Titre : les hommes, les femmes, et tout ce qu'il y a au milieu
Auteur : ylg
Base :
Angel†Sanctuary
Personnages/Couple : Belial,
Belial/Cry
Gradation : PG -13 / T
Disclaimer :
propriété de Yuki Kaori, je ne me fais pas de sous avec.
19
juillet 2008 – Journée internationale du Femslash
Avertissement
: intersexualité, transvetisme, homosexualité – et usage de
pronom « neutre », ça sera peut-être un peu
déstabilisant à lire ?
Nombre de mots : environ 700
oOo
Les
anges naissent asexués, et le genre s'affirme plus tard au cours de
leur croissance. Pour ce qu'en sait Belial, chez les humains vivant
en Assiah, ce phénomène a lieu avant le milieu de leur vie foetale.
El ne cherche pas à comprendre pourquoi le Tout-Puissant garde le
statut de ses anges plus longtemps indéterminé, mais à vrai dire
ça l'arrange qu'il en soit ainsi. Deux possibilités seulement, et
le choix ne lui appartient même pas ? Ça fait bien trop peu.
Il
était hors de question qu'on choisisse à sa place, a-t-el décidé
étant plus jeune. Et el a trouvé à s'arranger avec un médecin
compréhensif. Des pourris, il y en a partout, sur Terre comme au
Ciel. Les médicaments qu'on lui a donnés on stoppé sa maturation
sur le plan sexuel, le reste de sa croissance s'effectuant
normalement.
Belial ne ressemble à rien d'autre. Ni homme ni
femme. Une fois adulte, el a choisi de se comporter plus en femme
qu'en homme, sans pour autant réverser son traitement pour obtenir
le corps idoine.
Pas de pomme d'Adam -les anges n'ont jamais
touché cette "pomme", mais foin de mauvais esprit- des
épaules et des hanches étroites, aucun relief. Pas de poitrine, et
un renflement minime entre les cuisses. Une fente nue. Pas de
pilosité disgracieuse.
Belial pourrait passer pour un castrat
comme ceux qu'on a créé à tour de bras à une époque en Assiah, à
l'image que les hommes se faisaient des anges. Cette idée, el la
trouve flatteuse à son égard propre. À la place, el assume plus
souvent le rôle d'une femme avec qui la Nature se serait montrée
peu généreuse. Et ce qu'il lui manque à l'extérieur, sur
l'apparence de son corps, el le compense à l'intérieur, par son
comportement agressif.
L'inhibition de sa maturation sexuelle
aurait dû bloquer également toute pulsion. Il n'en est rien. El a
pris les choses en main et assume une sexualité débridée, pour se
sentir en vie et en contrôle de son corps.
El joue de l'ambiguité
qu'el maintient. Nombreux sont les anges qui se sont laissés prendre
à son jeu.
Souvent, Belial regarde les corps des femmes avec
une envie qu'el fait taire. El a décidé il y a longtemps de ne
jamais leur ressembler pour de bon, ni à elles ni aux hommes qu'el
prend dans son lit, mais parfois el le regrette. Un peu. Alors, les
femmes qu'el ne s'autorise jamais à avoir,
avec ce corps qu'el
aime quand el le donne aux hommes pour qu'ils le salissent en tant
que création pervertie du Tout-Puissant, et dont el a honte quand el
imagine le montrer à une femme, el les offre, de force parfois, au
seul homme qu'el ne pourra jamais, jamais avoir. El les séduit, en y
mettant tout son coeur, les rend amoureuses, et puis el les pousse
dans les bras de Lucifer.
Dont l'adorable petite Cry...
Neuf
cent quatre vint dix huit jeunes filles l'ont précédée, et Belial
ne se lasse toujours pas de ce jeu. Car chaque nouvelle fiancée lui
plaît plus que la précédente, sinon el ne tenterait rien dans ce
sens. Chaque fois, el ne pense pas pouvoir en trouver une nouvelle.
Chaque fois qu'el tombe sous le charme malgré tout, el s'émerveille.
Et celle-ci en est vraiment digne.
Elle est à mourir de rire,
aussi, avec ses principes ingénus. Confrontée à la nature ambiguë
de Belial, elle exige de savoir quel est son "vrai" genre,
et qu'el s'habille "en conséquence". Pas de place pour
l'indécision chez cette petite, qui pourtant s'habille et tente
d'agir en garçon sans pour autant savoir cacher sa candeur de petite
fille.
De sa part ça n'est pas de l'hypocrisie, ni même
exactement de l'immaturité. Juste... son innocence face à ce qu'il
y a de retors dans ce monde. Elle en connaît déjà les apsects les
plus violents mais ignore encore ce que les êtres vivants peuvent
avoir de plus sournois. Elle est encore pétrie d'idéaux aussi
nobles que naïfs.
Et pour cette petite Cry qui aime tant Alexiel, Belial serait prête à être une femme. Dommage qu'il soit déjà trop tard pour elle.
