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Prologue
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Une larme perlait silencieusement sur sa joue tandis que la jeune fille courait à perdre haleine sur un long chemin parsemé de pierres où elle ne cessait de trébucher. Soudain, elle s'arrêta devant le parc, reprenant difficilement son souffle. Les gouttes d'eau salées tombèrent sur ses doigts tremblants et elle essuya négligemment son visage de sa manche. Son regard se posa sur la forêt et sur les oiseaux qui y chantonnaient joyeusement. Qu'est-ce qu'elle aurait voulu être un oiseau; rien que pour pouvoir oublier cette souffrance et le profond dégoût qu'elle éprouvait pour elle même. Un dégoût qui perpétuerait assurément jusqu'à sa mort. Dans un élan de fatigue et de désespoir elle se laissa glisser le long d'un arbre aux branches et aux feuillages majestueux pour finir son périple assise. Ses cheveux noirs comme le corbeau pareil au mal, retombèrent sur ses genoux déjà meurtris par ses nombreuses chutes. Elle sortit sa baguette de la poche de sa robe déchirée. Elle regarda intensément le fin bâton magique, orné d'un long motif représentant une branche d'olivier, de ses sombres prunelles et sa main se referma brutalement dessus. A ce moment là, elle aurait voulu le briser, le découper en fine rondelle, le réduire en cendre, le broyer, mais elle n'en fit rien, elle se contenta de regarder calmement cet objet surnaturel et fantastique. Le sang glissait de ses égratignures, et sans une once de douleur, la sorcière observa les gouttelettes pourpres s'écraser sur l'herbe verte. Elle devait avoir l'air tellement pathétique assise sous cet arbre, sa robe blanche déchirée et salit par la terre et le sang. Elle avait perdu tout espoir, soudainement sa vie n'avait plus eu de sens, sa raison de vivre n'était plus. Chaque infime chose que ses yeux sondaient n'avait plus de valeur pour elle, plus d'importance, n'inspirait plus à la vie. Ce ciel parsemé d'étoile que hier encore, elle trouvait magnifique, aujourd'hui l'indifférait. Sa vie était vouée au mal, elle le savait maintenant. Elle n'avait jamais voulu ça, ces larmes redoublèrent d'intensité en pensant à sa famille. Cette famille qui la pourrissait de l'intérieur, qui la répugnait comme la décomposition d'un rat ou d'un cadavre en putréfaction. Et encore, peut être préférait-elle le rat ou le cadavre, qui sait. La tristesse et la peur de s'évanouir soudainement de son âme, laissant place à la colère. Elle l'a sentait bouillir dans ses veines comme un poison se rependant dans tout son corps. Elle serra son poing aussi fort que ses doigts le permettaient, gravant dans sa paume les marques profondes de ses ongles. Ses dents se serrèrent et ses yeux se plissèrent en deux petites fentes furieuses, elle tremblait de rage et de répugnance. Elle regarda ce ciel qu'elle avait tant aimé dessiner et hurla tout ce que son coeur avait amassé ces derniers jours. Son hurlement était à en faire trembler les murs, sa voix aiguë raisonna certainement dans tout le village. Autour d'elle l'herbe devint jaune et l'arbre perdit soudain de son éclat, les branches s'abaissèrent et les feuilles prirent une couleur ocre. L'air devint pesant.
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Elle apportait la mort autour d'elle.
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Salut la populace de limaces. ( nah je rigole bande d'escargots ). Sinon, j'attends avec impatience vos premières impressions. Que pensez vous du prologue ? Vous a t-il plu ? Et par rapport à l'écriture ? ( Si il y a une faute d'orthographe, n'hésitez pas à la signaler on ne vous jettera pas de sort. ) Que vous inspire cette mystérieuse fille introduite dans ce prologue et que pensez vous de son avenir ? Nous pétillons d'impatience de voir vos commentaires et connaître votre verdict. Affectueusement.
