Je vais faire une minuscule préface: Déjà merci de prendre la peine de me lire, ça me fait plaisir. Surtout, laissez-moi une review, positive (car ça fait toujours plaisir) ou négative (car c'est ça qui me fera progresser et qui me fera savoir ce que vous attendiez de l'histoire) ensuite, je tiens à vous prévenir que ce n'est pas du grand art, j'ai écrit cette fanfic sur un coup de tête, c'est comme une sorte d'hommage à mon personnage préféré de la saga, même si j'ai conscience que l'écriture doit être très maladroite ect... Bref, j'arrête là, ça a assez duré, place au premier chapitre, bonne lecture mes chers!

« Entraîne-toi, entraîne-toi plus que ça, je te rappelle juste que la Moisson est dans un mois ! UN MOIS ! Et tout ce que tu trouves à faire c'est t'asseoir dans les tribunes et ne plus bouger un cil ! Je t'ai connu un peu plus vive que ça, Clove ! »

Et c'est reparti pour un tour, notre entraîneur, Mr Alister, est connu pour ne pas être très commode, mais là il dépasse carrément les limites, mais je ne dis rien car c'est grâce à lui si notre district est aussi bon. Cependant, je me lève en le défiant du regard et me dirige vers les couteaux, mon arme de prédilection, je les manie à la perfection, sans me vanter. Et tout en le regardant, encore, je décapite un mannequin en plastique. Il me sourit, avec un semblant de fierté dans les yeux. Je n'ai pas le cœur à lui répondre, je suis épuisée, ici, au centre d'entraînement on s'exerce sans relâche. Nous sommes samedi et pourtant je suis ici depuis sept heures du matin, et maintenant, il doit être aux alentours de dix-huit heures. La semaine, c'est pareil, avant d'aller au lycée, je passe m'entraîner une heure ou deux et c'est pareil l'après-midi. Être une carrière n'est pas aussi simple que le croient ces gens des districts moins favorisés… Mais je m'applique à ma tâche, car c'est ma voie, ce pour quoi je suis née et j'en suis fière, je suis fière d'être une future gagnante des Hunger Games. Le couteau m'a défoulé, je passe à l'atelier suivant, qui consiste à manier l'épée et la lance. Je suis un peu moins douée, mais mes résultats restent convenables. Mon entraîneur vient alors me conseiller, m'aider. Je pense qu'il m'aime bien. J'apprends vite, j'espère être prête d'ici un mois… Mr Alister nous crie alors qu' « Il est dix-huit heures trente, l'entraînement est terminé pour aujourd'hui, et heureusement d'ailleurs car c'était laborieux… LABORIEUX j'ai dit, alors s'il te plaît Alicia aie la décence de te taire ! C'est fou ça ! Vos camarades sont bien meilleurs ! Bon sur ce, à lundi, reposez-vous bien, vous en avez grand besoin. »

Ah nos camarades ceci, nos camarades cela… On le sait qu'ils sont meilleurs, si on a toujours pas compris depuis nos six ans où on nous le rabâche sans cesse chaque semaine! En fait, les carrières sont divisés en différents groupes, les garçons et les filles sont séparés, les âges aussi, et les compétences, pour les filles de quinze ans, comme moi, il y a quatre groupes, allant de A, le meilleur, au D, le plus faible, quant à moi, je suis dans le groupe B, je pourrais mieux faire... Chaque mois nous passons des évaluations devant tous les entraîneurs de notre ville afin de redéfinir les groupes. De retour dans les vestiaires, je prends plaisir à prendre une douche, à éliminer toute cette sueur accumulée au cours d'une dure journée d'entraînement. Quand je vois toutes les autres filles ici, je me dis qu'assurément, je n'ai pas la carrure d'une carrière, je suis assez fine et relativement petite, mais malgré les apparences, je suis assez forte. Me doucher et savoir que je suis enfin libre me procure un bien fou, me voilà détendue. J'enfile mes vêtements de ville, range mes habits d'entraînement dans mon casier, et sors vite du gymnase qui nous ait réservé. Malheureusement, il faut que j'endure le chemin à pied, car je n'habite pas tout près du gymnase…

Il faut que je traverse tout le centre-ville afin de me rendre dans le quartier résidentiel. Le centre-ville est très joli, à cette période de l'année, il est fleuri. Il est neuf et assez gai, il est coloré, les immeubles ont tous trois étages et varient sur des teintes allant du jaune clair au saumon. J'adore passer par ici, les vitrines sont belles et souvent luxueuses, à l'image de notre district. La Grand-Place, où se situe la mairie et l'hôtel de justice, se prépare déjà aux festivités qui auront lieu dans un peu moins d'un mois : les jeux de la faim reprennent. Je prends la grande avenue où se situent toutes les boutiques de mode et qui débouche sur un rond-point où trône une grande statue du président Snow, il est adoré ici. Nous voilà arrivé au quartier résidentiel de notre ville, les maisons y sont relativement vastes, et en bois. Beaucoup ont d'ailleurs l'allure de chalets modernes. Y compris la mienne, que je vois au loin, elle est elle aussi en bois, peinte en blanc. Je suis heureuse de rentrer, mais à moitié seulement… L'ambiance ici est à se foutre une balle sincèrement.

Mon père est un gagnant d'une ancienne édition des Hunger Games, mon grand-frère y a aussi participé, et bien sûr, il a gagné. On a ça dans le sang. Autrement dit, si je ne veux pas être reniée, j'ai plutôt intérêt à y participer et surtout de gagner. Ça ne fait qu'augmenter la pression que l'on subit déjà aux entraînements. Surtout que mes parents ne m'adressent la parole que pour parler de ces jeux, et en aucun cas pour autre chose, ils ne montrent aucun signe de tendresse ou d'amour envers moi, c'était pareil avec mon frère, Josh, jusqu'à ce qu'ils reviennent victorieux des Hunger Games. Souvent, ils me comparent à lui, en me disant que face à lui, je ne fais pas le poids. Je les gagnerai ces fichus jeux, rien que pour leur prouver le contraire, pour leur clouer le bec une bonne fois pour toute. Et puis je ne vais pas le nier, j'ai envie de gloire et de reconnaissance, j'ai envie de recevoir les honneurs de mon district! Voilà d'où vient ma soif de victoire et de sang. Je vais tenter de leur parler, une fois de plus, je n'y crois plus vraiment mais j'y vais malgré tout.

« Bonjour papa ! » dis-je en souriant de façon un peu hypocrite.

« Ah, tu es là… L'entraînement s'est bien passé ? »

« Hmm, oui, plutôt. »

« Tu as fait quoi ? J'ose espérer que tu as fait autre chose que du lancer de couteau. »

« Ben en fait... Pas trop. J'ai tenté, mais j'y retourne toujours, j'aime tellement ça, je suis tellement douée à ça. »

« Clove ! Tu le sais très bien ! Je l'ai toujours dit, on ne fera qu'une bouchée de toi là-bas ! Imagine un peu si cette année il n'y a pas de couteau dans l'arène ! »

« Mes sponsors m'en enverront un, pas de soucis. » lui répondais-je avec un petit sourire moqueur et provocant.

« Ça ne se passe pas comme ça, tu le sais très bien. »

« On pourrait juste essayer de parler d'autre chose que de mon entraînement ou des Hunger Games au moins cinq minutes ou non ! »

Fin du dialogue. Il n'a pas répondu. Cette situation me rend un peu triste et c'est non sans une pointe de regret que je me dis que je m'y habitue et que ça ne me fait plus rien, ou presque... Bref, j'ai une faim de loup en attendant, je vais manger un bout, ma mère me prépare toujours une énorme plâtrée de pâtes, un steak et une salade lorsque je reviens de l'entraînement. Suite à cela, je suis tellement fatiguée que je cours me mettre au lit et m'endors sans tarder, alors que les autres adolescents de mon âge s'amusent et sortent, nous, carrières que nous sommes, allons nous coucher, terrassés par la fatigue, sur ce, j'arrête de me plaindre et m'endors.

Dimanche matin. Je suis toujours debout pour 08h30 et pars petit-déjeuner dans la cuisine, le dimanche c'est pancakes à la maison. C'est toujours un délice. Suite à ça, je fais mes devoirs pour le lycée, en ce moment, mais je suis tellement persuadée de faire les Hunger Games et de les réussir que mon avenir scolaire ne m'inquiète pas trop, et puis j'ai de bonnes notes dans l'ensemble! L'après-midi est réservé à ma détente (enfin !), souvent je sors voir mes deux meilleures amies : Sara et Callie, elles sont avec moi au lycée, dans ma classe, mais elles ne sont pas entraînées aux Hunger Games et n'y participeront donc jamais.

Voilà comment s'est passé le mois suivant, métro-boulot-dodo.

Nous sommes la veille de la Moisson, et mon avis sur ma participation aux Hunger Games mon entraîneur a pris un rendez-vous avec mes parents pour leur faire part de mes progrès incroyables cette année (je suis d'ailleurs passée en groupe A) et leur a aussi suggéré le fait que je puisse participer aux soixante-quatorzième Hunger Games, chose qu'ils n'ont évidemment pas refusée. Ca fait donc près de trois semaines que je mange des herbes et du lapin à moitié cuit « pour me mettre dans le bain ». Foutaises ! De toute façon, la décision revient à moi et moi seule, si je ne me porte pas volontaire quand le demandera l'hôtesse, je n'y participerai pas car il y aura d'autres volontaires je pense. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Cela m'angoisse tellement… Il est trois heures du matin, et je n'ai toujours pas réussi à m'endormir.

Le lendemain matin, le réveil fut dur après seulement quatre heures de sommeil, je me suis levée tôt car même si la Moisson ne commence qu'à quatorze heure trente cet après-midi, je dois me préparer et je veux aussi voir Sara et Callie, après tout, c'est peut-être la dernière fois que je les verrai, même si je n'ai toujours pas pris ma décision. Il est sept heures, je m'extirpe difficilement de mon lit douillet et vais prendre mon petit déjeuner, pour l'occasion, mon père a fait sa spécialité des cookies. J'en mange deux, prend un verre de lait et pars faire ma toilette. Au moment de m'habiller, je sors la jolie robe achetée pour l'occasion, c'est une robe bustier couleur pêche qui m'arrive au-dessus des genoux, j'enfile aussi une paire de talons. Ma mère vient me coiffer, elle est plutôt douée pour ça, bien qu'elle ne soit pas coiffeuse : elle conçoit et met au point les armes fabriquées pour le Capitole. Elle me fait un joli chignon et l'orne d'une fleur cueillie dans le jardin. Elle termine enfin par le maquillage, « le fard à paupières bronze met tes beaux yeux verts en valeur. » C'est la première fois qu'elle me sort un truc aussi gentil ! Peut-être réalise-t-elle ce qu'il se passe ? Peut-être comprend-t-elle que c'est peut-être la dernière fois qu'elle me voit ? Cherche-t-elle à me faire comprendre quelque chose ? Quoi qu'il en soit, ces histoires de maquillage, d'habillage et de coiffure me tapent sur le système, je trouve ça totalement inutile et superficiel. Il est onze heures et je suis déjà totalement prête, je m'installe devant la télévision, où ça ne parle déjà plus que de ça : La Moisson et les Hunger Games qui commencent dans un peu plus d'une semaine… Même si j'ai peur, je m'en réjouis, parce que j'ai toujours aimé les regarder à la télévision mais aussi parce que c'est une bonne chose, et puis, depuis le temps que je m'y entraîne, c'est bizarre (peut-être même triste) mais c'est presque devenu une passion pour moi. Et puis j'les vois déjà dans les districts inférieurs en train de pleurer sur leurs sorts, c'est bien fait. Si on en est là aujourd'hui à faire les Hunger Games, c'est de leur faute, c'est à cause de cette rébellion!

Après une demi-heure à regarder la télévision, mes amies frappent enfin. Je vais leur ouvrir avec une telle impatience, je suis contente de les voir. Elles sont magnifiques ! Sara, grande brune aux yeux gris dans sa belle robe noire et Callie, et ses légendaires boucles d'or qui tombent sur ses épaules, ses grands yeux bleus et sa robe bleue et à couper le souffle. Je me sens misérable à côté. Pourtant, en cœur, elles me disant « Tu es remarquable ! Wahou ! » Ça me fait plaisir. On parle et s'amuse jusqu'à treize heures, heure à laquelle nous nous dirigeons vers la place où est faite la Moisson cette année. Pour une fois, c'est dans notre ville. Avant que l'on parte, j'ai le droit à deux étreintes de mes amies, qui ont l'air de retenir leurs larmes et une parole de mon père : « Tu vas me manquer… » Comme si j'étais condamnée, comme si j'étais sûre de mourir, je ne suis déjà pas sûre d'y participer, alors d'y mourir… Encore moins ! Puis il me sert dans ses bras. C'est au tour de ma mère « Courage ma fille ! » puis elle me sourit, et me câline quelques secondes. Puis je pars, aux côtés de Callie et Sara, direction la Grand-Place pour la Moisson. Mon choix n'est toujours pas fait.