Titre : Cœurs déchirés

Anime : Hakuouki Shinsengumi Kitan

Disclamer : Tous les membres du bishengumi ne m'appartiennent pas

Chapitre 1 : Soupçons confirmés

Annonce : Ce chapitre se situe entre les épisodes sept et huit de la saison un

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Ce qu'il peut être froid, sérieux et taciturne, se dit le capitaine de la première division du Shinsengumi, Sôji Okita. Assis sur un des porches du quartier général, il regardait le capitaine de la troisième division, Hajime Saito, s'entraîner au sabre. Sa technique parfaite, qu'il répétait sans cesse, ses mouvements souples, sa concentration inébranlable,… et sa beauté enivrante alors qu'il faisait voler sa longue et soyeuse chevelure violette. Sôji devait le reconnaître, la beauté d'Hajime était telle qu'elle faisait parfois naître des réactions de son corps. Alors que même la seule fille qu'ils avaient tous à disposition ne lui procurait aucun effet par rapport à Hajime qui était un homme. Il était vrai que malgré le fait qu'elle soit mignonne, Chizuru ne l'intéressait pas. Il voyait plus en elle une petite sœur : Trop gentille, trop serviable, facilement manipulable, jouer avec elle n'était même plus amusant, alors qu'avec Saito, c'était intéressant de rechercher ses faiblesses, d'essayer de le faire tourner en bourrique, de creuser la moindre faille dans cette carapace solide… Mais Sôji avait beau chercher, tenter, Hajime restait toujours stoïque, rien ne semblait le transparaître. Ce regard toujours froid mais d'une beauté envoûtante. Sôji comparait Saito aux neiges éternelles : si belles mais si froides, tranchantes et mortelles à la fois. De plus Okita savait que Saito était né en hivers, donc probablement sous cette neige envoûtante. Oui envoûtante, car elle avait fini par l'envoûter à lui. Okita devait le reconnaître, à force de chercher des faiblesses chez Hajime, il se rendait compte que cet homme, en plus d'être beau, était quasiment parfait. Une vraie divinité sur cette Terre, une divinité qui ne le laissait plus indifférent :

« - Hajime-kun, te voir fait battre mon cœur à la chamade, dit Okita

- Comment ? »

Sôji se mit la main sur la bouche alors qu'il se rendait compte qu'il venait de penser à voix haute. Il espérait que Saito ferait vite l'impasse sur ce qu'il venait de dire, mais ce n'était pas vraiment le genre du capitaine de laisser les choses en suspens. Comme le travail, il irait jusqu'au bout. C'est donc sans surprise qu'Hajime rengaina son katana dans son fourreau et s'approcha de Sôji, le regardant toujours avec cette air taciturne. Malgré la froideur du personnage, le capitaine de la première division entendit son cœur battre à la chamade alors qu'il s'approchait, ses magnifiques yeux saphir le fixant :

« - Etrange, dit Saito

- Hein ! S'étonna Okita

- En temps normal, je pense que j'aurai déjà eu droit à une vanne, s'expliqua l'homme aux yeux bleus. Je te connais bien Sôji, et ce n'est pas ton style de dire ce genre de chose et de laisser transparaître des faiblesses. Te sens-tu bien ? J'ai remarqué que tu toussais pas mal ces dernier temps, et tu as même l'air un peu fiévreux. »

Sôji n'en revenait pas. Saito avait tout vu, tout remarqué, juste comme ça, Le capitaine de la première division avait été mis à nue à en quelques minutes à peine. Il est vrai qu'il toussait pas mal ces derniers temps, qu'il crachait du sang même par moment, et qu'il n'arrivait pas à dormir à cause de l'inconfort d'une fièvre légère et d'une transpiration abondante. De toute façon, le docteur Matsumoto avait été formel : il avait la tuberculose. Il avait réussi à cacher tout ça et jusque là, personne ne lui avait demandé quoi que ce soit. Mais lui, il avait tout vu. Est-ce que cela voulait dire qu'il le regardait ?

« Je vais en informer le vice-capitaine. »

Okita fut pris de cours, et alors que Saito commençait à partir vers la chambre du vice-capitaine, il lui saisit le poignet. Saito se retourna et lui lança un regard interrogateur, attendant de savoir pourquoi il le retenait ainsi. Sôji baissa les yeux pour masquer sa rougeur. Lui rougir, c'était bien la meilleure ! D'habitude c'est lui qui faisait rougir. Mais là, il avait fait ce geste instinctivement, car il ne voulait pas qu'Hajime s'en aille. Non, il voulait encore le regarder s'entraîner, car c'était pour lui un vrai plaisir pour les yeux, un vrai frisson pour son corps :

« - Alors Sôji ? Commença à s'impatienter Saito.

- Je… Ne va pas déranger Hijikata-san pour ça. Il a bien assez de soucis comme ça, surtout que ce n'est pas grand-chose.

- Le vice-capitaine est un homme intelligent. Il va vite se rendre compte que quelque chose ne va pas chez toi. Je préfère qu'il apprenne de ma bouche plutôt qu'il le découvre intempestivement au travers des ragots ou autre. Il ne mérite pas un tel affront. »

Et voilà, c'était toujours la même chose. Dès qu'il s'agissait d'Hijikata-san, le peu bavard Saito devait une vraie pipelette. Cela énervait le capitaine de la première division, mais il ne laissa rien paraître, et au contraire, il répliqua sur un ton taquin :

« Hajime-kun, pourquoi tant de dévotion envers Hijikata-san, on dirait même presque de la passion. »

Sôji espérait ainsi faire sortir son confrère de ses gonds, Hijikata était un sujet sensible. Saito se dégageant brutalement de lui et affichant sa froideur et son sérieux habituels, cette attitude qui réveillait tous ses désirs… Mais non, au lieu de cela, l'homme aux yeux bleus restait silencieux et détournait la tête. Sôji s'en voulut alors de sa remarque mesquine, il venait de se mettre en situation défavorable. Par-là même, il sentit comme une pointe de jalousie envers le diabolique Hijikata. Saito parlait toujours de lui avec tant d'éloge, vice-capitaine par-ci, vice-capitaine par-là, comme s'il voyait en lui un être parfait et dépourvu de défaut.

A l'inverse, Saito était le seul qu'Hijikata ne réprimandait jamais. Au contraire même, il incitait les autres à prendre exemple sur lui. Le tempérament sérieux du capitaine de la troisième division et son efficacité au cours des missions et des patrouilles faisait qu'Hijikata semblait plus l'apprécier que lui qu'il connaissait depuis l'enfance. Qui se ressemble s'assemble, et en outre, Hijikata et Hajime étaient faits l'un pour l'autre :

« Non, je ne l'accepterai pas, pesta Okita à voix haute »

Saito profita de ce retour à la réalité pour se dégager de Sôji et d'à nouveau se diriger vers le bureau du vice-capitaine. Mais ce fut sans compter sur le châtain qui cette fois stoppa sa course en l'enlaçant par derrière, l'empêchant de faire le moindre pas supplémentaire. Saito se raidit, il ne s'attendait visiblement pas à ça :

« - Sôji, par la diable, que fais-tu ? Demanda Saito d'un voix très sérieuse et en gesticulant pour se dégager.

- Hajime-kun, vraiment, j'insiste, ne dis rien à Hijikata-san, et encore moins à Kondo-san. Je t'en supplie Hajime-kun, reste ici et continue de faire tes exercices. »

Sôji avait la tête dans le cou de Saito et pouvait sentir l'odeur de sa transpiration due à son entraînement. Une de ses mains passa sous l'écharpe blanche et alla toucher la peau chaude et collante de son cou. Il sentit le capitaine du troisième escadron frissonner sous ses doigts et sourit. Son bonheur ne fut cependant que de courte durée, car Saito lui donna un coup de coude dans les côtes, le faisant se libérer de l'emprise d'Okita. Il s'enfuit, non pas vers le bureau d'Hijikata mais vers sa propre chambre.

Sôji se massa les côtes là où Saito l'avait frappé et fut pris d'une quinte de toux. Quand elle fut calmée, il regarda en direction d'où Saïto avait disparu et pensa à voix haute :

« Hajime-kun, cette sensation lorsque je t'ai touché… Et cette envie que j'ai de te voir que ce soit pour le repas, pour l'entraînement, ou même quand tu fais tes discours moralisateurs ennuyeux. Hajime-kun, je doute que ces palpitations dans mon cœur soient dues à ma tuberculose. Je t'aurai, et je ne suis pas prêt de renoncer à toi. »

Sentant une fatigue soudaine, fichue maladie qu'il marmonnait, Okita se dirigea à son tour vers sa chambre pour y prendre un peu de repos.

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Dans un autre compartiment du Quartier général du Shinsengumi, le vice-capitaine Toshizô Hijikata était assis à son bureau derrière une pile de papier. Fatigué de toute cette paperasse, il soupira un bon coup et attrapa la tasse de thé qui se trouvait juste là. En la portant à ses lèvres, il se trouva nez à nez avec la dernière goutte de la boisson. Soupirant une fois encore, il reposa la tasse et appela :

« Chizuru ? Chizuru ? Tu es par là ? »

Seul le silence lui répondit. Etrange, Chizuru était toujours dans les parages, à faire la lessive, le ménage et à répondre immédiatement dès qu'il l'appelait. Il n'était pas prévu qu'elle accompagne une patrouille aujourd'hui, alors où pouvait-elle bien être ?

Des pas se firent entendre dans le couloir. Des pas bien trop lourds pour qu'ils appartiennent à la petite Chizuru. Et effectivement, il s'agissait d'Isami Kondo qui ouvrit la porte et entra dans le bureau en souriant. Hijikata ne vit pas cela d'un œil, à coup sûr qu'il avait quelque chose lui annoncer :

« - Ha Toshi, encore en train de travailler ! Dit cordialement le capitaine du Shinsengumi. J'apprécie ton sérieux, mais tu devrais prendre une pause de temps en temps.

- Kondo-san, auriez-vous vu Chizuru ?

- Euh, je pense bien que Yukimura-kun est sortie, répondit Kondo en faisant mine de réfléchir.

- Comment ça sortie ? Elle ne devait pas accompagner de patrouille aujourd'hui. D'ailleurs en parlant de ça, les patrouilles d'aujourd'hui ne sont toujours pas revenues ?

- Hum, je pense que Nagakura-kun et Harada-kun ont de bonnes raisons de retarder leur patrouille.

- Ha ces deux-là ! Railla Hijikata. Pour en revenir à Chizuru, je n'ai pas le souvenir de l'avoir autoriser à se promener dehors comme bon lui semble. N'oubliez pas qu'elle est toujours notre prisonnière.

- Ne dis pas ça Toshi, cette petite est des nôtres maintenant, je ne pense pas qu'elle nous trahira. Et puis elle n'est pas sortie seule, elle est partie se promener en ville avec Heisuke. Ces deux-là, je soupçonne qu'il se trame quelque chose entre eux. Ha comme c'est beau la jeunesse !

- Bon sang, il n'y a plus aucune limite ici, pesta encore Hijikata. C'est comme quand le trio infernal rentre au quartier général le soir, bourré et en retard. Je leur laisse trop de liberté, il n'y a que Saito qui est discipliné ici.

- Hum, c'est vrai que Saito-kun est quelqu'un de sérieux, répliqua Kondo toujours avec cette manie de réfléchir en fermant les yeux, mais ce serait tellement plus plaisant s'il souriait de temps en temps. Il devrait prendre exemple sur Sôji.

- En parlant de Sôji. J'aimerai que ceci reste entre nous Kondo-san, mais je le trouve bien fatigué ces derniers temps. Et déjà qu'il a toujours été mince, j'ai l'impression qu'il a encore maigri. Matsumoto-senseï vous aurait-il dit quelque chose à son sujet ?

- Et bien il m'a affirmé qu'il couvait un mauvais rhume mais rien de bien grave et qu'il se remettrait vite avec les prescriptions qu'il lui a faite.

- Mais ces faits ne datent pas d'hier, je vais garder un œil sur lui. Le connaissant, il ne nous dira rien.

- Pardonnez-moi de vous interrompre. C'est Saito, dit une voix grave venant de derrière la porte.

- Entre. »

Le capitaine de la troisième division fit glisser la porte et s'inclina devant ses supérieurs en un profond salut, démontrant par là encore le respect qu'il leur attribuait :

« - Désolé de vous déranger, dit Saito. Je vous apporte du thé vice-capitaine.

- Ha, merci.

- Allons Saito-kun, pas tant de manière, le taquina légèrement Kondo »

Kondo disait ça mais il savait bien que Saito était le plus loyal envers le règlement interne du Shinsengumi, règlement mis en place par Toshi lui-même. Bien plus que le règlement, Saito était avant tout très loyal envers Hijikata, bien plus qu'envers lui qui était le capitaine. Cela ne le dérangeait pas, au contraire, il se demandait pourquoi tant de dévotion envers un homme impatient et diabolique tel que Toshi. Kondo avait bien des soupçons inavouables, mais ses soupçons se confirmèrent presque alors que Saito tendit la tasse de thé fumante à Hijikata. Quand ce dernier voulut la saisir et qu'il effleura les doigts de Saïto, sous ce bref toucher, l'homme aux yeux bleus lâcha la tasse qui alla verser son contenu sur le tatami. Hijikata fut surpris alors que Saito se morfondait en excuse et sortit de la pièce en quête d'un chiffon pour nettoyer le sol. Kondo en était sûr à présent Pour que le sérieux capitaine du troisième escadron fasse preuve de tant de maladresse et de gène, il devait y avoir une bonne raison. Une raison qui fit sourire le capitaine du shinsengumi alors qu'il prenait congés de son ami.

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Dans un des quartiers animés de Kyoto, chez un vendeur de kimono, Shinpachi et Sano, vêtus de leur haori bleu ciel représentatif de leur appartenance au Shinsengumi, riaient aux éclats en ébouriffant la tête d'Heisuke qui râlait :

« - Quel petit cachottier Heisuke ! Dit Shinpachi. Tu allais profiter du spectacle tout seul.

- On est tes potes quand même, tu aurais pu nous inviter à partager ce plaisir, continua Sano.

- Oh les vieux, vous n'êtes pas censés être en patrouille ? Railla le plus jeune des trois.

- Qui c'est que tu traites de vieux ? S'emporta immédiatement Sano.

- On va t'apprendre à respecter tes aînés, petit, poursuivit Shinpachi en coinçant Heisuke sous son bras.

- Rah, vous m'énervez, grogna Heisuke. Vous êtes en train de ficher en l'air mon rendez-vous avec Chizuru.

- Oh, c'est qu'il prend les devants le petit ! Alors ça y est, tu es sur le point de conclure.

- N'hésite pas à venir nous voir pour qu'on te donne des conseils. Tu as toute une éducation à faire.

- Mais comment vous pouvez parler de façon si grossière envers la si pure Chizuru, répondit Heisuke outré. Et ne vous méprenez pas. Si je l'ai emmenée, c'est pour qu'elle se détende et oublie un peu cette histoire avec l'autre Kazama et son père. Ce que vous pouvez avoir les idées mal placées. Il n'y a rien entre elle et moi.

- Avoue que ça te plairait qu'il y ait quelque chose justement, tenta de lui faire avouer Sano.

- Si tu veux mon conseil Heisuke, fonce tu as tes chances, l'encouragea Shinpachi. Tu t'entends bien avec elle depuis le début et je pense qu'elle t'apprécie beaucoup aussi.

- C'est sûr, sinon, elle ne t'aurait jamais laissé rentrer dans sa maison à Edo, termina Sanosuke.

- Tu es entré dans sa chambre ? Demanda alors Shinpachi.

- Tu as fouillé dans ses sous-vêtements ? Poursuivit Sano.

- Mais qu'est-ce que vous racontez ? Râla Heisuke qui devenait aussi rouge que la chevelure de Sano.

- Ta rougeur prouve qu'on dit vrai. Tu n'as pas à avoir honte, j'aurais fait la même chose.

- JE N'AI PAS FOUILLE DANS SES DESSOUS, s'emporta alors le jeune samourai aux yeux bleus.

- Heisuke-kun ? Tout va bien ? Demanda une voix féminine »

De derrière la paravent, Chizuru se changeait et n'avait pas fait attention à la présence de Nagakura et Harada. Ces derniers firent un clin d'œil à Heisuke et quittèrent le magasin de kimono. Le jeune homme soupira de soulagement, il ne voulait pas mettre Chizuru mal à l'aise, ce que ses compatriotes n'auraient pas manqué de faire. Il respectait la jeune fille plus que tout, et quand à avoir une relation avec elle, il y avait souvent pensé. Mais comment faire une déclaration à une fille si pure quand on a du sang sur ses mains, quand on a déjà tant tué :

« - Heisuke-kun, dit timidement Chizuru, je…

- Chizuru, tu as terminé ? Montre-moi, l'encouragea Heisuke. »

Chizuru sortit de derrière le paravent accompagnée d'une vendeuse. Les vêtements d'homme avaient été remplacés par un magnifique kimono couleur bleu ciel, tel les haori du Shinsengumi. Heisuke avait pensé que ça ferait un peu plaisir à Chizuru de s'habiller en fille. Il resta coi d'admiration devant tant de beauté, la jeune oni était vraiment trop mignonne :

« - Alors Heisuke-kun, qu'est-ce que tu en penses ? Demanda Chizuru d'une petite voix.

- Je…

- Ouah, Chizuru est trop mignonne, admira Shinpachi qui était à la porte du magasin en compagnie de Sano.

- Une vraie tombeuse, siffla Sanosuke d'admiration. Et toi Heisuke, tu ne dis rien ? Une femme se fait belle et tu ne trouves rien à dire.

- Nagakura-san, Harada-san... Rougit Chizuru en voyant les deux capitaines.

- Mais qu'est-ce que vous fichez encore là les vieux ? Bien sûr que je trouve que Chizuru est magnifiquement belle. Je cherchais juste mes mots. Fichez le camp, vous la mettez mal à l'aise et c'est un moment entre elle et moi.

- Heisuke-kun… S'empourpra encore plus la jeune fille en mettant ses deux mains ses joues en feu.

- C'est toi qui la mets encore plus mal à l'aise, fit remarquer Sano.

- Chizuru, dit Heisuke en baissant la tête de confusion, pardonne-moi. »

Heisuke, se trouvant abject d'embarrasser ainsi leur petite protégée à tous, ne savait plus où se mettre. Ne tenant plus la pression de cette atmosphère pesante, il quitta le magasin précipitamment en passant à coté de ses deux amis qu'il bouscula. Chizuru lui courut après jusqu'à la porte de la boutique, ne pouvant aller plus loin du fait de la tenue qu'elle portait et qui n'était pas payée :

« - Heisuke-kun, dit tristement la jeune fille.

- Cet Heisuke, il n'assume pas jusqu'au bout.

- Quel imbécile ! On voulait juste le stimuler. Mais il est jeune, il a encore du mal à réaliser ces sentiments si forts. Il est perdu et donc il fuit. Quand tu penses que ce gamin fait partie d'une bande d'assassin !

- Heisuke-kun, c'est de ma faute, s'accusa Chizuru.

- Chizuru, ne t'en fais pas pour ça, ce n'est pas de ta faute, tenta de la rassurer Sano. C'est juste qu'Heisuke est aussi perdu que toi en ce moment.

- Mais il a quand même pris des initiatives pour te faire sentir mieux. Malgré son comportement de gamin par moment, comme maintenant, il a agit comme un vrai homme. Tu peux être contente d'avoir quelqu'un comme lui qui te protège, poursuivit Shinpachi.

- C'est vrai, Heisuke-kun est toujours si gentil avec moi, admit Chizuru.

- Mais bon, puisque ce gamin d'Heisuke a mis les voiles, on peut entièrement profiter du spectacle.

- C'est vrai. Chizuru est trop mignonne, je me demande ce qu'en dirait les autres. Dommage qu'on ne peut pas la ramener comme ça au quartier général.

- Oh arrêtez ! »

Chizuru cacha visage écrevisse dans les manches de son kimono et alla se cacher derrière le paravent. Alors qu'elle entendait Nagakura et Harada se disputer sur qui est celui qui l'a mise mal à l'aise, elle sourit et rit même en repensant à la tête gênée d'Heisuke. Dès qu'elle sortirait de ce magasin, il faudra qu'elle aille à sa rencontre.

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Et pendant ce temps-là, dans une pièce du Quartier général du Shinsengumi, le conseiller militaire Kashitarô Itô et le capitaine de la sixième division Genzaburô Inoue s'attelaient à une partie de go :

« - Encore une, proposa Inoue

- Ne vous sentez-vous pas touché dans votre honneur après cinq défaites ? Demanda le perfide Itô en agitant son éventail.

- On en apprend plus de ses défaites que de ses victoires. Et Itô-san, vous êtes le seul qui voulez bien jouer au go avec moi. Les autres étant trop lassés des victoires faciles. Décidément, je ne suis bon ni en kendo, ni en jeux, se lamenta le plus âgé.

- Ne soyez pas si pessimiste, je suis sûr que vous avez bien d'autres talents, Inoue-san. »

Et à nouveau dans le bureau du vice-capitaine :

« - Il cumule les victoires au go face à Inoue-san, Dit l'espion du Shinsengumi Yamazaki.

- Quel être abject ! Railla Hijikata en froissant le papier sur lequel il venait d'écrire. Il pourrait laisser une chance de victoire à ce bon et brave Gen-san. Décidément, il m'insupporte chaque jour un peu plus. Yamazaki, continue de surveiller ses actions.

- A vos ordres. »