Cela fait un moment que Marco est amoureux de Jean, depuis qu'ils se sont connu dans la 104e brigade d'entraînement pour être précis, ils ont même tissé une belle amitié et passe le plus clair de leur temps ensemble. Mais Marco n'arrive toujours pas à faire le premier pas. Il a essayé à de nombreuses reprises d'avouer ses sentiments à Jean, sans y parvenir et maintenant ils sont déjà membres du bataillon d'exploration. Mais ce qu'il ne s'est pas, c'est que Jean est aussi amoureux de lui, en secret.
- Je n'y arriverais jamais, je suis un cas désespéré... fit Marco, seul dans son coin, en train de nettoyer son équipement tridimensionnel.
- Qui est un cas désespéré?
Jean venait d'arriver derrière lui, sans qu'il s'en rend compte. Il sait toujours où me trouver...j'espère qu'il ne m'a pas trop entendu me lamenter sur moi-même..., pensa Marco.
- Euh...personne... Qu'est-ce que tu fais là, Jean? répondit Marco.
- Je suis venu te chercher, tu as vu l'heure? C'est bien de nettoyer ton équipement, mais il faut aussi penser à s'alimenter, Marco.
- Je suis désolé...je n'ai pas vu le temps passé... Allons manger. Marco rangea son équipement et ils se dirigèrent tout les deux vers le réfectoire, pour rejoindre leurs amis pour le repas du soir.
Jean avait trouvé l'attitude de Marco très bizarre pendant le dîner, il avait toujours été timide mais pas au point d'être renfermé comme ça, son ami semblait abattu. Ils se dirigeait maintenant vers leur chambre, car dans le bataillon d'exploration, ils sont deux par chambre et naturellement Jean avait voulu partager cette dernière avec Marco. Jean se demandait qu'est-ce qui pouvait l'affliger à ce point. On va avoir une discussion dans notre chambre, je ne peux pas le laisser dans cet état, pensa Jean.
- Si seulement il était mon petit-ami, les choses seraient plus simple... murmura Jean, surtout pour lui-même.
- Tu as dis quelque chose, Jean? fit Marco, intrigué de le voir murmurer dans son coin.
- Non...rien...rentrons.
Ils rentrèrent dans leur chambre. Comme à son habitude, Jean se dirigea vers son lit et commença à se déshabiller, devant un Marco gêné, qui détourna le regard, pour éviter de céder à la tentation. Jean avait envie d'un bon bain, mais ce qu'il voulait surtout, c'était savoir ce qui préoccupait tant Marco.
- Marco...qu'est-ce que tu as? Jean avait posé cette question d'un air résolu et il attendait une réponse claire.
- Moi...rien du tout...
- Pourquoi cette hésitation, si il y a rien, en plus tu n'as pas dis un seul mot de tout le dîner,sa ne te ressemble pas. dit Jean, sceptique.
- ...
- Marco? fit Jean, impatient.
- Il n'y a rien...
Marco se dirigea vers la salle de bain, il n'avait pas envie de subir un interrogatoire de la part de Jean, surtout que c'était lui qui occupait toujours ses pensées. Mais ça il ne pouvait pas lui dire, il n'y arrivait pas. Qu'est-ce que qu'il dirait, si je lui disais que je l'aime...ahahah...je le dégoûterais sûrement..., pensa Marco. Cette pensée le rendit triste, des larmes commençaient à perler aux coins de ses yeux. Il se précipita dans la salle de bain et ferma à clefs. Il se laissa glisser contre la porte et recroquevilla ses jambes contre lui. Il ne voulait surtout pas que Jean le voit pleurer, parce qu'il s'inquièterait pour lui et c'était tout ce que Marco voulait éviter.
Jean n'eu pas le temps d'ajouter quoi que se soit, son ami c'était déjà enfermé dans la salle de bain, le laissant perplexe. Mais pourquoi il refuse de me parler, si ça va pas, je pourrais le réconforter., pensa Jean. Il se laissa glisser par terre et appuya son dos contre la porte de la salle de bain, résigné.
"Idiot, si tu savais à quel point je t'aime..." , pensèrent-ils en choeur.
