Fanfiction Harry Potter:
Contagious ou Fièvre et petites manigances
Couple : HP/DM
Rating : T, nos héros n'ont pas encore les hormones en ébullition mais ça viendra. ;) (Homophobes s'abstenir.)
Disclamer : Bien que je propose ma propre version des personnages, ceux-ci appartiennent à J.K Rowling.
Genre : Humour, romance
L'histoire se déroule lors de la 5ème année d'Harry à Poudlard.
Elle m'a été inspirée par une chanson nommée Contagious Chemistry du groupe You Me at Six, que je vous invite à écouter après lecture de quelques chapitres. ;) (comme elle sert de fil directeur, vous frôleriez le spoil en l'écoutant dès le début =p).
Le prochain chapitre sera publié dans environ deux semaines, bonne lecture! ^^
Chapter 1 : Prologue, ou « Les microbes rendent-ils intelligents ? »
Une belle journée s'annonçait à Poudlard en ce début de printemps. C'était un mercredi et, malgré l'imminence des cours, la majorité des élèves avaient pu se réveiller dans la joie et la bonne humeur grâce aux rayons de soleil filtrant à travers les fenêtres. Une légère bise venait secouer les branches des arbres, les oiseaux gazouillaient… Bref, la journée idéale.
Enfin, pour tous les adolescents qui recevaient positivement la vague d'hormones qui venait s'abattre sur eux chaque printemps, bien entendu.
Un élève faisait par exemple exception à la règle, et le fait qu'il ne soit pas Poufsouffle ne suffisait pas à expliquer le frisson de dégoût qui lui longeait l'échine dès qu'il pensait à la béatitude s'emparant de la majorité de ses camarades chaque début d'année. Tapi dans une chambre confortable, ce jeune homme cherchait en vain à protéger sa peau délicate de la lumière dorée. Un bras fin posé au-dessus de ses yeux mi-clos, l'être à la peau diaphane gisait dans son lit tandis qu'une sorte de litanie semblait s'échapper de ses lèvres…
« Un rhume ». Le blond aux yeux de métal se redressa, prenant appui sur son coude gauche.
Draco Malfoy avait écopé d'un rhume.
Quelle ne fut pas sa surprise quand il se leva ce matin-là, brûlant de fièvre. Non pas qu'il ne comprenne pas que des microbes aient ressenti l'envie d'aller visiter son sublime corps, hein, quoique franchement l'intérieur n'était pas le plus intéressant (quel intérêt pouvait-on avoir à mater des globules rouges ? Les touristes ne sont plus ce qu'ils étaient de nos jours…). Mais le fait est qu'il n'était pas censé pouvoir tomber malade. En temps normal, les altérations physiques n'avaient aucune emprise sur les Malfoy : ceux-ci restaient parfaits en toute circonstance.
…
Saletés.
S'attaquer à l'héritier d'une famille aussi respectable, vraiment, quelle outrecuidance! S'ils croyaient que quelqu'un de son importance allait se laisser faire…
Une lueur démoniaque s'alluma dans les yeux du jeune Serpentard. Ces microbes seront tous exterminés dans les pires souffrances… « Mwha ha ha ! »
Le rire purement sadique de l'adolescent retentit dans sa chambre…
Accompagné du regard blasé d'un de ses compagnons de dortoir et des geignements des autres.
« Oh non, il remet ça… »
« Encore ? »
« Draco, ferme-la! »
Ne faisant nullement attention aux cris de ses camarades, il finit tout de même par se ressaisir. Passant une main dans ses cheveux, il reprit le fil de ses pensées.
Ses observations sur les êtres – inférieurs - qui l'entouraient l'avaient permis de faire plusieurs constatations.
Primo : cette maladie figurait comme la plus populaire au sens bas du terme. Un fléau de gueux en somme : il s'agissait de la maladie la plus banale et la plus répandue.
Deuxio : les personnes atteintes voyaient non seulement leur voix s'altérer, mais avaient aussi le nez rouge et des yeux humides comme ceux d'un cocker.
Enfin, comble du manque de classe… Ils avaient la goutte au nez. Rien que penser aux aumônes qui avaient alors lieu en classe, rien que pour sortir des mouchoirs en papier, ayant traîné qui plus est dans des poches remplies de miettes et autres saletés et microbes, suffisait au jeune homme pour avoir la nausée. Même avec un mouchoir en soie, Draco Malfoy, héritier d'une famille connue pour le charisme naturel de ses membres, n'allait certainement PAS se moucher fréquemment et bruyamment en public !
L'heure était grave… En attendant de trouver une solution à son problème qui lui permettrait de guérir le plus rapidement possible, il devait faire en sorte que personne ne se rende compte de son état. Hors de question pour un Malfoy de dévoiler ses faiblesses, il irait donc en cours comme si de rien n'était. Il avait une réputation à préserver tout de même !
Résistant ainsi à l'appel de sa couette bien chaude, le démon à visage d'ange se leva prestement et s'enferma dans la salle de bain - salué par une salve de nouvelles protestations de ses compagnons de chambre, désormais bien réveillés - afin de se préparer pour la dure journée qui l'attendait.
Hum, il avait les épaules tendues… Pourquoi ne pas évacuer le stress pesant sur sa petite personne en martyrisant quelques élèves ? Cette idée lui plut et il décida de l'approfondir tout en enfilant les manches de sa chemise. Terroriser quelques premières années par exemple, ça défoule !
Maintenir sa dignité et sa réputation auprès de tous était une chose, mais il savait que tromper les professeurs sur sa santé serait plus laborieux. Tout ceci allait sûrement le fatiguer, il faudrait qu'il trouve une occasion de se revigorer… Une lueur démoniaque s'afficha dans ses yeux tandis qu'il boutonna sa chemise avec soudain plus d'énergie.
Potter… Oui, décidément, ses confrontations avec sa némésis lui redonnaient toujours un petit coup de fouet. Quitte à passer ses nerfs sur quelqu'un, autant aller rendre une petite visite à sa « victime » préférée, n'est-ce pas ? Aujourd'hui, le blond se sentait d'une humeur massacrante… Et il allait en profiter.
A cette idée, un sourire malsain se peignit sur son visage. Leurs joutes verbales était toujours disons, intéressantes, mais il pouvait faire mieux. Le Serpentard finit de s'habiller et attrapa son pot de gel en essayant de réfléchir davantage malgré la chaleur d'une fièvre qui ne voulait pas quitter son corps. Il était nécessaire de se débarrasser de sa maladie, d'autant plus que son rival de toujours s'en apercevrait immédiatement à la moindre faiblesse et ne manquerait pas de se moquer de lui.
Une bribe de conversation lui revint en mémoire : Zabini, qui s'intéressait étrangement à la culture moldue ces temps-ci, lui avait dit (dans un des rares moments où l'héritier Malfoy avait daigné écouter son entourage), qu'il existait une croyance moldue comme quoi les idiots ne tombaient jamais malades. Non pas qu'il y importait une quelconque importance, il s'agissait d'une superstition de Sang-de-Bourbe après tout. Mais au moins le fait qu'il attrape un rhume prouvait qu'il ne faisait pas partie des (nombreux) imbéciles de ce monde…
A ce propos, Weasley avait déjà eu la grippe non ? … Non, il devait se tromper…
Mais attendez, il n'avait jamais vu Potter malade ! Bon, d'accord, il passait une bonne partie de sa vie à l'infirmerie (quelquefois par sa faute d'ailleurs, sentir ses poings s'enfoncer dans ce corps si respecté était absolument jouissif) mais… Bref, de toute façon il ne pouvait pas être totalement idiot puisqu'il pouvait faire face à l'intelligence supérieure héritée des Malfoy.
Revenons à nos moutons, ou devrai-je dire nos microbes.
Draco était face à une impasse : comment se soigner décemment sans que personne ne soit au courant ? Une incartade à l'infirmerie semblait être le moyen le plus sûr, mais Mme Pompfresh y serait à coup sûr. Et peut-être même Potty... Il réprima une expression de dégoût en pensant à ce dernier assis sur un lit, en train de le regarder avec amusement vider son nez délicat dans un bruit légèrement moins délicat.
D'un autre côté, prendre un thé, même avec du miel, ne serait pas assez efficace pour le soigner, et enrouler une écharpe autour de son cou d'aristocrate en ce « doux » climat de printemps ne serait en aucune façon discret ou esthétique.
Tiens d'ailleurs, à la réflexion, Malfoy fils n'avait aucune envie de nouer quoi que ce soit autour de son cou blanc et fin. Faisant fi de la situation, il déboutonna donc les deux premiers boutons de sa chemise et desserra sa cravate, qu'il jeta sur une petite table basse située à côté du miroir où il se contemplait depuis un bon quart d'heure déjà. De toute manière les deux options auxquelles il avait pensé n'auraient été que temporaires.
Il allait donc lui falloir trouver le moyen de se rendre dans une infirmerie vidée de toute présence indésirable. Laissant ses doigts habiles effectuer un dernier aller-retour travaillé dans ses cheveux presque platine, il eut une idée lumineuse. Il allait non seulement se débarrasser de ces microbes profanateurs, mais également utiliser le balafré pour qu'il tombe malade à sa place…
Avec un sourire de vainqueur, Draco finit ainsi son rituel matinal, fier de son génie. Se mirant une dernière fois dans le miroir, il leva la main gauche et, refermant ses doigts, forma un L avec son pouce et son index relevés qu'il abattit vers la glace en un mouvement peu ample et assez rapide, tout en émettant un claquement de langue approbateur (1). Satisfait, il se retourna soudainement et sortit de la salle de bain puis de la chambre, en laissant la porte se refermer de manière sonore. Il s'éloigna alors d'un pas assuré vers la Grande Salle, où il prendrait un ou deux aliments à la volée avant d'effectuer quelques préparatifs nécessaires à la mise en place de son plan…
Temps restant avant l'agonie de Potter : moins de deux heures.
(1) Désolée si ce n'est pas compréhensible, en fait Draco fait simplement comme si il détenait un revolver (oui, encore un truc moldu : l'influence Zabini continue) et l'abattait vers la glace tant son physique est ravageur… -_-' Que tous ceux qui ont essayé de reproduire ce geste pour voir ce que ça donne lèvent la main ! XD
