A/N : On m'a demandé la suite de « Lingerie, crème et clés de moto », la voilà ! ^^
Dans ce merveilleux hôpital qu'est l'hôpital Princeton Plainsboro, House observait Cuddy, appuyé à un mur de la clinique. Il affichait un petit sourire pervers, et avait une sucette dans la bouche. Le médecin la déshabillait du regard avec délectation en attendant qu'elle ne s'aperçoive de sa présence et lui fasse une remarque, ce qui ne tarda pas à arriver :
-Vous n'avez rien de mieux à faire que de reluquer mes fesses ? Fit-elle du comptoir, sans se retourner.
-Mais je ne reluque rien du tout ! Je me demandais juste si j'arriverais à vous attirer en m'enduisant les lèvres de sucre… Enfin, comme la dernière fois, quoi…
Elle se retourna et s'avança vers lui en lui lançant un sourire charmeur.
-Il est 7h50, House… Qu'est-ce que vous faîtes-là ? Vous êtes tombé du lit ? Un cambrioleur s'est infiltré chez vous pendant la nuit et vous a volé toute votre vicodin ? Railla-t-elle gentiment.
-Ben en fait, je ne me suis pas vraiment couché. Comme c'était mon anniversaire, j'ai fait nuit porno…
Elle soupira et secoua la tête avec un air mi-amusé, mi-exaspéré. Il ne changerait jamais…
Après lui avoir lancé un dernier regard, elle allait faire volte-face, lorsque House ajouta :
-… Avec de la glace à la vanille et une tooonne de crème chantilly.
Elle se retourna alors lentement vers lui, bouche bée. Elle voulut répliquer, mais aucun son ne sortit, et elle se contenta d'ouvrir et de fermer la bouche avec une mine embarrassée. Il avait réussit à la déstabiliser.
House, victorieux, en rajouta encore une couche en retirant la sucette de sa bouche. Il lui lança alors sur un ton provocateur :
-Mais il m'en reste encore, si vous voulez… Fit-il en fronçant légèrement les sourcils avec un regard mutin.
-House, redescendez un peu sur terre, je ne coucherai pas avec vous, déclara-t-elle, agacée par son attitude.
Il fit alors la moue d'un gosse de sept ans venant d'apprendre qu'il ne recevrait pas ses cadeaux de Noël pendant qu'elle faisait demi-tour, pour se diriger au pas de course vers son bureau.
House la suivit en clopinant et l'interpella :
-Au fait, vous avez mis le rouge ?
Elle continua de traverser la clinique presque déserte pour atteindre son bureau en répondant :
-Qu'est-ce que ça peut vous faire ? De toutes façons vous n'allez pas en profiter.
-Ne parlez pas trop vite… Car si vous portez le rouge, ça ne peut être que pour me faire plaisir. Et quel est l'intérêt de porter une lingerie qui me plaise si je ne vous vois pas dedans ? Fit-il en la rattrapant.
Ils arrivèrent devant le bureau de la doyenne, et celle-ci se pencha légèrement pour murmurer à House :
-A votre avis ? Pour vous torturer.
House leva un sourcil et elle continua :
-De toutes façons, vous n'avez aucun moyen de deviner ce que je porte, alors n'y pensez plus, et faîtes votre travail.
Un sourire machiavélique naquit soudain sur le visage du médecin. Il sortit sa vicodin et en avala un comprimé.
-Vous me connaissez mal, Cuddy… Déclara-t-il en faisait demi-tour.
Elle plissa les yeux, interloquée, et le regarda s'éloigner en boitillant.
-Très mal… Insista-t-il en sortant de la clinique.
Cuddy fronça alors les sourcils et entra dans son bureau. Il n'abandonnerait pas comme ça, elle le savait. Il voulait à tout prix sa réponse, et il ferait tout pour l'avoir… Usant des moyens les plus malhonnêtes s'il le fallait.
Un peu plus d'une heure plus tard, Foreman entra dans le bureau de House, où se trouvait déjà Chase, qui faisait des mots croisés, et Cameron, qui buvait un café.
-Bordel, mais qu'est-ce qui s'est passé dans le bureau de House ? S'exclama-t-il en entrant.
-Ça je sais pas, mais je suis bien content de ne pas être à la place de celui qui va devoir tout ranger, fit Chase en regardant son collègue avec un petit sourire espiègle.
Foreman allait répliquer, lorsque House entra, et déclara :
-Rien aujourd'hui, le désert total !
-Il n'est que 9h30, fit remarquer Cameron.
House haussa les épaules et se servit un café, puis Foreman l'interrogea :
-Qu'est-ce qui est arrivé à votre bureau ? On dirait qu'il y a eu une tornade.
-Bah, presque… Cuddy et moi, après la fête on s'est envoyé en l'air dans mon bureau, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est une vraie bête sauvage !
-Quoi ? Hurla presque immédiatement Cameron en manquant de s'étouffer avec son café.
-Vous êtes sérieux ? Ajouta Chase, suspicieux, en fronçant les sourcils.
House leva les yeux au ciel.
-Mais non, imbéciles ! J'ai cherché partout mes clés de moto, hier, et voilà le résultat !
Il finit son café, le posa sur la table, et se dirigea vers la sortie :
-Et c'est pourquoi VOUS allez me ranger tout ce merdier, et pour la peine, je vous condamne à le tenir propre pendant toute la semaine, grogna-t-il en désignant Foreman.
Il sortit, mais au bout de quelques mètres, revint sur ses pas, et s'adressa à Chase :
-Et vous, puisque vous ne vous êtes pas trop fatigué pour aider à organiser ce si délicieux moment qu'était mon anniversaire, vous allez l'aider.
Il sortit, et cria, de dehors :
-Et que ça brille !
Chase poussa un long soupir, et se laissa retomber sur sa chaise, pendant que Foreman lui lançait un petit sourire moqueur.
A SUIVRE...
