Ton corps au rythme de ma mélodie

Bonsoir !

Me revoici donc avec ma licence en poche et ma nouvelle vie de célibataire !

Non, je ne suis pas triste, même soulagé d'avoir plus de temps pour moi et me consacrer à ce que j'aime vraiment, à savoir écrire !

Je remercie toutes les personnes qui m'ont fait des reviews ou qui ont ajouté mes histoires dans leurs favoris ! Ca m'encourage et ça me motive vraiment (je suis fainéante de nature lol)

Nouveau fic, nouveau style, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, la partie 2 est prévu pour très bientôt

Bonne année, soyez heureux et profitez de la lecture

Gros bisous

~*~ Sab ~*~

Je me suis toujours considéré comme un garçon timide et réservé, rien à voir avec les otakus mais je n'ai jamais été très à l'aise avec les autres. Une des explications plausibles est mon centre d'intérêt principal : la musique. Beaucoup pensent que c'est une activité correspondant plus au moins à des gens coincés et trop sérieux pour qu'ils ne comprennent la réelle signification de cet art.

Fraîchement débarqué de ma petite ville à l'est de Wakkanai pour Tokyo, je m'apprêtais à faire mes premiers pas dans sa plus grande école de musique et de danse.

Honnêtement, je n'ai jamais prétendu être un petit génie, ainsi qu'on me surnommait dans ma ville natale mais il faut croire que mon talent fut reconnu et je reçut une bourse un mois après un de mes récitals dans ma bourgade

La grande ville m'angoissait, je ne savais pas à quoi m'attendre, je ne connaissais rien des modes et usages, d'ailleurs, je le remarqua immédiatement dans le train où des passagers n'hésitèrent pas à ma dévisager plus que nécessaire. Je m'étais contenté de les ignorer et de me cacher derrière mes longues mèches de cheveux qui ressemblaient plus à un nid d'hirondelle qu'autre chose.

C'est en observant les autres que je m'aperçus à quel point mon style était dépassé, habillé d'un pantalon beige et d'un pull jaune canari deux fois trop grand pour moi, je ne tenais pas la comparaison face aux hommes d'affaires en costumes trois pièces ou aux jeunes de mon age vêtus d'un jean et d'une veste en cuir. Ma coupe de cheveux laissait aussi à désirer, j'arborais de longs cheveux bruns mal peignés qui tombaient sur mes épaules alors qu'autour de moi, la plupart avait des cheveux impeccablement plaqués avec du gel ou des coupes très tendances, avec ou sans mèches de couleur. En fait, j'avais l'air d'un clochard

Une fois sorti des transports, je parcourais des yeux le plan et l'adresse que j'avais noté sur un bout de papier, remontant mon sac sur mes épaules, je tachais de refermer ma mâchoire qui se décrochait. De l'autre côté du trottoir se trouvait une immense battisse aux couleurs blanches et rouges, l'équivalent de cinq fois un stade avec pour enseigne « Yuuga ».

Je déglutis difficilement et soupira un bon coup pour me rendre de l'autre côté, avec un peu de chance, je m'y plairais… ce qui était moins sûr.

Je franchis la porte d'entrée pour me rendre à l'accueil, une file s'était déjà formé et se retourna à mon arrivée, j'entendis des rires étouffés auquel je ne prêtais pas la moindre attention. Je patientais et une fois mon tour arrivé, je scrutais la femme en face de moi. D'age moyen, elle avait relevés ses cheveux grisonnant en un chignon, ses petites lunettes pinçaient son nez de façon sévère et ses grands yeux bruns me toisèrent

- Nom ? Me demanda-t-elle sèchement

- Li Syaoran lui répondis-je

Elle plongea ses mains fines dans un paquet de formulaires et feuilleta chaque page, elle finit par en sortir une pochette plastique qu'elle me tendit

- Vous y trouverez votre carte d'étudiant, votre emploi du temps, la clé de votre chambre et un plan de l'école

- Merci soufflai-je en prenant les documents

Je renfilais mon sac sur mon dos, sortit le plan et m'éloignait doucement. Il y avait 4 bâtiments, le premier se trouvait être les dortoirs, deux étages pour les garçons et de même pour les filles. Le second était réservé à la danse, le troisième à la musique et le dernier supportait la salle de réunion, la cafétéria et enfin les salles d'arts.

Je regardais la clé qui m'avait été donnée, il y avait une étiquette avec mon nom et le numéro deux cent quinze donc chambre quinze au deuxième étage.

En montant les escaliers, j'observais les autres monter leurs affaires, saluer leurs familles ou amis, moi, j'étais venu seul et à ce moment là, je commençais à sentir la solitude me peser énormément

En arrivant devant la porte de ma chambre, je fis tourner la clé dans la serrure et ouvrit le battant, je vis tout d'abord deux lits. Le premier sur ma droite était vide, des draps étaient pliés et posés dessus, les murs étaient dénués de posters ou autres affichages, il n'y avait rien sur la commode.

Sur ma gauche, au contraire, le lit était fait, des vêtements étaient gisaient en désordre sur la commode et à terre près d'une valise à moitié ouverte. Les murs étaient tapissés de photos et posters de groupe musicaux que je ne connaissais pas.

Je m'avançais et me bloqua sur place, à l'entrée de la salle de bain se trouvait une jeune fille nue qui n'était couverte que par une serviette de bain. Ses yeux bleus me toisèrent avec surprise

- Pa… Pa… Pardon ! Bégayais-je à son encontre

Elle se détendit et éclata de rire, je vis alors surgir un garçon de mon age aux cheveux blonds dont la racine pointait vers le noir, il me fixa de ses yeux verts intenses un moment et dirigea la jeune fille vers la salle de bain. Elle obéit sans broncher et il referma la porte derrière elle

- Salut dit-il calmement, je m'appelle Jun Katsunori

- Syaoran Li répondis-je poliment en serrant la main qu'il me tendait

- Tu es donc mon colocataire, pas très cool tes fringues répondit-il en grimaçant

Cette remarque me mit mal à l'aise et je n'osais pas répondre, me contentant d'acquiescer d'un signe de tête. Je me dirigeais ensuite vers mon côté de chambre et commençait à déballer mes affaires et les ranger. J'entendis alors la porte de la salle d'eau s'ouvrir et entraperçut la jeune fille en sortir, habillée, je soupirais de soulagement.

- Mika, excuse-toi auprès de Syaoran dit-il à la concernée

Elle lui tira la langue et s'avança vers moi puis prononça un « désolé » qui me parut sincère. Je secouais la tête pour lui signifier qu'il n'y avait pas de mal et elle s'en alla. Je continuais ma tâche et Jun s'assit sur son lit, je le sentis me m'observer

- Je viens d'Hokkaido, et toi ?

- Un village à l'est de Wakkanai répondis-je sans détacher mes yeux de ma valise

- Désolé si Mika t'a offensée, elle n'est pas méchante

- Pas de problème. C'est ta copine ? demandais-je avec curiosité

- Oui, pourquoi, elle t'intéresse ? m'interrogea-t-il en souriant

- Non, c'était juste pour savoir si j'allais devoir passer quelques nuits dehors

Il éclata de rire à cette remarqueet sourit ensuite en esquivant ma question. Une fois ma tache accomplie, je me détendais dans mon lit, écouteur dans les oreilles et un livre en main. Jun était déjà sortit de la pièce depuis une bonne demi-heure avant que j'eus fini.

En regardant l'horloge, je vis qu'elle affichait vingt heures et me levais, c'est à ce moment que Jun franchit le seuil pour prendre sa guitare et repartir, moi je saisis mon sac à dos contenant mon porte monnaie et fila droit au supermarché du coin m'acheter de quoi dîner. Par chance, nous avions un petit frigo dans la chambre qui me permettrait de stocker mes réserves alimentaires.

Le lendemain ne fut pas brillant, en plus de m'être réveillé en retard, je me rendis compte que Jun ne s'était pas levé non plus. Je dus m'y prendre à trois fois avant de pouvoir le tirer de son sommeil profond. Une fois prêt, nous avions courut jusqu'au gymnase où se tenait la cérémonie de rentrée. Le plus discrètement possible, nous nous glissâmes entre les autres élèves et je réajustais mon uniforme, débraillé à cause de notre course frénétique. Jun me remercia en me tapant sur l'épaule et la réunion débuta

C'est là que je la vis pour la première fois, elle était magnifique et éblouissante. Une beauté à en couper le souffle. Au bras d'un garçon qui faisait deux têtes de plus qu'elle, ils entamèrent une danse sensuelle et rythmée sous les applaudissements des élèves présents et de la musique enivrante.

Mes yeux ne se détachaient pas d'elle tant elle était gracieuse et sexy, chacune de mes iris détaillait la moindre courbure de son corps, en passant par sa poitrine parfaite, ses reins et ses hanches et enfin ses longues jambes galbées.

Sa longue chevelure miel flottait dans les airs et ses grands yeux verts m'hypnotisaient par tant de talent. Je dus retenir mon souffle et ma mâchoire tant ses mouvements agiles me procuraient des frissons dans tous les membres de mon corps.

C'en était trop pour ma petite personne, comment une fille pouvait me faire un tel effet juste en la regardant danser ?

A côté de de moi, Jun rigolait en secouant la tête, je savais que mon expression ahuri devait l'amuser mais je l'ignorais, en cet instant, je compris : j'avais eu le coup de foudre

Je fus le seul à ne pas remarquer que le divertissement prenait fin, trop absorbé dans mes pensées, trop prompt à revivre cette féérie qui avait emballer mon cœur pendant quelques minutes.

Arrivé à la cafétéria, Jun s'assit à côté de moi, un air moqueur sur le visage. Je le toisais sans comprendre, il secoua la tête et s'appuya contre le dossier de sa chaise

- Ça est, tu es toi aussi amoureux ?

Je ne saisissais pas le sens réel de sa question, que voulait-il dire par « toi aussi »?

- Un tiers des gens ici présent ne sont pas là pour la musique ou la danse enchaîna-t-il, ils sont là pour eux me dit-il en pointant un groupe de quatre jeunes venant de faire leur entrée

Je reconnus alors ma muse de ce matin, la magnifique danseuse aux cheveux miels et aux yeux verts émeraudes. A coté d'elle, son partenaire de danse, un grand brun aux yeux noisettes qui la tenait par les épaules en rigolant. Puis, je notais alors deux autres personnes les accompagnant et qui se trouvaient derrière eux, une petite brune aux yeux bleus et à la peau de porcelaine avec un garçon, deux têtes plus grand qu'elle, comportant les mêmes caractéristiques. Malgré leurs yeux bridés, ils ne semblaient pas entièrement japonais.

Tous les regards se rivèrent sur eux et ils allèrent s'installer à une table au fond de la salle en les ignorant

- La demoiselle de ce matin s'appelle Sakura Kinomoto, c'est la championne nationale de danse toutes catégories et son cavalier, s'appelle Toya, c'est son frère ainé. La petite brune se prénomme Tomoyo Daidouji, nominée et récompensée quatre années de suite au Japan Idol et le garçon qui l'accompagne est son cousin Eriol Hiiragizawa. Tous les quatre sont membres de la même famille, Toya et Eriol sont les futurs héritiers de leurs riches familles. Disons que… ils sont là pour passer le temps rigola-t-il

- Pourquoi un tiers des élèves restent ici s'ils n'ont rien à y faire ? Demandais-je abasourdi

- Dans l'espoir qu'une de ces quatre célébrités feront attention à eux siffla-t-il

- Complètement stupide rétorquais-je

Je n'avais cessé de dévisagé la princesse toute la matinée, je savais que c'était impoli mais une force en elle m'attirait et m'empêchait de regarder ailleurs que dans sa direction.

Les premiers cours ne furent pas aussi désastreux que je ne le pensais, en plus des cours de musique ou de danse selon notre spécialité, nous avions des cours tout à fait normaux avec des matières essentielles comme les mathématiques, la biologie, l'histoire ou encore le japonais…

Je m'étais rendu à la bibliothèque dans l'espoir d'étudier quand je m'aperçus que j'avais laisser une partie de mes livres dans ma chambre, je me hatais d'aller les chercher et dans mon empressement, je bouscula la personne qui venait dans mon sens inverse. Nous tombâmes sur les fesses en nous percutant

- Désolé ! M'empressais-je de répondre

En levant les yeux, je me rendit compte que j'étais nez à nez avec ma princesse, elle était à ce moment là, pariculièrement adorable. Elle avait attaché sa longues chevelure en deux couettes et ses petites lunettes glissaient le long de son petit nez aquilin.

J'avalais ma salive difficilement et ramassa ses livres sans la quitter des yeux. Je les lui tendis et elle remis ses lunettes en place puis les saisit

- Merci me dit-elle en souriant

Je me relevais et l'aidais à en faire autant, elle était si belle, difficile de croire qu'elle était devant moi alors que ce matin, elle était quasiment intouchable, star adulée de tous

- Sakura ! Hurla une voix derrière elle

Je levai les yeux pour voir son frère me jeter un regard mauvais, il était comme un chien enragé à qui on aurait voulu retirer sa gamelle. Mal à l'aise, je retira immédiatement ma main de la sienne, elle me sourit puis tourna les talons en direction de son frère qui ne me lachait pas du regard

Deux heures passa, j'étais toujours à la bibliothèque et je n'arrivais pas à me concentrer, son image me hantait mais bon sang ! Elle était une sorcière ou quoi ? Pourquoi je n'arrivais pas à la faire sortir de ma tête ? Ma tête tomba sur la table, je me sentais idiot, mais ce genre de choses ne m'était jamais arrivé, pourtant, des belles filles, j'en avais vus, j'en avais suffisament côtoyé étant donnée que mes parents tenaient un hotel de source d'eau chaude mais elle m'obsédait complètement. Le tintement de sa voix lorsqu'elle m'avait remercié résonnait en écho dans ma tête, je devenais dingue ! Il fallait que j'arrête de m'abrutir

Une main qui se posa sur mon épaule me fit sursauter, je tournais légèrement mes yeux pour voir Jun qui me souriait

- On sort ce soir, t'en as besoin

Je ne comprenais pas bien ce que Jun me trouvait d'assez intéressant pour vouloir être mon ami, à vrai dire, c'était un mystère, on ne parlait quasiment jamais mais il venait toujours dans les moments où je voulais ne pas être seul.

Nous nous rendîmes dans la chambre, je posais mes affaires sur ma commode et Jun me lança un tas de vêtements à lui, je le regardais sans comprendre

- Change-toi sinon tu rentreras jamais

Rentrer ? Rentrer où exactement ? Où comptait-il me traîner ? J'obéis néammoins sans broncher, sans poser trop de question et enfila un jean avec un débardeur noir sans manche et une chemise à carreau bleu. Je m'apprêtais à la boutonner mais Jun me fusilla du regard, comme si j'allais commettre la plus grosse erreur de ma vie.

J'enfilais ensuite mes basquettes et nous sortimes de la chambre. Devant, sa copine l'attendait avec impatience, elle me sourit puis me dévisagea. Elle prit alors une barette de ses cheveux et me fit signe d'approcher puis, elle pinça mes mèches rebelles ce qui me dégagea les yeux et sourit

- T'es plus présentable comme ça me dit-il avec un sourire

Il enfila sa guitare sur son épaule droite et nous sortimes de l'école. Nous marchâmes longtemps jusqu'à arrivé à une sorte de bar, on nous ouvrit la porte et nous pénétrames à l'intérieur.

En fait, c'était un club et c'était la première fois que je mettais les pieds dans un endroit pareil, un groupe de rock se produisait sur scène accompagnés par de magnifiques sirènes qui dansaient sur la piste.

J'étais ébahi par l'endroit, à droite se tenait un bar où nous nous installâmes, la musique pulsait dans mes veines et je me surpris à me laisser envoûté par son rythme endiablé

- Je joues ici

J'acquiescais d'un signe de tete et il me sourit

- C'est ta première fois ?

- Oui dis-je très gêné

Une jeune femme s'approcha de nous et salua brièvement Jun et son amie, elle m'observa longuement

- Syaoran lui répondis-je, mal assuré

Elle me sourit et je ne pus m'empêcher de constater à quel point elle était belle, sa longue chevelure brune descendait le long de son dos, ses yeux bruns éclatants me fixèrent avec deux fois plus d'insistence puis, elle reporta son attention sur Jun

- C'est bientôt à toi

- Surveille ma copine dit-il à mon encontre

Je compris alors que c'était la patronne du club alors elle s'asseyait à côté de moi tandis que Jun s'éloignait

- Je m'appelle Meilin dit-elle sensuellement

- Enchanté répondis-je en m'éclaircissant la gorge

- Tu n'es pas mal me dit-elle en rigolant

Cette remarque me cloua sur place, je m'attendais à tout mais pas à ça, c'était aussi la première fois qu'on me disait cela

- Tu joues aussi ?

Cette question me figea et je pinçais mes lèvres, si je lui disais de quel instrument je jouais, elle se ficherait de moi

- Oui dis-je en me tournant vers le bar

Le barman s'approcha de moi, prêt à écouter ma commande mais Meilin me devança

- Offre une tequila à la demoiselle et … dit-elle en pivotant vers moi

- Pareil répondis-je sans savoir quoi répondre d'autre

Le barman acquiesça d'un signe de tete et heureusement, Jun débuta ce qui me permit d'éluder la conversation avec Meilin. Soudain, mes membres se bloquèrent, la musique avait débuté et je restais scotché sur place, Jun jouait… divinement bien, comme s'il ne faisait qu'un avec sa guitare, le rythme entraînant accéléra mon pouls et mon cœur s'emballa, jamais de ma vie, je n'avais entendu pareil son. Si je ne me contrôlais pas à ce moment précis, mon corps se serait déplacé tout seul vers la piste de danse pour l'accompagner. Mes poils se hérissèrent sur mes bras et un sentiment que je n'avais encore jamais ressentit auparavant m'anima, tous mes muscles me hurlaient d'y aller mais je me retenais. En l'observant de plus près, je finis par comprendre l'hystérie des autres jeunes filles de la salle, il faisait glisser ses longs doigts sur les cordes de façon érotique, presque scandaleuse.

- Personne n'a encore égalé Jun nota Meilin

Oui et je devinais la raison, c'était un artiste non plus encore, c'était un génie de la guitare, il avait ça dans le sang.

Quand il revint vers nous, je ne pus m'empêcher d'incliner légèrement la tête en signe de respect, il sourit et d'autre tentèrent leur chance à jouer mais après Jun, leur mélodie paraissait bien fade.

Nous rentrâmes sous les coups de deux heures du matin, en arrivant, je me déshabillais pour me coucher alors que Jun lisait un livre

- Tu m'as épaté dis-je soudain

- De quel instrument joues-tu Syaoran ? me questionna-t-il

J'étais réticent face à cette question mais vu ce que Jun m'avait apporté ce soir, je me devais d'être honnête envers lui, quitte à ce qu'il rit

- Violon dis-je en hésitant

- Intéressant me répondit-il simplement

Je fermais les yeux alors que le silence régnait dans la pièce seule éclairée par la seule lampe de chevet de mon camarade.

Le lendemain après-midi, alors que la salle de musique était vide, j'en profitais pour m'exercer un peu. Je sortis mon violon et inspira un bon coup, je m'assis et me concentra

La porte s'ouvrit alors, avant que j'eus le temps de débuter, je vis Jun dans l'entrebâillement de la porte qui m'observait avec grand intérêt. Je tachais de ne pas y prêter attention et entama la partition qui se trouvait devant moi, pas à un seul moment Jun ne prononça un mot, ce ne fut que lorsque j'eus terminé qu'il s'approcha et posa une main sur mon épaule

- Tu devrais avoir plus confiance en toi

Sur ce, il quitta la pièce et je regardais la fenêtre, pensif, je m'aperçus que les grandes baies vitrées donnaient sur la salle de danse. Curieux, je me hasardas à aller faire un tour, je ne risquais rien non ?

Arrivé devant la pièce, je me fis aussi discret que possible et observa en catimini les couples qui dansaient un tango. Je me raidis, mes yeux ne quittaient pas Sakura et Toya, et si je ne savais pas qu'ils étaient frère et sœur, j'aurais rougi en les voyant danser, à croire qu'ils étaient en train de faire l'amour. Ils dégageaient tant de grâce et de sensualité que ça en était excitant rien qu'à les observer

Je secouais la tête et retourna en salle de musique, ce n'est que lorsque mes doigts touchaient mon violon que j'arrivais à me calmer et retrouver ma concentration, avec un peu de chance, j'arriverais à travailler ce soir.

Je venais de finir mes exercices de mathématique quand je m'aperçus que je n'étais pas seul dans la pièce, en fait, elle était là, à deux tables de moi, maugréant toute seule devant son cahier alors qu'elle agitait frénétiquement le stylo dans sa main.

Je détournais rapidement les yeux en notant qu'elle avait levé les siens vers moi, mais bon sang, que faisait-elle ici ? Elle me voulait mort ou quoi ? Pire encore, je l'entendis se lever de sa chaise et s'avancer vers moi, ses pas raisonnaient dans ma tête et plus elle approchait, plus mon coeur explosait dans ma poitrine. J'inspirais silencieusement, il fallait que je me calme, calme toi... Calme-toi ! Me hurlais-je à moi-même

- Excuse-moi ?

Sa voix me dérouta, elle était à quelques centimètres et je ne savais pas si je pouvais me contrôler à ses côtés, comme si une force surnaturelle aurait voulu que je la plaque à terre ou sur la table pour l'embrasser. Calme-toi ! me hurlais-je pour la deuxième fois

- Oui ? répondis-je poliment, avec calme

- Tu... Tu saurais m'aider?

L'aider ? A quoi ? Si elle ne filait pas dans les dix secondes à venir, je lui sautais dessus, des images traversèrent mon esprit et je me ressaisis en enfonçant le stylo que j'avais en main dans ma cuisse. Elle ne sembla pas remarquer que j'avais grimacé sous la douleur

- A quoi faire ? Rétorquai-je en serrant les dents

- J'ai un problème avec les mathématiques répliqua-t-elle en fixant mes exercices finis

- Pas de problème soufflais-je

Elle s'installa à côté de moi et son parfum chatouilla mes narines, que dieu m'en est témoin, je n'avais jamais ressentit autant de pression que ce jour-là, même un de mes récitals n'était rien en comparaison.

En m'éclaircissant la gorge, je tentais de lui expliquer les bases de cours et de les lui faire appliquer aux exercices. Elle semblait ravi, elle n'était pas la seule, j'étais vraiment perdu dans ses yeux, sa chevelure, ses lèvres... Je m'efforçais de ne pas regarder plus bas que son visage, de ne pas me remémorer ses pas de danse. Elle me sortit soudain de ma rêverie

- Merci dit-elle en me souriant

- Je t'en prie répondis-je avec hésitation

- Tu joues de la musique? Tu n'es pas en section danse il me semble

Le "il me semble" me conforta, si elle le savait c'est qu'elle avait remarqué que je ne me trouvais pas dans ses cours de danse, cela voulait aussi dire qu'elle regardait les autres et y faisait attention, mon sourire s'effaça

- Oui, je suis spécialisé en musique

Ça y est, j'étais sûr à quatre vingt dix neuf virgule neuf pourcents qu'elle allait me poser la question fatidique et je n'en avais pas envie, je ne voulais pas passer pour une tache devant elle, tout, mais PAS elle

La porte s'ouvrit et je détournai mon regard pour voir arriver mon sauveur, Jun, qui surpris, leva les sourcils puis, pouffa

- Syaoran, on y va

Merci, merci, milles fois merci, je devais lui exprimer ma gratitude plus tard pour son geste qui m'arrachait à mon propre enfer. Sakura se leva de sa chaise et regagna sa place pour rassembler ses affaires. Je fis de même en soupirant de soulagement, Jun m'attrapa les épaules et sortit avec moi, sourire jusqu'aux oreilles, je me doutais qu'il allait vouloir que je crache le morceau

- Juste des mathématiques avais-je répliqué en me doutant de sa question

- Je n'ai rien demandé se contenta-t-il d'argumenter innocemment

- J'ai cru que... J'ai cru que j'allais faire un geste que j'aurais regretté toute ma vie lui chuchotais-je

- Tu vises peut-être trop haut, avec son frère comme garde du corps, tu n'as aucune chance me rétorqua-t-il, visiblement navré

En arrivant au club, je constatais que Meilin était bien présente et s'était adossé au bar pour examiner les groupes de musique qui défilaient dans son club. Verre en main, elle semblait avoir un œil très critique sur le sujet. A voir son expression, c'est-à-dire un semblant de déception se mariant un soupçon de lassitude, j'en conclus que rares étaient ceux qui la divertissaient, qui l'émoustillaient.

Elle tourna les yeux vers nous en entendant quelque un saluer Jun. Ce soir là, nous n'étions que tous les deux, Mika ayant des révisions à faire, mon ami l'avait interdite de sortie. Visiblement, il était de deux ans son aîné et prenait les choses très au sérieux avec elle, difficile à croire en le voyant pour la première fois. Il avait plus l'air volage que quiconque.

- Jun supplia Meilin, fais quelque chose, je cours droit à la faillite

Mon camarade s'esclaffa et embrassa la patronne sur le front avant de se rendre dans les coulisses, je me retrouvais de nouveau avec cette dernière ce qui eu le don de me mettre très mal à l'aise

- Tu es revenu roucoula-t-elle

- Hum… Oui dis-je en me pinçant les lèvres

Elle me prit la main pour m'entraîner au milieu de la piste de danse au moment où Jun débutait son solo. Une fois posté devant moi, elle me fixa de ses deux grands yeux rieurs et enroula ses bras autour de ma nuque tel un serpent. Elle était vraiment désirable habillée d'un pantalon en cuir noir et d'un corset bleu nuit se mariant à la perfection avec sa chevelure mais… je ne ressentais rien. Nous dansâmes pendant plusieurs minutes, elle m'incita même à poser mes mains sur ses hanches mais je m'abstenais en refusant poliment ses avances. En s'apercevant que je restais de marbre face à ses multiples tentatives, elle renonça et quitta la piste de danse

- Dommage… se contenta-t-elle de me signifier

Je n'arrivais pas à fermer l'œil depuis que nous étions rentrer, je décidais donc de sortir en silence de la chambre pour faire ce pour quoi j'étais là, cela apaisait toujours mon esprit. Mon violon en main, je refermais le battant de la porte derrière moi et inspirait. En fermant les yeux, j'essayais de me remémorer l'air sur lequel j'avais dansé ce soir pour le reproduire et ce ne fut pas difficile, mes doigts bougèrent d'eux-mêmes. J'aimais cet instant où plus rien ne comptait ni n'existait, j'étais dans ma petite bulle, dans mon monde et j'oubliais tout, même la raison qui m'avait amené ici. Sur le rythme de ma propre musique, mes jambes bougèrent sans que j'eus la moindre intention de le faire, mon corps tout entier se mit à frémir, comme animé par sa propre volonté, sa propre âme et je me laissais emporter dans ce tourbillon enivrant.

Un torrent de cris me tira de mon sommeil en sursaut, haletant, je notais tout de même que cela venait de l'extérieur de ma chambre. Décidant de l'ignorer, je remis ma tête sur l'oreiller pour tenter de me rendormir mais en vain. Des voix aigues et des rires se dispersaient à travers le dortoir, je grognais.

- Syaoran, lève-toi on va être en retard me réprimanda Jun

J'ouvrais les yeux et soupirais d'exaspération, je pris mes affaires pour filer à la douche. L'eau qui coulait le long de mon corps n'apaisait pas ma fatigue, à cause de mon insomnie de la nuit dernière, je n'avais eu que trois heures de sommeil.

Je me regardais dans la glace et constatais que des cernes s'étaient dessinés sous mes yeux, me rendant encore plus loufoque qu'à l'habitude.

Une fois sortit dans le couloir avec mes affaires de cours, je constatais que des jeunes filles couraient en direction de la cafétéria avec une excitation exagérée. Je les suivais des yeux et haussa les épaules

- On va voir aussi

J'obéis à mon camarade sans poser plus de question, quand il avait une idée en tête, il n'en démordait plus avant d'avoir obtenu ce qu'il voulait. Arrivés sur les lieux, je me frayais un chemin entre la gente féminine qui, complètement exaltée ne tenait pas en place et me stupéfiait.

Au mur, il y avait des dizaines de photos de moi ! Moi ? Oui, des photos du soir où je jouais du violon, je déglutis difficilement. Certes, on ne voyait pas mon visage, seulement mon dos mais j'avais l'air ridicule ! Il y en avait où j'étais à demi courbé avec mon instrument en main, d'autres où j'étais accroupi… bref que d'embarras.

Mon étonnement fut interrompu par l'arrivée de Sakura et sa famille, la foule s'écarta pour leur laisser place, comme s'il avait fallu dérouler un tapis rouge à chacune de leur apparition, je me contentais de me cacher sous ma tignasse et j'appréhendais la réaction de ma princesse. Mais ce fut tout sauf ce à quoi je m'attendais, elle sourit et hocha la tête

- Pas mal du tout souffla-t-elle avant de s'éloigner

Alors là, je n'en revenais pas, je lui avais plu ? Elle releva le menton et tourna les talons avant de croiser brièvement mon regard et me saluer de ses yeux pétillants. Son frère, en revanche, resta de marbre devant les photos et suivit sa sœur avec ses deux acolytes

La routine s'installait dans ma vie d'étudiant, en journée, j'assistais aux cours, en fin d'après-midi, je profitais du silence et de l'absence des autres pour m'exercer au violon. Après dîner, j'étudiais à la bibliothèque, lieu où personne ne se rendait (c'était à se demander à quoi elle servait réellement) et enfin je terminais ma journée en écoutant Jun jouer au club.

Mais, cette journée fut différente des autres. Peut-être était-ce dû au scandale des photos, je ne pus m'empêcher de dissimuler ma joie car non seulement je plaisais et j'impressionnais mais je lui plaisais

Alors que je cherchais un livre sur les sciences, j'entendis la porte s'ouvrir et se refermer sitôt après, lorsque je me retournas, je vis la demoiselle de mon cœur plantée derrière moi qui me fixait

- Je n'ai pas eu l'occasion de te remercier pour la dernière fois avoua-t-elle

- Pas de mal l'informais-je

Je continuais ma tache pour éviter de penser à la proximité qui s'installait entre nous quand je relevais qu'elle était toujours là et n'avait pas bougé

- Oui ? Rétorquais-je

- Et bien, je voulais savoir si tu accepterais de m'aider un peu… beaucoup en fait confessa-t-elle, pour les maths

Je réfléchis un instant, était-ce seulement pensable ? N'allais-je pas finir par me transformer en monstre par son seul contact ? Mais… la proposition était des plus alléchantes, elle m'avait choisi moi parmis tant d'autres et cette pensée fit pencher la balance de la raison

- Si tu veux répliquais-je

Elle se sentit soudain très soulagée, comme si un poids énorme avait pesé sur ses épaules et que tout à coup, on la libérait de son fardeau. Je saisis le manuel dont j'avais besoin et nous nous installâmes pour étudier.

En vérité, elle étudiait, moi, je l'étudiais elle. Mon envie de la connaître un peu mieux se manifesta mais j'hésitais réellement, de peur qu'elle sente la pression d'un interrogatoire

- Tu es vraiment doué en math lança-t-elle soudain

- Disons juste que… j'ai un faible pour la matière ripostais-je

- Je n'ai jamais vraiment aimé cette matière ou plutôt, c'est elle qui ne m'apprécie pas ! Rigola-t-elle

- Pourquoi la danse ?

- Pourquoi la musique ? M'interrogea-t-elle en contournant ma question

Je levais les yeux au plafond et m'appuyais contre le dossier de ma chaise avant de respirer un grand coup

- La musique me fait me sentir vivant, chaque note est comme imprégnée dans les cellules de ma peau, je vibre avec elle pour ne plus faire qu'un

- Tu as ta réponse

Le silence s'installa de nouveau et je sentis le sang me monter à la tête, comme si j'étais pris d'un accès de folie, je respirais difficilement. Son parfum, sa voix, tout son être qui n'était qu'à quelques centimètres du mien recommençait à attiser ce désir profond qui naissait chaque jour un peu plus et je me levais brusquement

- Qu'est-ce qu'il y a ? m'interrogea-t-elle, inquiète

- Je… Je vais chercher un livre

Je m'empressais de me cacher dans les rayons et posa une main sur mon front. Bon sang ! Quand est-ce que ça se calmera ? Je ne pouvais pas passer ma vie à l'éviter ! Je regardais ma montre et m'aperçut qu'il était plus de vingt trois heures, je m'immobilisais, Jun m'attendais depuis un quart d'heure

Je me précipitais vers la table et Sakura me toisa curieusement, elle ne comprenait pas trop ce qui se passait

- Je dois partir, tu peux me rendre mes notes plus tard

Sur ce, je filais rapidement mais je sentis une main me retenir par la manche, je me retournais pour voir la main de Sakura

- Hum… C'est bête mais avec tout ça, j'ai oublié de te demander ton nom dit-elle en se pinçant les lèvres

Un courant électrique traversa toutes les pores de ma peau, elle était tellement mignonne et je présageais le pire si je ne fuyais pas immédiatement

- Syaoran dis-je en franchissant le seuil de la porte

Je courus presque pour arriver au club, la salle était noire de monde, je cherchais Jun des yeux sans le voir quand il m'attrapa par les épaules et me traîna en coulisse où le bruit assourdissant n'était plus qu'un tintement lointain

- J'ai cru que tu ne viendrais jamais me dit-il en m'asseyant sur une chaise

Mika qui était présente se mit derrière moi et commença à me peigner les cheveux, je n'assimilais pas trop ce qui se passait et il posa une main rassurante sur mon épaule tout en esquissant un sourire. Une fois coiffé, je me relevais, ahuri, qu'est-ce qui se passait ?

Jun me toisa de haut en bas puis je me scrutais moi-même, je portais un jean avec un tee-shirt noir assez moulant issu du placard de mon ami. Il m'avait interdit de sortir dans mes propres vêtements, sans doute par peur de mourir de honte à mes cotés

- Tiens dit-il en me tendant mon violon

La mâchoire grande ouverte, je le contemplais avec sévérité, il ne pensait quand même pas à la même chose que moi ? Dites moi que non par pitié !

- Tu as été génial l'autre nuit

- Ne me dis pas que c'est toi qui…

Il éluda la question avec un rictus sadique et je déglutis, il voulais m'humilier publiquement ou quoi ?

Le groupe de musique avait fini de jouer ce qui signifiait que c'était à notre tour, je fus pris d'une crise de panique et m'apprêtais à m'enfuir quand il me retint par le bras en me fixant durement

- Tu veux etre un looser toute ta vie ?

- Je préfère etre un looser que de vivre le pire moment de ma vie ! Crachais-je

- C'est clair que comparé à moi, tu ne ferais pas le poids avec ton violon minable ! Siffla-t-il

C'était la phrase qu'il n'aurait pas du dire car mes choix musicaux avaient toujours été une fierté (sauf pour impressionner les filles, je l'avoue) mais de sa part, c 'était une atteinte à mon amour propre. Une lueur de rage et de compétitivité germa au plus profond de moi et je tournais les talons en sa direction pour ensuite le suivre sur scène. Les regards de la foule était dur et moqueur quand j'arrivais avec mon instrument mais à cet instant précis, je m'en fichais, tout m'étais égal sauf de fermer le clapet de mon ami. Il entama le morceau que je reconnus immédiatement pour etre celui que j'avais moi-même joué l'autre soir, le son de sa guitare se voulait intense et brutal mais je commençais à ressentir des vibrations de sa mélodie et je fermais les yeux pour me laisser porter. C'est alors que je débutais, ma mélodie contrastais avec la sienne dans la douceur et la sensualité, comme si nous combattions. Je joignis des pas de danse au fur et à mesure que je jouais notre duo très rock. Je n'entendais que sa guitare et rien d'autre, pas même la foule qui hurlait d'excitation.

Je compris alors pourquoi il avait fait tout ça, en fait, il voulais que je l'accompagne, il voulais pour le temps de quelques minutes unir nos deux mélodies au timbre tellement différent mais qui se mariait à la perfection pour ne faire qu'un. Il avait reconnu mon talent comme j'avais reconnus le sien.

Une fois sortit de ma torpeur, je m'aperçus du silence soudain de notre audience qui après quelques secondes en réclamait davantage, ils étaient comme ensorcelés. J'avais réussi là où je pensais autrefois échouer, j'avais fait vibrer mon public comme je vibrais chaque fois que je me servais de mon violon. Je lançais un bref regard à mon partenaire qui acquiesça d'un signe de tete et les quelques minutes de musiques se transformèrent en concert d'une heure, j'avais joué corps et ame au point de me perdre mais je m'en fichais, j'avais déjà eu ma récompense.

Vers minuit et demi, nous laissâmes la place à d'autres groupes et, en sortant des coulisses, je fus happés par une foule de demoiselles qui n'avaient vécu que pour moi durant ce temps. Elles voulaient mon numéro de téléphone, mon tee-shirt qu'elles s'arrachaient et une des filles me demanda même mon caleçon ! J'étais face à des fans hystériques ! Je réussissais tant bien que mal à les satisfaire pour qu'elles cessent de me suivre et soupira de soulagement en arrivant devant le bar. Il me fallait quelque chose à boire et c'était urgent. Jun me toisa et je m'inclinais une nouvelle fois en guise de respect et de remerciement

- Alors c'est pour ça que tu es mon ami ? Le questionnais-je entre deux gorgées

- En partie, disons que tu me ressembles, tu aimes etre seul et ne pas etre entouré d'hypocrites tous les jours

Je lui retournais un sourire et nous quittâmes le club vers une heure du matin. Une fois dans mon lit, je me prélassais longuement, satisfait avec moi-même de ce que j'avais accompli ce soir et du plaisir intense que cela m'avait procuré. J'étais comblé et ça, c'était extrêmement rare avec moi.

A suivre