Bonjour à vous, mes varans à écailles ! Bienvenue sur ma nouvelle publication !
Vous me connaissez et vous connaissez la série Merlin ? Ravie de vous retrouver sur cette aventure, merci de continuer de me suivre et de me faire confiance pour vous offrir une bonne dose de sadisme et de drame et de larmes... Vous me connaissez *smiley sadique* :) Vous pouvez passer directement au texte, merci de votre passage ;)
Vous ne me connaissez pas, mais vous connaissez la série Merlin ? Enchantée de vous rencontrer :) J'espère que nous passerons un bon moment ensemble ! J'ai déjà pas mal traîné sur Merlin fut un temps (lointain... que le temps passe si vite !), et je suis enchantée d'en revenir à mes premières amours, sur un texte que j'adore au delà de la raison... Et j'espère qu'il vous plaira aussi, chers nouveaux lecteurs... et que vous appréciez le sadisme. Le sadisme, c'est cool x)
Vous me connaissez, mais vous ne connaissez pas la série Merlin ? Eh bien je suis infiniment reconnaissante de la confiance que vous m'accordez pour me suivre sur une série que vous ne connaissez pas... Mais heureusement, et comme promis, j'ai un "petit" (aha, on y croit. Comme si je savais faire court) résumé des choses importantes à savoir à vous proposer, vous le trouverez juste un peu plus bas ;)
Vous ne me connaissez pas et vous ne connaissez pas la série Merlin ? Je m'inquiète, comment êtes-vous arrivé là au juste ? Oo
Disclaimer général : Je ne possède aucun des personnages de Merlin, ni ne réalisé de profits avec ce texte. Vous pouvez toutefois me rémunérer en chocolat et en mots d'amour. On n'a jamais trop de chocolat. Ni d'amour. Je ne possède que le texte et les quelques personnages originaux qui pourront faire leur apparition. Merlin est la propriété de la BBC et de la bande-des-J, comme je les appelle, qui ont l'amabilité de nous les prêter pour qu'on joue avec... (Julian Jones, Julian Murphy, Johnny Capps, Jake Michie)
Niveau de spoiler : faut-il encore le préciser, tant d'années après la fin de la série ?
Rythme de publication : sachez que la fic est intégralement écrite, comme toujours. Elle fait quatre parties, à peu près équilibrées (comprenez : de plus en plus longues), et sa publication sera sur un rythme hebdomadaire, avec une pause rituelle de deux semaines entre chaque partie. La publication durera à peu près jusqu'en janvier 2020... Vous comprendrez pourquoi ^-^
Bêtas : Biquette et Merveille, as always and for ever. Je les aime et elles m'aiment. Vous êtes l'une des plus belles choses qui me soient arrivé au cours de ma vie, les filles. Je ne vous lâche plus pour le restant de mon existence.
Rating : M. Je ne sais pas faire simple, je ne sais pas faire doux, je ne sais pas faire tendre. Il y aura du sang et des larmes et des thèmes interdits aux moins de dix-huit.
Dédicace : Ce texte a été écrit pour Nahy, qui m'avait donné quelque chose d'assez simple à faire. Sauf que le simple et moi, on n'est pas copains. L'OS prévu s'est transformé en monstre de 200 pages, et je suis très heureuse de ce que j'ai produit. Merci de m'avoir fait écrire sur ce thème, d'avoir apprécié ce texte, et d'en avoir autorisé sa publication !
Merci également à Abooklikethis, qui ne lira jamais ça, mais qui a un jour écrit une Parenthèse. Merci pour cette fic magnifique et merveilleuse, qui me fait pleurer à chaque fois que je la relis, et qui est mille fois plus splendide que ce modeste écrit, qui ne sera jamais qu'un pâle hommage.
Une dernière chose ? Comme je le répète souvent, je n'écris que pour moi, pour exsuder mes névroses et mieux survivre à ma vie. A partir du moment où le texte a été écrit et me plaît, il a atteint son but. La publication, en revanche, est pour vous, lecteurs, en me disant que ce qui me plaît tant à moi pourrait plaire à d'autres. La review est un droit du lecteur, qu'il choisit ou non d'exercer, cela m'est égal, tant que vous restez courtois et respectueux :) Mais sachez que tous les mots d'amour, y compris les critiques fondées et argumentées, sont un bonheur incommensurable pour l'auteure, même simplement avec quelques mots simples pour dire que vous aimez, ça n'a pas de prix. La réponse à review est pour moi un devoir de l'auteur... Je réponds toujours à toutes mes reviews, pardonnez moi si je prends un peu de temps parfois... Entre la vie IRL et la procrastination, ce n'est pas toujours évident ^^
Je pense avoir tout dit... Désolée du long blabla ! il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture ! :)
Les grandes lignes pour comprendre Merlin BBC - Attention, SPOIL A MORT !
Il y a 20 ans, le roi Uther Pendragon et sa femme Ygerne, souverains du royaume de Camelot, un des cinq royaumes d'Albion, se désespéraient de ne pas parvenir à concevoir d'héritiers. Uther fait alors appel à la magie, et une sorcière, sans bien prendre le temps de lire les petites lignes en bas du contrat : Arthur, leur fils et Prince héritier, naît grâce à la magie, et prend la vie de sa mère en venant au monde : une vie pour une vie.
Uther, complètement aveuglé et stupide, entreprend alors une vendetta contre la magie, la déclare interdite de son royaume, la bannit, et entame la Grande Purge : la traque de tous les êtres doués de magie, magiciens, sorcières, créatures magiques, druides, etc.
Durant 20 ans, la Purge est là. Arthur grandit dans l'idée que la magie est mauvaise, lui a pris sa mère, et doit être éradiquée. Il est Prince, jeune, beau, le monde à ses pieds, con et arrogant au possible.
C'est dans ce contexte que débarque à la capitale Merlin, jeune naïf au sourire d'ange (comment ça je ne suis pas objective ? Mais si). Il vient d'un village juste à la frontière, du pays voisin, et il est accessoirement magicien. Et si, dans un premier temps, il n'est pas franchement doué et doit apprendre les choses, les légendes parlent de lui comme le plus grand magicien de tous les temps, de son nom druidique "Emrys". Et au fil des saisons, c'est ce qu'il va devenir. Il n'y a rien que Merlin ne puisse faire par magie, et ce parfaitement instinctivement.
Merlin débarque donc dans une ville où la magie est durement réprimée, et il trouve le moyen de s'engueuler avec Arthur, de lui sauver la vie (via la magie), et de devenir son valet personnel. Merlin va donc, au service d'Arthur, sauver les miches de ce crétin de prince aveugle toutes les dix secondes environ, en utilisant la magie à l'insu de tous ou presque, cachant ses pouvoirs fantastiques sous sa dégaine d'idiot maladroit au sourire trop large. (Objectivité ? Non je ne connais toujours pas)
Merlin et Arthur vont, au fil des saisons, connaître une histoire d'amitié (selon la série) et d'amour non concrétisé (bon Dieu, ça crève les yeux) absolument magnifique. Ils passent leur temps à se chamailler, mais leur relation est magnifique. Arthur va perdre son père, devenir roi, Merlin ne sera jamais rien d'autre que son servant, à qui Arthur fait faire toutes les tâches ingrates, mais leur relation est juste sublime : la confiance que Merlin a en Arthur est inouïe. Malgré son statut de valet et le fait qu'il se foute de lui tout le temps, Arthur respecte et estime Merlin, l'écoute, le protège. Lentement, l'un avec l'autre, ils accomplissent leur destin et marchent sur le chemin de la prophétie qui les lie : Arthur et Merlin sont les deux faces d'une même pièce, Arthur était destiné à devenir le roi d'Albion tout entière...
Ça, c'est pour le global.
Mais plus précisément, il faut aussi savoir ça :
Arthur a une demi-sœur, Morgana, qui, malheureusement, a hérité de sa maman des pouvoirs magiques. Dont elle n'a absolument pas conscience. Et qui se réveillent lentement, par le biais de cauchemars. Le jour où elle apprend qu'elle est la demi-sœur d'Arthur et non son amie d'enfance recueillie par Uther, ça ne fait qu'empirer les choses et sa magie, qu'elle ne maîtrise pas, dont on lui a toujours dit qu'elle était mauvaise, devient clairement instable.
La relation entre Morgana et Merlin est extrêmement douloureuse : Merlin VOIT que Morgana s'éveille à la magie, et une partie de lui rêverait de partager son statut de magicien, de parler avec elle, de l'accompagner. Mais sa loyauté envers Arthur, la crainte d'être découvert sera plus forte. Dans le final d'une des saisons, le château tout entier est enchanté et se meurt. Le seul moyen d'arrêter cela est de tuer Morgana, source du maléfice. Et Merlin, dans une scène terriblement douloureuse, se résous à empoisonner Morgana, pour sauver à Arthur. Parce que la loyauté de Merlin ira toujours à Arthur. Morgana, quand elle comprend que Merlin vient de l'empoisonner, a un regard détruit qui conditionnera le futur de la série : à compter de ce moment, Morgana n'aura plus qu'un seul but : embrasser pleinement sa condition de magicienne, se venger d'Arthur et d'Uther qui ont toujours réprimé les gens comme elle, alors qu'elle n'était qu'une pauvre gosse effrayée par la découverte de ses pouvoirs, et se venger de Merlin, en qui elle avait confiance, et qui a tenté de la tuer pour sauver Arthur et le royaume. Et prendre la couronne qu'elle estime lui revenir de droit, de par son sang royal.
Pendant plusieurs saisons, Morgana va défier Camelot, essayer de récupérer son trône, gagner en puissance magique, et être mise hors d'état de nuire par Merlin, dont elle ignore parfaitement la condition magique. Et à chaque bataille contre Morgana, à chaque fois qu'il la vainque, Merlin souffre d'être incapable de sauver Morgana d'elle-même et de sa folie meurtrière dans laquelle elle s'abîme de plus en plus. Il est, à chaque fois, incapable de la tuer, lui laissant la possibilité de revenir à chaque fois plus puissante et plus déterminée.
En marge de cela, Arthur, ce grand nigaud, va s'enticher d'une fille de forgeron, Gwen (Guenièvre), et ils vont surmonter bien des obstacles afin de pouvoir, à la fin, vivre heureux ensemble, et se marier, Gwen devenant reine de Camelot. Mais tout cela n'a que peu d'importance dans mon histoire. (mais ils sont mignons quand même. Je les aime très fort)
Dans le genre important, par contre, il y a Mordred. Mordred, au début, est un enfant druide, blessé et terrifié, recueilli par Morgana, du temps où elle ne fomentait pas de renverser le gouvernement d'Uther. Arthur et Merlin, malgré le statut d'enfant druide de Mordred, vont aider Morgana à soigner l'enfant, le cacher, et le rendre aux siens. Mordred, malgré son jeune âge (une dizaine d'années), est extrêmement puissant, et maîtrise notamment la télépathie. Sa magie est aussi instinctive que celle de Merlin, et probablement aussi puissante. Ils ont une histoire relativement compliquée, due au fait que Merlin, quoi qu'il se passe, choisit toujours Arthur au détriment de ce qui devrait être son peuple, les magiciens. Dans leur dernière scène ensemble, Merlin essaye de faire arrêter Mordred. Ce dernier parvient à s'enfuir, mais précise à Merlin qu'il n'oubliera jamais ce qu'il vient de faire...
Leur relation est d'autant plus compliquée que le Grand Dragon, BFF de Merlin, créature millénaire et dernière de son espèce, répète régulièrement à Merlin son destin, celui d'Arthur, et de se méfier du "druid-boy" (Mordred), car il mènera à la perte d'Arthur...
On en arrive ensuite à la dernière saison. Arthur est un grand roi, il a épousé Gwen qui fait une parfaite reine, Merlin est toujours serviteur-baby-sitter d'Arthur, toujours en taisant ses pouvoirs, et Morgana fomente toujours des complots dans un coin. Mordred, devenu grand et fort (et à ce moment là de la série, je l'ai épousé en bonne et due forme, j'avais déjà un énorme crush sur l'enfant, je suis tombée raide dingue de l'adulte, donc voilà, Mordred EST. À. MOI) entre au service d'Arthur en tant que chevalier, parfaitement loyal, taisant sa magie, un petit concentré de perfection et de loyauté... auquel Merlin est incapable d'accorder sa confiance. Il a tellement peur que Mordred révèle tout à Arthur... Mordred et Merlin ont une relation complexe et tendue, à base de culture du secret, défiance et protection de l'autre (j'ai écrit une fic entière reprenant seconde par seconde les épisodes de la saison 5 pour expliquer la complexité de leur relation), mais suite à qql problèmes, Mordred devient fou, et passe du côté de Morgana, révélant à celle-ci le secret de Merlin : il est Emrys, le plus puissant sorcier du monde et le protecteur silencieux d'Arthur. Lors de la bataille finale, Mordred achève sa prophétie en mettant un coup d'épée mortel à Arthur, avant de s'écrouler lui-même, mortellement blessé. Merlin, enfin, va tuer Morgana une bonne fois pour toutes, révéler à un Arthur mourant ses pouvoirs et son secret, et tenter désespérément de le sauver... En vain. Arthur mourra, au terme d'une balade dans les bois avec Merlin pour apprendre à le connaître vraiment et à lui pardonner (à ce stade, je suis généralement réduite à l'état de loque pleurnichante), et Merlin l'enverra rejoindre le lac d'Avalon. L'une des dernières scènes montre Gwen, seule au monde, qui va désormais gouverner le royaume. The King is dead. Long live the Queen.
Voilà. Et ce n'est qu'un aperçu TRÈS rapide des choses dont j'ai besoin pour ma fic. Il y a mille autres personnages, plus ou moins complexes, mais la palme revient assurément à Merlin. Il porte le poids du monde sur ses épaules, son avenir, l'avenir du monde, la protection d'Arthur, les prophéties, son don à cacher absolument, sa puissance absolue, et il souffre de chacune des décisions qu'il prend, qui éloigne Morgana un peu plus du droit chemin, qui font se dresser Mordred contre lui, qui l'obligent à mentir à Arthur en permanence. La série se veut drôle et légère, vaguement enfantine, mais Dieu, la fidélité de Merlin pour Arthur, sa loyauté, et son amour évident (que cela soit romantique ou non, Merlin AIME Arthur, c'est indéniable. De tout son corps. De toute son âme) pour son Roi éternel est juste bouleversante et douloureuse. Et il arrive pourtant à continuer de sourire de ce large sourire si magnifique et si beau, pour lequel n'importe qui se damnerait (en toute objectivité toujours)
Arthur, qui souvent se comporte en crétin aveugle, a aussi une évolution profonde et la beauté de sa relation avec Merlin est touchante. Le fait qu'il épouse Gwen, une fille du peuple, envers et contre tout, est aussi très intéressant.
Morgana, malgré toutes les saloperies qu'elle va faire, n'est pas juste une pétasse sans cœur. C'est une enfant perdue dans sa magie, rejetée par ceux qu'elle appelait sa famille au simple motif qu'elle est magicienne, recueillie par le monde magique, qui la dresseront contre Uther et sa Purge, qui les a violemment décimés.
Tout est beaucoup plus subtil qu'il n'y paraît. Et je chiale comme un bébé à la fin. À chaque fois.
Ah et la magie est caractérisée par les yeux qui changent de couleur pour devenir dorés. Voilà.
Partie 1 – La rencontre
Chapitre 1
Les portes du train s'ouvrirent dans un chuintement. Arthur grimaça. Il détestait ce bruit. Ce bruit qui lui rappelait où il était. Avec un profond soupir, il posa un pied sur le marchepied, puis un pied sur le quai, et descendit finalement du train, se retrouvant seul. Presque aussitôt, le train émit un bruit, un sifflement se fit entendre, et il n'eut que le temps de faire quelques pas pour s'éloigner de la bordure du quai que le wagon se remettait en branle et s'enfuyait à l'horizon. Sans surprise, il était le seul à être descendu du train à cet arrêt-là. Tôt le matin ou tard le soir, il y avait sans doute plus de monde, mais en tout début d'après-midi, il était le seul à rejoindre ce coin paumé.
Ce coin paumé qui avait été toute sa vie. Ce coin paumé dans lequel il avait grandi. Ce coin paumé qu'il ne pouvait plus voir en peinture, et dans lequel il revenait, contraint et forcé.
Il prit un instant pour chasser la boule dans sa gorge, soufflant profondément pour calmer ses nerfs. Machinalement, il passa sa main dans ses cheveux courts, avant de ramasser le sac qui traînait à ses pieds et se décider à bouger enfin.
Dans la gare, il n'y avait personne non plus. Les horaires lumineux annonçaient que le prochain passage n'était pas prévu avant trois bonnes heures. Il était le seul à être arrivé à l'instant, et bien sûr, personne pour l'accueillir. L'écran brillant d'une horloge lui donnait l'heure et décomptait les secondes qui s'égrenaient, lui rappelant qu'il avait débarqué depuis cinq bonnes minutes, et qu'il était toujours aussi bloqué au stade de la gare.
Il secoua la tête pour chasser ses pensées. Il ne servait rien de remuer le passé, sinon se faire du mal. Il était de retour dans son enfance, pour le meilleur et pour le pire. Et le pire était sans doute à venir.
Le village était si éloigné de la technologie et de la capitale que les portes n'étaient même pas automatiques, et il dut tirer (après s'être acharné à pousser pendant une bonne minute comme un idiot) pour réussir à l'ouvrir, et débarquer de plein pied dans le centre-ville. Si on pouvait qualifier cela de centre-ville.
Arthur n'avait jamais compris pourquoi ils avaient toujours vécu ici. Cardiff n'était pas si loin. Même Londres n'était pas loin, si on y réfléchissait bien. Et même si tous les anglais râlaient sur le prix de l'immobilier de la capitale, ils avaient largement les moyens de se payer un duplex en centre-ville, s'ils l'avaient voulu.
Au lieu de quoi, ils étaient restés bloqués dans ce minuscule village fortifié. Le dernier d'Angleterre. C'était très étrange à voir, très étrange à vivre, car tout était enclavé derrière des remparts. Il n'y avait qu'une seule vraie rue, tout le reste étant trop petit pour y faire passer la moindre voiture, et donc réservé aux piétons, vélos et autres trottinettes. À l'extérieur de la ville, il y avait un parking, puis la vaste et luxuriante campagne anglaise. Peu de gens vivaient vraiment au village, qui existait encore grâce au tourisme. Rien que leurs fortifications valaient le détour, mais il y avait également un musée et des tas de sites archéologiques à visiter, qui présentaient de vieilles constructions et des restes impossibles à identifier.
Le village s'articulait autour de la grande rue principale, qui desservait la gare, à un bout, les commerces, tout le long, et à l'autre bout, l'immense bâtisse qui avait dû être la résidence du châtelain local, des décennies plus tôt.
L'immense bâtisse qui avait abrité tous les rêves et les espérances d'Arthur, ses fous rires et ses peines, ses jeux d'enfant et la création de l'homme adulte qu'il était aujourd'hui.
Cette maison qu'il avait quittée sans un regard en arrière, cinq ans plus tôt, à peine sa majorité atteinte. Cette maison vers laquelle il marchait désormais, avec la même envie qu'un condamné à mort va vers l'échafaud.
Au fur et à mesure de son parcours, en ligne parfaitement droite, sur un kilomètre, il voyait la maison de son enfance grandir et le narguer.
Mais il ne faillait pas, et s'obligeait à avancer, le dos droit, mention fier et redressé.
Du coin de l'œil, à chaque pas, il observait son environnement, s'amusait des ressemblances et des différences. La boulangerie avait exactement le même aspect que dans son souvenir. La fontaine de la place centrale semblait avoir bénéficié une sacré rénovation, peinture et nettoyage. Quelqu'un avait repris la librairie poussiéreuse qui était fermée depuis quelques mois quand il était parti. Certaines façades avaient subi un ravalement. D'autres n'avaient pas changé. L'étrange porte bleue vif et son heurtoir en forme de corbeau qui avait nourri nombre de ses rêves d'enfant étaient toujours là.
Et sa maison, au fond de la rue, était toujours là. Semblable à son souvenir. Mais en même temps, il voyait, plus que sur n'importe quelle façade, les balafres du temps sur la chaux blanche.
Dans sa mémoire, sa maison était un château gigantesque. En cela, il n'avait pas entièrement tort. La ville était fortifiée, et durant des années, elle avait été le siège d'un duché quelconque, dont son père et lui étaient les héritiers. Leur maison, patrimoine familial depuis des générations, était l'équivalent d'un château.
Aujourd'hui, Arthur la trouvait toujours aussi grande, énorme, gigantesque, étouffante, tout en voyant bien à quel point, lentement mais sûrement, elle dépérissait.
À présent qu'il était le seul dépositaire de la mémoire de la maison, et du reste de son héritage, Arthur n'était plus très sûr que cela lui survive.
La clé qui pendait à son trousseau depuis des années n'avait pas changé. Le portail du jardin grinça à peine quand il le poussa, avant de s'engager sur le chemin de pierre qui menait à la porte d'entrée. Le verrou céda sans aucune difficulté, et la porte ne fit aucun bruit en tournant sur ses gonds.
Arthur aurait préféré. Le silence qui l'accueillit lui sembla être un tombeau. Mais ce n'était pas entièrement faux.
Après tout, c'était ici que son père avait vécu, et ici qu'il était mort. Désormais, il n'y avait plus qu'Arthur pour hanter les lieux. Il n'avait pas revu son père depuis cinq ans. Aujourd'hui, il était décédé, et Arthur avait une heure et demie devant lui avant de rejoindre le notaire.
Le temps pour lui de pénétrer dans chacune des pièces de l'immense bâtisse, ouvrir les fenêtres, repasser sur les pas de son enfance, secouer les draps blancs tendus sur les meubles pour les protéger de la poussière, laisser s'échapper la sensation oppressante de se déplacer dans un caveau.
La boule dans sa gorge ne diminuait plus vraiment, et il n'arrivait pas à la chasser. Il passa en revue la cuisine, le cellier, le garde-manger, le salon et la salle à manger, puis se promena dans la bibliothèque, le bureau, et le secrétaire, le tout au rez-de-chaussée.
L'immense escalier de pierre taillé en colimaçon, qu'il avait si souvent dévalé, accueillit ses pas lourds et empesés. Au premier étage, deux salles de bains, cinq chambres, un bureau, une bibliothèque. Le deuxième étage comptait encore deux chambres d'amis et leurs salles d'eau, et l'immense pièce vide et haute de plafond qui pouvait aisément servir de salle de bal ou de réception. Au troisième étage, on retrouvait les chambres de bonnes, le grenier et les combles.
La maison comptait également des écuries attenantes, une cave à vin, une cave normale, et un domaine de plusieurs centaines d'hectares. En fait, c'était même le seul endroit du village qui n'était pas fortifié. Le jardin n'avait pas de limites, et on pouvait facilement passer dans un champ sans s'en rendre compte. Une bizarrerie de plus, qu'Arthur avait depuis longtemps cessé de remettre en cause. C'était ce qu'il avait connu toute sa vie.
Il ne fut pas capable, au cours de sa visite, d'entrer dans la chambre de son père. Il le faudrait bien, pourtant, à un moment ou un autre. Il était là pour ça. Prendre connaissance de son testament, découvrir son héritage, et prendre les décisions qui s'imposaient. Il avait trois mois pour cela. Dans trois mois, il devrait repartir.
Sa propre chambre, porte close, fut également un obstacle insurmontable. Il avait peur de ce qu'il aurait pu bien trouver derrière. Des souvenirs d'enfance. La pièce, tel qu'il l'avait quittée en tant qu'ado. Un mausolée suite à son départ. Une pièce entièrement vide, dépossédée de sa vie. Tant de possibilités qui traversaient son esprit et il fut incapable d'appuyer sur la poignée de la porte pour pousser le battant et découvrir s'il avait raison ou tort.
Il préféra faire demi-tour, et jeta son sac de voyage dans l'une des chambres d'amis vide du premier étage. Lui et son père avaient vécu juste tous les deux depuis toujours. Arthur avait eu, enfant, une salle de jeux, mais quand il avait grandi, les pièces étaient redevenues des chambres, avec l'ameublement nécessaire. Le lit n'était pas fait, mais il savait où trouver les draps. C'était moins angoissant, pour l'instant, de se retrouver en terrain connu sans pour autant revenir aux quatre murs étouffants de sa chambre d'adolescent.
Le notaire avait, dans l'esprit d'Arthur, l'exact tête qu'il fallait avoir pour être notaire. Un mélange de sérieux, de tristesse comme un croque-mort, d'absence de joie, et un enthousiasme délirant pour des formulations latines et anglaises compliquées, et alambiquées. Ils intervenaient rarement à la naissance d'un enfant, et toujours dans le cas de la mort d'un parent, et leurs visages avaient dû naturellement s'adapter à ce marasme et cette détresse ambiante.
Tandis que l'homme lui lisait d'une voix monocorde les dernières volontés de son père, le testament et la liste de son héritage (dont Arthur connaissait déjà les grandes lignes, il avait vécu ici, dans ce bled qui était tout leur monde, et où son père lui avait appris avec toute la générosité qui était la sienne la place et le rang qu'Arthur devait exercer en toutes circonstances), le jeune homme se prit à délirer sur comment naissaient les notaires. S'ils avaient déjà cette tête en venant au monde. Ou si les notaires se mariaient avec des notaires et faisaient des bébés notaires à qui ils apprenaient à être sinistres et leur récitaient le code de la propriété (ou un truc de ce genre) dès leur plus jeune âge ?
– Vous acceptez l'héritage ?
La voix, un ton plus haut que précédemment, le coupa dans ses réflexions. De toute évidence, il en avait fini de lister l'inventaire des biens dont Arthur était le seul propriétaire, désormais, du manoir aux écuries en passant par la porcelaine de chine, l'argenterie et un ou deux vases Ming. La fortune de son père, et avant lui de leur famille tout entière, lui revenait également de droit et son banquier allait probablement faire un arrêt cardiaque lorsque les virements seraient effectués. Arthur l'avait plutôt habitué aux découverts perpétuels durant un temps, et le nombre de zéros qui allaient s'afficher n'allait pas tenir sur la case habituelle.
Arthur récupérait aussi les comptes à l'étranger, les participations dans diverses sociétés fructueuses, tout le patrimoine immatériel. Il lui appartenait désormais de le faire fructifier. Mais pour ça comme pour le reste, son père l'avait préparé à ce rôle.
Son père avait été tellement parfait qu'il n'y avait aucune dette à accepter avec l'héritage. Seul un fou refuserait une telle opportunité dans la vie. Arthur n'était pas fou. Mais il avait vécu enfermé dans ce carcan toute sa vie, son éducation, son rang avait pesé lourd sur sa vie durant chaque seconde de son existence.
Il était venu ici sans savoir quoi faire. Il ne tenait qu'à lui de refuser. Tout serait alors vendu. Sa maison dépossédée de ses affaires, vendue. Les meubles en bois des siècles passés seraient disséminés aux quatre vents au gré des enchères. Il pouvait demander à ce que les bénéfices de ventes reviennent entièrement à des associations.
Le notaire le regarda, perplexe. Son silence l'inquiétait, manifestement. Il avait posé cette question par pure habitude, par pur formalisme, mais il ne doutait pas de la réponse.
Arthur, lui, en doutait.
Pourtant, il s'entendit répondre sans réfléchir :
– Oui.
Il s'étonna de lui-même. En même temps, il aurait répondu non qu'il aurait été étonné tout autant.
Le notaire hocha la tête. Il lui tendit une première liasse de papiers, lui demanda de parapher chaque page, de signer, de dater.
Une deuxième liasse remplaça la première, puis une troisième. Trois minutes plus tard, Arthur avait apposé ses initiales et sa signature sur plus de documents qu'il n'en pensait possible, avait parfaitement perdu le fil, et ignorait clairement ce qu'il fabriquait.
– Et voilà, conclut le notaire, ravi. Je vais vous remettre les clés de la maison...
– Quelle maison ?
Le froncement de sourcil perplexe d'Arthur trouva un écho sur celui du notaire lorsqu'il eut fini sa phrase.
– Eh bien, la maison. Le Manoir. Qui domine la ville, vous voyez ?
Mais à qui croyait-il s'adresser, au juste ? Arthur fut soudain très inquiet. Ce notaire était le seul du village, mais jamais son père n'aurait commis l'erreur de prendre un incompétent, proximité ou non. Il devait plaisanter, il ne pouvait pas en être autrement.
– Je vois bien, oui. C'est ma maison.
– Bien sûr que c'est votre maison. Vous avez signé.
Soit il était très très bouché, soit il était très très con. Soit tous ces papiers et cette poussière lui étaient monté au cerveau. Arthur préféra ne pas trancher la question.
– Ma maison d'enfance. Là où j'ai grandi. Là où j'ai posé mes affaires en arrivant. Je n'ai pas besoin d'avoir les clés. Je les ai déjà. Depuis que j'ai cinq ans.
Il secoua son trousseau d'un air ironique. Le visage de l'homme en face de lui n'avait pas frémi, ni surprise, ni évidence.
– Eh bien, j'ai quand même des clés à vous remettre.
Arthur ne chercha pas à protester. Il soupira, rangea son trousseau, et accepta celui tendu par le notaire. Ce n'était pas plus mal, finalement. Vu le poids du truc et l'aspect de certaines clés, il devait y avoir la clé du grenier, des caves, des dépendances et de toutes les pièces qu'Arthur avait oubliées depuis le temps.
Il récupéra également les procurations sur les comptes, un double d'un certain nombre de paperasses, et puis finalement, des sincères condoléances et une poignée de main.
Et il se retrouva dehors, dans la lumière de l'après-midi, son sac débordant de papiers, et le sentiment d'être plus vide qu'avant. Il avait pourtant tout, désormais. Il était riche, il pouvait ne rien faire ou tout faire, comme il le souhaitait. Et pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir de manière exponentielle, entièrement vide.
Ce fut un petit raclement de gorge qui fit relever la tête à Arthur. Ou pas exactement un raclement de gorge. Un bruit de surprise étouffé. Un glapissement. Un son qu'il n'aurait pas été certain de qualifier d'humain, s'il n'avait pas aperçu un garçon à quelques mètres de lui, en relevant les yeux.
– Bonjour, salua-t-il maladroitement en se relevant.
Ses genoux devaient être plein de terre. Leur village était trop petit pour que le cimetière soit bien entretenu avec de belles allées en gravier. C'étaient de la terre et de la boue, et la tombe de son père n'avait pas été épargnée par les dernières intempéries.
Arthur ne savait pas trop ce qu'il fabriquait ici. Le cimetière n'était pas, comme souvent, attenant à l'église, mais éloigné, dans la campagne. Il avait marché ici comme un automate, se sentant seul et vide à chaque pas. Il n'avait jamais ressenti une telle sensation de désespoir et de vide. Il avait toujours été entouré. Enfant choyé et adoré, grandissant dans le souvenir d'une mère aimée, aimante, et lumineuse. Adolescent populaire, chef de l'équipe de football. Camarade apprécié et respecté. Il n'avait jamais vécu une seule seconde seul, lui semblait-il. Pourtant, depuis la lettre qui, deux mois plus tôt, lui avait annoncé la mort de son père, un vide glacé avait pris place en son cœur et ne faisait que grandir depuis.
Il n'avait pas versé une larme en lisant la lettre. Le temps qu'elle lui parvienne, on avait déjà dû inhumer le corps dans le caveau familial, aux côtés de sa mère et ses grands-parents. Le temps qu'il puisse organiser son retour, et parvienne jusqu'ici, le marbre avait été gravé du nom et des dates et aucune fleur n'était venue garnir la tombe.
Pour combler ce sentiment de vide qui l'animait, il avait laissé faire son instinct, qui avait, semblait-il, choisi le cimetière comme meilleure option.
Mais ça ne l'était pas, de toute évidence. Il était là depuis il ne savait combien de temps, agenouillé devant une tombe dégarnie, et il n'avait même pas emmené de fleurs. Et il devait avoir l'air d'être un sacré fou dans le regard du garçon planté devant lui.
– Bonjour... lui répondit-il lentement.
Un bref instant, Arthur le regarda dans les yeux, et fut transpercé par la douleur qu'il y lut. Il détourna le regard presque aussitôt. Fixer les gens dans les yeux était malpoli. Surtout des gens dans les cimetières, qui venaient généralement se recueillir et exprimer leur douleur. Arthur n'était pas tout à fait sûr que lui-même exprimait sa douleur. Il n'était même pas sûr de savoir ce qu'il ressentait pour ce père à qui il n'avait pas fait ses adieux.
Le garçon, mal à l'aise, se dandina d'une jambe sur l'autre, et Arthur en profita pour l'observer. On ne pouvait pas faire plus différent de lui. Il était pâle, maigre, les cheveux noirs, l'air chétif et malade, là où Arthur aimait sa peau brunie par le soleil, ses muscles et sa parfaite condition physique, ses cheveux blonds qui se teintaient d'or au soleil. Au final, seul leurs yeux se ressemblaient. Bleus, tous les deux, dans des teintes différentes, mais avec cette même expression étrange, indéfinissable. Le vide qui habitait Arthur se transmettait par ses prunelles. Celles de l'inconnu avaient leur propre histoire.
– Tiens.
Surpris, Arthur vit l'inconnu arracher trois fleurs du bouquet qu'il tenait à la main, et les tendre à Arthur.
– Je... hésita-t-il.
Il ne savait pas quoi dire. Il n'avait aucune raison d'accepter une offrande de la part d'un étranger pour garnir la tombe de son père. Il n'avait pas non plus de raison de refuser.
– Ma mère ne m'en voudra pas de sacrifier un peu son bouquet. Elle était trop généreuse pour ça.
Sa mère, donc. Arthur en fut gêné. Lui avait perdu son père. Ce garçon avait perdu sa mère. Il y avait sans doute un protocole à suivre quand on rencontrait un inconnu dans un cimetière qui partageait la même douleur que soi – si tant est qu'Arthur ressente de la douleur, ce qui n'était toujours pas certain – mais de toute évidence, Arthur ne le connaissait pas. Alors il se contenta d'un bête :
– Merci.
En acceptant les roses du bout des doigts.
– Toutes mes condoléances, reprit le garçon en s'approchant un peu plus. Je n'aimais pas beaucoup ton père, mais ça ne veut pas dire que je ne partage pas ta peine, et je suis désolé pour toi.
De toute évidence, l'inconnu connaissait le protocole à appliquer, lui. Mais il n'avait pas dû le lire jusqu'au bout. On n'insultait pas les morts en disant aux vivants qui restaient qu'on ne les aimait pas. N'importe qui d'autre qu'Arthur se serait insurgé. Mais lui, au contraire, laissa échapper un bruit étrange, étranglé, qui ressemblait presque à un rire.
Il ne se souvenait plus de la dernière fois qu'il avait ri.
– Toutes mes condoléances à toi aussi pour ta mère, répondit-il.
C'était probablement la plus longue phrase qu'il prononçait depuis des lustres. Le garçon lui répondit par un sourire lumineux. Comment pouvait-il sourire ainsi au milieu d'un cimetière ? C'était probablement inconvenant. Heureusement, nulle bigote à l'horizon pour leur reprocher leur comportement inapproprié. Et le garçon continuait de sourire, d'une oreille à l'autre, un sourire à la fois magnifique et fragile, qui faisait mal à regarder.
– Merci. Elle aurait sans doute été très touchée par tes condoléances, souffla-t-il.
Il s'agenouilla soudain devant la tombe juste à côté de celle du père d'Arthur, et déposa le reste du bouquet de roses, amputé de celles qu'Arthur tenait toujours à la main, dans un vase. Le regard de l'inconnu s'était fait grave, et il arrangea lentement les roses dans un mouvement respectueux. Dans un élan de voyeurisme, Arthur ne put s'empêcher de lire le nom inscrit dans la pierre. Hunith. Cela ne lui disait rien du tout. La date de décès mentionnait l'année en cours. Il n'y avait pas le jour ou le mois, mais ils étaient en janvier. Cela impliquait donc que le décès dont souffrait le jeune inconnu était plus récent que celui d'Arthur, qui était intervenu deux mois plus tôt.
– Elle me connaissait ? Ta mère ? ne put-il s'empêcher de demander après un instant.
Il s'était de nouveau agenouillé, lui aussi, et avait posé les roses sur le marbre. Il n'avait pas de vase, et les trois fleurs rouges semblaient une tâche de sang sur le marbre noir.
Cela lui paraissait surréaliste d'avoir une conversation avec l'homme de la tombe d'à côté, et il lui semblait qu'à tout instant, l'autre allait l'envoyer bouler. Pourtant, il lui répondit.
– Tout le monde te connaît, Arthur.
Son ton était amusé. Arthur ne voyait que son profil, et pourtant il devina une esquisse de sourire sur ses lèvres roses et de l'amusement dans ses pupilles.
– Alors toi aussi, tu me connais. Et tu connais... connaissais mon père ?
– Tout le monde te connaît, Arthur, répéta-t-il.
Et cette fois, sa voix était devenue plus grave, plus passionnée, et Arthur frissonna.
Il y eut un silence. L'inconnu s'absorbait dans la contemplation de la tombe de sa mère, se recueillant probablement en silence. Arthur s'absorbait dans la contemplation du profil de l'inconnu. Il était sûr de ne l'avoir jamais vu.
– Mais moi je ne te connais pas, finit-il par dire pour briser le silence.
Son ton sonnait sans doute plus accusateur qu'il ne l'aurait voulu, mais il était réellement curieux.
– C'est vrai. Tu ne me connais pas. Je m'appelle Merlin, enchanté.
Prochain chapitre le Me 30 janvier 2019 ! Review, si le coeur vous en dit ? :)
