Bonjour les Potterheads
Il me fait plaisir de vous retrouver pour... pas grand chose au fond, car ce n'est pas une fiction ordinaire.
Ce texte à été écrit lors d'un exercice fait au cours de mon cours de Création littéraire et il est inspiré d'une chanson d'Erik Satie. J'avais envie de le publier, même si ce n'est pas une longue fiction. Ce n'est qu'un court texte, mais s'il vous plais, j'en ferai peut-être une Dramione comme il se doit.
Bref, je ne m'étendrai pas sur le sujet plus longtemps.
Bonne lecture
UN PIANO
POUR OUBLIER
Je pouvais encore entendre ces hurlements. Ils résonnaient en moi comme un écho; violent, brutal. Père m'avait obligé à voir la scène qui se rejouait inlassablement dans mon esprit depuis. Ma tante, Bellatrix Lestrange, était une grande sadique, une adepte de la torture et ce qu'elle venait de faire à Hermione Granger était (pour moi) l'une des choses les plus bêtes qui soit. Elle l'avait marqué. Pas au fer rouge comme il s'était fait à l'époque du moyen-âge, mais d'une larme tranchante elle lui avait lacéré le bras.
Pourquoi?
Seulement parce qu'elle n'avait pas le « sang-pur ».
Le silence de ma chambre me donnait la migraine et mon seul refuge fut le salon situé du troisième étage du Manoir de ma famille.
En ces lieux, je pouvais me libérer, à l'abri des regards de tous ces Mangemorts et surtout de mon paternel.
Au centre, un piano noir.
J'avais l'habitude de jouer du piano. Simplement pour évacuer, m'évader de cet enfer dans lequel j'étais prisonnier malgré moi. Tout cela n'était guère mon choix, Père avait décidé pour nous, ma mère et moi. Il nous avait enrôlé dans cette guerre de Sang. Et pour quoi? Pour rester fidèle à de vieux principes archaïques?
Depuis ma rencontre avec Hermione Granger, j'avais compris que tous ces principes n'étaient que du racisme pur et dur et qu'il n'avait pas lieu d'être à notre époque. Granger était la fille la plus intelligente que je connaissais. Par contre, devant mon père, je devais faire bonne figure pour garder son respect et surtout toute son attention. Au fond de moi, je voulais un père aimant et surtout fier de moi. J'avais donc dû insulté, dégradé, rabaissé cette fille qui au fond m'avait plus au premier regard. Ce fut dur, j'avais dû abandonner mes envies d'aller lui parler. Autrement, je n'aurais jamais eu l'attention de mon père, ni son respect.
Maintenant, je m'en mordais les doigts…
Je pris donc place sur le petit banc et fermai les yeux. Je laissai alors mes doigts caresser les lames de bois de façon instinctive. Immédiatement, la mélodie s'installa et combla le silence. Cette musique était à la fois triste et douce, tout le contraire des émotions qui me broyait les tripes à l'instant. Ma respiration était lente et profonde. Je pouvais presque me sentir transporter dans un endroit emplit de sérénité.
Plus les secondes s'émiettaient, plus je sentais mon esprit se vider.
J'avais des frissons. Je me sentais hypnotiser par ma propre musique.
Quand la mélodie prit fin, un raz-de-marée d'onde négative me submergea. J'eu l'impression d'étouffer. Ma respiration se bloqua dans mes poumons et les yeux commencèrent à me piquer.
Cette fois, j'avais l'impression d'avoir été hypocrite avec moi-même. Je me mentais. La culpabilité de l'inaction s'insinua en moi comme un vil poison.
La douleur de Granger, celle que j'avais vue sur ces traits et celle que j'avais entendu dans sa voix, marquait encore mon esprit. Comme si moi aussi avais été victime de la même torture. Elle n'avait aucunement mérité cela. Était-ce trop tard pour réparer mon erreur…?
Oui… Surement.
Alors? Vos avis?
XX-Gothmary96
