Double Whisky & Magyar à Pointes
Disclaimer : tout appartient à Jo Rowling, sauf mon OC ;)
Rating : Tout public
Pairing : Charlie Weasley /OC
Relectrices : un énorme merci à Lilou Black, Deb Lygg et Gwendoline. Ainsi que les relectures de : Laura, Nat et Manon.
Résumé : Lors des fêtes de fin d'année, la famille Weasley s'est réunie au grand complet. Même Charlie, le fils passionné de dragons travaillant en Roumanie, est présent. Mais, à la grande surprise de sa mère, il n'est pas venu seul. Qui est cette jeune femme qui l'accompagne et comment se sont-ils rencontrés ?
Eh, eh ! Vous ne m'attendiez pas là, je pense et pourtant... Cela faisait un moment que j'avais envie de savoir ce que devenait ce cher Charlie Weasley. Pas vous ? Je vous propose de découvrir sa possible romance...
Bonne lecture !
1
Une Moldue chez les Weasley
Comme chaque année, Molly Weasley se transformait en véritable harpie dès qu'approchaient les fêtes de fin d'année. Cette fois-ci, elle allait enfin avoir l'occasion de réunir toute sa famille ; même son second fils, Charlie, avait prévu d'être des leurs. Toutefois, elle avait senti en lisant sa lettre plutôt succincte qu'il ne lui disait pas tout. Charlie avait toujours été le plus réservé de tous ses enfants, celui qui se livrait le moins. Celui, aussi, qui n'avait pas non plus hésité à prendre un travail très loin d'elle. Bien sûr, elle ne s'y habituerait sans doute jamais, mais elle se consolait avec ses autres enfants qui n'étaient jamais trop éloignés de son giron.
Les dragons, la Roumanie... C'était la passion de Charlie et elle se demandait régulièrement s'il finirait un jour par trouver une jolie petite sorcière qui saurait l'assagir et surtout, le faire revenir en Grande-Bretagne. Il était son second fils et le seul qui ne soit pas encore marié. Bill et Fleur avaient eu, il y a quelques années, une charmante petite fille, Victoire, que Molly adorait gaver de bons gros gâteaux tous plus appétissants les uns que les autres. Ils n'étaient pas les seuls à avoir agrandi le clan de la famille Weasley. Il y avait Percy avec Audrey et leur fille Molly. Elle avait rosi de plaisir en découvrant l'ultime geste, afin d'obtenir son pardon, de son troisième enfant. Elle avait cessé de lui en vouloir après avoir découvert cet hommage qui lui était entièrement destiné. Puis venaient George et Angelina avec leur fils, Fred Ron et son épouse Hermione. Ces derniers attendaient leur premier enfant et secrètement, la vieille sorcière avait été des plus surprises par cette nouvelle. Elle savait sa belle-fille ambitieuse et s'était toujours dit qu'il faudrait être patient pour que ces deux-là lui donnent les petits-enfants tant espérés. Puis enfin, il y avait sa chère et tendre Ginny et son époux Harry qui avaient déjà un petit garçon adorable qu'elle adorait câliner.
Oui, dans l'ensemble Molly Weasley avait tout pour être une sorcière heureuse et malgré la perte de l'un de ses bébés, elle s'estimait plutôt chanceuse. Cependant, le vide laissé par Fred, le jumeau de George, ne se refermerait jamais tout à fait. Elle ne s'en plaignait pas. Fred méritait qu'elle pense à lui souvent. Après tout, même mort, il restait son fils bien-aimé.
Cette année serait donc toute particulière, elle le savait. Une petite voix dans sa tête lui disait que son bonheur ne serait vraiment total que lorsque le repas du réveillon de la nouvelle année serait terminé.
C'est pourquoi elle s'attela à la tâche pendant tout le mois de décembre, laissant peu de répit à son époux, Arthur, qui préférait, comme à son habitude, lui laisser les commandes des affaires courantes de la maisonnée.
Quand arriva le 31 décembre, son excitation était à son paroxysme, à tel point que même Angelina, Audrey, Ginny et Hermione, qui d'habitude aimaient l'aider en cuisine, la laissèrent tranquille. Ces dernières préférèrent discuter tranquillement dans le petit salon étriqué avec le reste de la famille. Fleur, l'épouse de Bill, venait de leur annoncer qu'elle attendait un deuxième enfant. La jeune femme reçut les félicitations de tous ses beaux-frères et belles-sœurs avec plaisir. Quelques minutes plus tard, Hermione et elle se mirent à deviser gaiement sur les joies de la maternité pour terminer par comparer leurs ventres. Elles finirent par laisser leurs époux plutôt perplexes dans un coin de la pièce tandis qu'elles parlaient couches et hochets. Ron et Bill se consultèrent du regard avant de hausser les épaules avec fatalité. Ils ne comprenaient rien et n'étaient pas vraiment sûrs de le vouloir de toute façon.
Quand vingt-et-une heures sonnèrent à la seconde horloge accrochée au mur de la salle à manger, Molly Weasley sortit en trombe de sa cuisine, la mine rougie par le travail, totalement échevelée. Tout le monde sursauta devant sa brusque apparition.
— Il n'est pas encore arrivé ?! demanda-t-elle en hurlant presque, tout en vérifiant le nombre de personnes qui se trouvaient dans la pièce.
Chacun secoua la tête, lui signifiant que non. Déçue, elle souffla bruyamment avant de poser les poings sur ses hanches. Hermione contempla Ron qui se tourna vers George qui, lui-même, fit la moue avant que ce dernier n'avise Bill. Celui-ci était parti retrouver son épouse et Percy. Tous se demandaient pourquoi la matriarche de la famille se mettait dans un tel état. Ce ne serait pas le premier réveillon du Nouvel An qu'ils feraient sans Charlie, si bien sûr ce dernier venait à leur faire faux bond.
— Enfin ma chérie, intervint Arthur Weasley d'un ton qui se voulait rassurant. Laisse-lui le temps d'arriver. S'il t'a dit qu'il venait, il viendra, fais-lui un peu confiance.
— Tu sais très bien que je n'aime pas les retardataires, Arthur, grogna Molly. Ce n'est bon ni pour eux ni pour mon délicieux ragoût !
Furieuse, elle fit demi-tour et claqua la porte de la cuisine avec tant de force que les murs du salon vibrèrent dangereusement pour finir dans un craquement sinistre. La maison était vieille et avait été reconstruite après les tragiques évènements de 1998. C'était un miracle qu'elle tienne encore debout.
— Pourquoi est-ce qu'elle se met dans cet état ? demanda Ron, la bouche pleine de petits fours, qui n'avait pas attendu pour se servir.
— Charlie doit venir ce soir et il avait dit qu'il serait là pour 20 heures précises, déclara Bill qui se servit un verre de jus de citrouille en attendant.
— Ça ne lui ressemble pas d'arriver en retard, soupira Ginny qui ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil anxieux à Harry en grande conversation avec Morphée.
Elle soupira et voulut se lever pour aller le réveiller, mais Hermione l'en empêcha en secouant la tête.
— Laisse-le se reposer, s'il te plaît, conseilla-t-elle. On a eu une journée harassante au Ministère et il ne tiendra jamais le repas de Molly s'il ne profite pas un peu de cette sieste.
— Tu as raison, marmonna Ginny qui se rongeait l'ongle du pouce, un peu angoissée. Tu sais, reprit-elle, je ne peux pas m'empêcher d'être inquiète pour Charlie.
— Il a peut-être tout simplement oublié, trop pris par son travail, lança Percy d'un ton un peu hautain. De toute la famille, continua-t-il ignorant les regards furibonds de ses frères et de sa sœur, c'est sans doute celui qui est le moins proche de...
Un coup de pied dans le tibia de la part de sa femme lui coupa l'envie de terminer sa phrase. Il se massa la jambe tout en rouspétant après cette dernière qui secouait la tête d'un air blasé.
Vingt-deux heures venaient à peine de sonner quand on entendit un hurlement strident en provenance de la cuisine. La porte s'ouvrit à la volée – dans un grand fracas – sur une Molly encore plus échevelée qu'une heure auparavant.
— Il est là ! rugit-elle. Je le sens, je le sais ! Il arrive !
Personne n'eut le temps de lui répondre quoi que ce soit qu'elle se ruait déjà, une louche dans une main et sa baguette dans l'autre, à l'extérieur de la maison.
Toute la famille se retrouva dehors avisant l'obscurité à peine éclairée par une demi-lune naissante. Le jardin entourant le Terrier, la demeure des Weasley, n'avait pas été entretenu depuis l'arrivée de l'hiver et donnait un aspect plutôt sauvage au lieu.
Les Weasley, ainsi que leurs conjoints respectifs, avaient les yeux rivés sur la matriarche qui, elle-même, fixait la prairie qui entourait la maison. Cela faisait des années que Percy leur demandait de construire une route viable, mais Arthur et Molly aimaient l'idée d'avoir un rempart végétal qui empêcherait tout intrus de s'aventurer par ici.
La nuit était calme et hormis deux ou trois corbeaux qui croassèrent en s'envolant des branches sur lesquelles ils étaient perchés, on n'entendait absolument rien. Molly allait rentrer quand son oreille capta quelque chose d'étrange.
— Écoutez, dit-elle intriguée. Qu'est-ce que c'est ?
Effectivement, un bruit sourd se répercuta bientôt et s'intensifia au fur et à mesure que les minutes passaient.
Arthur Weasley en resta bouche bée quelques secondes avant de reprendre ses esprits.
— Est-ce bien ce que je crois voir ? demanda-t-il peu sûr de lui alors qu'il savait pertinemment de quoi il s'agissait.
— Une voiture, répondit Hermione pragmatique. Une voiture tout ce qu'il y a de plus moldue, reprit-elle peu rassurée, parce qu'elle savait que personne dans le coin n'en utilisait.
— Comment de simples Moldus ont-ils pu trouver le Terrier ? demanda Fleur soucieuse.
Comme pour tous les sites sorciers, une barrière magique anti-moldus éloignait les curieux.
La peur et l'anxiété laissèrent bientôt place au soulagement quand un roux aux cheveux en bataille et de taille moyenne sortit en premier du véhicule.
— Charlie ! s'écria Molly d'une voix stridente avant de s'élancer vers lui les bras tendus.
— Maman ! s'exclama-t-il surpris. Désolé d'arriver si tard, mais on a eu beaucoup de mal à trouver la maison.
Sa mère s'arrêta à cette remarque et ses yeux aux aguets se posèrent sur la personne qui venait de sortir à son tour de cette boîte roulante. Il s'agissait d'une femme en tenue de moldue, un peu plus petite que Charlie. Elle était toute aussi rousse que lui, d'une teinte sans doute un peu plus foncée. Elle portait les cheveux courts et ces derniers étaient bouclés.
— Foutu GPS, marmonna cette dernière. La prochaine fois, on fera à ta manière Charlie, ça sera sans doute plus simple, termina-elle avant de venir enlacer le jeune homme.
Molly la scruta des pieds à la tête avant de revenir sur son fils. Enfin, elle se tourna vers le reste des membres de la famille qui semblaient tous s'être figés dans l'attente des présentations.
Charlie voyant que tous les yeux étaient braqués sur eux eut un éclat de rire un peu gêné.
— Tu vois, dit-il à sa compagne. Je te l'avais bien dit qu'ils seraient tous surpris !
— Et on va dire que tu ne les aides pas des masses non plus ! s'exclama-t-elle en se dégageant pour venir saluer Molly qui n'avait pas bougé d'un millimètre.
— Je m'appelle Charlotte Fraser, se présenta-t-elle en tendant sa main vers la sorcière.
La mère de Charlie observa cette main tendue avant de montrer sa baguette et sa louche.
— Cela ne va pas être possible, répliqua Molly d'un ton acerbe.
— Ah, je vois, reprit Charlotte dans un humour pince-sans-rire. On en est déjà là alors que je ne vous ai même pas encore révélé que je suis la compagne de votre fils.
Fleur, au loin, émit un hoquet de surprise avant de mettre ses mains devant sa bouche. Des sifflements s'élevèrent brisant le silence que cette nouvelle venait de précéder.
— Enchanté, Charlotte, déclara finalement Arthur en lui adressant un grand sourire chaleureux.
Il alla vers elle et lui serra la main avec une certaine exubérance forcée. Puis, il tapa l'épaule de son fils :
— Heureux de te revoir, fiston.
Enfin, il observa la voiture garée avec une certaine avidité avant de revenir à Charlotte.
— Très belle voiture, dit-il. Elle est à vous ?
— Oui, c'est la sienne, répondit Charlie à la place de sa petite amie qui lui jeta un coup d'œil exaspéré.
— Formidable, fit le mari de Molly. Bien, si nous rentrions tous manger avant que les gnomes ne viennent nous mordre les pieds. Même par ce froid, ils ne reculent devant rien.
Tous acquiescèrent avant de rentrer. Effectivement, il ne faisait pas très chaud dehors.
— Des gnomes ? murmura Charlotte à Charlie qui secoua la tête en riant.
— Ne t'en fais pas, je t'expliquerai plus tard.
Molly, en retrait, les contempla avec une lueur étrange dans les yeux. Cette Charlotte semblait être une sorcière bien particulière. Il le fallait pour qu'elle ait réussi à capturer le cœur endurci de son second fils. Elle devait savoir d'où elle venait et ce qu'elle faisait dans la vie. Elle pria tous les Mages de la Terre qu'elle ne soit pas, elle aussi, une éleveuse de dragons. Il ne manquerait plus que ça, songea-t-elle, atterrée. Elle se fit donc la promesse d'obtenir ses réponses avant la fin de la soirée.
L'heure qui suivit leur arrivée fut assez plaisante. Chacun raconta des anecdotes sur son travail et sur ses enfants tandis que Charlie et sa compagne se faisaient des plus discrets, ce que ne manqua pas de constater la plus jeune de la fratrie.
— Et vous deux alors ? Ça va faire longtemps ? demanda Ginny, plus curieuse que jamais.
Charlie avala son morceau de viande avant de s'essuyer la bouche avec une serviette. Il admira un moment sa petite amie avant qu'un grand sourire ne vienne illuminer son visage.
Charlotte soupira et secoua la tête. Elle semblait un peu mal à l'aise.
— Pour tout te dire, petite sœur, notre histoire date d'il y a pas mal de mois déjà.
— Pas mal de mois ? reprit Molly, surprise. Qu'entends-tu par là ?
— Ce que votre fils n'arrive pas à vous dire, commença Charlotte d'une voix mal assurée, c'est que nous sommes ensemble depuis un an et demi au moins.
— Un an et demi ?! s'exclama Molly en se levant de table, totalement consternée. Et nous n'étions même pas au courant ? Mais pourquoi nous l'avoir caché si longtemps ?
Charlie soupira avant de s'adosser plus confortablement contre le dossier de sa chaise.
— Avant, ce n'était pas le bon moment. Nous devions être sûrs, et puis, nous avions besoin de temps aussi.
— De temps ? Mais pourquoi faire, du temps ? demanda Ron la bouche pleine tout en postillonnant partout.
— Ah ! Ron, décidément ta capacité émotionnelle n'a jamais dépassé celui d'une cuillère à café, plaisanta Harry en lui donnant un coup de poing sur le bras.
— Parce que toi, tu en sais plus sur les émotions, sans doute ? déclara Ginny, un peu excédée par la désinvolture de son frère et de son mari.
Tout le monde à table se mit à rire avant de s'arrêter, un peu gêné. Quelque chose se tramait, mais quoi ?
— Tu es enceinte ? demanda sans détour Angelina, la femme de George, à Charlotte.
Cette dernière rougit et gloussa avant de secouer la tête.
— Décidément, vous êtes vraiment tous très marrants pour des sorciers. Charlie m'avait prévenue que je n'avais pas à m'en faire, mais... J'ai toujours cru que la magie n'existait que dans les contes et me retrouver là, dans une réunion familiale, c'est comme un rêve pour moi, termina-t-elle en soupirant.
Suite à cette révélation, un silence des plus pesants s'installa dans la salle à manger. Tous les membres de la famille Weasley – hormis Charlie – la dévisagèrent avec effarement. Charlotte récupéra son verre pour boire un peu, et fit une petite grimace.
— Quand je pense, reprit-elle, en essayant d'oublier les regards pleins de stupeur qu'ils lui lançaient tous, que je me suis moquée de Charlie quand il m'a dit que la boisson locale était du jus de citrouille. Franchement, qui préférerait un verre de jus de citrouille à un bon Coca Cola ?
— Des sorciers ? répondit Hermione avec logique.
— Oui ! Exactement, approuva Charlotte en levant son verre vers Hermione pour la saluer avant d'avaler cul sec.
— Charlie ? demanda Molly qui avait tout d'un coup pâli.
Son fils prit la main de sa compagne dans la sienne avant de regarder toute sa famille. Il savait que ce jour allait arriver et, comme le lui avait dit Charlotte quand ils étaient en voiture, il valait mieux arracher le pansement d'un coup sec plutôt que d'y aller trop doucement. La douleur serait, certes, intense, voire brutale, mais moins longue.
— Charlotte, la femme que j'aime, avança-t-il d'une voix ferme et assurée, est une Moldue.
oO§Oo
Tous les convives autour de la longue table scrutèrent Charlotte comme si elle avait été une bête curieuse ou qu'une seconde tête venait de lui pousser sur les épaules. Cette dernière faisait bonne figure, attendant patiemment que la surprise retombe parmi les membres de la famille de son compagnon.
Ce fut Molly qui rompit ce silence des plus pénibles.
— Ainsi donc, entama-t-elle avec prudence, vous n'êtes pas des nôtres, enfin je veux dire, vous n'êtes pas une sorcière ?
— Absolument pas, répondit Charlotte.
— Mais, voulut savoir Percy qui faisait comme si son épouse n'essayait pas de le faire taire. Comment avez-vous pu vous rencontrer si vous n'êtes pas... Enfin, vous voyez bien...
Il s'interrompit brusquement pour se dégager de la poigne de sa femme.
— Mais enfin ! Lâche-moi Audrey, j'essaie juste de comprendre ! s'énerva-t-il.
— Oui, sauf que la plupart du temps, tu en deviens presque insultant, murmura-t-elle entre ses dents.
Audrey ne voulait être entendue que de son mari, mais ce fut peine perdue, car toute la tablée profita de leur échange.
— Il n'a pas tort, répliqua Ginny, venant au secours de Percy. Le Ministère, il me semble – corrigez-moi si je me trompe – fait tout pour que les Moldus et les sorciers ne se mélangent pas, alors forcément, on se demande comment votre histoire a pu naître dans ces circonstances ?
— C'est peut-être une Cracmol qui refuse d'assumer sa non-magie, déclara George affichant un sourire des plus goguenards sur les lèvres.
Charlotte le regarda les yeux ronds. Elle ne comprenait pas du tout le terme qu'il venait d'employer.
— Une cracquoi ? répéta-t-elle, pensant avoir mal entendu.
Elle se tourna alors vers Charlie pour qu'il puisse lui venir en aide, mais ce dernier avait entamé une conversation avec Bill qui se trouvait assis sur sa gauche. Il semblait l'avoir oubliée et les deux hommes discutaient de... dragons. Cela l'agaça prodigieusement. Il venait de la jeter dans l'arène sans aucun filet de sécurité. Oh oui, bien sûr, il l'avait prévenue, mise en garde, mais... Il n'avait jamais été question qu'elle se débrouille toute seule à expliquer et justifier leur relation. Un peu en colère, elle lui administra une furieuse claque sur la cuisse qui le fit sursauter de surprise.
— Oui ? demanda-t-il en se tournant vers elle.
— Ta famille aimerait vraiment savoir comment nous avons pu nous rencontrer alors que nous ne sommes même pas du même monde, expliqua-t-elle, un large sourire forcé plaqué sur les lèvres.
— Oh, ça ! répondit Charlie en haussant ses deux sourcils. Puis, se tournant vers sa famille : je vous suggère de sortir le whisky pur feu, je crois que nous en aurons pour un moment. Et non George, ma Charley* est une moldue de pure souche. Aucun antécédent magique à signaler.
— Charlie et Charlie, murmura Ron à Harry. Franchement, il aurait voulu faire pire qu'il n'aurait pas fait mieux.
Harry contempla Ron en clignant des yeux avant de secouer la tête. Décidément, la soirée promettait d'être des plus longues. Heureusement qu'il avait pu dormir un peu avant le repas
À Suivre
*Charley : diminutif de Charlotte.
Je suis impatiente d'avoir vos retours ! N'hésitez pas à me laisser une review si vous avez lu ! Sur ce, je vous souhaite une excellente année 2017 !
