Joyeux anniversaire Chuñuñu !
Finalement, mon idée de départ a changée du tout au tout, laissant la place à une petite histoire inspirée par la route en camping-car (qui fait apparemment ressortir toute l'étrangeté de mon esprit). Tu le sais mieux que quiconque, je suis totalement timbrée, donc... Prépares-toi psychologiquement à ce qui va suivre ! XD
En espérant avoir répondu à tes trois critères (action, humour et une pointe de romantisme) et sachant ton amour de la lecture, j'espère que ce qui va suivre te plaira... Je tiens à préciser que j'ai écrit tout ça sur un portable dans un camping-car en marche en étant sous l'emprise d'aucune drogue !
Et bien entendu, rien de l'univers de la série ne m'appartient, et je ne touche pas un centime sur la totalité de ces OS !
Donc à toi et aux lecteurs de passage, enjoy !
Il grimpe aussi vite que le lui permettent ses vêtements de ville peu adaptés à cet exercice. La clé, le mobile du meurtre se trouve juste au-dessus de lui, le narguant par son agilité. Il place ses mains rapidement, escaladant l'arbre avec une attention accrue. Au moindre faux pas, il pourrait ne jamais mettre un point final à cette affaire. Il doit mettre la main sur cette créature. Une branche traître, et son pied glisse. La voix de Watson retentit en contrebas, criant son nom avec appréhension.
Comme si la simple prononciation du mot "Sherlock" allait l'empêcher de tomber. Il se reprend avec agacement, repositionnant son pied de façon plus sûre, puis il continue son ascension. Atteignant la cime de l'arbre, le petit être ne peut plus lui échapper. Il le prend sous le bras, et démarre la descente, plus ardue que ne l'était déjà la montée. Il estime sa hauteur à environ 18 pieds* anglais (il ne se fera jamais au système métrique, il reste avant tout britannique bon sang), alors que son colis forcé se démène comme un beau diable. Sa main et son torse sont lacérés sans merci, tandis qu'il pose un pied après l'autre, se dirigeant lentement mais sûrement vers le sol.
Soudain, à presque huit pieds**, il perd l'équilibre, et chute. Le temps semble arrêter sa course, et lors d'une fraction de seconde, il se sent en apesanteur. Puis Newton reprend ses droits, avec en fond le cri de Watson. Encore une fois son nom, et Sherlock a le temps de se sentir exaspéré par la parfaite inutilité du hurlement qui écorche en plus ses oreilles (il est trop jeune pour devenir sourd, merci bien), avant que son dos ne fasse une rencontre fracassante avec le sol. Sonné, il est déjà certain que ses lombaires le feront souffrir au moins le reste de la semaine. Les yeux clos, en attendant que la douleur reflue, il sent un souffle chaud sur sa bouche. Son esprit engourdi imagine déjà différents scénarios, et son cœur s'emballe à l'idée de l'un d'entre eux. Puis ses sensations reviennent, et il entend la voix de Watson derrière lui, alors que des touffes de poil lui chatouillent les mains et les narines. Il ouvre les yeux pour voir Watson à sa gauche, inquiète, lui demander si ça va. Il acquiesce avec agacement et retire le collier du cou du chat qu'il tient entre ses mains. L'opale blanche disparue de la reine Elizabeth II, suspendue au collier, brille de mille feux, éclairée par le soleil printanier. Watson prenant le chat noir radouci dans ses bras, rit devant cette pierre, et Sherlock se fend d'un demi-sourire. Ils repartent alors tous les deux rendre la pierre à son propriétaire tandis que Sherlock échafaude divers plans impliquant lui, un accident fictif, et un sauvetage perpétré par l'ancienne médecin qui pourrait tourner en bouche à bouche des plus intéressants.
* environ 5,5 mètres
** environ deux mètres
