Salut ! J'avais envie de poster, donc voici un Stucky en deux parties qui commençait à prendre la poussière dans mes fichiers xD
Merci à Morgane-Ravenclaw de l'avoir relu.
J'espère que cette première partie vous plaira, on se retrouve après !
James Buchanan Barnes soupira.
La chaleur qui régnait sous la tente était beaucoup trop insupportable pour lui. Pourtant, ses deux compagnons de tente – à savoir Steve et Jacques – semblaient s'en accommoder parfaitement.
Il les observa dormir paisiblement avant de se retourner, cherchant une position plus confortable.
Qu'est-ce qu'il lui arrivait, bordel ?
Une fois replacé, il se demanda si ça avait un quelconque rapport avec Zola. Il se rappelait très bien de l'air inquiet de Steve, quand ce dernier lui avait expliqué qui était exactement cet homme.
Mais à part les chaleurs atroces qu'il ressentait en ce moment, Bucky ne se sentait pas changé du tout.
D'un geste distrait, il tapota son bras droit. Même en plein nuit, sous la tente, il arrivait à discerner le gros point rouge sur sa peau. Il avait aussi des lacérations aux poignets et à ses mollets, là où il avait été attaché. Quelques rougeurs sur son torse aussi, et sûrement pire dans son dos.
Mais il ne s'en sortait pas si mal, au final, étant donné qu'il aurait pu mourir, si Steve n'avait pas bravé la plus dangereuse base de l'HYDRA pour venir le sauver.
Il ne l'avait pas reconnu, jusqu'à ce qu'il entende son surnom répété plusieurs fois. Cet homme ne pouvait pas être son Stevie, il était trop grand, trop costaud, trop sûr de lui.
Malgré tout, il n'avait pas tant changé que ça. Quand ils étaient tous rentrés, victorieux, à la base alliée, le sourire qu'il avait discerné sur le visage du Captain était le même que celui du gamin de 16 ans qu'il avait toujours connu.
Non, à part cette énorme différence de taille, Steve Rogers n'avait pas changé.
Il se retourna à nouveau, transpirant à grosse gouttes. À quelques centimètres de lui, emmitouflé dans un sac de couchage à moitié trempé par la boue, le blond dormait à poing fermés. S'il n'observait que son visage, tout allait bien. Mais une fois qu'il descendait un peu plus bas...
Il eut encore plus chaud en observant son t-shirt déformé par ses muscles. Un tout autre type de chaleur. Mais son regard ne se détacha pas du soldat, au contraire, il insista encore... Juste un peu.
Et merde, le sergent ne pouvait décidément pas se résoudre à regarder ailleurs.
Il avait déjà ressenti ce genre de chaleurs, auparavant, envers Steve. La première fois, il avait 15 ans. Ils revenaient du cinéma en courant, la pluie les avait pris par surprise. Ils étaient partis voir ''La Momie'', et Steve avait manqué de se pisser dessus à de nombreuses reprises.
Bucky aussi, même s'il ne le lui avait jamais dit.
Ils étaient arrivés chez Steve trempés, et la mère du jeune homme les avait envoyés tous les deux prendre une douche avant qu'ils ne prennent froids.
C'était la première fois qu'il avait vu son meilleur ami dénudé. Bien sûr, ils avaient pris leur douche à tour de rôle, mais il n'avait pas pu s'empêcher de jeter un coup d'œil quand son ami avait abandonné petit à petit ses vêtements.
Puis bien sûr, il y avait eu un tas d'autrefois, de plus en plus rapprochés. Une fois qu'il avait compris le fonctionnement de cette chaleur, il ne l'avait pas empêché. Il entendait des gens, autour de lui, parler de ces fameux ''pédérastes'' ou dans d'autres termes encore. Mais était-il réellement comme ça ?
Pour lui, même si ses sentiments s'apparentaient drôlement à un désir sexuel, il n'y avait pas que ça. Quand Steve le regardait, ou quand il souriait, une autre chaleur se manifestait, et ces fois-là, elle se situait au niveau de son cœur.
Et il l'avait encore ressenti, cette chaleur-là, aujourd'hui encore, alors qu'ils travaillaient à un plan d'attaque visant à capturer Zola. Alors que Bucky écoutait à demi-mot Peggy Carter et Steve qui parlait de wagon de marchandises, il s'était senti comme à sa place en regardant le Captain énumérer les possibilités de capture.
Mais en cet instant, les deux chaleurs se mélangeaient. Et toutes deux avaient envie d'être satisfaites assez rapidement.
Mais dans un habitacle aussi restreint, avec deux personnes autour, Bucky Barnes ne pouvait pas se permettre grand chose.
Avec un soupir bruyant, il se retourna encore une fois. Il devait impérativement se calmer et dormir, demain serait une journée éreintante.
Mais il avait beau se raisonner, essayer de penser à autre chose, ses pensées n'étaient pas de cet avis-là.
...
Avec toute la gêne du monde dans le corps, il se tourna pour la énième fois vers le visage du blond endormi, et passa une main sous son propre pantalon. Ses paupières se fermèrent, et il tenta de s'imaginer un autre lieu, une autre époque, où ils ne seraient pas trois sous une tente et où Steve Rogers ne risquerait pas de le surprendre à tout instant.
Il s'imagina une situation toute autre, plus intime, où le bruit qu'ils feraient n'aurait pas d'importance. Une chambre d'hôtel, un endroit fait pour ces choses-là. Une autre mentalité, aussi... Une époque où il pourrait lui révéler ce qu'il lui faisait ressentir sans crainte d'être mal jugé, une époque où ils pourraient se tenir la main sans peur de jugement.
Puis il laissa ses rêves d'un monde meilleur pour se concentrer sur qu'il faisait.
Steve Rogers entendit un soupir, et il ouvrit les yeux.
Il faisait très sombre, la lumière de la lune éclairait à peine l'intérieur de la tente. Il se redressa sur un coude, et entendit un froissement de draps, juste à côté de lui.
- Bucky ? Fit-il, d'une voix mal réveillée.
Pas de réponse. Instinctivement, l'inquiétude prit le dessus, et il tâtonna pour poser sa main sur l'épaule de son ami.
- Buck ? Tout va bien ?
Un grognement étouffé lui répondit. Okay, là il était définitivement inquiet. Il sortit de son sac pour s'asseoir par-dessus, et il se pencha vers le sergent.
- Hey ? Souffla-t-il à son encontre. Je sais que t'es réveillé... qu'est-ce qu'il y a ?
Encore une fois, le silence. S'il n'en tenait qu'à lui – et s'ils avaient été seuls – , il l'aurait secoué pour le faire parler. Comme quand ils étaient gosses et que Steve flippait parce qu'ils avaient passé la soirée à se lire mutuellement des histoires horrifiques.
Une odeur le surprit soudain. Une senteur moite, qui lui rappelait des tas d'après-midi passées à la plage.
De la transpiration.
Bucky Barnes transpirait.
Son inquiétude grimpa en flèche, et il l'obligea à se relever, plaquant une main sur son front trempé.
- Bucky !
Même s'il murmurait encore, on pouvait sentir de l'autorité dans sa voix.
Sous la lumière de la lune, il observa le visage de l'autre blêmir et son regard éviter soigneusement le sien. Sans réfléchir plus longtemps, le grand blond le força à se lever, et le fit sortir de la tente.
- Tu es brûlant, dit Steve en le traînant un peu plus loin, vers l'orée de la forêt.
Et en cet instant, la main encore poisseuse et le bas-ventre encore excité, James Buchanan Barnes se sentait ridicule.
Et voilà pour la partie un ! J'espère à bientôt, et j'espère poster rapidement la partie deux ! (que je dois encore corriger...mais je digresse !)
Merci de m'avoir lue jusqu'ici,
Kuracker
