Sanae et Tsubasa
Ils s'étaient disputés trois jours avant. Elle lui reprochait de toujours commencer les choses et de ne jamais les finir. Il lui répondait qu'elle y mettait de la mauvaise foi, à cela elle argumentait que de toute façon à part pour le foot, il était incapable d'aller jusqu'au bout. Aujourd'hui, c'était le 14 Février, décidé à prouver à sa petite amie qu'elle avait tort, il avait prévu de faire briller ses yeux. Il lui demanda d'être prête à huit heures, qu'il l'emmènerai sortir et qu'elle devait s'habiller en conséquence. La jeune fille passa donc l'après-midi à se préparer. Elle acheta même une robe pour l'occasion. Quand il la vit sur le parvis, prête pour la cérémonie des oscars, il se sentit fier.
Ils roulaient en décapotable à 150 km/h sur l'autoroute, les cheveux aux vents et lunettes de soleil. Bien évidemment, il loupa la sortie et se perdit. Il essaya tant bien que mal de se rattraper. Elle avait faim et était sur le point d'exploser. Quand elle arriva devant l'enseigne du Mc Donald's elle voulut faire demi-tour. Mais elle céda quand il se mit à genoux. C'est là qu'elle remarqua sa tenue. Un jean et un tee-shirt. Elle lui courra après dans tout le parking par souci de vengeance. Elle se calma quand il lui dit que de toute façon elle était tellement belle que personne ne le remarquerait. C'était le plus beau compliment qu'il lui ai jamais fait.
Devant un Maxi Best Of il lui raconta sa journée. Elle fit un effort pour ne pas penser au nombre de calories qu'elle ingurgitait. Tout heureux, elle crût mourir de honte quand on lui ramena un gâteau à l'effigie de Ronald et une couronne. Elle dut boire un litre de coca pour faire passer la bague cachée dans son hamburger, qu'elle avait accidentellement avalée. Maintenant, son ventre abritait une pierre précieuse. On dut l'emmener d'urgence à l'hôpital quand elle se rappela qu'elle était enceinte et que le bébé pouvait s'étouffer. Elle n'avait pas prévue de lui annoncer de cette façon sa future paternité.
Le soir alors qu'ils rentraient chez eux, pour l'un encore émerveillé d'avoir une prochaine descendance pour l'autre bouleversée par les événements de la journée, ils firent tout de même l'amour. Enfin, presque. Il s'était endormi sur elle. C'est bien ce qu'elle disait, il commençait tout et ne terminait jamais rien. Elle s'en rappellerai de ce quatorze février. Mais pour rien au monde, elle n'aurait voulu l'échanger.
Joyeuse Saint-Valentin à tous !
