Disclaimer: One Piece et ses personnages appartiennent à Eiichiro Oda.
Ce gros boulet de marimo roupillait encore en plein milieu du passage. Et bien sûr, fallait que ses foutus katana l'accompagnent. A croire que ça ne le dérangeait pas de déranger les autres. A quoi ils peuvent bien lui servir si ce con dort ? C'est ses doudous, c'est ça ? Au lieu de prendre une peluche comme tout le monde, monsieur préfère les épées.
Agacé par le bretteur narcoleptique, Sanji s'en grilla une avant d'aller s'accouder sur la rambarde, près de la plante ensommeillée. N'empêche, ce serait marrant –et totalement impossible- de le voir avec un nounours. Un marimo en peluche peut-être ? Cette idée fit pouffer de rire le cook blond.
"Mmh…San…ji…" entendit-il alors.
Que-quoi ? Non, il avait sûrement rêvé. A moins que… c'était cette tête de nœud qui rêvait ? Les joues en feu, le cook essaya de tendre l'oreille.
"Sanji… Sanji…mon…love-cook…je—"
Tout à coup, il vit une chose d'une horreur indescriptible qui déforma un instant ses yeux. A sa gauche, une énorme –gigantesque!- araignée avec des milliers de pattes velues ! Sanji hurla à pleins poumons d'une voix stridente (ce qui réveilla un Zoro un peu frustré de ne pas terminer son rêve) puis, dans sa tentative d'échapper au répugnant monstre mis le pied sur Wado Ichimonji, trébucha dessus et tomba à la renverse.
"Ow ! Bordel, kuso-marimo, tu peux pas foutre tes affaires ailleurs ?" s'énerva-t-il avant de voir Zoro se précipiter sur son katana blanc –et non vers lui, à sa grande déception- pour vérifier que celui-ci n'avait rien de cassé. Puis le bretteur tourna la tête et envoya un regard assassin au cook qui frémit de terreur. Il était sûr qu'il allait le découper vivant et le jeter à la mer ensuite.
"C'est bientôt fini ce boucan ? Y'en a qui ont des cartes à dessiner ici !" s'écria Nami qui était sortie en catastrophe de son bureau après avoir entendu les cris dignes d'une scène de meurtre de Sanji.
Sanji n'entendit même pas la navigatrice en colère. Sans doute parce qu'elle était beaucoup moins en colère qu'un certain bretteur qui le fusillait toujours du regard. Celui-ci finit par répondre sans quitter le blond des yeux:
"T'inquiètes Nami. Ça n'arrivera plus. Ça n'arrivera plus jamais." Dit-il en insistant bien sur ce dernier mot.
Sanji sentit alors comme un coup de poignard en plein cœur. Pourquoi se sentait-il si triste, comme ça, si brutalement ? Pourquoi voulait-il courir après Zoro qui s'éloignait le dos tourné ? Pourquoi avait-il soudainement l'impression de peser une tonne ? Cette putain d'araignée, sans doute. Elle avait filé d'ailleurs. Zoro aussi. Bon débarras.
