Bonjour Ami lecteur.
Voici une fic qui met en avant notre Serpentard préféré, Draco Malefoy !
J'ai écrite cette histoire il y a très longtemps et j'ai décidé de la réactualisé et de la remanier. Je ne l'ai pas écrite seule, c'est une quatre mains. Je m'occupais de la mystérieuse jeune fille qui débarque dans la Grande Salle alors que la co-auteur s'amusait à torturer ce cher Draco avec les mots.
J'espère que ce premier chapitre va vous plaire !
Enjoy et bonne lecture
Mioox
Chapitre 1
Le soleil venait de se lever, inondant de ses pâles rayons matinaux la caverne où j'avais élu domicile avec ma famille et quelques amis depuis bientôt dix ans. Dix ans, c'était très long pour une petite fille, celle que j'avais été. Pourtant, il était indispensable que l'on reste cachait dans cette immense forêt qui dissimulaient notre habitat de fortune. Je rêvais pourtant tous les jours d'en sortir, de pouvoir voir autre chose que des murs sombres et je savais aussi que c'était chose impossible. Il fallait rester ici et compter les jours.
Comme tous les matins, je me levai discrètement pour ne pas réveiller les dormeurs qui n'étaient pas aussi matinaux que je pouvais l'être. J'aimai me réveiller en même temps que la nature, que le cycle naturel des jours et des nuits avait choisi. Voir les fleurs gorgées de rosée matinale, entendre les oiseaux chanter, sentir les feuilles craquer sous mes pieds alors que la forêt était encore très calme. Un silence pesant pour les peu habitués, un silence vivifiant pour moi. J'ai toujours aimé traîner dans la forêt, l'odeur du bois et de l'humus m'étaient familiers et indispensables, apercevoir les différentes créatures qui vivaient ici depuis des siècles, certaines espèces encore inconnues, tout ceci me comblait pourtant de joie et de bonheur. Etrange me diriez-vous alors que j'aspirai à sortir de la sécurité des arbres pour découvrir le monde. J'étais une éternelle insatisfaite.
Je me couvris d'un gilet sans manche en cuir, ma tunique n'étant pas assez chaude pour parcourir l'immense désert vert sans avoir froid. Je lassai mes chaussures de la même matière que mon gilet et j'étais fin prête pour passer une journée à ne rien faire autre que de me balader et rêver à une autre vie. Au moment de poser le pied en dehors de la grotte, une main vint se poser délicatement sur mon épaule. Je reconnaîtrai ce touché entre mille. Un geste si doux et plein d'amour ne pouvait appartenir qu'à ma magnifique mère. Le sourire aux lèvres, je me retournai pour plonger mes yeux dans son regard maternel. Elle me rendit mon sourire mais je pus remarquer une pointe de tristesse. J'aimais énormément celle qui m'avait donné la vie mais cela faisait quelque temps que je m'étais éloignée de ma mère. Et elle le savait. Elle savait que je voulais m'évader, vivre tout simplement autre part que dans ce périmètre restreint mais elle comme moi savaient que ce n'était action possible. Depuis quelques jours, je vivais seule, me levant dès que l'astre solaire pointait le bout de son nez et rentrais quand celui-ci cédait sa place à sa comparse la lune. Et j'installai peu à peu un fossé entre nous deux. Ce n'était pas voulu, en tout cas pas consciemment, et elle me laissait faire, attendant le jour où je reviendrais vers elle pour partager mes sentiments et mes secrets, comme on le faisait depuis toujours.
Désolée de la situation, je tournai la tête pour partir mais cette fois-ci, elle brisa mon élan. Je levai un sourcil, intriguée. D'un mouvement de tête je lui indiquais que j'étais prête à l'écouter. Je ne pouvais rien refuser à ma mère. Elle avait une aura puissante de sagesse et de sérénité que j'aimerai un jour égaler. Elle était magnifique avec ses longs cheveux noirs, contrairement aux miens qui étaient d'un blond très lumineux. C'était le seul élément physique qui nous différenciait. On aurait pu nous confondre comme des sœurs, le même visage, la même silhouette fine et élancée, les mêmes yeux d'un bleu océan. Mais à contrario d'elle qui acceptait son sort, je n'étais pas d'accord avec le mien. Je ne voulais pas rester prisonnière de cette forêt toute ma vie, j'avais besoin de plus de liberté je me sentais comme ses animaux que l'on parque dans de très grands enclos. Certes, ils avaient la place d'évoluer dans un vaste espace mais il y avait toujours les barrières pour leur rappeler qu'ils étaient dans une prison. Mes barrières à moi étaient la limite de la forêt.
- Ma fille, je sais que cette réclusion te porte mais ne va pas prendre de risque. Tu sais ce qui adviendrait si on était découvert ?
- Oui mère, je le sais amplement.
D'un geste gracile, elle vint poser sa main sur ma joue.
- Je comprends ton désarroi et j'aimerai tant t'aider…
- Mère, ne vous inquiétez pas. Je connais mon rôle et bien que cette situation me pèse, je ne prendrai pas le risque de me faire voir.
- Ecoute, je sens que quelque chose va arriver et c'est pour cela que je te mets en garde. Je ne voudrai pas qu'il t'arrive malheur, tu n'as pas encore accompli ton destin.
- Merci de cette attention, je garderai l'œil aux aguets, je vous le promets.
Je déposai un baiser sur sa joue et je partis au cœur de la forêt. Sa mise en garde me trottait dans la tête. Ma mère avait toujours su avoir un terrible instinct en matière de danger ou d'événements importants, heureux ou pas. C'est pourquoi je redoublai de prudence aujourd'hui.
Je pris un chemin qui m'était familier : je l'arpentais tous les jours car depuis quelques temps, mon occupation favorite était de grimper à un certain arbre et d'admirer la vue qui s'offrait à moi quand je m'installai à sa cime. Après de longues minutes de marche, j'aperçus ledit arbre et un sourire s'étirait déjà sur mes lèvres. Avec toute la souplesse que j'avais acquise depuis ma plus tendre enfance, je ne mis que quelques secondes pour escalader les lourdes branches du chêne centenaire qui me servait de perchoir. Je m'installai à mon habitude dans le croisement que formaient deux branches et je pus m'émouvoir devant la vue qui s'étalait devant mes yeux : un vaste parc avec un immense château en arrière fond. C'était une école de magie qui avait pour nom Poudlard. C'était mi-septembre et les élèves venaient de rentrer de leurs vacances. Je les avais attendus tout l'été, deux mois qui me furent très longs et ennuyeux. Il faisait bon et les élèves profitaient du soleil d'automne pour étudier à l'ombre d'un pin ou lancer des sorts pour s'entraîner à parfaire leur maîtrise de la magie. Voilà à quoi j'occupais mes journées depuis des années. J'avais découvert le chemin de Poudlard un jour que je chassais le lièvre dans la forêt. Depuis, chaque jour de l'année, je venais à cet endroit et je passais des heures à les observer. En fait, j'étais jalouse et envieuse. J'aimerai tellement être à leur place, pouvoir me faire des amis et vivre. Vivre pleinement ma vie d'adolescente. Je ne dis pas que je n'avais pas d'amis là où je vivais, il y avait aussi des jeunes de mon âge, nous n'étions qu'une petite communauté d'une vingtaine de personnes, mais aucun ne me comprenait. Ils me répétaient inlassablement que je me comblais dans un rêve impossible et qu'il valait mieux que je passe à autre chose. Mais j'espérais chaque seconde de pouvoir sortir de cette vie monotone. Alors je m'échappais jusqu'à cet arbre et mon cœur se perdait dans la tristesse de ne jamais connaître le bonheur auquel j'aspirais.
Je passais donc ma journée à observer les habitudes des élèves, en faisant bien attention à ne pas me faire repérer. De plus, un géant occupait une petite chaumière près de la forêt et son chien, quand ils partaient ensembles dans les bois, me remarquait à chaque fois et tournait en rond autour de mon perchoir en aboyant fortement. Heureusement que le feuillage était très touffu et que ma tunique était conçue pour me fondre dans le décor car le géant ne m'aperçut jamais. Une fois, le chien s'approcha seul de « mon arbre » et je pus lui expliquer qu'il ne devait pas alarmer son maître de ma présence. Depuis, quand il passait à la hauteur de ma cachette, il émettait un bref aboiement pour me saluer mais jamais plus, sans même lever la tête. J'avais toujours eu un lien étroit avec les animaux : ils me comprenaient et je les comprenais. J'étais une fervente adoratrice de la faune et de la flore et Dame Nature me le rendait bien en m'octroyant le droit de les comprendre et de me faire comprendre par ses petits protégés.
Cette cachette me permettait aussi de suivre les cours du géant qui était professeur des animaux, ainsi, je pouvais être partiellement satisfaite. Je n'entendais jamais les cours car je restais éloignée des élèves et du professeur mais cela me distrayait et rendait mes journées moins mornes. Parfois, certains élèves ne savaient pas s'y prendre avec les animaux que leur présentaient le géant et l'envie de les aider ou de botter les fesses de ceux qui faisaient du mal aux petits êtres me prenait sauvagement. Mais je combattais à chaque fois ce désir car je connaissais le désastre si quelqu'un venait à me voir.
La fin de journée pointa le bout de son nez et il était temps pour moi de rentrer chez moi, enfin, dans cette grotte sombre et sans vie. De toute façon, tous les élèves étaient partis dans le château pour le dîner et mon ventre me fit savoir qu'il était aussi temps pour moi d'aller manger. Tranquillement, je pris le chemin de la maison mais j'avais une méchante impression qui me suivait et qui ne me laissait pas en paix. Je repensais alors à la mise en garde de Mère et peu à peu, je me mis à marcher vite. Presque arrivée à destination, des cris se firent entendre et ni une ni deux, je courus vers chez moi. Je pilais d'un coup : à une centaine de mètres, trois personnes vêtues de capes noires et le visage dissimulé par des masques d'argent tuaient les miens dans des rires sinistres. Des corps morts juchaient le sol, la terreur bien imprimée dans leurs yeux vitreux. Non… Ce n'était pas possible… Personne ne connaissait notre existence. Je n'avais toujours pas bougé, l'horreur me statufiant mais je cherchais des yeux ma douce mère. Je la vis au moment où deux des hommes l'attrapèrent par les bras alors qu'elle essayait de s'échapper. Le troisième s'approcha et lui hurla dessus. J'étais trop loin et je ne pus entendre ce qu'il voulait d'elle. Elle était la seule encore debout, silencieuse, se tenant à côté de Père qui gisait par terre dans une étrange position. A bout de patience, il pointa sa baguette sur elle et lança un éclair vert qui la frappa en pleine poitrine.
- Nooooooooooon !
Je n'avais pu retenir un cri déchirant de désespoir et de douleur. Les hommes en noir la lâchèrent comme on lâchait un sac de jute par terre et se tournèrent dans ma direction. Ils me pointèrent du doigt et l'un d'eux cria qu'il fallait me tuer. Ce fut le déclic et je pris mes jambes à mon cou. Je me mis à courir comme jamais je n'avais couru. Je lâchai un hoquet de peur quand un sort vint exploser contre un tronc à côté de moi. Je n'arrivais plus à réfléchir, ma tête était vide de toute logique et la seule chose qui dictait mon cerveau était mon instinct de survie. Les hommes hurlèrent derrière moi qu'il ne fallait surtout pas que je m'échappe et redoublèrent d'intensité, tant au niveau de la course que sur le nombre de sorts qu'ils me jetaient. Heureusement que je connaissais la forêt par cœur et bien que la luminosité ne soit pas très bonne, due au soir qui arrivait, je savais zigzaguer entre les troncs et ne pas tomber dans les pièges naturels d'une racine aérienne mesquine. Mes poursuivants, eux, avaient plus de mal à me suivre. J'étais bien entraînée et l'adrénaline tout comme la peur de mourir me donnait plus de force. Un homme apparut tout d'un coup devant moi, me forçant à piler net. Il pointa sa baguette dans ma direction et sans réfléchir, je fis une roulade sur le côté au moment où le sort fusait sur moi, me touchant seulement à l'épaule. Malgré la douleur lancinante qui me brûlait, je repartis sitôt sur mes pieds, faisant fi de toute souffrance.
Il fallait que j'arrive à m'échapper, plus que tout. Mes jambes prirent la direction du seul lieu dans lequel je savais qu'il pourrait y avoir quelqu'un pour m'aider. Mais le château était encore loin et les trois hommes étaient toujours à mes trousses. Et il me fallait de l'aide si je voulais m'en sortir. J'amenai ma main à mes lèvres et utilisai mes doigts pour siffler. J'espère que ça marchera… Il fallait que ça marche ! Après quelques secondes qui me parurent être une éternité, je pus avec soulagement apercevoir un oiseau noir comme le jais venir du ciel. Il ressemblait à un très gros corbeau mais il avait le bec jaune orangé, ce dernier ayant des vertus curatives dans certaines potions. Je lui lançais quelques mots que seul lui put comprendre et il fonça tout droit sur le visage d'un homme qui s'arrêta pour se défendre contre l'oiseau. Les deux autres avaient ralenti mais reprirent finalement leur poursuite. Avec cette distraction, j'avais gagné de précieux mètres, augmentant ma chance de sortir indemne de ce cauchemar. Mes jambes, ma tête, mes poumons criaient à l'abandon, tant je les poussais au maximum. Mais je n'avais pas le choix d'arrêter. D'ailleurs, je pus découvrir l'orée de la forêt, ce qui signifiait que j'approchais de Poudlard. Ni une ni deux, je demandai un dernier effort à mon corps. Il fallait que je réussisse.
Enfin, le parc se déroulait sous mes pieds ! Mais le plus dur n'était pas encore passé car il fallait que je grimpe une pente assez nivelée. Je pris la décision d'utiliser quand même le petit chemin de tracer, bien qu'il n'emprunte pas la route la plus directe. Mais je me dis que je serai plus rapide pour le gravir. Et j'avais raison ! Les marches en pierre me facilité la tâche. J'avais voulu me diriger vers la cabane du géant mais j'avais remarqué le manque de lumière à sa fenêtre et de fumée à sa cheminée. Il fallait que j'atteigne donc le château. Les sorts essayaient toujours de me toucher mais ne faisant jamais mouche, heureusement pour moi. J'étais vive et j'avais beaucoup de réflexes pour palier le peu de force que j'avais. Je n'étais pas la seule à fatiguer, car ceux qui me courraient après perdaient de la vitesse et le fossé entre nous s'agrandissait. Je jetai un coup d'œil derrière moi ce qui me donna la force de continuer. Il fallait que j'atteigne la porte d'entrée, il le fallait pour sauver la mémoire des miens.
Ragaillardie, j'attins enfin le haut de la colline. Victoire ! Il ne me restait qu'une centaine de mètres pour arriver à destination. Le seul hic ? J'étais complètement à découvert, pas un seul arbre pour me protéger. La dernière ligne droite. Le dernier effort à fournir ! Trop obnubilée par le désir de rester vivante, je n'avais pas remarqué que les sorts avaient cessé et que mes agresseurs avaient fait demi-tour, trop exposés sur le territoire de Poudlard pour prendre le risque de me poursuivre. Je poussais de toutes mes forces la lourde porte et je réussis enfin à rentrer dans le château. Mais je ne pris pas le temps de m'arrêter et je poussai la première porte que je vis, en face de moi. Erreur.
Je stoppai net, effrayée. Je venais effectivement de rentrer dans une immense pièce… Et remplie de monde ! Cela devait être la salle à manger car il y avait cinq tables qui croulaient sous la nourriture. Mais le silence me salua et tous avaient la tête tournée dans ma direction. Dans un réflexe salvateur, je rabattis mes cheveux sur mes oreilles, seul signe distinctif de ma condition. Mon bras gauche me rappela que j'étais blessée et je grimaçai de douleur. Je me rendis enfin compte du sang qui avait énormément coulé.
Mais la seule chose qui venait à mon esprit en ce moment c'était : comment me sortir de cette situation ?
Alors ? Vos impressions ?
