Bonjour, bonsoir !
Joyeuses fêtes à tous, je reviens après quelques mois avec une petite fic de... Noël ! Tout le monde en fait et je voulais essayée aussi, bon ce n'est excessivement centré là-dessus mais c'est là, je voulais vous faire un petit cadeau qui j'espère vous plaira, je n'avais pas prévue de faire une histoire de Noël à la base et je m'y suis prise à la dernière minute, ça fait moins de deux semaines que je bosse dessus, je n'ai jamais écris aussi vite lol, c'est en deux parties. Et raconter en deux temps, en 2012 et en 2027, je trouvais intéressant d'explorer deux versions de cette histoire.
Bien évidemment c'est un Univers Alternatif bien mignon avec un tout petit peu de drame ou en tout cas je l'espère.
Bonne lecture,
14 Décembre 2012.
_ Où sont tes chaussures ?
L'enfant haussa innocemment les épaules lui jetant un regard candide de malice, Oliver soupira lourdement et parti à la recherche des chaussures sûrement jetées dans un coin, il les trouva finalement derrière le sapin de noël, roulant des yeux Oliver tendit la paire à son fils qui les pris d'un air dépité.
Oliver ne pourra jamais comprendre l'aversion qu'avait son fils à l'égard des chaussures.
Il les cachait dans tout les endroits possible et inimaginable, la pire cachette devait sans doute être dans le micro-onde, Oliver avait dû laisser les fenêtres ouvertes durant quatre jours avant que l'odeur de caoutchouc brûler ne s'en aille, en pleine hiver qui plus est.
Les bras croisés sur sa poitrine de façon intimidante, même si d'après son fils dans cette position il avait plus l'air constipé qu'autre chose, et regarda intensément le petit garçon jusqu'à ce qu'il se décide enfin à mettre cette fichue paire de chaussures.
_ J'aime pas les chaussures, grommela l'enfant, pétulant. C'est moche comme truc !
_ C'est pas fait pour être beau Will, c'est fait pour protéger tes pieds alors tu les mets et sans protesté en plus s'il te plaît.
_ T'es pas gentil comme papa, tu dis toujours non.
_ Aux choses folles que tu me demandes oui. Où as-tu vu que les gens sortent sans chaussures à leurs pieds ?! Tu dois les mettre un point c'est tout, c'est une obligation.
William ne répondit pas, offensé, mais lui tendit un pied pour qu'il lui attache ses lacets malgré qu'Oliver lui ait déjà montré comment faire des dizaines de fois, pour le faite il lui expliqua une nouvelle fois, il sourit brièvement en entendant le soupire ennuyé du petit garçon.
Une fois les lacets lacés Oliver se releva et lui fit enfiler son manteau rouge vif deux fois trop grand qui d'après Will était en fait une cape de super-héro qu'il portait fièrement, ainsi que son écharpe et son bonnet, ah les enfants…
_ Donc tu te souviens des règles, n'est-ce pas William ?
_ Oui papa, je dois pas parler aux étrangers, je dois rien touché, je dois te tenir la main, je m'en souviens tu les répètes tout le temps, je suis plus un bébé !
Oliver renifla discrètement, plus un bébé… oui c'est ça, pour lui son fils sera toujours son bébé même lorsqu'il sera grand, et puis il se retint de lui dire que les grands garçons ne cachent pas leurs chaussures derrière le sapin.
Fin prêts le père et le fils quittèrent leur appartement sous les plaintes de ce dernier qui trouvait mille et un défauts aux faits de porter des chaussures, Oliver encaissa sans rien dire, hochant la tête de temps en temps pour faire croire à son fils qu'il l'écoutait avec attention alors qu'il était perdu dans ses pensées, dans une semaine ça sera l'anniversaire de Will, son petit garçon aura six ans.
Il jeta un regard à son fils et sentit son cœur se gonfler d'amour, il grandissait si vite, Oliver avait encore l'impression que c'était hier que l'infirmière lui tendait le bébé emmitouflé dans sa couverture blanche, il se souvenait parfaitement de ses grands yeux bleus qui l'observaient fixement
Le jour où Oliver avait appris qu'il était père était aussi le jour de la mort de la mère de son fils, ça avait été un choc pour tout le monde, la police était venue au manoir pour l'informer de la mort prématurée de Samantha Clayton.
Il avait bien sûr été attristé mais n'avait pas compris pourquoi est-ce qu'on lui annonçait cette nouvelle tragique, qu'est-ce que ça avait avoir avec lui… jusqu'à ce qu'une femme de l'aide à l'enfance ne se présente et lui assure que son fils allait bien, il avait été protégé à l'arrière de la voiture et n'avait aucunes blessures causé par l'accident.
La culpabilité sur le visage de sa mère avait suffit à Oliver pour comprendre toute l'histoire à quelques détails près, heureusement Samantha avait eu le bon sens de l'inscrire comme le père sur le certificat de naissance sinon son fils aurait été perdu dans des familles d'accueils alors qu'il avait encore une famille biologique.
Oliver sortit de ses pensées en voyant l'enseigne du magasin, il mena la voiture jusqu'aux places de parking réservés aux familles et se gara, il se retient de répondre méchamment à la femme folle dans la voiture jaune d'en face qui lui hurlait qu'elle l'avait vue en premier cette place en le traitant de tout les noms colorés qui existe.
_ Papa pourquoi la dame elle a dit que t'étais un trou du-
_ William on ne doit pas répéter les gros mots ! Sermonna Oliver en maudissant cette femme dans sa tête. Ça ne se fait pas.
_ Pourquoi elle te criait des gros mots alors papa ?
_ Parce qu'elle est mal élevée visiblement.
_ Eh bien je pense que son papa devrait la mettre dans le coin ! Elle est pas gentille la dame !
Il se retourna lentement vers son fils qui secouait la tête comme si il était véritablement affligé par la grossièreté de cette femme et plissa ses yeux.
_ Je ne t'ai jamais mis au coin moi.
_ George dit que son père le met dans le coin quand il fait une bêtise et que après il a plus envie de faire des bêtises parce que le coin c'est vraiment pas cool… peut-être que si tu me mettais dans le coin je cacherais plus mes chaussures, déclara William, un peu accusateur.
Oliver ouvrit la bouche mais la referma immédiatement, l'incrédulité léchant son corps, quel genre de… mais qu'est-ce qu'il… Non, pensa-t-il en levant les yeux au ciel, il valait mieux ne rien dire à ça. C'était mieux pour sa santé mental.
Il descendit de la voiture ignorant les klaxons furieux de la femme enragée qui finit par partir, deux de ses enfants en bas âge hurlant à la mort dans sa voiture, Oliver grimaça et contourna sa voiture pour ouvrir à son fils qui avait déjà détachée sa ceinture de sécurité et attendait impatiemment qu'il lui ouvre la portière, William cria de joie en sautant sur le sol bétonné et se tortilla d'excitation.
_ Tu sais… ce n'est qu'un simple magasin…
_ Oui mais il y a des jouets et des bonbons dedans !
Les bonbons, la hantise d'Oliver.
_ Nous ne sommes pas là pour ça Will, on doit juste faire quelques courses.
_ Oh et décorations de Noël, on en a encore besoin !
Heureusement il avait développé un plan infaillible pour éviter les rayons bonbons et jouets à bruits, et en période de fêtes aussi, Pâque, Halloween, Noël. Bon certaine fois ça ne marchait pas mais comme disait son propre père on ne peut pas gagner à chaque fois après tout.
Ils entrèrent dans le grand super-marché rutilant de lumières rouges et vertes paniers à roulettes à la main, un petit et un grand, pas de jaloux comme ça, lui dit son fils, comme si Oliver aurait été jaloux qu'il ait un panier et pas lui, encore une fois il roula des yeux en voyant un faux Père Noël les saluer joyeusement de son « Oh Oh Oh » et attrapa la main de William fermement en se repassant sa liste de courses mentalement.
_ Papa ? On peut acheté du pain d'épices ?
_ Non William, répondit Oliver, d'un neutre. Tu n'aimes pas ça et tu le sais.
_ Mais peut-être que cette fois je vais aimé !
Habituellement c'était Raisa qui s'y collait mais elle avait dû partir en Russie précipitamment à cause d'un cousin qui avait eu un accident louche et la demandait, en passant par le rayon des produits laitiers il eut un gros doute, est-ce qu'ils avaient encore du lait ou pas ? Oliver essaya de visualisé son réfrigérateur et ses placards mais il n'était pas sûr, il lui semblait qu'il y avait une bouteille mais…
_ Hey Will on a encore du lait tu crois ?
_ Comment tu veux que je le sache ? Je suis qu'un enfant moi, et puis Raisa t'as dit d'écrire sur un papier, pourquoi tu l'as pas fait ?
Certaine fois il se demandait quel genre d'enfant on lui avait donné exactement, une sorte d'étrange extra-terrestre sans doute. Indécis il ne mit qu'une seule bouteille de lait dans le panier, père et fils continuèrent leur chemin jusqu'aux étales à fruits et légumes, là il se détendit, il savait parfaitement quoi prendre.
_ Je peux t'aider papa ? Demanda son fils en lui faisant les yeux doux. S'il te plaît ? Moi aussi je veux mettre des fruits dans des petits sachets !
_ D'accord, accepta Oliver avec lassitude, sachant que le jeu n'amuserait son fils que trois minutes avant qu'il ne se plaigne que c'était nul et ennuyant. Tu dois prendre cinq pommes et les mettre dans ce sachet, cinq pas une de plus Will.
_ Oui papa.
Étrangement les trois minutes passèrent et pas de plainte, maintenant suspicieux il se tourna vers l'étalage de pommes et déglutit en ne voyant pas de tête blonde, son cœur se mit à battre un peu plus vite et un peu plus frénétiquement, il tenta de se calmer et regarda autour de lui, mais pas de trace.
_ William ? William réponds-moi ! William !
_ Je suis là papa, fit la voix familière de son fils en tirant sa veste, derrière lui. Pourquoi tu cris ?
Il se retourna rapidement le soulagement déferlant sur lui d'un coup, il n'avait jamais perdu son fils dans un magasin ou quelque part d'autre, Oliver vérifia qu'il n'avait rien en soufflant.
_ Où étais-tu ? Tu devais juste prendre des pommes, pas allé de te promener William ! J'ai eu très peur ! Tu connais pourtant les règles, non ?
Ça ne sembla pas dérangé plus que ça le petit garçon qui haussa les épaules, apparemment indifférent.
_ J'ai trouvé autre chose à acheté, lui dit-il en poussant une… poussette. Quand je pense que tu m'as dit qu'on pouvait pas acheter des bébés dans les magasins… regarde il y a un prix sur lui, il coûte trois dollars, ça va c'est pas trop chère, rajouta-t-il en hochant la tête et lui montrant une étiquettes collée sur la poussette. Je veux que ça soit mon cadeau de Noël.
Estomaqué, Oliver ne put que regarder le bébé dans le berceau la bouche grande ouverte qui devait avoir environs cinq ou six mois, la petite fille ne semblait pas plus grande que Will lorsqu'on l'avait mis dans ses bras il y a cinq ans, elle le regarda à son tour et lui fit un sourire adorable, ses petites mains se levèrent vers lui en gesticulant, une boucle châtain sortie de son bonnet rose à pompons, elle était terriblement mignonne… et son fils était un voleur de bébé !
Oh seigneur…
_ Où tu as trouvé ce bébé Will ?! Cria-t-il, affolé tout en regardant autour de lui frénétiquement. Oh mon dieu ! Mais à quoi tu pensais en le prenant ? Les bébés ne sont pas à vendre, c'est une étiquette de prix pour les tomates pas le bébé ! Mais qu'es-ce qui t'as pris ?
Le bébé gazouilla et son cœur fondit, ça devrait être impossible d'être aussi mignonne, William attrapa les poignées de la poussette et la roula à côté de lui de manière possessive lui donnant son meilleur regard coléreux.
_ Si, il est à vendre ! C'est toi qui m'a dit que si il y a un prix sur quelque chose ça veut dire qu'il est à vendre, alors je l'achète et elle est à moi ! C'est mon cadeau !
_ William Mason Queen donne-moi cette poussette tout de suite ! Les bébés ne sont pas à vendre et celui-là appartient à une maman et un papa qui doivent être fou d'inquiétude, dépêche-toi de me dire ou tu l'as trouver !
Son fils était un criminel. Est-ce que les enfants pouvaient être mis en prison ? Est-ce qu'on pouvait l'arrêté ?
Mais William n'eut pas besoin de répondre car des cris angoissés et terrifiés se firent entendre, se reprochant inévitablement d'eux, une furie blonde passa devant lui et le bouscula sans ménagement pour se jetée dans le berceau, la femme prit la petite fille dans ses bras en sanglotant bruyamment, elle la serra contre elle en s'effondrant contre le mur d'en face le visage enfoncé dans le cou du bébé qui s'agitait joyeusement.
_ Oh mon dieu, sanglota la femme, tremblante comme une feuille. Mon bébé… mon bébé…
Oliver sentit la culpabilité grimper en lui, si il avait mieux surveillé son fils cette pauvre femme n'aurait pas eu la peur de sa vie, durant les quelques secondes ou il avait cru son fils disparu son monde entier avait tremblé… il n'osait même pas imaginé ce qu'avait dû ressentir cette femme en ne trouvant pas la poussette contenant son minuscule bébé.
Les gens chuchotaient autour d'eux en prenant des photos sans discrétion, génial demain à la une Oliver savait déjà ce qui allait être dit, il jeta un regard à son fils qui baissa le sien en faisant une moue triste.
_ Tu as intérêt à t'excuser et rapidement William, lui ordonna-t-il en le poussant vers la femme. Vas-y !
Le petit garçon resta planté là comme un piquet en tortillant ses doigts les uns contre les autres nerveusement, Oliver soupira et passa son bras autour des épaules frêles de son fils, s'agenouillant il posa sa main sur le bras de la femme qui se calmait doucement, elle reniflait délicatement un léger sanglot faisant tressauté sa poitrine.
_ Je suis vraiment désolé madame, chuchota Oliver avec sincérité. Mon fils… il ne pensait pas à mal, je vous en pris ne portez pas plainte, il a que six ans… même pas, cinq ans, onze mois et trois semaines, je sais que c'est pas une raison mais je peux vous assurez qu'il sera puni et comme il faut, je suis vraiment navré, Will…
_ Désolé madame… je pensais qu'elle était à vendre, il y avait un prix sur la poussette, tenta de se justifier William, en mâchant sa joue. Tu peux la garder je suppose… je trouverais un autre bébé à vendre-
_ William ! Morigéna-t-il, fermement, ce n'était pas le moment d'empirée la situation plus qu'elle ne l'était déjà. Madame, voulez-vous que j'appelle quelqu'un pour vous ? Votre… le papa de votre fille ?
Mais qu'est-ce qui n'allait pas dans la tête de ce gamin ? Quel enfant de six ans veut à tout prix avoir un bébé ? Et surtout l'acheté… soudainement Oliver regarda les alentours avec suspicions, et si les gens se mettaient en tête qu'ils faisaient du réel trafique de bébé ? Il voyait déjà la police ou pire le FBI venir les interroger, que devait-il faire pour que son fils comprenne qu'on ne pouvait pas tout acheter ?
Le respect de la vie et tout ce qui allait avec, était-il un si mauvais père que Will n'avait encore compris cette notion à son âge ?
C'est dans des rares moments tel que celui-là qu'Oliver aurait voulu que Will ait une mère et lui un certain soutien, certaine fois c'était vraiment difficile d'élever un enfant seul, sans partenaire à qui confier ses craintes et ses problèmes.
Perdu dans ses pensées Oliver remarqua à peine que la mère s'était calmée et avait fait rapproché son fils d'elle, ce fut la plainte du bébé qui l'en sortie et attira son attention, elle était vraiment adorable cette petite fille et souriante en plus, c'était peut-être le papa en lui mais il sentait son cœur fondre à chaque sourire baveux, naturellement son regard finit par tomber sur le visage de la femme…
Et d'accord si la fille était mignonne la mère était magnifique, tellement jolie, ses yeux étaient… incroyablement bleus, il n'avait jamais vu des yeux comme les siens, expressifs, gentils et brillants, un peu bouche-bée Oliver continua de la contempler de manière fixe, elle avait l'air épuisée mais restait rayonnante, ses cheveux blonds étaient en queue de cheval lâche et désordonnée, ses vêtements n'avaient rien d'extraordinaire, un simple jean et un pull sous un manteau en laine pourtant elle semblait respirer l'élégance d'une manière bien à elle.
_ Ne vous inquiétez pas monsieur je ne porterais pas plainte, ça ne m'est pas venu à l'esprit, déclara-t-elle se méprenant de son regard fixe, sa voix douce mais rauque à cause de ses pleurs. C'est juste un drôle de malentendu, ma fille va bien, c'est tout ce qui compte. Et merci mais non, pas de papa, c'est juste ma fille et moi.
Oliver ne fit que hocher bêtement la tête, silencieux. Il retient cependant l'information dans sa tête, pas de papa. Hum… d'accord.
_ Hum… oui merci, finit-il par dire en comprenant qu'elle attendait une réponse.
_ Je m'appelle Felicity et ça c'est Lilly ma fille, toi c'est William n'est-ce pas ?
_ Oui, et lui c'est mon papa, il s'appelle Oliver, répondit son fils, d'un ton sérieux en le pointant du doigt. Lilly c'est jolie mais le prénom que je lui aie donnée est mieux.
_ Ah bon et qu'est-ce que c'est ?
_ Ariel comme dans mon dessin animée préféré, j'aime les sirènes.
_ Oh c'est mon dessin animée préféré aussi, c'est un très beau prénom c'est vrai, dis-moi William pourquoi tu veux acheté un bébé ?
_ Je veux une petite sœur mais papa veut pas la créer parce qu'il dit qu'il faut une maman pour faire un bébé mais moi j'ai pas de maman, elle est morte quand j'étais un petit bébé, alors je me suis dit pourquoi pas l'acheter, papa dit qu'on peut pas acheter les bébés mais j'en ai trouvé un moi et pas trop chère en plus.
_ Je vois, dit Felicity, en hochant la tête. Je comprends ton souhait William, quand j'étais une petite fille je voulais aussi une sœur mais je n'avais pas de papa-
_ Il est mort ?
_ William ! Intervient Oliver en tentant de le tirer vers lui, gêné. On ne pose pas ce genre de question-
_ Non ce n'est grave, il n'est pas mort il m'a abandonnée en fait, il est juste… parti.
Elle se tut semblant perdue dans ses vieux souvenirs durant quelques secondes, sa fille gigota et attrapa une poignée des cheveux de sa mère entre ses petits doigts joufflus.
_ Les papas comme ça, faut les mettre au coin, trancha fermement William, plissant les yeux.
Bizarrement Oliver ressentit le besoin de se défendre.
_ Je ne l'ai jamais mis au coin de sa vie je le jure ! Je ne sais pas pourquoi il est tellement fixé sur cette punition.
Felicity ricana doucement, les yeux brillant d'amusement, elle lui fit un clin d'œil pour lui faire comprendre qu'elle le croyait et étrangement Oliver s'en sentit… rassuré.
D'une voix douce comme de la soie elle se mit à expliquée à son fils pourquoi on ne pouvait pas (évidemment) acheter les bébés, les yeux de son fils s'agrandirent comme des soucoupes lorsqu'elle lui demanda si il voulait être acheté par quelqu'un et donc quitté son papa, le cri que poussa Will en disant que jamais il ne voulait être séparer de lui gonfla son cœur d'amour et de tendresse.
_ Et c'est pour ça que les bébés ou les petits garçons et les petites filles ne s'achètent pas, finit la jeune maman, frottant les cheveux châtain de son fils d'un geste tendre. Tu comprends William ?
_ Oui madame. Je suis désolé d'avoir volé Ariel… euh je veux dire Lilly, se rattrapa William d'un hochement de tête frénétique.
_ Je te pardonne chéri, tu es trop mignon pour qu'on puisse rester fâcher contre toi. Tu sais quoi, si ton père est d'accord lui et toi pouvez venir à la maison pour voir Lilly quand tu veux. Qu'est-ce que vous en pensez monsieur ?
Bien sûr son garçon sauta sur l'occasion.
_ Oui ! Aller papa s'il te plaît on peut ? S'il te plaît papa, le meilleur papa du monde ?
_ Euh… je ne sais pas Will, hésita Oliver, jetant un coup d'œil à la jeune femme pour être sûr que sa proposition était sincère, elle lui fit un signe du menton avec un sourire.
_ Je cacherais plus jamais mes chaussures !
Plus jamais ? Eh bien qui pouvait résisté à une telle promesse ? Certainement pas lui.
_ D'accord, quand Mademoiselle Felicity nous le dira on ira leur rendre visite.
_ Super ! Je t'aime papa, hurla William, se jetant sur lui d'un bond. Je vais avoir une petite sœur comme ça, sans qu'on l'achète.
Oliver ricana nerveusement, les enfants tout de suite les grands mots, et osa regardé la blonde en face de lui, il resta surpris en voyant l'air contemplatif sur son visage.
_ Je t'aime aussi mon pote.
William le relâcha tout aussi soudainement retournant aux côtés de Felicity pour regarder le bébé qui gargouillait adorablement dans les bras de sa mère, il lui toucha une joue joufflue et gloussa bruyamment. Les deux parents partagèrent un sourire amusé mais attendri.
Il se pencha et tendit les mains vers Felicity en la voyant tenter de se levée avec un seul bras, Oliver attrapa sa taille fine et la souleva facilement, elle était aussi légère qu'une plume, ses sourcils se froncèrent, ne mangeait-elle pas assez ?
_ Merci beaucoup.
Elle lui fit un sourire si brillant qu'Oliver resta planté devant elle à lui rendre son sourire, quoique un peu plus stupidement, il ne sut pas exactement combien de temps il passa à lui sourire comme un idiot mais assez de temps pour que son fils ne s'impatiente et ne tire sur son pantalon comme un chevronné, heureusement qu'il mettait une ceinture, sinon il aurait été forcé de montrer son caleçon à beaucoup plus de personne que nécessaire.
_ Papa demande son numéro, chuchota bruyamment William, se croyant discret.
_ Oui papa demandez mon numéro, taquina Felicity, remettant sa fille dans la poussette.
Comme ordonné si gentiment il lui demanda son numéro, elle lui tendit la main lui demandant implicitement de lui donnée son téléphone, ce qu'il fit, il était sur le point de lui dire son mot de passe mais elle n'en avait visiblement pas besoin, incrédule il la regarda numéroté son numéro et prendre un rapide selfie en se penchant vers la poussette ou son bébé souriait joyeusement.
_ Voilà j'ai mis mon numéro de portable et celui de la maison aussi, on a un appartement pour dire vrai mais ça sonne mieux en disant maison, babilla-t-elle d'un air soucieux, comme si la question la taraudait réellement. J'ai fais un appel comme ça j'ai aussi votre numéro.
_ Nous aussi on a un appartement Madame Felicity, il est très grand et notre canapé est super moelleux comme un ours en peluche, et j'ai plein de jouets et un lapin tout doux ! Je vais le donner à Lilly demain !
_ Aww c'est vraiment très gentil William mais je ne suis pas sûre que ton père soit d'accord, peut-être que c'est mieux si tu lui demandes d'abord non ?
_ Oh, souffla Will, y réfléchissant véritablement. C'est vrai… je peux le donner à Lilly papa ? S'il te plaît ?
Oliver regarda son fils puis la femme devant lui, est-ce que c'était une conspiration ? Depuis quand Will écoutait un adulte ou qui que ce soit d'ailleurs ?
_ Euh oui bien sûr si Mademoiselle Felicity est d'accord je le suis aussi.
Ce n'était qu'un lapin en peluche pas la mer à boire mais cela lui fit plaisir qu'elle l'inclut dans la décision, dans chacune de ses relations passées ses petites-amies avaient toujours pris les décisions pour eux sans lui, surtout Laurel, il eut un bref frisson et secoua la tête, avoir une relation aussi longue avec elle avait été l'une de ses plus mauvaises idées.
_ Alors on lui apporte demain, décida son fils, fier comme un paon.
_ Minute papillon on ne s'invite pas chez les gens comme ça, s'exaspéra Oliver, levant les yeux au plafond, son fils était définitivement une cause perdue.
Ce fut au tour du petit garçon d'être ennuyé, Will soupira lourdement donnant l'impression que c'était lui, le père responsable, l'enfant agaçant.
_ Tu veux bien qu'on vienne chez toi demain Madame Felicity s'il te plaît ?
Dépité Oliver secoua la tête, ce garçon…
_ Ça me ferait très plaisir mais encore une fois ton père doit être d'accord, il a peut-être des plans pour demain.
_ Non il fait rien de toute la journée, il regarde juste la télé, c'est tout.
Ses joues prirent une teinte rouge, il se racla la gorge timidement et donna son accord pour la rencontre, son fils était un traître, un de la pire espèce.
_ D'accord alors on se voit demain, j'enverrais mon adresse par message texte.
_ A demain Madame Felicity ! A demain Lilly !
Il semblait, pensa ironiquement Oliver, que les hommes Queen avaient un rendez-vous demain.
…
_ Papa ?
En toute honnêteté Oliver n'avait pas envie de lui répondre, il sentait la question qui tue venir comme un camion.
_ Oui ?
_ Pourquoi bébé Lilly est une fille et moi je suis un garçon ?
_ Pourquoi tu me fais ça ? Marmonna Oliver, jetant un coup d'œil dans le rétroviseur pour regarder son fils, sagement assis dans son siège à l'arrière de la voiture. Pourquoi ?
Il n'avait pas la moindre idée de la façon de répondre à une telle question, comment expliquait-on la différence entre une fille et un garçon à un enfant de six ans ?
_ Et bien tu vois Will lorsqu'un papa et une maman font un bébé, c'est en fait une graine qu'ils plantent dans la terre et euh… certaines fois le bébé pousse comme une pèche et d'autres fois comme une banane.
Les sourcils de William se froncèrent progressivement, il semblait essayé de déchiffrer ce qu'il venait de dire et Oliver grimaça, il avait déjà dit de vrais conneries à son fils mais celle-ci les battaient toutes sans exception.
_ Je suis quoi… moi ? Demanda avec hésitation Will, semblant craindre la réponse.
Oliver se mordit la langue, tentant de se concentré sur la route devant lui mais sans grand succès, il déglutit fermement.
_ Une banane, les garçons sont des bananes et les filles des pèches.
_ Oh… Comment je suis devenu un bébé humain alors ?
_ Hum, c'est compliqué mon pote, c'est un processus intense de clonage tu vois ?
Le regard vide sur le visage de son fils lui donna envie de rire, William n'avait absolument rien compris à ce qu'il venait de raconté mais son garçon était fier et il n'allait pas lui avoué. Tant mieux, ça lui évitait d'enter dans des détails qu'il ne savait pas contrôler.
Avec un petit rire Oliver remis son attention totale sur la route en face lui.
Quelle journée.
Quinze ans plus tard.
23 Décembre 2027.
_ C'est comme ça que vous vous êtes rencontrés ? Demanda avec incrédulité Lilly. Dans un super-marché pendant les fêtes ? Et Will m'a volée ? Sérieusement ? C'est aussi cliché que fou.
_ Je m'en souviens vaguement, intervient William, prostré dans le canapé, les pieds sur la table basse malgré les réprimandes de sa mère. J'étais vraiment obsédé par le fait d'avoir une petite sœur, j'étais un vrai maso ma parole, si seulement j'avais su… Hey maintenant que j'y pense c'est grâce à moi si vous êtes ensemble ! Dit-il d'un air triomphant vers ses parents.
_ T'étais un grand malade, hallucina l'adolescente, regardant son frère avec horreur. Il voulait acheté un bébé et vous l'avez pas mis dans un pensionnat ?
_ Dans tes rêves petite sœur, je suis là pour te pourrir la vie jusqu'à ce qu'on soit dans nos tombes et même dans l'au-delà je serais là, je suis un putain de génie d'avoir assemblé ma propre famille à moi tout seul quand même.
Oliver se mit à rire et resserra sa prise sur la taille de sa femme, il hocha la tête, les yeux brillants de bonheur, ça semblait faire une éternité que sa famille n'était pas aussi en paix ou plutôt… elle-même.
_ C'est vrai, accepta Felicity, souriant à son fils. Si tu n'avais pas volé la poussette de Lilly, on ne serait peut-être pas ensemble votre père et moi aujourd'hui.
_ Et juste comme ça vous avez laissés un enfant de six ans vous mettre ensemble ?! Et toi, dit l'adolescente en regardant sa mère, complètement ahurie. Tu as laissée venir des gens que tu connaissais à peine chez toi le lendemain de votre rencontre ?
_ Bien sûr que non Lilly, je savais très bien qui était Oliver, après tout je travaillais pour la compagnie de sa famille à l'époque et… si tu veux vraiment savoir la vérité, il y avait quelque chose chez ton père qui m'a donnée envie de lui faire immédiatement confiance, c'était comme une évidence.
_ Pareil, ajouta Oliver, embrassant sa femme un plus passionnément que leurs enfants ne l'auraient voulus. Toi et moi, c'était une évidence. Et un miracle de Noël et de Hanoukka.
_ Et un miracle de Noël et de Hanoukka, répéta Felicity en rendant son baiser à son mari, je t'aime.
_ Je t'aime aussi mon amour.
Les plaintes dégoûtées de leurs enfants ne tardèrent pas.
_ Eww c'est répugnant, vous êtes trop vieux pour ça !
_ Pour une fois je suis d'accord avec elle, souligna William, faisant semblant de vomir. Beaucoup trop vieux !
Lilly tira sa langue à son frère qui lui fit une grimace grossière en réponse faisant soupiré Oliver, ces deux là ne grandiront jamais.
_ Bon ok et après qu'est-ce qui c'est passé ? Questionna Lilly, reprenant un semblant de sérieux mais ressemblant plus à un flic en plein interrogatoire qu'autre chose. Comment vous vous êtes mis ensemble ? Vous avez décidés que vos enfants respectifs avaient besoin d'un combo maman et papa et boum vous vous êtes mariés !?
_ Lilly !
Oliver soupira de nouveau, Lilly avait toujours plus ou moins su qu'elle n'était pas liée à lui par le sang mais comme sa femme et lui le lui avaient souvent répété, une famille ne se fait pas par le sang uniquement, il l'avait aimée depuis la première fois qu'il avait posés ses yeux sur le bébé joufflu dans la poussette que son fils venait de volée.
Si William n'avait jamais été dérangé par le fait que Felicity ne soit pas sa mère biologique, ce n'était pas le cas de Lilly qui avec l'âge le prenait plus à cœur que nécessaire, surtout ces derniers temps, c'est comme si elle avait eu un déclic soudain, malgré que ça soit assez, voir beaucoup, douloureux pour lui, sa petite fille adorée doutait de son amour elle après tout, Oliver faisait de son mieux pour la comprendre elle et son besoin de connaître tout en détail, de savoir le pourquoi et le comment, c'était normal elle était une ado dont le QI dépassait la moyenne avec une surpopulation d'émotions conflictuelles.
Mauvais mélange.
Après des semaines à broyer du noir dans sa chambre et à rendre l'atmosphère de la maison tendue au mieux Lilly avait exigée qu'ils lui racontent toute l'histoire, William les avaient rejoints parce qu'il voulait savoir les détails croustillants qu'il avait manqué étant donné qu'il avait été un enfant durant cette période.
_ Eh bien comme tu t'en doutes ton père et ton frère sont venus dans notre petit appartement le lendemain, les bras chargés d'un certain lapin en peluche tout doux, taquina Felicity, faisant un clin d'œil taquin à leur fille. J'étais vraiment nerveuse ce jour-là…
La suite, du point de vue de Felicity, ça sera sans aucun doute après Noël et j'espère avant Nouvel An, j'ai encore à finir le chapitre deux qui sera plus long je pense, peut-être que vos reviews m'aideront à finir plus vite ;) J'espère que vous avez aimés, n'hésitez pas à me le dire, j'ai hâte de lire vos réactions.
Joyeux Noël et bonne fête !
A bientôt !
Ps: Notre couple est enfin marié ! Je suis aux anges et aussi terriblement excitée au sujet de la suite de la saison, si elle est aussi bien que la première partie je sens que ça va être génial.
