Une Fic pour une amie que j'ai faite il y a deux mois. Je voudrais vous la faire partager.
Couple : Elliot/Oz
Tout était magique. Magnifique. Splendide. Les soirées auxquelles tous les nobles rêvaient d'y participer ne serait-ce qu'une seule fois dans leur vie. Les soirées bien arrosées, où l'on y rencontre des personnes importantes, essayant du mieux qu'on peut, de trouver des marchés à faire avec elles. Les avances d'hommes aux jeunes demoiselles qui ne cessent de parler de leurs robes, de regarder les petits amis potentiels, chuchotant. Les couples de danseurs au milieu de la piste, les robes colorées virevoltant autour des corps minces des jeunes filles, toutes souriantes. Les éclats de rires, les discussions, les chuchotements, les murmures. Tout cela se transformait en brouhaha indescriptible. Seule la musique dominait tout ceci. Une musique douce, une mélodie, un rythme doux sur lequel dansent tous les couples. Une mélodie similaire à « Lacie », cependant plus joyeuse.
Oz Vessalius attendait là, assis sur une chaise, celle-ci adossée au buffet duquel les enfants venaient souvent grignoter, leur ventre criant famine à cause du repas trop particulier des adultes.
Le jeune Vessalius, les mains sur les genoux, un sourire presque indescriptible gravé sur ses lèvres, attendait silencieusement. Se balançant de temps à autre au rythme de la musique, les yeux fermés. Il aimait cette mélodie qui faisait le vide dans son esprit.
Pourquoi un jeune homme comme lui, âgé maintenant de dix-sept ans, n'allait-il pas rejoindre les danseurs, invitant une jolie jeune fille avec lui ? Et bien, c'est très simple. Il avait sa raison personnelle, qu'il partageait avec une seule personne.
Le blond leva alors les yeux vers un jeune homme dansant avec une jeune fille, ses prunelles vertes rencontrant d'autres bleus. L'homme sourit après avoir capté le regard du Vessalius, qui rougit par la suite, baissant les yeux.
Ce jeune homme avait senti le regard brulant du Vessalius posé sur lui tout au long de la soirée. Un regard qu'il ne se lasserait pas de croiser. Deux petites prunelles vertes, rencontrant les siennes, bleues claires. Ce garçon n'était autre qu'Elliot Nightray, hérité de cette famille, souriant à un Vessalius.
Le jeune blond lança un autre regard vers le Nightray, clignant un de ses yeux, souriant à pleine dent.
« Je t'attends. »
Il partage le même et unique de secret.
OooO
Assis sur la balustrade d'un balcon, la tête sur son genou, de longs cheveux rouges sang flottant dans le vent, le Duc Barma écoutait les récits de la Duchesse Rainsworth.
« Tu prétends tout savoir, Rufus, » rit-elle en cachant la partie inferieure de son visage à l'aide de son éventail blanc, « Mais tu n'y connais rien aux sentiments humains ! »
Elle se mit à agiter son éventail vers le Duc qui soupira. La duchesse riait, malicieuse. Encore une tentative d'avance envers Cheryl qui avait raté.
« Oui, c'est vrai… Je ne connais pas grand-chose aux sentiments humains, » avoua ce dernier en repoussant une mèche de ses cheveux qui lui barraient le visage.
« Tu l'avoues enfin Rufus ! »
Le Duc Barma sortit à son tour son éventail en acier, et s'éventa légèrement, balayant le jardin des Rainsworth du regard.
« Oui, cette phrase que vous dites toujours… » fit-il sans regarder la Duchesse.
« Laquelle ? »
« L'amour frappe n'importe qui. »
Rufus Barma sourit, et jeta un regard vers la duchesse qui fut à l'écoute du Duc.
« Mais vous avez oublié une partie importante dans cette phrase, » répliqua ce dernier en fermant d'un coup sec son éventail.
« Quoi donc ? »
« L'amour frappe n'importe qui, pourn'importequi. »
« Tu veux dire par là que l'on peut tomber amoureux d'une personne étant pauvre lorsque l'on est noble ? »
Rufus Barma rit silencieusement, puis sauta de la balustrade, attrapant une des tasses de thé, but une gorgée, puis regarde fixement la duchesse.
« Je veux dire, l'amour frappe n'importe quelle personne, qu'elle soit une femme ou un homme, pour n'importe quelle personne, qu'elle soit aussi, femme ou homme. »
« Que veux-tu dires ? » La duchesse semblait perdue.
« Deux hommes ne peuvent-ils pas s'aimer ? »
La Cheryl arqua un sourcil, posant sa tasse dans la petite assiette, observant la moindre expression du Duc.
« Rufus… Tu aimerais… Un homme ? »
L'homme aux cheveux rouges éclata de rire, plaqua une main sur son visage, essayant de se calmer. Mais, il stoppa vite son rire, voyant la duchesse prête à s'armer de son éventail déjà ouvert.
« Non, Duchesse Cheryl Rainsworth, vous êtes la seule et unique personne que j'aime. »
Il se courba légèrement, souriant.
« Mais, à qui faisais tu allusion en parlant… D'aimer un autre homme ? »
« Comme vous le savez, je sais tout. »
La Duchesse hocha la tête, amusée.
« Je connais deux hommes qui s'aiment. Bien sur, à mon plus grand étonnement. »
Ce fut à la Rainsworth de rire, Rufus Barma, arquant un sourcil, quelque peu vexé.
« Tu es sur de ce que tu avances ? Ils sont peut-être juste ami ! Voyons, une femme doit aimer un homme, un homme, une femme. »
« Je suis sérieux. » Il s'assit sur la chaise en face de la duchesse, appuyant son menton contre sa paume de main. « Je les ai vus ensemble, ne voulant pas être découvert… Se parlant comme le font deux amants… »
« Une pièce de théâtre ? »
« S'embrassant… »
« Une pièce de théâtre, n'est ce pas ? »
« Connaissant ces deux personnes, faire du théâtre ensemble les aurait plutôt poussées à se tuer l'un envers l'autre qu'autre chose. »
Cheryl avait toujours aimé les livres de romance, à l'eau de rose, et ne se lassait pas d'en raconter encore à sa petite fille. Mais jamais elle n'aurait imaginé des romances entre deux hommes. Pour elle, c'était comme une aberration envers la nature.
Elle leva les yeux vers le jardin, voulant en savoir plus.
« Qui sont ces deux personnes ? »
A suivre.
Vos impressions ? 'u'
