Disclaimer : Rien ne m'appartient.
Bah, Treasure Planet, quel chef-d'oeuvre ! Silver dit à Jim : Ton papa ne t'as donc pas appris à n'pas te frotter à plus fort que toi ? Et paf, ça me donne des idées, parce que Stevie, il n'en a plus, de papa.
Bonne lecture !
L'après-midi était jeune, et l'été monstrueusement chaud, lorsque le p'tit mioche croisa pour la toute première fois les prunelles, d'un bleu indomptable, dans lesquelles il se noierait toute sa vie (et encore après). Il y avait du sang et des hématomes violacés tout autour, mais ça ne l'empêcha pas de le trouver très féroce ; franchement adorable.
« Hé, ton papa t'as pas appris à n'pas chercher des noises à plus gros qu'toi ? »
Ah, le gosse fit la grimace, les cheveux en vrac, en milliards de soleils sur sa gueule cassée.
« Mon père est mort. »
Le bambin était maigrichon, riquiqui, et grondait comme une montagne. Il devait avoir quoi, un ou deux ans de moins que lui ?
« Oh, purée… Désolé ! Je-Je n'savais pas. »
La p'tite terreur lui tendit ses doigts un peu déformés ; le sourire – plein de sang – voulait dire : Pas grave puis Merci de m'avoir défendu.
« Steven Rogers. »
Steven – Steve – serra fort sa main, et ce sourire… S'il pouvait le lui rendre au centuple, tous les jours, jusqu'à c'qu'il en crève !
« James Barnes, mais mes amis m'appellent Bucky alors… Appelle-moi Bucky. »
Rencontrer ce gosse ne fut rien de moins qu'une révolution, totale et absolue. Quelque chose de trop grand (phénoménal) était enfermé, là, dans ce corps exigu. Une impossible pureté, de l'héroïsme imminent, et terrible. Des promesses d'infini dissimulées derrière un regard chagrin d'enfant, vieillard avant l'heure.
James l'aimait déjà.
