Voici chers lecteurs mon premier récit basé sur le manga yuri on ice. Fan inconditionnée de ce chef d'œuvre aussi bien envoutant qu'émouvant, j'ai voulu pimenter un peu les faits et ajouter un touche politique et illégal à cette histoire. Une fanfiction où je parlerai de gangs, de violence et de meurtre... N'hésitez pas à laisser vos avis ! Même quelques mots ! Bonne lecture ! Sofia

Il est dit qu'en Russie,le population en pleine crise identitaire est de plus en plus nationaliste, xénophobe, traditionaliste et religieuse… Il est dit que l'art est enfant de l'absurde et que la révolte meurt dans l'œuf… Voilà ce qu'est devenu l'Empire après avoir perdu son leader le plus controversé : Poutimir Vladine. A sa tête en ce bleu matin d'hiver où commence ce récit, il y a une poignée d'individus qui se proclament voix du peuple ! Ils sont des conservateurs xénophobe dont le gouvernement oligarchique se cache derrière l'excuse démocratique…

Un saut de plus. La brise froide dans sa crinière lui apprit que quelqu'un venait d'entrer. Il jura en son fond intérieur. Il rata son ... Il tomba lourdement sous le regard navré et inquet de plusieurs. La rencontre avec la glace dure et froide fut violente. Un entraînement à St Petersbourg n'était pas sa meilleure idée, pas après la soirée d'hier… Yuri Katsuki n'avait jamais été fier de ses idées en somme...

Au réveil, il avait eut mal de ne pas se sentir en sécurité. Il avait eut mal de se sentir moins libre… Il avait décidé de noyer sa colère et son impuissance sur la glace. La patinoire était déserte à son arrivée, quelques pupilles de Yakov s'étiraient sur le côté, peu enclins à être les premiers à tracer des traits fins sur la glace impeccable. Yuri fut donc le premier à se lancer, faisant des tours pour s'échauffer. Il avait rapidement tenté d'enchaîner avec des sauts, des triples axels, des quadruples … Il avait rapidement constaté que son corps ne suivait pas l'exigence de son mental…

- Hey ! Katsubon ! Qu'est que tu fous ! Aboya une voix qu'il reconnaîtrait entre mille.

- Je profite de la vue, grinça le japonais sans lâcher le plafond de verre des yeux, émerveillé par l'architecture et plongé dans ses pensées.

- Une seule mauvaise chute, une seule blessure et tu es bon pour rater la saison ! Arrêtes de faire n'importe quoi, grinça Yurio accoudé au bord de la patinoire, un verre de boisson fumante en main, fixant son rival avec suspicion et agacement.

- …

- Où est Victor ? Il t'a laissé venir seul ?

Cette remarque fit sourciller le japonais. Il se redressa, assis sur la glace, plantant son regard dans celui de son rival téméraire, disant :

- J'ai préféré le laisser dormir.

- Foutu japonais inconscient, grinça le blond en s'engageant sur la glace, venant se planter devant le brun qui n'avait pas daigné se lever. Il poursuivit :

- Tu ne rates jamais tes sauts, Katsudon. Qu'est ce que tu caches ?

L'intéressé se trahit en détournant son regard, se levant aussitôt pour mettre un maximum de distance entre lui et le jeune russe. Le patineur blond haussa un sourcil face à cette réaction, cette fuite… Il se savait exécrable par occasions… Forceur et impoli...Mais là, il était vraiment intrigué par le comportement du protégé de son presque frère. Que leur cachait-il ? Il avisa Yakov du coin de l'œil, tout aussi surpris par l'attitude du tendre Yuri incapable de faire face seul aux caméras sans rougir… Le coach savait sa douce Russie sujette à divers mouvement politiques divergents et certains violents… Il espérait que cela n'avait rien à voir avec l'attitude du nouveau protégé de l'équipe russe. Il espérait ne jamais tomber sur une situation dans laquelle il ne parviendrait pas à gérer Victor et Yurio s'il arrivait quoique ce soit de grave à leur mignon protégé…

Une nouvelle chute… Yakov fronça des sourcils, de plus en plus troublé. Il fixa Yurio traîner de force son rival hors de la glace en lui hurlant des menaces en russe, en anglais et en japonais…

- TU vas me dire ce que tu caches MAINTENANT, KATSUDON ! Aboya le jeune russe avec colère, son regard brûlant de colère planté dans celui cerné du japonais.

- Je… Ce n'est rien de grave, Yurio, je te le jure… tenta de s'esquiver le jeune homme sans oser se prononcer, ne voulant guère inclure autrui à ses ennuis… Il gérait ça très bien pendant sa scolarité. Il n'allait pas se plaindre aujourd'hui de quelques… Il refusait d'y penser.

- Je m'en moque que ce ne soit pas grave ! Tu vas me dire ce qui pousse un patineur de talent à risquer sa saison en se laissant chuter ainsi !

- Je… hésita le japonais, portant instinctivement ses mains à ses côtes, comme pour les dissimuler… Yurio ne manqua pas ce geste, évidemment, saisissant brusquement le japonais par les poignets, découvrant cette partie de son corps qu'il tentait de cacher.

Le blond se tut l'espace de quelques secondes, le temps d'assimiler l'information, de comprendre, de… Puis il explosa, son pied rencontrant deux bancs qui finirent renversés alors qu'il hurlait sa colère à s'en briser les cordes vocales. Le malheureux japonais fixait ses pieds, penauds, ne sachant comment réagir… Etait-il victime ou coupable ? Il s'était posé la question de longues heures.

- Calmes toi Yurio est dis moi ce qui te met dans cet état, ordonna calmement Yakov en arrivant.

- Yakov… Je dois faire quelque chose… Restes avec Yuri, ordonna le blond sans répondre, se dirigeant à grands pas vers le vestiaire pour récupérer ses affaires afin de filer sans expliquer où…

- Bon… Tu sais me dire ce qui l'a mis dans tous ses états, demanda, las, le coach russe en se tournant vers le protégé de son presque fils.

- Mes marques… fit Yuri d'une petite, toute petite, voix.

Sans le brusquer comme l'avait fait Yurio, Yakov souleva le vêtement, découvrant quelques hématomes, certains plus sombres, d'autre bleu ou mauves… Des traces de coups. Il s'était visiblement fait rossé… Le simple fait qu'on ait épargné son visage montrait l'illégitimité des coups. On l'avait frappé pour ce qu'il était, non pas qui il était. On cherchait à l'intimider, non pas donner une leçon à un groupe particulier… Ces foutus illuminés et leur nouvelle vision de la politique, comprit Yakov avec amertume.

- Victor le sait ?

Le jeune hocha négativement la tête, refoulant ses larmes. Il avait honte et l'impuissance ne l'aidait pas…

- Bon… On va d'abords soigner ça puis on en parlera, conclut Yakov qui faisait de son mieux pour ne pas avoir le même emportement que son jeune prodige, emportant le protégé de Victor en infirmerie où il lui désigna un lit. Yuri s'installa, confus, laissant l'ancien coach de son amant lui appliquer une crème.

- Désolé, fit le japonais tristement.

- De ?

- D'être faible…

- Ne le sois pas, on l'est tous. Mais saches que la patinoire est une famille. On se dit tout. Déjà que Victor va dérailler quand il saura mais les autres… Ha là là… Qui aurait cru… Les froids russes ont un protégé…

- Ils… Ils m'ont dit que… Que j'étais une erreur… Que je devais disparaître…

Il sanglotait à présent. Yakov ne savait trop comment réagir. Victor l'aurait pris dans ses bras mais cette action ne lui était pas habituelle…. Pas prudente non plus vu l'état de ses côtes… Pas étonnant qu'il ratait ses sauts…

- Tu as sauvé Victor de l 'amertume de la célébrité, tu n'es pas une erreur, le rassura avec douceur le russe en bandant ses côtes.

- Je dois finir de m'entraîner, déclara brusquement le japonais en tentant de se lever. Yakov, dans un soupir, le frappa à la base de la nuque, le faisant perdre connaissance presque aussitôt sans lui faire vraiment mal. Efficace et indolore… Sa belle formation de jeunesse finissait par servir à quelque chose… Il allongea le jeune japonais dans le lit de soins, le couvrant après lui avoir ôté ses patins. Un rapide check-up lui apprit que leur protégé ne portait pas plus de blessures. Rassuré, il le laissa, allant coacher ses pupilles avec sa rigueur habituelle et son détachement professionnel.

C'est l'ouverture violente des portes d'entrées qui interrompit Yakov alors qu'il s'apprêtait à expliquer à un jeune pourquoi son triple axel était trop rigide pour être associé à l'art du patin…

- Merci de ne pas abîmer la patinoire, Victor, siffla-t-il en lançant un regard noir à son meilleur élève qui lui adressa une œillade effrayante avant de se diriger à grands pas vers l'infirmerie sans se donner la peine de répliquer.