Bonjour tout le monde ! J'aimerais avant tout vous remercier pour vos reviews sur mes fics notamment Sssssy, R, Legend automne, Asalia. Vos commentaires m'ont énormément touchée, et j'espère que cette fiction vous plaira tout autant même si certaines choses seront OOC, pour la simple et bonne raison que Heller ne s'est jamais penché sur certains aspects développés dans ma fic. J'espère que ca ne vous dégoutera pas pour autant !

Je précise que, comme pour la fic précédente, les personnages ne m'appartiennent pas, sauf Sarah, et d'autres que vous découvrirez au fil de l'histoire!


POV de Sarah

« Sarah, dépêche-toi ou tu devras prendre le bus ! » cria Maman du bas des escaliers.

Dévalant les marches, je la rejoignis, déposai un rapide baiser sur sa joue, attrapai mon sac de déjeuner et grimpai dans la voiture.

Voilà ce qu'était ma vie depuis que je vivais chez Teresa. Aujourd'hui était un jour anniversaire : cela faisait 6 mois. 6 mois. Jamais je n'aurais imaginé pouvoir franchir le traumatisme de la mort de ma mère aussi vite. Bien sûr, j'avais conscience que le bonheur était tout sauf stable. Mais Teresa, à force de paroles et d'amour, avait su m'aider à surmonter cette douleur. Certes Maman me manquait énormément mais les marques d'affection de Teresa comblaient partiellement ce vide, bien que plus rien ne serait comme avant.

Elle me déposa devant le lycée, comme chaque matin.

- Je ne serai peut-être pas là ce soir, tout dépendra s'il y a un meurtre ou non. Je t'appelle de toute façon.

- Ne t'inquiète pas ! Passe le bonjour à Jane pour moi, ajoutai-je dans un sourire explicite, celui-ci s'agrandit quand je la vis rougir. Sans lui laisser le temps de répondre je fermai la portière.

Jane. Six mois que je vivais avec Maman et six mois qu'il tenait sa promesse, étant auprès d'elle pour la soutenir, pour la conseiller. Il était là, tout simplement.

Les premiers jours n'avaient pas été faciles pour Maman. Il lui avait fallu apprendre à accepter ce qui s'était produit, tout en assimilant l'idée que cela ne faisait pas d'elle une moitié de femme. Jane avait su trouver les mots, Grace, Rigsby et Cho lui avaient apporté leur soutien, et moi, j'aimais penser que je lui avais apporté l'affection nécessaire. Elle avait refusé un temps de consulter un psy, mais Jane avait finalement réussi à la convaincre.

Ils me faisaient rire tous les deux, on aurait dit deux ados amoureux qui n'osaient l'avouer aux autres. Un jour, j'avais demandé à Maman pourquoi Jane déclinait chacune de mes invitations à sortir tous les trois le week-end. La raison tenait en deux mots, en un nom : Red John. Jane ne voulait pas que ce tueur psychopathe apprenne sa relation avec Teresa au risque de la mettre en danger. Il ne voulait pas la perdre aussi. Pourtant, son visage souriant quand il voyait Maman le trahissait aux yeux de tous. Un inconnu l'aurait deviné.

Bien qu'elle ne me le dise pas, je savais qu'elle souffrait de ne pouvoir vivre cette relation au grand jour. Bien sûr, au CBI il était évident qu'ils ne devaient rien dire, les relations étant interdites, mais elle aurait aimé partir quelques jours, comme une vraie famille. Malgré cela, elle profitait de chaque moment avec lui, et je m'arrangeais pour dormir assez souvent chez une amie afin de les laisser seuls.

Je souris en repensant à ce matin où je les avais surpris au lit tous les deux. Jane avait seulement calmé les cauchemars de Maman comme je le lui avais demandé, mais je ne m'étais pas attendue à les trouver l'un si près de l'autre. Depuis lors, je frappais à la porte avant d'entrer.

Au fond de moi, j'espérais de tout cœur que ce Red John soit rapidement appréhendé afin qu'ils puissent être heureux l'un et l'autre, sans avoir à se cacher. D'après Maman, ce n'était plus qu'une question de temps. Ces derniers jours, ils avaient rassemblé assez d'indices pouvant les aider à identifier Red John. L'étau se resserrait.