Me voilà donc avec ma première fic ! Ici un meeting tout ce qu'il y a de moins français ; un provençal ! Ceux là, plutôt mourir que d'avouer être aujourd'hui sous la domination française.. Les personnages de la région PACA, Jules, et d'Île-de-France, Marianne, (ici seulement citée) appartiennent à l'Aristo-barjo et le concept d'Hetalia à Hidekaz Himaruya, son papa ! (Pas à l'Aristo-barjo è_é) Tout les autres personnages (les villes et les départements) sont de mon cru !

J'ai mit un rating T mais j'ai peur que ça ne soit pas assez... Si vous pensez que je dois mettre du M dites le :/


Arles soupira en s'affalant sur la grande table. Quelle connerie ça, les meetings de la région PACA. Il se faisait chier comme pas possible et il sentait que la première personne qui lui adressait la parole, il allait lui casser la gueule. Pour trois raisons ;

Marseille avait décidé de tourner autour de leur représentant régional, et quand ce n'était pas lui c'était Bouches-du-Rhône. Elle n'avait pas du apprécier de ne pas être la favorite de Provence ces derniers siècles, et devait vouloir se rattraper avec PACA. Mais Arles doutait que se pencher comme ça avec des vêtements aussi courts et moulants ne faisait pas d'elle une vraie pute en plus de tromper son copain. Voulait-elle vraiment que Nice, son petit frère chéri, la regarde avec ces grands yeux où se reflétait une pareille lueur lubrique ?

Avignon lui faisait la tête. Pour de la merde en plus. Juste parce qu'il avait "accidentellement" détruit son odieuse fanfiction sur lui et l'un des potes rhônalpins chelous de Lyon. Urgh, il avait fait une fois un meeting avec lui et il avait immédiatement et amèrement regretté. Il détestait cette ambiance bizarre de joie et d'amitié un peu sexuelle, ça lui donnait la gerbe.

Et finalement, Orange était "malade". Il avait tout à parier qu'il avait filé chez Lyon et qu'ils allaient niquer tout les deux, les enculés. Il savait qu'ils étaient censé être un couple à trois et donc qu'il devait partager, mais n'empêche que c'était Orange qui avait tapé l'incruste dans leur couple, pas l'inverse. Le problème était qu'il ne pouvait pas l'engueuler ni rien, maman Lyon veillait au grain, c'était pas légal la façon dont il le maternait. À tous les coups il était déjà entrain de se faire virer de son propre couple.


« Lug' ?

— Mmh ? »

Orange bascula la tête en arrière, couché en travers sur le fauteuil. L'autre était assis bien sagement dans le canapé, un livre à la main, l'air concentré.

« J'veux trop l'prendre Arles. »

Le blondinet explosa de rire, lâchant le bouquin à ses côtés. Il continua ainsi pendant une longue minute avant de se calmer, essuyant des larmes au coin de ses yeux. Reprenant une posture droite et tout ce qu'il y a de plus conforme et admit en haute société.

« Oh bébé, tu blagues ?

— Bah non. Il a un de ses culs, le tien est bien aussi, mais le sien c'est une véritable oeuvre d'art. Des fois je rêve que-

— Il va jamais vouloir. »

Une moue de tristesse infinie apparut sur son visage, convaincant une bonne fois pour toute Lyon qu'il y avait quelque chose à faire pour la virginité anale de son amant. Mais...

« Y a un petit moment, on a essayé avec Vienne et Sainté, il m'a boudé pendant une semaine après ça. La ville du sud se redressa soudainement.

— Vous avez fait quoi ?

— Bah, on l'a juste pénétré, Sainté c'était dévoué et tout...

— Pour le niquer ?

— Ah non, pour éviter qu'il morde ! Au final on l'a drogué.

— Et donc c'est qui qui l'a prit ?

— Vienne ! Moi je filmais pour le prochain meeting, Isère et Ardèche manquait de revue sur les peuplades provençales, ç'pour ça. »

Orange réfléchit longuement, se grattant le menton en plissant les yeux devant le chef-lieu qui gloussait tendrement.

« Mais.. Tu penses qu'on pourrais refaire ça ? »


Arles se redressa brutalement en poussant un cri d'horreur, attirant l'attention de toute l'assemblée sur lui. Avignon lui mit un coup de coude en lui faisant les gros yeux.

« Ça va pas espèce de broque (1) ? Parce qu'en plus de t'endormir quand on commence le meeting, tu te mets à hurler sans raison. Gronda-t-elle à mis voix.

— J'ai fait un de ces cauchemars… Il souffla longuement. Lyon, Vienne et St'Étienne m'avaient violé et ce con d'Orange voulait remettre ça. Il voulait tous me faire l'amour dans les fesses... »

Il eut l'air horrifié à cette idée. La jeune femme gloussa. C'qu'il pouvait être rigolo Arles à rêver à des scénarios érotiques aussi tordus. Elle avait bien du l'écrire celle-là de fanfictions, mais seulement sous la pression d'Ardèche.

« Sinon, il c'est passé quoi pendant que je délirais ?

— Nice a fini par fondre en larmes en insultant Marseille en italien et Antibes a du le sortir en râlant sur comme quoi il avait pas à s'occuper de ça. Var est totalement déchiré et essaye de monter Bouches-du-Rhône depuis dix minutes en l'appelant Alpes-Maritimes -mais si tu veux mon avis, il sait très bien à qui il s'adresse. J'ai vidé trois stylo dans quinze nouvelles nouvelles érotiques rien que sur eux deux. Aix a insulté Cannes qui nous a encore prouvé que meilleur qu'elle au lancé de talons hauts n'existait pas. St-Trop' c'est mangé un pain de Marseille qui en avait marre de lui. Vaucluse me fout encore la honte donc je me cache d'elle.

— Elle est encore sur "le pont d'Avign- »

Avignon fit une horrible grimace avant de se claquer la face contre la table, entendant la bouclé au pardessus en soie jaune pétant entrer comme une furie dans la pièce. Elle poussa un long cri étrange, ressemblant à un aboiement. La jeune femme vint se coller contre son chef-lieu, enfonçant son nez dans ses cheveux bruns.

« Te voilà ma chérie ! Maman t'a cherché partout !

— Vaucluse. Tu es plus jeune que moi, très largement en plus..

— Oui, mon coeur, oui, c'est ça.

— Tu m'écoutes au moins quand je te parle ?

— Carpentras, Apt ! Venez là les enfants ! » Hurla la bouclé sans lâcher la ville.

Les deux jeunes hommes arrivèrent au trot par la porte, un air des plus passif sur le visage. Eux, ce que Vaucluse disait, ils le faisaient. Par rapport à certaine personne.

« Carpentras ! Me dit pas que tu obéis à cette tarée ?! »

En toutes réponses il se gratta l'oreille, faisant fulminer sa supérieure.

« Carpentras !

— C'est bizarre… Commença-t-il en regardant Apt. J'ai comme une oreille qui siffle.

— Bah c'est normal, Avignon te parl- »

Il lui enfonca son poing dans la figure, lâchant un tonitruant "oops" pour tout commentaire. L'autre n'eut aucune réaction, pas même d'essuyer le sang qui coulait sur sa lèvres. Il était resté sous cette forme de caillou mentalement parlant.

« Pardon, j'ai glissé. »

Bouches-du-Rhône quitta Hautes-Alpes, estimant qu'il était de son devoir de calmer les ardeurs maternelles d'une Vaucluse étouffante. Raah, une vraie arapède (2) celle-là… Il s'avança donc vers la bouclée noyant son chef-lieu dans son corsage. Il se gratta les cheveux en soupirant.

« Vaucluse, lâche Avign- Gnh hmm ~! »

Il fut coupé au plein milieu par son propre geignement, prenant une teinte rouge pivoine. Var -dont il avait cru se débarrasser plus tôt en l'envoyant dans la réserve- venait de l'attraper par derrière, le serrant assez fort pour lui faire sentir que malgré l'alcool, tout marchait très bien en bas. Se sentant totalement mal à l'aise, chacun de ses muscles c'étaient contractés le faisant se tendre dans une position horriblement inconfortable. Le souffle chaud dans sa nuque balayait ses cheveux courts et lui faisait un peu trop se détendre à son goût.

« Alpes-Maritimes…

— Non, Var. Alpes-Maritimes est là-b… »

À peine eut-il tendu son bras dans la direction du siège où se trouvait la blonde platine deux minutes avant, que plus personne ne l'occupait. Comme toujours, elle avait disparu quand on avait besoin d'elle…

Le département lui mordillant sensuellement l'oreille le tira de ses pensées sur les pouvoirs de disparition de leur camarade féminine.

« Tais-toi, Bouches-du-Rhône. J'ai trouvé un endroit dans la réserve où je pourrais te montrer toute ma supériorité sur toi. »

Bouches-du-Rhône se dégagea brutalement et repoussant son assaillant avec politesse et courtoisie, s'enfuie, cherchant Marseille pour lui expliquer ce qu'il devait faire dans ce genre de moment. C'est qu'elle devait mieux s'y connaître que lui. Peut-être qu'il devrait même organiser un meeting avec ses villes pour bien savoir.

Var, quand à lui, il était content et vomissant dans les toilettes, fit part de sa joie à Toulon qui lui tenait les cheveux en arrière.

« Je lui ai bandééé dessuus ! Et tout le monde a vu !

— Pourquoi tu es content ? Maintenant tout le monde sait que tu es un dégénéré, un pervers sexuel..

— Il a des fesses moelleuses.. » Divagua le département, du vomie plein la bouche.

Toulon soupira en râlant dans sa barbe invisible, levant les yeux au ciel. Dieu, pourquoi il devait avoir le plus con des cinq départements ? Soudainement il entendit des plaintes en italien qui attira son attention.

« Cazzo (3) ! »

Ah non. Ça c'était pas une plainte ça, c'était la bite. Haha. La bite.

Devinant Nice -ce con continuait de parler italien pour des raisons obscures et incongrues- et sûrement Antibes vu tous les "calmati fratello" (4) qu'il entendait à voix basse, il décida de savoir si ils avaient besoin d'aide. Et pour ca ;

« Vous avez besoin d'aide les mecs ?

— C'est cette bite d'Antibes ! Cria Nice. Il m'a mordu !

— Mais tu m'as fait mal, j'ai réagis comme je pouvais ! De toute façon, tu es toujours trop brutal, tu me tires les cheveux trop fort !

— Bah oui mais tu serais chauve, je pourrais plus être "trop brutal" ! Et puis en plus les filles elles aiment bien quand je tire sur leur cheveux.

— Mais je suis pas une fille enculé ! »

Il y eu un bruit étrange qui fit rire Var et donna envie de vomir à Toulon. Ils étaient pas vraiment entrain de se pomper dans les chiottes quand même…? Un gémissement assez fort lui indiqua que, si, ils étaient bien entrain de s'adonner à quelques activités sexuelles des plus "inoffensives". Ça devait être un truc d'italien, l'inceste, c'était monté au cerveau de Nice ces conneries et il avait converti Antibes avec.

Bien décidé à tout allez cafter à Marseille -qu'elle surveille un peu ses petits frères quand même, il souleva Var et le ramena dans la salle de meeting sans trop de difficulté. Et justement, elle arrivait vers lui, tirant son département par le bras et Avignon leur papillonnant autour. La blonde vénitienne poussa Bouches-du-Rhône contre son camarade totalement ivre.

« Vous vous allez niquer dans la réserve !

— Je peux venir ? Supplia Avignon en sautillant sur place, soudainement animé d'une joie inhabituelle chez elle.

— Marseille ! Y a tes frères qui s'suçent dans les chiottes ! »

Elle prit un air interloquée alors que sa camarade cogitait tout haut à un dilemme poignant : si elle devait retranscrire les premiers ébats de Bouches-du-Rhône et la naissance de son couple avec Var ou si elle devait retranscrire une scène d'inceste des plus perverse et dégueulasse dans un étroit cabinet.

« Oh les cons ! J'leur avait dit pourtant, la discrétion avant tout ! Si même Toulon qui est sourd comme un pot arrive à les entendre c'est qu'ils ne sont pas encore assez discret… Qu'ils prennent un peu exemple sur leur grande soeur !

— Quoi !? » Balbutia la ville sans comprendre le raisonnement de la jeune femme.

Celle-ci ne lui laissa pas plus le temps de protester et partit à grandes enjambées vers les toilettes du batiment. Toulon, désespéré, partit s'asseoir à côté de Sainte-Agnès.

« Que voulez-vous à sa majesté ? » Demand-t-elle en faisant voler les pans de sa robe de princesse en velour.

Ah oui.

Elle aussi elle était taré.

PACA arriva et alluma avec l'aide de Hautes-Alpes le vidéoprojecteur. Il se servit un verre de pastis et faisant tinter une cuillère contre, demanda le silence parmis les villes et les trois départements restant.

« Bon, après que Marseille m'est supplié de le faire, je vais élire mon/ma favoris ! »

Arles soupira si fort que ça sembla trop factice pour être vrai. C'est bon, tout le monde savait que lui et le chef-lieu ce n'était pas le grand amour, pas la peine d'en rajouter.

Justement, quand on parle du loup, la blonde vénitienne rentra brutalement en se précipitant.

« Alors !? Alors !?

— Il a encore rien dit la cagole.

— Ferme la l'pacoulin (5).

— Pacoulin !? Arles se leva en renversant sa chaise, frappant de ses poings sur la table. J'avais un royaume moi, un royaume !

— Et alors !? J'étais une puissance commerciale et j'avais tout un tas de colonie !

— Tu t'es fait romanisé la gueule, t'as plus rien ! Rien !

— Je suis un chef-lieu par rapport à certaine personne ! France m'a reconnu comme tel !

— France je l'encule ! J'suis pas français ! J'suis provençal ! 'Pas à lui de décider qui est le meilleur d'entre nous !

— Je nique la France ! » Hurla Carpentras en jetant sa chaise par la fenêtre.

Arles et Marseille finirent par rouler par terre en se battant comme des chiffonniers, se mordant et se griffant.

La région décida d'agir parce que c'était ses villes quand même. Et il aurait l'air con si il n'agissait pas.

« Qu'on a qu'à dire que vous êtes tous provençaux et puis voilà. »

La porte cassa, sortant de ses gonds, pour laisser apparaître Nice. Comme sa soeur, il devait avoir des pouvoirs pour savoir quand arriver pile au bon moment.

« Nice génoise ! Hurla-t-il en montant sur la table. Je baise ces fils de pute de provençaux ! Nice génoise !

— Nique les comtes de Provence ! Firent Marseille et Arles d'une même voix.

— Moi je les aime bien les comtes de Provence… » Soupira Antibes.

Sa remarque lui valut que sa soeur se redresse et retire sa chaussure pour lui jeter au visage. Il eut comme une sorte de sifflement dans un coin de la salle qui provenait de Cannes à coup sûr puisque on l'entendit qualifier la blonde vénitienne de, je cite, "amatrice".

Hautes-Alpes se gratta la tête. Elle qui n'avait que trois cent petites années, elle n'arrivait pas à comprendre. Un coup ils étaient provençaux, puis romains, puis ils les envoyaient tous se faire foutre, un coup ils se tapaient dessus, s'insultaient, puis ils se mettaient tous d'accord. Le problème était qu'aucuns des départements, ni leur région, ne savaient vraiment pourquoi tout était aussi compliqué et casse pieds.

« Bon, mon préféré cette année c'est… Commença PACA sur un ton relativement bas mais qui fit quand même se calmer son chef-lieu qui partit s'asseoir, un vilain coquard à l'oeil droit. C'est… Île-de-France ! »

Marseille laissa tomber avec violence sa tête contre la table, totalement découragée et dégoûtée. En même temps cette débile avait essayé de devenir la favorite d'une région qui était maqué et surtout, qui était un véritable canard. Aucune chance qu'elle n'atteigne son but. Arles rigolait bien dans son coin en se passant de la glace sur ses bosses, se régalant de voir son ennemie éternelle se morfondre dans son coin.

Le meeting finit, les représentants se saluèrent et décidèrent de tous retourner chez eux, dans leurs maisons respectives. On vu Nice et Antibes soutenir leur soeur qui déprimait sauvagement, Var et Bouches-du-Rhône main dans la main, une Avignon comblée, PACA commandant un taxi pour la gare la plus proche, voulant prendre un train direction Paris, Carpentras s'arrangeant avec la concierge pour la fenêtre.

Lyon attendait en bas des marches avec Orange enroulé dans un grand manteaux et une écharpe bleue électrique. Arles prit la ville du nord -par rapport à lui, hein, tout est question de par rapport- par la taille et l'embrassa.

« Qu'est-ce qui lui est arrivé à lui encore ?

— Dunkerque et Calais avaient besoin de lui, il a attrapé un petit coup de froid. N'est-ce pas poussin ? »

Le jeune homme éternua pour toute réponse, se mouchant dans son écharpe sous les yeux attendrit du blond. Il se dégagea des bras de son amant et se rapprocha de la grosse berline noire.

« Vous venez les garçons ? » Demanda-t-il en ouvrant la portière côté conducteur.

Arles passa devant Orange et à peine eut-il fait deux pas devant lui qu'il l'entendit siffler.

Par réflexe et par anticipation sur son cauchemar, il lui mit une droite.


(1) Broque - Désignerait en provençal, je cite, "un individu bon à rien, maladroit, incompétent ".

(2) Arapède - Désigne en provence les patelles qui vivent au bord de la mer Méditerranée (ce sont des chapeaux chinois, m'voyez)

(3) Cazzo - Désigne dans la langue de Romano le sexe masculin et sert de "putain", les italiens aiment bien citer les parties génitales masculines à la place de nos traditionnels "putain" et "couillons" :)

(4) Calmati fratello - Cette phrase dans la langue de Veneziano cette fois-ci signifie (normalement je parle pas rital mwa) "calme-toi frère".

(5) Pacoulin - Désigne péjorativement dans la belle langue de Marseille les péquenots.

Le prochain chapitre devrait porter sur les rhônalpins, puis sur les pictocharentais (étant en ce moment dans le Poitou-Charentes et étant une fan à la vie à la mort d'Edmond, il le fallait), puis j'hésite entre les corses et les gens du Languedoc-Roussillon :/ Bref, j'ai plein d'idées pour la suite qui ne devrait pas tarder !