirer sur ses pieds. Il émit un râle quand il s'enfonça lui-même dans le sol. « Personne ne s'amuse beaucoup, d'ailleurs ! »

« Euh, les gars… » La voix soudainement faible de Carter fut rapidement ignorée.

« Oh, ça suffit, Daniel ! » cria le militaire « On ne va pas faire un drame de… »

« O'Neill. » coupa fermement Teal'c.

« Quoi ?! » hurla-t-il en se tournant vers lui, oubliant momentanément la sagesse de ne jamais s'en prendre à un Jaffa.

« Il serait sage de bouger. »

Il fronça les sourcils et jeta un coup d'œil à son second qui luttait pour ne pas s'enfoncer davantage. Elle était en train de se faire aspirer et c'était sa faute. Il voulut faire un pas vers elle, la sortir de là pour apaiser cette peur violente qui grondait dans sa poitrine, mais rien à faire. Il ne pouvait pas plus bouger qu'elle, de la boue jusqu'à mi mollet.

« Super… » railla-t-il. « On avait encore jamais fait les sables mouvants. »

Daniel semblait moins concerné qu'eux, puisqu'il réussit à patauger un peu plus près de Carter. Le visage de la jeune femme était figé dans une expression qui se voulait brave mais qui ne leurrait personne.

« Daniel ? » demanda-t-elle avec anxiété, en continuant de s'agiter, luttant contre l'aspiration qui voulait l'avaler.

« Ne bougez plus. » ordonna-t-il. « Tous. » Il envoya à Jack un regard noir alors que celui-ci continuait à tenter de se dégager. Il s'immobilisa immédiatement. « Jack, c'est vous qui avez la corde. »

Le Colonel leva les yeux au ciel. Croyait-il vraiment qu'il pouvait sortir des choses de son paquetage sans s'enfoncer davantage ? Et qui disait qu'une fois au sol, le sac ne disparaitrait pas lui aussi ? Devant le regard perçant de l'archéologue, qui visiblement à son affaire, attendait qu'on lui obéisse, Jack décida d'obtempérer.

« Daniel ! » cria la voix, plus franchement terrifiée cette fois de Carter. Un coup d'œil confirma qu'elle était prise jusqu'à la taille. Il se dépêcha de sortir la corde et de renfiler son sac avant de le perdre, lançant à l'archéologue ce qu'il voulait.

« Daniel, comment allez vous la tirez de là sans vous enfoncer ? » s'inquiéta-t-il, amenant le regard bleu de Sam à se poser sur lui avec incertitude. A cette minute, il se foutait bien de savoir ce qu'il devrait ressentir ou pas.

« Ce n'est pas moi qui vais la sortir de là c'est vous. »

Jack leva un sourcil, mais n'obtient aucune explication.

« Au cas où vous n'auriez pas remarqué, Daniel… J'ai sensiblement le même problème. »

« Teal'c, pouvez vous bouger ? » l'ignora copieusement le linguiste.

« Oui, Daniel Jackson. »

Ca lui valut le coup d'œil surpris des deux militaires de l'équipe. Mais même sans les explications de Sam, il comprit que l'immobilité totale du Jaffa l'avait empêché de s'enfoncer. Sans attendre, il noua la code autour de la taille de la jeune femme la passa ensuite à Jack et fit un signe de tête à Teal'c.

« Il y a forcément un bout de terre ferme pas loin. » dit-il finalement. « On va y aller et vous tirer. Jack quand vous pourrez bouger, n'essayez pas de sortir Sam directement, utilisez la corde pour la tracter. »

« Je m'enfoncerais à nouveau ! » s'exclama-t-il en se demanda si c'était un complot pour les assassiner tous les deux.

Mais Daniel et Teal'c avaient déjà disparus.

« La seule façon de s'en sortir dans les marécages c'est soit d'être totalement immobile, soit d'être en perpétuel mouvement. Pas d'entre deux. »

Son regard se posa sur la jeune femme, d'apparence calme. Apparence. Ca semblait être un mot clef entre eux.

« Carter… »

Elle leva les yeux vers lui mais avant qu'il ait dit quelque chose, la corde se tendit entre ses mains et il s'en servit pour s'extirper de la glaise. Une minute plus tard, il pataugeait, paniquant à l'idée de s'enfoncer à nouveau alors que le poids de Carter s'ajoutait au sien. Elle ne parvenait à pas à se remettre debout et il n'avait pas vraiment envie de tenter la chance en s'arrêtant assez longtemps pour qu'elle se redresse. Et puis, brusquement, les silhouettes de Daniel et Teal'c apparurent, et le sol retrouva sa dureté habituelle.

« Vous êtes blessée ? » demanda-t-il immédiatement, dès qu'elle fut, à son tour, en sécurité.

Le brouillard était moins fort ici et il la voyait clairement sans avoir besoin d'allumer sa lampe. Néanmoins, elle était couverte de boue des pieds à la tête et il était difficile de voir si elle souffrait de quoi que ce soit.

« Sam, ça va ? »

Le devançant, Daniel lui tendit une main et la remit sur ses pieds. Il supprima la pointe de jalousie parce que c'était Daniel et que Daniel était son ami, tout comme celui de Sam. Teal'c aussi semblait inquiet.

Alors qu'elle les rassurait sur son état de santé, Jack remarqua pour la première fois l'espèce de clôture délabrée derrière eux. Il s'apprêtait à interroger Daniel quand une légère brise chassa un pan de brume et qu'un vieux clocher abîmé apparut dans sa ligne de vision. D'autres toitures devinrent rapidement visibles et bientôt, comme émergeant du brouillard, le village se dévoila.

« Pourquoi est-ce que je doute qu'on trouve quoi que ce soit là dedans ? »

Ils fixèrent en silence quelques minutes l'apparition lugubre, avant que la voix douce de Carter ne brise leur contemplation.

« Je suis la seule qui ait l'impression d'être dans un film de Tim Burton ? »

Teal'c leva un sourcil. « Je ne connais pas ce réalisateur. »

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Jack. Teal'c et sa passion pour le cinéma. Carter et son don naturel pour alléger l'ambiance.

« Ce sont surtout des films pour enfants… » fit remarquer Daniel, amusé.

« Sur fond de films d'horreur. » ajouta le Colonel.

Et sur cette joyeuse conversation qui ne tarda pas à dévier sur des films d'horreur plus généraux, ils pénétrèrent dans le village.