Disclaimer :Ils ne sont pas à moi

Episode : la communauté des quinze (The brotherhood )

Le serment

1 ) Entraînement

L'homme épousseta son élégant habit clair et s'engagea dans le souterrain sombre guidé par le bruit étouffé des claquements de bâtons et des cris rauques.

Il fit une pause devant la porte close, récapitulant une dernière fois les informations collectées. Il devait être clair et précis. L'homme à qui il allait s'adresser exigeait des rapports complets et prenait généralement des décisions rapides. Il n'était pas question d'hésitationsni de tergiversations.

Et ce n'était pas parce que sonsupérieur qui s'entraînait derrière cette porte close était également son amant qu'il se serait permis la moindre défaillance. En aucun cas.

Son amant ne tolérait ni faiblesse, ni médiocrité. De lui comme des autres.

Il savait se montrer impitoyable. L'homme en savait quelque chose.

Il finit par se décider. Il ouvrit la porte et resta là un moment, savourant le spectacle.

Son amant se battait torse nu contre deux adversaires. Et comme à son habitude, il ne ménageait pas ses efforts. Il était vif, rapide et faisait preuve d'une supériorité évidente. Les coups pleuvaient et claquaient sur les chairs, distribués avec précision, célérité et sang-froid. L'homme qui les assénait les paraît et les esquivait avec facilité. Sans passion. Il s'agissait d'entraînement et les soldats devaient rapidement assimiler la leçon.

Le visiteur admira une fois de plus le corps de son amant, tout en puissance et en force. Pas un gramme de graisse. Son regard s'attarda avec délectation sur le jeu des muscles roulant sous la peau en sueur, le dos puissant, le torse viril.

Le combat cessa. L'un des deux combattants tendit une main à son compagnon afin de l'aider à se relever.

Le visiteur se montra enfin. Il s'approcha de son compagnon. L'odeur musquée de la sueur assaillit ses narines. Ses yeux descendirent sur les fines gouttelettes perlant dans les boucles du duvet brun couvrant la large poitrine, sur le ventre plat et dur.

Le désir l'assaillit. Il resta pourtant impassible.

Son amant n'aurait pas toléré la moindre manifestation de leur liaison en public. Non que l'opinion de ses semblables l'aurait gêné. Il aurait plutôt craint que cela soit assimilé aux yeux des autres à une faiblesse.

L'homme en habit se permit tout de même une remarque :

-Cela vous fait encore mal ? Demanda t-il avec sollicitude, désignant la cicatrice vaguement circulaire qui marquait le haut du dos.

Kolya haussa les épaules et Pranos se mordit les lèvres. Bien sûr, cette question était inutile et il ne devait pas s'attendre à une réponse. L'homme était aussi impitoyable avec lui-même qu'il l'était pour autrui.

Le chef militaire des genii se tourna vers ses soldats.

-Laissez-nous, ordonna t-il.

Les deux hommes soulagés disparurent aussitôt.

A suivre…