Nous sommes à deux jours de la rentrée dans la Prestigieuse école de sorciers. Albus Dumbledore est devant un des portraits de son bureau. Celui de l'ancien directeur qui était de Serpentart à l'époque.
- Alors, que savez-vous Phineas?
- On raconte pas mal de rumeur ces temps-çi.
Le directeur en chair et en os sourit de malice.
- Ah?
- En effet Albus. En fait, je peux en classer deux. La première, cela va sans dire, concerne l'arrivée d'Harry Potter à l'école pour sa première année.
- Celle-ci est véridique. Oui, le jeune monsieur Potter est inscrit à Poudlard depuis sa naissance. D'ailleurs j'ai envoyé Hagrid le chercher. Vue le logement où il est actuellement, il est difficile pour lui de recevoir sa lettre.
- Bien sûr.
- Et la seconde?
Cette fois, le sourire du directeur devient plus visible. Phineas le remarque.
- Vous savez pour elle!
- Oui.
- Mais, ce n'est pas une sorcière! Comment pouvez-vous imaginer qu'elle soit acceptée dans l'école! En plus, je crois qu'elle a plus de vingt ans en passant!
- Vingt-quatre ans et quatre mois pour être exacte.
- C'est une magicienne Albus!
Les autres portraits, qui faisaient semblant de dormir, s'agitent au moment où le mot "magicienne" est prononcé. Une vieille femme a même les yeux qui sortent de ses orbites tant elle est surprise.
- Une magicienne! En vie!
- Cela va sans dire.
- Vous rendez-vous compte, une magicienne à Poudlard! Depuis combien de temps on nous rabâche qu'ils ont tous disparus, et là, comme par magie, en voilà une et adulte qui vient apprendre à Poudlard! C'est insensé!
- Phineas, vous savez très bien ce qu'est un magicien non?
- Oui. Vous pensez vraiment qu'elle peut faire quelque chose d'utile? Le seigneur des ténèbres n'a-t-il pas disparu?
- Je vais répondre à votre question avec la mienne. Et vous,ne pensez-vous pas que son arrivée est le signe d'un bouleversement dans le monde des sorciers?
- Albus, vraiment!
- Phineas, nous discuterons plus tard. Je dois me rendre à l'entrée du château.
- Non mais vraiment!
Le directeur sourit. "Ils comprendront. Cette fille est en quelque sorte un atout en plus. Mais avant, elle doit apprendre à ce mélangé avec les sorciers." En sortant du château, Dumbledore voit que le ciel nuageux du matin a laissé place à un magnifique temps ensoleillé. Cependant il ne fait ni trop chaud ni trop froid. Un vent rempli de promesse fait voler délicatement sa longue barbe blanche. "Le temps semble même d'accord avec moi. Tiens, la voilà. La jeune fille magicienne.".
En effet, dans la poussière du chemin, une jeune silhouette féminine s'avance. Plus elle s'approche, plus Albus commence à voir son apparence. Elle porte une cape blanche en laine avec une broche en forme d'arbre en argent qui retient la cape sur ses frêles épaules qui portent un sac à dos de voyage. Sous sa cape, la jeune femme porte un simple jean classique avec un tee-shirt aussi blanc que sa cape. Au niveau du poignet gauche, qui tire la valise, se trouve un bracelet en améthyste. Les cheveux bouclés et châtains avec des reflets cuivrés, qui les éclaires, sont attachés en queue de cheval. Sa peau, blanche comme neige, renforce ses yeux en amande dont le contour doré autour de la pupille semble briller comme le soleil. Le directeur pense alors que cette femme possède bien l'apparence de ses ancêtres. Des yeux magiques pouvant rendre les sorciers aussi doux que des agneaux. Mais il soupire. Voldemord ne se laissera pas envouter malheureusement. La jeune femme arrive devant le directeur et s'incline respectueusement.
- Albus Dumbledore?
- Oui, lui-même.
La jolie magicienne sourit alors.
- Enchanté de vous rencontrer enfin monsieur. Je suis Jenifael Loquas.
- Vous faites beaucoup parler de vous Miss Loquas.
La jeune fille se tend d'un coup.
- Vraiment?
- Oui, on dit de vous que vous êtes la dernière magicienne d'Angleterre.
- C'est une erreur. Je suis française, même cantalienne.
- Vous êtes née dans ce département que l'on dit rustique à souhait!
- C'est vrai. Mais je ne suis magicienne que grâce à cela. La nature de ce département magique m'est venue grâce à un pacte.
- Lequel?
- Ma vie d'humaine contre le don de protéger la nature.
- Votre vie d'humaine?
- En gros, je ne suis plus une femme ordinaire. Ce qui m'arrive de le regretter dans les moments de nostalgies.
- Je peux comprendre. Moi-même sorcier, il m'arrive d'envier la vie des moldus.
- Moldus? Qu'est-ce que cela signifie?
- Dans le langage sorcier, cela veut dire des gens sans aucuns dons magiques.
- Oh je comprends. Moldus, c'est un terme bien étrange.
- Comme vous. Bien, je pense que vous montrer votre résidence s'impose.
- J'aimerais, si cela ne vous dérange pas, être dans la maison griffondor comme je vous l'ai demandé dans ma lettre à votre intention.
- Il n'y a pas de problème. Si ce n'est qu'il vaut mieux que vous soyez dans la chambre des filles.
Jenifael se met à rire. "Décidément cette personne est très attachante. Pour un sorcier." Le duo se rend donc dans le château. Jenifael se demande comment l'école peut être si vide alors qu'il ne reste que deux journées avant la rentrée. Dumbledore se doute de sa question silencieuse et répond.
- Vous semblez suspicieuse?
- Et bien, pour une école qui s'apprête à retrouver ses élèves, je la trouve bien vide. Où sont les professeurs?
- Je les ai mandés ailleurs. Vous êtes une personne qui attire beaucoup l'attention des sorciers de cet école. Alors il m'a semblé qu'il serait plus correcte de vous recevoir seul au château.
- Oui, c'est une idée.
En effet, depuis que Jenifael a récupéré sa magie il y a quelques années de cela, les gens normaux ont commencé à la regarder avec des yeux de bêtes curieuses qu'elle ne pouvait plus supporter. Alors elle a pris la résolution de venir apprendre à Poudlard dans le but de pouvoir passer inaperçu. Mais elle se rend compte à présent que les sorciers vont sans doute avoir le même comportement. Elle soupire d'exaspération mais ce dit qu'il vaut mieux ça que de rien pouvoir faire de ses dons. Au bout de quelques marches, elle arrive dans un couloir menant à un drôle d'aménagement. Des escaliers bougent d'eux-mêmes sans qu'ils ne soient retenus par une quelconque chaîne. Dumbledore rigole devant la mine déconfite de la magicienne.
- Vous êtes extasiée devant ce petit tour de rien du tout alors que vous êtes vous-même une personne pleine de surprise!
- En fait, je ne connais pas la magie. Ou plutôt la vôtre devrai-je dire.
Ils empruntent ensuite un des escaliers mouvant et se retrouve devant une peinture qui fait sursauter Jenifael. C'est une dame assez volumineuse qui se met à parler.
- Ah, Albus, que me vaut l'honneur de votre visite?
- Je vous présente une nouvelle élève. Celle dont attend parle en ce moment.
- QUOI! LA magicienne!
- Je vous prie de garder votre calme madame. Appelez-là par son nom. Elle vient de loin et je pense que ce genre de réaction ne lui plaira sans doute pas.
- Très bien, quel est votre nom miss?
- Je suis Je...Jenifael Loquas.
- Joli nom pour une jolie personne. Bien, je suis la personne à qui il faut s'adresser lorsqu'on veut se rendre dans les chambres de Godric Griffondor. Pour cela vous devez me dire le mot de passe qui est, retenez-le je vous prie, "Poudlard" pour cette semaine.
- Ok!
La peinture se met à bouger et une pièce circulaire apparaît. Jenifael n'en revient pas de ce lieu.
- C'est magnifique monsieur le directeur.
- Allons, appelle-moi Dumbledore ou professeur.
- D'accord.
- Bien, je vais te laisser t'installer. Je te ferai appeler dans la soirée. Et au fait, Bienvenue à Poudlard Jeni.
