Sommaire : Post-Reichenbach Fall. Reunion Fic. 'Le frisson de la chasse. Le sang qui bat dans tes veines. Juste nous deux contre le reste du monde'. Ou comment Sherlock essaie de convaincre John de reprendre leur ancienne vie commune.
Pairing : John/Sherlock.
Disclaimer : les persos ne m'appartiennent pas.
Note : suite de ma fic «One More Miracle».
Note 2 : l'idée m'est venue après avoir vu une seconde promo pour la saison 3… 'The thrill of the chase. The blood pumping through your veins. It's just the two of us against the rest of the world.'
Note 3: bon bah il y a eu une nouvelle promo depuis mais j'aurais vraiment aimé que leurs retrouvailles se passent de la sorte ^^
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The Two of Us Against the Rest of The World.
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Sherlock Holmes s'enorgueillissait d'être bien au-dessus des simples émotions humaines comme l'inquiétude, l'angoisse pure ou l'exaltation dût à un autre être humain.
Jusqu'à ce qu'il ne rencontre John Watson.
Pour la seconde fois de son existence.
Après dix-huit mois de séparation plus ou moins forcée il pouvait admettre, ne serait-ce qu'à lui-même, qu'il était impatient de retrouver John.
Impatient et inquiet aussi, vu comment s'était passée leur dernière rencontre.
Il regarda encore une fois son portable, relisant une énième fois le sms qu'il venait d'envoyer.
Ce n'était pas parfait mais le message était on ne peut plus clair.
**J'ai besoin de toi. Viens à la maison. SH**
Il jeta énergiquement son portable sur la table basse lorsqu'il se rendit compte de l'accélération de son pouls, chose qu'il mit instantanément sur son manque de consommation de nicotine.
Parce que c'était plus logique que l'autre explication.
Il se surprit lui-même à faire le thé, exactement comme John aimait le prendre d'après ses souvenirs puis revint tranquillement s'asseoir lorsqu'il entendit la porte d'entrée d'en bas s'ouvrir.
Son masque de sérénité bien en place, il attendit d'accueillir celui qu'il considérait comme son partenaire de vie.
John préféra toquer à la porte même si cela le rendait plus mal à l'aise qu'autre chose, puis pénétra enfin dans l'appartement.
Son regard fit le tour de la pièce, ce salon qu'il connaissait par cœur, qui était devenu dénué de toute vie ces derniers mois et qui pourtant, maintenant, retenait presque prisonnière l'hyperactivité de Sherlock.
Son regard se cala, enfin, sur celui du détective lorsqu'il se mit à parler.
-Bien. Tu as voulu que je vienne.
-Oui.
Le médecin soupira, las de constater que son compagnon ne lui mâcherait pas le travail.
-Tu disais que tu avais besoin de moi. Que c'était important.
-Parce que ça l'est.
John secoua la tête puis aperçu le thé qui l'attendait près de son fauteuil. Une fois bien calé, il prit son temps pour le boire.
-Sherlock je ne veux pas te parler pour le moment. Donc si tu as quelque chose à me dire, fais-le et fais-le vite.
Le brun soupira à son tour puis se leva et s'installa à la fenêtre.
-Je suis désolé John.
-Pardon ? C'était quoi ça ?!
Sherlock se retourna pour lui faire face.
-J'ai dit que j'étais désolé.
-Non. Tu ne l'es pas. As-tu au moins la moindre idée de ce que….
-J'ai fait ce que je devais faire John !
Le regard de l'ancien militaire se durcit.
-Ah oui ?! Pour qui ?
Le médecin eût une pointe de remords quand il aperçut le regard abattu de son compagnon.
-Tu ne comprends pas. Tu ne comprendrais pas.
Plus doucement, comme pour ne pas l'apeuré plus, John murmura.
-Alors essaies de me faire comprendre Sherlock.
Leurs yeux s'accrochèrent puis le détective hocha lentement la tête.
-Vous étiez en danger. Tous.
John ne comprit pas de suite.
-«Tous» ?!
-Mme Hudson. Lestrade. … Toi. Il fallait… Je devais faire en sorte de disparaître. C'était pour ta… pour *votre* sécurité.
Watson ne pouvait pas dire qu'il était surpris, s'étant attendu à quelque chose du genre mais la peine qu'il ressenti n'en fût pas amoindrie.
-D'accord Sherlock. Ça je peux le comprendre.
Le détective releva alors les yeux, plein d'espoir.
-C'est vrai ?
-Oui. Mais c'est justement pour ça que j'aurais voulu savoir. Tu n'avais pas à vivre ça tout seul Sherlock.
Le brun détourna rapidement le regard.
-Je ne l'étais pas. Pas vraiment.
-Peut-être mais je n'étais pas là. Je suis celui qui suis censé protéger tes arrières, et là… Je n'étais pas là Sherlock et ça c'est inacceptable.
-C'est du passé John. C'est terminé. Je suis rentré maintenant et on peut reprendre…
-Non. D'ailleurs comment tu sais que tout est bel et bien terminé ?
Un regard lourd de sens passa entre eux.
-Mycroft, bien sûr. …. Ecoute Sherlock, on ne peut pas reprendre là où on en était resté.
Le détective fronça les sourcils.
-Pourquoi ?
-Parce que les choses ont changés. Parce que…
-… Tu as rencontré quelqu'un.
Watson ne nia pas.
-Une femme.
Il releva aussitôt la tête.
-Oui, bien sûr une femme.
-C'est pour ça que tu n'habites plus ici.
-Oui. Non. C'était… difficile pour moi d'y revenir les premiers temps. Trop de souvenirs….
-Evidemment.
Le silence s'étira entre eux durant de longues secondes avant que Watson ne le coupe.
-Elle s'appelle…
Sherlock le coupa aussi sec.
-Je ne veux pas le savoir !
Toujours ce silence, pesant de trop de choses dites et d'autant de non-dits.
-John je sais que tu en as envie. Je sais que ça te manque….
-Bien sûr que ça me manque ! Ce n'est pas la question Sherlock !
-Alors c'est quoi la question ?!
Seul le mutisme de John lui répondit encore une fois.
-Repense à tout ce qu'était notre vie avant… Le frisson de la chasse. Le sang qui bat dans tes veines. Juste nous deux contre le reste du monde. L'adrénaline. Les courses poursuites…
-Arrête Sherlock. S'il te plait. Nous ne sommes plus tous les deux contre le monde entier maintenant.
-Bien sûr que si !
L'opposition de leurs deux volontés se fit, violente et tenace.
-Est-ce qu'au moins tu veux bien y réfléchir ?
Cela semblait être comme une concession de la part du détective, sauf que ça ne l'était pas vraiment.
Finalement c'est Watson qui céda le premier.
-D'accord. Je veux bien y réfléchir.
Cette réponse provoqua un énorme sourire en réaction de la part de Sherlock.
-Parfait ! Le premier pas dans la direction la plus logique voudrait que tu reviennes habiter ici.
-Sherlock, stop ! J'ai dit que j'y réfléchirai pas que j'allais sauter dans le premier camion de déménagement venu.
Le visage du brun se rembruni soudainement.
-Oh.
A nouveau quelques minutes de silence avant que John ne se décide à se lever, pensant que tout avait été dit, pour le moment au moins.
-John ?
-Hum ?
Il se retourna pour constater qu'il était très proche de Sherlock et que celui-ci venait de placer quelque chose dans sa main.
Le médecin desserra lentement ses doigts pour y découvrir une petite clé argentée.
La clé du 221 B Baker Street.
-Fais-moi plaisir, penses-y, d'accord ?
Quand John perçu le regard plein d'espoir de Sherlock, il n'eût pas le cœur de l'anéantir.
-Oui Sherlock, je vais y penser.
/
Lorsque John Watson rentra dans son appartement ce soir-là, c'était le cœur lourd, la tête remplie de questions autant que d'indécisions et le poids de cette minuscule clé avait l'air écrasant, maintenant plus que jamais.
C'était sa clé vers la liberté, vers sa vie d'avant. Une vie sans Mary.
C'était la clé du 221 B Baker Street, tout simplement.
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