Bonjour tout le monde ! J'espère que vous passez de bonnes fêtes ! ^^ Aujourd'hui je vous propose un tout autre style de fiction car étrangement j'étais bien inspirée... Bref, en tout cas, je vous souhaite une bonne année ! Et déjà en 2013 OO Comment dire, ça fait bientôt deux ans que je suis sur Fanfiction et vous êtes toujours là à me suivre alors je vous en remercies profondément, ça me touche énormément et pour cette nouvelle année, je ne vous offre pas un mais deux chapitres de cette suite ! ^^ Merci beaucoup de me suivre encore ! Je vous rassure, je n'abandonne pas mes autres projets, si possibles, j'essaierai d'en poster d'autre aujourd'hui ! Aussi, pour ceux qui me suivent et ont une page Facebook, si vous voulez me suivre, ben allez sur ma page et aimez pour avoir mes news car je poste souvent mes travaux dessus: www . facebook pages / Ayumuri / 358720450886682 (enlevez les espaces) Voilà et bien bonne lecture tout le monde ! EN espérant que cela vous plaise ! =)
Chapter 1: Behind a kind face can hide an other face...
Le bruit du moteur battant à plein fouet permettait de couvrir nos respirations qui semblaient être agitées, aussi agitées que mon cœur. Pourtant ma tête était vide, ou du moins je tentais de garder un semblant de calme bien qu'en réalité, mon être frémit d'un sentiment d'anxiété. J'avais loin d'avoir peur, disons que ce sentiment était passager, vu l'ambiance régnant dans ma voiture rouge. Seulement, je ne pouvais m'empêcher de ressentir cette angoisse prendre part dans mes membres, rendant mes muscles quelques peu rigides. Je me surpris même à avoir les mains moites sur le volant que je serrais un peu trop. Il faut que je me calme, dans un soupir, je détendis un peu plus mes muscles et tenta de me concentrer sur la route menant à ma demeure. Dans un rapide coup d'œil vers la droite, je regarda la personne installée dans le siège passager.
Un jeune homme d'une douzaine années fixant, de ses yeux azurs, le paysage défilant rapidement. Sa respiration était calme, beaucoup trop calme, sa cage thoracique se soulevant au même rythme de ses inspirations et expirations. Mon regard pourpre dériva de nouveau vers la route, faisant attention à la voiture en face de nous qui semblait ne pas vouloir accélérer. Je déglutis difficilement, peut-être devrais-je dire quelque chose pour détendre l'atmosphère mais quels genres de mots devrais-je prononcer ? Mes mains se crispèrent automatiquement sur le volant gris alors que je fronçais légèrement des sourcils. Finalement, un feu rouge nous arrêta, me permettant de l'observer d'un peu plus près. Son corps semblait détendu mais je pus voir son souffle s'accélérer, au moment où nos regards se croisèrent à travers la vitre de mon véhicule. De ses mains crispées, il continua de m'observer, ces yeux cobalt n'avaient plus aucune lueur de vie alors que son visage semblait s'être éteint. Tout en lui dégageait une sensation sombre, repoussante et surtout une protection impénétrable telle une armure d'or infranchissable. Je ne déviais pas mes pupilles, il s'apprêtait à bouger ses lèvres, prononçant enfin son premier mot depuis notre trajet, néanmoins le klaxon puissant de la voiture se trouvant derrière moi, nous fit émerger de notre duel. Vivement, j'enclenchai la une et démarra la voiture qui roulait rapidement. Cela m'agaçait, j'aurai voulu entendre sa voix, je me demandais comment elle était.
Soudain, un frisson parcourut ma colonne vertébrale, me rendant un peu plus mal-à-l'aise, je sentis son regard. Ses orbes bleues-rois me fixaient, tentant de comprendre la moindre de mes réactions, cherchant un quelconque indice sur mon état d'esprit. Que pouvait-il penser ? Ses pensées m'étaient inconnues, l'être qu'il était m'était complètement inconnu, pourtant, j'avais envie de le comprendre, de le savoir car à présent... Je suis son père adoptif.
Le stress envahissant mon esprit, je tentais de me calmer en déboutonnant les premiers boutons de ma chemise. Ayant reçu un coup de fil de la part de la maison d'accueil pour chercher l'enfant que j'ai demandé, je me retrouvais ici, dans le hall, à attendre la jeune femme partit chercher le garçon dans sa chambre. L'angoisse m'empêchait de réfléchir posément, mais je remarqua que la salle était plutôt vide, la lumière filtrant peu, laissant ainsi mourir la seule plante présente dans la pièce. Me préoccupant peu de ce pot, je retourna dans mes songes, me rappelant de ce moment où j'ai dû quitter le domicile des Phantomive, où Monsieur Vincent m'avait prononcé cette phrase qui resta gravée dans ma mémoire.
«Il aura besoin de toi plus tard... C'est à ce moment-là que tu devras le soutenir mon cher Sebastian...»
Était-ce réellement le bon jour ? Étrangement, je sentis une boule s'installer dans mon estomac, me rendant irritant. Dans un soupir frustré, je me dirigeai vers l'autre être vivant de la pièce. De mes mains, je caressa les feuilles de ce petit rosier, les feuilles commençant à changer de couleur, préférant perdre ses couleur vivantes pour prendre celles de la mort. Quel pitoyable destin, personne ne pouvait voir son état délabré mais pourtant, une rose est toujours là, cherchant une source pouvant la faire revivre à nouveau. Malheureusement pour elle, je ne suis pas la bonne personne, personnellement, je ne m'intéresse guère de ce genre de plante, ni même le jardinage. Prestement, je leva ma main pour regarder les portes automatiques s'ouvrir sur deux nouveaux personnes. Cette femme, souriant d'un sourire forcé, tandis que le jeune garçon qui se trouvait à ses côtés me dévisagea sans pour autant montrer une réelle curiosité. Ce visage me figea sur place, que dire ? Cet enfant semblait tellement... Seul, désemparé. Ce genre de mots qui ne devraient pas être présent en une personne aussi jeune.
_ Le voici Monsieur, murmura l'employée d'une voix faible, Ciel, voici ton nouveau papa. Tu devras bien l'écouter d'accord ?
Sa question resta bien longuement en suspens, attristant la demoiselle qui voyait à quel point que le susnommé s'était renfermé, son visage s'assombrissant un peu plus. Au bout de longues minutes, il hocha finalement la tête et me rejoignis d'un pas long et hésitant. Je ressentis subitement sa peine, la peine de cet isolement mais je ne fis rien, que pouvais-je faire ? Je le savais que je ne ferrai que le rendre encore plus distant si je tentais quoique ce soit, j'échangeais un regard avec la femme d'accueil qui me fit un signe de la tête pour me dire de partir. Dans un silence de mort, nous commencions, Ciel et moi, à nous diriger vers ma voiture rouge. Je l'aidais rapidement à l'installer et rejoignit la dame qui avait pris les affaires de mon «fils». Ses yeux bleu ne semblaient rien voir, ni même ces oreilles semblaient capable d'entendre un son, on aurait dit un mort vivant. A-t-il été maltraité à l'orphelinat pour être dans un tel état ?
_ Je me demande quel bon vent vous a amené à le prendre avec vous..., demanda la jeune employée dans un murmure qui semblait plus être prononcé pour elle que pour moi.
Je la regarde dans les yeux, elle en fit de même avant de rougir un peu et de détourner son regard. Après avoir fini d'installer la valise et de vérifier de ne pas avoir oublié de récupérer un autre sac, je me retourne pour lui faire face, touchant cette petite bague qui logeait dans le fond de ma poche.
_ Une promesse.
D'une voix claire et nette qui me surpris tout autant qu'elle, je partis d'un pas léger et rapide vers ma place de conducteur. Oui, la promesse que j'avais faîte à Monsieur Vincent, au père de cet enfant.
_ Votre nom..., chuchota une petite voix enfantine légèrement rauque.
Je cligna des yeux rapidement, tentant de réaliser que c'était bien le jeune Ciel qui m'avait appelé. Depuis quand me suis-je perdu dans les méandres de notre rencontre ? Un sentiment étrange engloutit mon être et en mettant la deux, je le regarda brièvement. Rien n'a changé en lui, pourtant je pus voir que quelque chose a modifié son être, quelque chose l'ayant troublé pour qu'il me parlait à moi, un simple inconnu.
_ Excuse moi, je n'ai pas entendu, qu'as-tu dis ?, me permis-je en décélérant à l'approche d'un nouveau feu rouge.
_ Votre nom..., répéta le jeune homme en rapprochant sa main de la mienne.
J'écarquilla légèrement des yeux, la surprise faisant battre mon cœur, que lui arrivait-il ? Pourquoi un tel changement ? Je laissais en revanche ma main sur la boîte de vitesse, dans un élan d'hésitation, il s'arrêta et s'apprêta à reposer sa main sur sa jambe.
_ Sebastian Michaëlis, répondis-je finalement après avoir regardé la scène avec attention.
Subitement, sa main serra violemment la mienne, sa respiration s'accélérant brusquement et son regard s'agrandit d'horreur. Mon propre rythme cardiaque s'accéléra à ce moment étrange et précipité, pourquoi est-ce qu'il réagissait comme cela ?
_ Ciel ? Ciel ? Tu m'entends ?, commençais-je calmement en regardant ces yeux terrifiés.
Soudainement, il se calma à nouveau et sembla de nouveau retrouver une respiration stable, seulement sa main crisper sur ma main me montrait qu'il est encore dans un état d'effroi. Je commença à lui caresser le visage, fixant avec fascination sa respiration irrégulière. À ma plus grande surprise, son autre main vint s'accrocher à mon habit alors que son souffle vint caresser ma nuque sensible. Un frisson parcourut mon échine mais je me calma rapidement, son état me préoccupait et mon être ne parvenait pas à se calmer.
_ Chut... Chut... Je suis là, calme toi..., tentais-je doucement en lui caressant maladroitement les cheveux.
Cela sembla le calmer un peu, il desserra ses prises et s'éloigna rapidement de moi, seulement ces yeux reflétaient l'étonnement avant de redevenir de nouveau vide. Je fronça des sourcils, qui lui était-il arrivé ? Son état semblait retrouver le calme précédent, son regard dérivant vers le paysage. Je déglutis difficilement, mon angoisse s'accentuant dans ma poitrine, une sensation désagréable m'empêcha de rester concentré. Le feu passa enfin au vert et je démarra de nouveau la voiture, avançant lentement.
_ Je... Je suis désolé..., murmura faiblement le cadet en serrant son habit jusqu'à rendre ses phalanges blanches.
_ C-Ce n'est rien... J'ai juste été surpris, affirmais-je en déboutonnant un autre de bouton de ma chemise.
Je respirai difficilement, comme si son étreinte venait de m'étouffer, alors que mon cœur battait de plus en plus rapidement. La palpitation traversant chaque vaisseaux sanguins de mon corps me troublaient, je ne parvenais pas à rester serein. Quelque chose de dérangeant troublait mon esprit, sans même m'en rendre compte je tentais d'échapper à son regard qui se levait sur moi. Cela ne devrait pas autant m'affecter, pourtant j'avais l'impression que mon corps allait flancher d'un moment à un autre.
_ Je-Je suis vraiment désolé, marmonna le garçon en serrant un peu plus son t-shirt, je ne voulais pas... Pas aussi subitement.
Je lui jeta un bref coup d'œil avant de prendre sa main pour la caresser avec mon pouce, ce geste pouvait être effrayant pour lui mais je préférai tenter. Je ne sus pas d'ailleurs ce qui me pris mais je voulais qu'il se sente à l'aise, je ne voulais pas qu'il ait à se recroqueviller sur lui-même. Étrangement, mon cœur finit par se calmer à cette pensée et je parvins à réfléchir plus calmement. Il se laissa faire et répondis à mon étreinte en enlaçant ma grande main. Elle était froide, comme ce cœur qu'il a dû se forger.
_ Tu n'as pas à t'excuser. C'est normal, je ne t'en veux point alors respire. Ne t'inquiète pas, dis-je simplement en espérant le rassurer.
Il sembla hésiter mais parvient tout de même à retrouver un état stable, lâchant finalement ma main. Ses yeux reperdirent à nouveau cette lueur de vie, son corps redevenant une simple poupée. L'ambiance retrouva un aspect normal, me permettant de respirer un peu mieux. Quel étrange enfant... Peut-être qu'être aussi longtemps dans un environnement étranger le dérangeait. Je pressa alors sur la pédale d'accélérateur, nous devrions rentrer vite, il ne faudrait pas qu'il se sente encore plus mal-à-l'aise.
La voiture s'arrêta, cessant finalement de faire rouler cet insupportable moteur, je devrai peut-être songer à la changer. D'un mouvement vif, je déboucla la ceinture du jeune garçon qui se laissa faire, me fixant de ces orbes pacifiques. Son regard s'incrustait en moi, tentant de percevoir un quelconque rejet de ma part sûrement. Rapidement, je sortis de mon véhicule et me dirigea à pas vifs vers mon «fils». Je tendis ma main, espérant l'aider à le faire sortir mais rapidement il la rejeta et posa délicatement un pied à terre, suivie de l'autre. Puis finalement, il se releva et commença à marcher, se dirigeant vers l'immeuble. Je le regardais faire, il ressemble tellement à un enfant... Pourtant je pouvais en sentir quelque chose d'autre. Son aura m'intimidait légèrement mais furtivement je détacha mes yeux de cet être et me dirigea vers le coffre, récupérant ces affaires.
Je m'attendais à ce qu'il ait plus de choses mais il semblerait qu'il n'ait rien, sa valise étant tellement légère. Suite à cela, je ferma la voiture à clef et me posta à ses côtés, il semble débrouillard, chose qui m'en réjouissait pour être sincère. Il a même su appuyer sur le bouton pour appeler l'ascenseur. Parfait. Brusquement, sa main s'accrocha à ma manche, me rendant de nouveau surpris, va-t-il me faire une autre crise ?
_ J-Je...
La sonnerie de l'ascenseur le coupa dans son élan, le faisant sursauter. Néanmoins, il entra rapidement dans le petit habitacle, attendant patiemment que je le suive, chose que je fis une fois l'étonnement passé. Une fois de plus, le silence s'installa entre nous, cependant il nous était pas inconfortable ou du moins pour moi. Peut-être que ce comportement était lâche mais peu importe, j'avais l'impression que le simple fait de me parler l'effrayait d'autant plus et moi-même je me sentais complètement anxieux. Je ne sais guère ce qui m'attend. Finalement nous arrivons au cinquième étage, la sonnerie de l'ascenseur se répercutant dans les murs, rendait le son d'autant plus insupportable. Je commence à sortir d'un pas lent mais confiant, suivie de près par le garçon qui semblait être parfaitement détendu.
_ Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas. Je sais que c'est assez difficile pour toi alors prends tout ton temps pour t'habituer, lâchais-je alors que nous continuons à traverser le couloir.
Ses pas s'arrêtèrent alors que je continuais à marcher, ne me préoccupant peu de ses réactions. Je n'avais qu'une envie: de rapidement l'installer et retourner à mes préoccupations, la journée étant déjà assez épuisante, il ne faudrait pas que je prenne du retard dans mes travaux personnels.
Je n'ai pas besoin de votre pitié.
À ces mots, je m'arrêta, mon cœur ratant un battement. Soudain, ma tête se vida, laissant place à cette phrase qui se répétait perpétuellement. Je me retourna pour lui faire face, son regard... Avait changé d'une façon dont je ne pouvais m'y attendre. Ses yeux cobalt s'animaient de nouveaux, non de cette lueur de vie, mais de détermination et de confiance tandis que son visage semblait s'être éclaircie, laissant voir finalement la rougeur enfantine de ces joues rondes. Je me suis surpris à l'admirer, mon être semblant se consumer sous son regard de glace, me transperçant entièrement. Il se rapprocha de moi tout en continuant à ancrer son regard dans le mien, montrant sa force inébranlée. Je me mis à sourire inconsciemment, j'aime cette expression sur son visage. Cette confiance qui s'en dégageait ne me laissait pas de marbre. Dans un geste, je m'accroupis pour être à sa hauteur, pouvant ainsi approfondir notre petit duel visuel qui semblait de loin l'intimider.
_ Qui a parlé de pitié ? Je sais bien qu'en ce monde, il ne sert à rien d'avoir ce genre de sentiment, répondis-je d'une voix enjouée.
_ Dans ce cas, c'est parfait. Je ne tiens pas à ce que notre relation se base sur ce genre de sentiment. Je préfère de loin traîner dans la rue que de rester avec une personne éprouvant ce genre de chose à mon égard.
Je suis agréablement surpris, sa voix enfantine brisait l'image qu'il donnait mais je pouvais voir dans son regard une détermination sans limite, égalant celui d'un adulte. Cet enfant était un adulte, rien que dans ses propos, je pouvais le sentir et ceci ne fit que me réjouir d'autant plus. Si jeune est pourtant, il semblait prêt à affronter n'importe quel danger.
_ Eh bien eh bien... Voyez vous cela... En voilà un jeune homme intéressant, murmurais-je plus pour moi-même que pour lui.
Il ne cédait pas mais rapidement, son regard se ternit de nouveau, perdant cette belle lueur qui a su me réjouir mais cela me suffisait amplement. Oui... Il est bien son fils et je suis fière de l'avoir sous mon toit. Je me releva peu après notre échange d'un mouvement ample, sans aucun superflue pour reprendre notre route. Il emboîta le pas et me suis dans un silence qui nous est plus si inconnu. Mon sourire ne disparaissait pas, je n'y arrivais guère... Sûrement parce qu'il a su remonter dans mon estime. Finalement nous arrivons, mais que ne fut pas ma surprise lorsque sa main effleura la mienne pour m'inciter à me baisser pour arriver à son hauteur. Je me laisse faire, de toute façon que pouvais-je faire ? Rapidement son souffle caressa délicatement mon oreille me faisant légèrement frémir, je fronce des sourcils, il semblait bloqué ou gêné cependant il retrouve rapidement la parole et me murmura ces quelques mots qui ne s'effaceront jamais:
M-Merci... D'être là...
Ma tête se vide lentement de tout ce qui pourrait être superflu, me laissant simplement ces paroles mais surtout ce bruit sourd que faisait mon cœur. Quel journée étrange... Le jeune garçon lâcha ma main un peu après m'avoir parlé, me laissant de nouveaux dans des réflexions sans réponses. Cette initiative m'étonna encore, ne me laissant pas l'occasion de réfléchir correctement. Pourquoi me remerciait-il ? Je n'avais absolument rien fait, j'avais plutôt la peur de l'avoir arraché à des "amis", d'où son comportement distant. Toutefois, je ne devrai plus me laisser aller ainsi. Prestement, je récupéra la clef de mon appartement qui se trouvait au fond de ma poche. Une fois trouvée, je la plaça dans la serrure et ouvris la porte dans un geste lent, je me demandais comment l'enfant se sentirait une fois installé dans ma demeure. Je me demandais si moi-même je serai affecté par son arrivé. Sans me poser d'autres question, je rentre l'appartement illuminé par les rayons du soleil traversant les vitres fraîchement nettoyés. Il a bien fallu que je fasse le ménage, mon espace se devait d'être impeccable pour son arrivé. Je posa alors la petite valise sur le côté et laissa mon fils adoptif entrer, contemplant ma modeste demeure.
_ Bienvenue Ciel, j'espère que tu t'y sentiras bien, lui souhaitais-je sincèrement avant de me mettre à ses côtés.
Ces yeux sombres s'agrandirent légèrement, observant autour de lui le nouvel environnement qui semblait le surprendre.
_ Tu es plutôt riche en fait non ?, me demanda-t-il en avançant d'un pas lent et peu assuré.
C'est à nouveau avec surprise que je le suis, une question bien étrange. Je ne vois pas en quoi cet appartement pourrait être nommé comme riche ou luxueux. La porte d'entrée donnant directement accès au salon, qui je dois l'admettre, est extrêmement spacieux pour ainsi faciliter les mouvements et éviter cette sensation d'étouffement. J'aime la simplicité hors je n'ai rien mis de superflu, un canapé en cuir noir accompagné d'une table basse en verre où trône un vase de roses blanches. Juste en face, se trouvait une télévision des plus banales mais qui m'avait tout de suite attirée. Ensuite, les murs furent habillés d'un papier peint noir, le parquet de bois brillant tranché un peu avec ces couleurs sombres, mais surtout, c'était le tapis blanc ornait d'une décoration rouge qui contrastait avec la couloir noir de mes murs et commodes laquées. Ce qui était bien dans cet appartement était que nous avons une cuisine ouverte, il m'est plus facile de cuisiner pour pouvoir vérifier certaines choses comme ce qui se passait à la télévision par exemple. Elle n'était pas moderne, loin de là, j'ai dû moi-même effectuer quelques ajoutes pour rendre cette dernière plus compétente et plus adaptée à mon propre besoin. Un réfrigérateur américain noir était la seule chose qu'on pourrait qualifié de luxueux. Mais peu importe, son regard balaya rapidement sur le côté gauche, juste à côté de la cuisine, une simple porte blanche laquée. Il me lance un regard interrogateur qui voulait en dire long.
_ Ma chambre, dis-je simplement en restant droit comme un i.
Je remarque alors que brusquement son regard s'assombrit d'autant plus, ne me laissant pas le temps de comprendre ce changement brutal, il se dirigea vers les escaliers se trouvant un peu plus loin de mon canapé. Étrangement, ma respiration s'accéléra et un sentiment étrange commença à se diffuser dans mes membres. Est-ce que l'on peut appeler de la peur ? Je pris la valise et le rejoignis sans un bruit, chose qui le surpris un peu.
_ Ta chambre est à l'étage, en haut tu auras tout dont tu as besoin, fis-je en menant de nouveau notre marche.
Son regard se baissa alors, me suivant tranquillement comme depuis le début. Une inquiétude agitait mon esprit, telle une tempête prêt à emporter mon cœur. Peut-être que la chambre que je lui avait préparé ne lui plaira pas... Comment se fait-il que je me soucis de ce genre de détail ? En un éclair nous arrivons à l'étage, nous retrouvant de nouveau face à une porte, cette fois marron, il me regarde l'air intrigué. Dans un soupir, je sortis une autre clef de ma poche et la mis dans la petite serrure grise.
_ Je ne connais pas encore tes goûts en matière design et comme l'étage est plus souvent utilisé comme chambre d'amis, je n'ai fais aucune retouche, d'où les murs blancs et cette porte de mode ancienne, lâchais-je en activant la poignée.
_ Cette déco me convient parfaitement. Tu n'as pas à t'en faire..., affirma-t-il d'une voix faible.
Ce fut un petit soulagement. Je me surpris à me détendre finalement, laissant mes épaules crispées se détendre alors que je n'avais guère remarqué que je les contractais. Finalement, nous arrivons à une chambre, ou plutôt sa chambre. Elle était simple et spacieuse. Un lit blanc à deux places se trouvait à côté de la fenêtre qui menait au balcon. Sur sa droite, une table en verre avec un petit fauteuil, sur ce bureau trônait une lampe de nuit tout ce qu'il y a de plus classique. Sur les côtés se trouvaient une étagère, au cas où il voudrait lire des livres. De l'autre coté du lit se trouvait une armoire ainsi qu'une commode dont les couleurs étaient toujours banales, noir et blanc. Seule la lampadaire qui se trouvait entre la table de nuit et le lit était moderne, je ne savais pas vraiment comment m'y prendre, il fallait l'avouer. Pour autant, je trouve m'en être plutôt bien sorti sans vouloir me vanter. Le maître de cette chambre s'approche et regarde l'espace que je lui offre, un petit sourire traversa son visage avant de s'évanouir aussi vite qu'il était venu. Je me surpris à me demander pourquoi souriait-il si peu alors que je connaissais moi-même la réponse.
_ C'est donc ma chambre ?
_ En effet. La salle de bain se trouve au fond du couloir à droite dès que tu sors d'ici. Au fond du couloir à gauche se trouve mon bureau, tu peux y accéder mais j'aimerai que tu préviennes quand tu y vas.
_ Et la porte qui se trouve juste à côté de mienne ?
_ Il y a ici deux autres chambres, tu es entre ces deux-là, mais l'une d'elle sert aussi à entreposer tout ce qui m'est inutile, expliquais-je simplement en posant la valise sur le lit.
_ Pourquoi avoir fait un tel choix ?
_ Il m'a semblé plus judicieux de te mettre ici pour des raisons de simplicité.
_ … Je vois, murmure-t-il simplement en s'approchant de la fenêtre.
Je ne pouvais m'empêcher de l'admirer quelques instants une fois le stress passé, il semblerait que la chambre lui plaisait. Son regard fixa le vide mais le profil qu'il m'offrait me montrait à quel point il est mature, il ne semblait pas être complètement perdu et cela m'en rassura quelque peu. Je ne tenais pas à avoir un quelconque poids sur le dos.
_ As-tu besoin d'aide pour t'installer ou veux-tu visiter les autres pièces ?, demandais-je en remettant correctement ma chemise.
Il se retourna, ses yeux bleu me fixant tel un chasseur prêt à abattre sa proie d'un moment à un autre, je ne m'en doutais point qu'il serait sur ces gardes. Dans un soupir, il se rapprocha du lit et ouvrit sa valise sous mon regard curieux. Mon cœur palpita au fur et à mesure que la fermeture retourna à son origine. Subitement, ses yeux pacifiques me fixaient d'un air menaçant, comprenant la demande qu'il me fait à travers ce geste, je m'en alla d'un pas rapide et silencieux, tel le vent ayant parcouru la pièce. Je referma délicatement la porte pour m'y appuyer contre, laissant finalement ma respiration reprendre cours. Quand ai-je retenu ma respiration ? Je me surpris de nouveau à tenter de retrouver un état stable, sentant un tourbillon de sentiment troubler mon être. Cet enfant est stupéfiant... Mais je ne dois pas perdre de vue... Qu'il est l'assassin de ses parents.
