Le sanctuaire était un endroit magnifique avec ces douze temples du zodiaque et ses arènes. Les jardins étaient, eux aussi, resplendissants surtout au printemps et en été lorsqu'il ne faisait pas trop chaud.

En effet, la chaleur du soleil grecque fusillait toutes les plantations et obligeait également la plupart des gardiens du zodiaque, appelles également "chevaliers d'ors", à se terrer a l'ombre de leur bâtisse.

Une personne supportait cette étouffante chaleur. Milo, grec de naissance, était allongé sur la plage, les yeux rivés au ciel. Il réfléchissait à un énorme problème et ne trouvait toujours pas la solution. Il finit par s'endormir et ne se réveilla que lorsqu'il senti le froid autour de lui. Un froid mordant. C'était impossible, pensa t-il, il n'avait pas pu dormir tout l'après-midi. Il ouvrit les yeux et remarqua que le soir commençait à tomber. Pourquoi ce froid alors ? Il tourna la tête de chaque cote et ses yeux tombèrent sur la cause de cette baisse de température.

Le chevalier du verseau, son amant, se trouvait a cote de lui. Il avait installé un pique-nique et en attendant que le scorpion se réveille, lisait un roman sur l'Egypte ancienne.

Milo le regarda quelques instants puis se remit en position pour regarder de nouveau le ciel. Devait-il lui dire ses doutes ? Et comment le prendrait-il ? Finalement, il resta silencieux et ce fut Camus qui rompit le silence :

- Tu m'as l'air bien soucieux mon Milo.

- Ah bon ? Et qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Tes traits tendus sur ton visage et ton cosmo qui semble perturbé.

- Je suis soucieux en effet mais ne t'inquiète pas, ca passera, répondit le scorpion en s'asseyant et se rapprochant du verseau.

- Je ne te demande pas la raison mais sache que tu peux te confier à moi.

- Je sais ne t'inquiète pas, répondit le scorpion légèrement tendu, de quoi parle ton livre ?

- De l'Egypte ancienne, fut la réponse du verseau doutant de la sincérité de son compagnon.

En effet, il l'avait vu se crisper légèrement lorsqu'il lui avait proposé de se confier. Cela l'intriguait. Pourquoi son cosmos était-il troublé à ce point ? Et le fait qu'il ne lui ait pas adresser la parole lorsqu'il s'était réveillé ? Apparemment, Milo lui cachait quelque chose mais quoi ?

Laissant ces interrogations de cote, Camus se mit à raconter l'histoire de son livre à son amant, qui but ses paroles. Puis, ils pique-niquèrent tranquillement en amoureux malgré une distance qui commençait à se créer entre eux.

Ils repartirent main dans la main jusqu'au temple du scorpion. A peine les affaires du pique-nique posées sur la table, que Camus alla embrasser son compagnon qui surprit, mit du temps avant de lui rendre son baiser.

Le onzième gardien sentait qu'il y avait quelque chose qui clochait. C'est pourquoi, il stoppa le contact de leurs lèvres et fixa ses yeux inquisiteurs dans ceux de Milo pour essayer de trouver ce qui n'allait pas. Celui-ci ferma son cosmo et son esprit mais malheureusement pour lui, Camus put y lire un autre prénom.

Ne disant rien, de sa découverte, le verseau lança d'un air triste" Ne reviens pas me voir tant que tu n'auras pas dissiper cette confusion en toi", puis il s'en alla, laissant un Milo cloué sur place.

Au fil des jours, la distance s'immisça encore plus entre eux, a tel point que leur frères d'armes s'en aperçurent. Que se passait-il entre le scorpion et le verseau ? Tous se posaient la question mais n'osaient aller leur demander car personne ne pouvait prévoir la réaction des concernés.

Camus avait du mal a se retenir d'aller voir le scorpion pour des explications. Il l'aimait et lui en voulait de maintenir cette distance entre eux. N'y tenant plus, le verseau décida d'aller le voir. A peine sorti de son temple, il le croisa. Milo s'arrêta, le regarda et lui lança :

- Bonjour Camus.

- Bonjour Milo. As-tu réfléchis ?

- Je n'ai pas le temps, le grand pope veut me voir. A plus.

Et il reprit son chemin sans un regard en arrière. Le verseau était surprit et agacé de l'attitude de son compagnon. Il décida donc de s'asseoir et de l'attendre tout en créant un fin mur de glace, invisible à l'œil nu, et qui empêcherait le scorpion de se défiler. Il prévint également les autres chevaliers du mur qu'il avait établit afin que ceux-ci ne se fassent pas avoir s'ils venaient a proximité.

Pendant ce temps, Milo attendait devant la porte de la salle du trône. Il savait pourquoi le verseau était sortit. Il l'avait lu dans ses yeux, pour une fois non impassible. Sa question, il l'avait évitée mais il savait qu'une réponse devrait venir tôt ou tard.

Les portes s'ouvrirent et le scorpion entra en faisant abstraction ses sentiments. Il discuta longuement avec le représentant d'Athéna puis se retira. Avant de rejoindre son temple, l'arachnide se dirigea vers les thermes du palais ou il savait que son nouvel amant l'attendait.

Apres un baiser vite échanger, celui-ci demanda :

- Alors, tu lui as dit ?

- Pas encore mais ca ne saurait tarder.

- Enfin, nous pourrons vivre notre amour au grand jour. Je me demande comment il réagira quand tu lui annonceras.

- Moi aussi, je me pose la question. Je t'aime, répondit Milo en prenant la main de son nouveau compagnon et en l'embrassant langoureusement.

Son nouvel amant lui rendit son baiser, se leva et partit. Le huitième gardien décida de rejoindre son temple et il eut la surprise de trouver Camus, assis en tailleur, lui barrer le chemin, lorsqu'il arriva au niveau du onzième temple.

Déglutissant, le grec avança et s'arrêta face a son futur ex-amant.