Disclaimer : Tokyo Mew Mew appartient à Yoshida Reiko et à Ikumi Mia.
Note de l'auteur : Aux lecteurs qui liront cette fiction, et bien que je considère cela peu poussé, âmes sensibles s'abstenir. (Je rappelle qu'il s'agit d'un Angst.) Je voulais changer l'atmosphère rose et sucré qu'est Tokyo Mew Mew. A bons entendeurs, je souhaite une bonne lecture aux intéressés. (Les avis sont accueillis chaleureusement.)
« Maman ? »
Elle pénètre la pièce. Les murs sont teintés de rouge, le sol luit d'un liquide carmin. Des traces de mains se dessinent en rouge. Elles ne sont pas nettes, tout comme les pas de la même façon disposés sur le parterre de l'entrée. Seule la respiration hachée de la jeune fille se fait entendre dans le couloir.
« Maman ?! »
Le regard apeuré, la voix tremblante autant que ses jambes, elle appelle désespérément. Mille questions traversent son esprit. Chacune en entraîne une autre.
« Ré…pond. »
Là, allongée à même le sol, le corps d'une personne. Une flaque rouge, encore, l'entoure. Le visage de l'enfant se noie de larmes. Ses mains posées contre les oreilles encadrent sa tête devenue lourde. L'information arrive enfin et dans un cri de douleur, ses jambes cèdent.
Beaucoup de monde s'agitent autour d'elle mais elle les voit à peine. On essaie de la faire parler mais elle ne les entend pas. Les sons ne sont qu'un bourdonnement assourdissant. Puis, tout s'assombrit. Elle bascule sur le côté et est réceptionnée par un blond avant que sa tête ne heurte le sol.
Elle se relève difficilement. Assise sur un lit, elle fait face à deux personnes. L'un est brun aux cheveux longs, l'autre est blonde aux cheveux courts. En la voyant, la plus jeune lui saute au cou et se met à pleurer. Alors tout lui revient en un flash et elle éclate en sanglots à son tour. Trop occupée à pleurer, elle ne voit pas entrer deux nouveaux individus. L'un d'eux parle au brun.
« Depuis quand s'est-elle réveillée ?
- A l'instant. »
Alors ils reportent leur regard sur les pleureuses. Oui, ils comprennent. Eux aussi ont perdu des êtres chers, il y a longtemps.
Deux semaines.
Elle a eu le temps d'apprendre que son père était parti aussi et qu'elle n'avait pas été la seule à être touchée par un tel malheur. Évidemment, les autorités n'ont pas d'éléments amenant à une piste. Seul fait, les proches des victimes se connaissent, sans exception. Alors chacun a eu droit à son interrogatoire long et pénible. Mais au fond, le groupe n'a pas besoin de tout ça ; ils ont déjà compris.
Un mois.
Chacun se remet doucement. D'autres meurtres ont lieu. Même massacre attribué à un même meurtrier. Mais cette fois-ci, aucun lien, aucune piste.
Samedi.
Chacun occupe la place qui lui est destinée. Deux en cuisine, trois en salle et deux au sous-sol. Les deux derniers attendent un signe. Le signal qui leur dira de passer à l'action. Mais les heures défilent et rien ne vient. L'heure est à la fermeture du café. Les clients s'en vont, les serveuses s'affalent sur les tables, fatiguées. Elles discutent un peu mais moins qu'avant. Le moral n'y est pas. Elles pensent. Elles pensent à des choses semblables, qui se rapprochent car elles arrivent toujours à une même conclusion, quoique formulée différemment.
Ce soir-là, on annonce aux informations de nouveaux décès provenant d'une autre ville. Une réunion de crise à propos de ces disparitions est en cours. Près de cent morts en un peu plus d'un mois, soit à peu près trois par jour.
Deux mois.
Le nombre a triplé. Une demande d'aide est envoyée aux pays voisins. Toujours aucune piste, aucun indice. Fantômes. Malédiction. Des rumeurs sont lancées. On entend même parler de fin du monde.
Les jours se suivent mais rien ne s'arrange. Le blond envoie son équipe faire des recherches, des rondes. On change de méthode. Il faut agir au plus vite.
