Titre : Catatonie

Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : Teen Wolf ne m'appartient pas, mais j'aimerais adopter Stiles

Couple : Stek un peu !

Note : beaucoup de spoils saison 2 !


Sa mère avait dit que Stiles était atteint de … Catonie. Non ce n'était pas le mot. C'était quoi déjà ? Il y réfléchissait et entendit presque la voix de son meilleur ami à son oreille lui dire :

Scott c'est catatonie bon sang, ta tête passe un peu trop de temps dans le giron d'Allison et pas assez dans les livres.

Oui voilà c'était ça le mot : catatonie. Sauf que ce n'était que son imagination, ce n'était pas Stiles qui venait de lui parler. Il aurait bien aimé. Mais Stiles ne parlait plus, depuis au moins un mois.

En vérité, son meilleur ami aurait pu lui expliquer que le terme catatonie était peut-être trop fort et que son cas était plus compliqué que ça, mais cela n'avait pas d'importance car cela ne changeait rien à son état. Et madame McCall ne voulait pas perdre son fils dans des explications compliquées sur la médecine et le mental, dire un mot avait suffit à Scott et il savait une chose, c'était qu'il devait réveiller Stiles de cet état.

Stiles ne parlait plus, bougeait à peine, mangeait à peine, ne vivait plus. Il regardait droit devant lui sans rien voir, et ses oreilles paraissaient ne plus rien entendre. Scott avait essayé de le secouer, de le chatouiller, de lui raconter des bêtises, des blagues, n'importe quoi, Stiles ne réagissait pas du tout. Et ça faisait mal, parce qu'il était plutôt le genre de gars qui a toujours quelque chose à dire, à faire, qui ne sait pas rester inanimé et se taire, qui sourit, qui apprend le mot sarcasme à Scott et qui mange beaucoup. C'était trop dur de le voir comme ça, pour autant le loup-garou venait le voir tous les jours après le lycée, et tous les week-ends, parfois avec Allison, parfois sans. Il lui parlait de tout et de rien, il lui racontait que le coach avait hâte qu'il se rétablisse parce que Greenberg craignait vachement et qu'il manquait à toute l'équipe.

- Tu me manques à moi.

Crétin tu viens me voir tous les jours. Aurait-il peut-être dit.

Je viens te voir tous les jours mais tu n'es plus le Stile que je connais. Aurait alors pu répondre Scott.

Cet état n'était pas dût à une sorte de crise bizarre, à une petite déprime ou au choc d'apprendre que Lydia était toujours folle amoureuse de Jackson – même après avoir découvert qu'il avait pu se transformer en Lézard pas beau tueur. Non ce stupide état venait du fait que le Shérif avait eut un sale accident et était mort.

Stiles venait de perdre sa seule famille, mis part un vieil oncle que personne ne connaissait mais qui voulait bien s'occuper de l'adolescent. Il était orphelin. Et surtout il avait perdu la personne la plus chère à son cœur, le père qui l'avait si bien éduqué durant toutes ces années. N'importe qui deviendrait Cotanique.

Catatonique Scott.

Même le type le plus chouette et le plus drôle de tout Beacon Hill.

Et son meilleur ami ne cessait d'entendre sa voix dans sa tête, mais plus jamais à travers sa bouche.

Scott avait entrainé Lydia avec lui, au début. Il se disait que le béguin de Stiles serait tellement fort qu'on assisterait à un miracle dût aux meilleurs films d'amour romantique. Comme au cinéma, l'adolescent tomberait dans les bras de la jolie fille, se rendrait compte qu'il doit continuer à vivre, qu'il a des amis et peut-être un futur amour – très hypothétique vu que Lydia n'était absolument pas amoureuse de Stiles – et Scott pourrait récupérer son meilleur ami. Sauf que voilà, les films restent dans leur pellicule et Stiles sembla ne même pas remarquer la jeune fille. Elle continua à venir, mais plus trop souvent, personne n'aime parler à un mur même s'il a forme humaine – surtout s'il a forme humaine -, ça rend mal à l'aise, ça rend malheureux, ça fait pitié. On préfère croire que tout va bien, tout va s'améliorer, tout en étant loin de l'hôpital.

Scott était le plus fidèle, n'abandonnant pas Stiles. Jamais.

La mère de Scott parfois passait voir l'adolescent sur son lit d'hôpital, durant ses pauses.

- Hey Stiles, tu devrais vraiment manger, tu as maigri.

Ne recevant aucune réponse.

- T'es comme un fils pour moi, d'ailleurs seul un fils ou un voleur rentrerait chez moi par la fenêtre comme s'il était chez lui. Et tu n'es pas un voleur.

Cependant elle continuait, avec la même force que Scott :

- J'aimerais vraiment que tu nous parles, on est là nous, Scott, Lydia, même Jackson et Danny sont passés te voir une fois. Il y a moi bien entendu. Ton oncle un peu bizarre. Et puis il y a ce grand type ténébreux aussi… Qui vient te voir, après les heures de visites et qui croit que personne ne l'a remarqué.

Mais Stiles ne réagit pas. C'était parfois désespérant, ce gamin allait-il à un moment affronter sa douleur plutôt que s'enfermer dans cet état protecteur mais qui était entrain de le détruire ? Que pouvait-on faire pour lui ?

- Coucou Stiles, aujourd'hui j'ai emmené Allison aussi.

- Salut Stiles.

- Tu seras content de savoir que son père a enfin accepté notre relation.

Monsieur Argent aurait oublié que mon meilleur ami à gueule d'ange et à la mâchoire un peu de travers était en fait un loup garou féroce ?

- Mon père n'a rien accepté du tout, c'est juste que notre famille étant très réduite dorénavant il ne veut pas perdre sa petite fille.

- Tu vois Stiles, tu n'es pas tout seul à perdre des gens que tu aimes, tu devrais… Nous parler et on surmonterait ça ensemble, toi, moi et Allison.

Mais tu aimes beaucoup Allison et tu es obsédée par elle pourquoi tu voudrais que le meilleur ami tienne la chandelle ?

- Et s'il te plait peux-tu arrêter de parler dans ma tête ? J'ai l'impression d'entendre tes sarcasmes tout le temps, je m'imagine sans arrêt ce que tu dirais à ce moment là, sauf que tu ne dis rien. Tu me manques Stiles, tu n'imagines pas ce que je donnerais juste pour que tu me sortes un de tes sarcasmes pour de vrai.

Allison regarda Scott :

- Tu entends Stiles parler dans ta tête ?

- Tout le temps.

- En tant que loup-garou tu ne virerais pas un peu schizo ?

- J'en sais rien, peut-être ? Il faut que tu reviennes Stiles, ça nous rend fou cette situation. D'ailleurs regarde je te parle comme si tu étais à dix mille kilomètres alors que tu es juste assis sur le lit en face de moi.

La petite amie prit la main du garçon, leur impuissance à tous les deux se faisait ressentir dans le total manque de réaction de Stiles. C'est à peine s'il clignait des yeux.

- Ca me rend fou de te voir comme ça, Stiles. Tu sais bien que je ne suis pas comme toi, je n'arrive qu'à me concentrer que sur une seule chose. Par exemple sur le lacrosse ou sur Allison. Et maintenant j'écris le mot catatonique partout, tu crois que c'est bien pour moi de connaître des mots aussi compliqués ?

- Stiles moi aussi tu me manques, t'es un type marrant et super fidèle. On peut genre toujours compter sur toi.

- T'en as peut-être marre qu'on te complimente, c'est pour ça que tu restes comme ça ? Tu veux qu'on t'insulte ? Espèce d'abruti de Stiles !

Mais les insultes ne marchaient pas non plus, rien ne marchait. Pas que Stiles ne veuille pas revenir, mais c'était plus facile ainsi, quelque part absorbé dans un brouillard, il n'était pas obligé de réfléchir ou penser, et surtout pas obligé de faire face à la douleur d'avoir perdu son père. Il entendait Scott et Allison, il entendait Lydia, il entendait tout le monde, mais c'était comme si ces gens s'adressaient à un autre lui, un lui qui existait avant. Aujourd'hui il voulait juste rester là, vide, c'était plus facile.

Il en avait marre de se battre alors que la vie lui envoyait de grandes baffes dans la gueule.

Derek était venu dès qu'il avait appris l'état de Stiles mais comme il ne voulait pas qu'on s'en mêle il ne venait que la nuit, quand l'heure des droits de visites était passée depuis bien longtemps. Pourquoi ? Il ne savait pas lui-même, son corps avait bougé tout seul et avant qu'il ne comprenne il était près de l'adolescent. Puis il avait pris l'habitude de venir et de revenir, encore et encore. Quasiment toutes les nuits. Scott venait la journée, Derek la nuit. Mais contrairement au louveteau, l'Alpha ne causait que très peu avec Stiles.

Peut-être que s'il venait c'était parce qu'il comprenait sans doute mieux que personne l'état de l'humain, lui aussi avait perdu toute sa famille sauf qu'il s'était réfugié dans la colère quand Stiles semblait se cacher dans le silence. Leur histoire était différente, mais la finalité était la même, ils étaient tous les deux des orphelins.

C'était étrange de voir cet adolescent gigoteur à ce point inerte, presque plus énervant que quand il était un moulin à paroles. Derek avait passé toute une soirée à essayer de lui faire peur en lui grognant dessus, il s'était transformé en méchant Alpha poilu et l'avait menacé de mille souffrances. La seule réaction de Stiles fut de se coucher de l'autre côté, comme si cela n'avait été qu'une petite mouche ennuyante. Le loup garou avait essayé d'autres stratégies, comme jouer avec les clés de sa Camaro sous ses yeux – pas un clignement, rien – ou menacer d'aller faire du mal à Lydia, Scott, ou n'importe qui. Stiles ne changea pas de comportement.

Cela frustrait Derek, il avait l'impression de se retrouver face à son oncle des années plus tôt, sauf que ce dernier souffrait de réelle paralysie – et que cela l'avait transformé en psychopathe serial killer. Il savait que l'adolescent, lui, pouvait réagir, mais qu'il n'en n'avait ni l'envie, ni le courage.

- Je ne te savais pas lâche à ce point Stiles.

Je n'ai pas peur de toi Derek. Bon peut-être un peu.

Voilà ce qu'il devrait dire à ce moment là. Ou une bêtise. Ou n'importe quoi. Le silence de Stiles énervait Derek et le rendait fou, il se sentait comme une bête en cage à qui on refuse un peu d'eau. C'était l'humain normalement qui comblait les trous dans la conversation et là sa bouche restait obstinément fermée.

- A quoi te sert ta bouche si tu ne l'utilises plus pour causer ? Tu te crois plus attirant ainsi ?

Merde. Pourquoi est ce que ça le mettait autant en colère de voir Stiles dans cet état ? Pourquoi avait-il envie de le secouer jusqu'à à avoir une réaction, n'importe laquelle ? L'Alpha détestait se sentir impuissant et il avait beau tout essayer l'humain ne réagissait pas. Bordel il ne réagissait pas.

Derek devait faire quelque chose, n'importe quoi, même si c'était stupide ou insensé, il fallait qu'il le sorte de ce vide. Il préférait mille fois l'entendre geindre que ne rien entendre du tout.

Et puis ce soir là en entrant dans la pièce l'odeur de Stiles avait changé. Ca puait la mort à pleins nez.

- Alors comme ça tu abandonnes vraiment ?

Mais jamais il ne le laisserait abandonner.

Est-ce que Scott l'avait sentit aussi ? Comment réagissait le Bêta ? Que ferait-il si quelque chose de réellement grave arrivait à son meilleur ami ?

Fini de réfléchir, Derek attrapa Stiles, le débrancha des intraveineuses et du reste, et le porta sur son dos comme un sac à patate.

Je préférerais que tu me portes comme une princesse, je crois.

Il aurait sûrement dit un truc débile pareil, mais il ne disait plus rien, alors il continuerait à le trimballer comme ça.

Derek l'emporta avec lui.

C'est ce qu'on appelait un kidnapping, mais il s'en foutait, tout ce qu'il voulait c'était trouver un moyen – n'importe lequel – pour sauver Stiles.

Il réfléchirait aux conséquences après, il se poserait de réelles questions sur « pourquoi tenait-il autant à Stiles » plus tard. La seule chose qui comptait maintenant c'était d'entendre l'humain lui donner un bon mal de crâne à coup de sarcasmes et paroles idiotes.

A suivre.

L'autatrice : j'ai eu cette idée horrible je ne sais même plus comment, genre au milieu d'une conversation avec ma sœur « t'imagine si le père de Stiles il meurt » … Euh ouais bon, ce n'est pas joyeux je sais, mais j'aime bien écrire des trucs atroces. Désolé si ça paraît totalement OOC ou nul ! Merci d'avoir lu.

Ah oui j'adore Greenberg, je ne sais pas qui c'est mais j'éclate toujours de rire quand le coach en parle, donc vive Greenberg, qui que tu sois.