Bonjour à tous,

Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour mon retard. La rentrée m'a demandé beaucoup plus de temps que je ne le pensais...

Bref, me voilà de retour pour cette troisième partie. Je pense qu'elle peut être lue sans nécessairement avoir eu connaissance des deux premières, mais la fiction est un ensemble, un tout, qui comporte bien les trois parties, donc c'est toujours mieux de tout lire.

Résumé : Seize ans ont passé et tout a changé. La presse, sa famille et ses amis ont eu raison de lui, il s'est résigné. Mais, encore une fois, un journal risque de tout bouleverser...

Disclaimer : Le monde et les personnages sont à JKR.

Rating : M

Bonne lecture pour ce prologue !

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Mai 2010,

Je ne saurais dire pourquoi je couche ces mots ici, dans ce début de journal. Ma vie est accomplie. Je vis avec l'homme que j'aime depuis douze ans, j'excelle dans mon métier et je n'ai aucune mésentente avec mes amis.

Pourtant, me voilà résolu à tenter de comprendre cette peine. En effet, je ne suis pas heureux. Une amie m'a donc conseillé de mettre de l'ordre dans mes idées, dans mes envies et mes chagrins. Alors, c'est ainsi, j'en suis réduit à rédiger un journal intime.

Par où commencer... ? A partir de quand ce malaise est apparu ?

En réalité je pense qu'il a lentement germé en moi, ou plutôt en nous. Je ne suis pas le seul à être malheureux, je la sens aussi chez lui, notre peine. Il est de plus en plus rare que je retrouve dans ses yeux sa jeunesse et son innocence que j'avais tant aimé à nos débuts.

Au départ, notre amour était le plus fort. Il était vraiment profond. Mais je sens au fur et à mesure qu'il ne suffit plus. Je vois ses regards se charger de reproches. Même s'ils sont souvent brefs et que ses yeux se détournent en vitesse lorsqu'il imagine que cela est de sa faute, je ne peux les manquer. Ils sont là. Ils remplacent lentement les gestes de tendresse, d'amour. Son affection disparait pour ne laisser place qude l'amertume.

Mais je ne peux lui en vouloir, moi aussi je perds courage, je perds foi en nous. Et ce dernier mois a été le pire d'entre tous. Ce que je craignais le plus est arrivé...

« Harry, à bout de souffle, quitta les couloirs de sa section, celle des aurors. Ses pieds défilaient sous lui à une vitesse folle. Son chef le lui avait annoncé : Lucius Malfoy allait être libéré pour bonne conduite. Cela faisait douze ans que le père de son amant y croupissait et à présent, alors que leurs disputes étaient de plus ne plus nombreuses, le mangemort décidait de sortir.

L'auror courut encore plus vite et entra en vitesse dans l'ascenseur. Impatient, il tapota de son poing la porte, espérant faire ainsi accélérer l'appareil. La magie de ce dernier lui répondit par un couinement désagréable. Harry écarta donc son bras et serra encore plus fort entre ses doigts la feuille.

Une fois dans le hall, il fila vers une cheminée et cria le nom du lieu de travail de son amant. Toussotant de la poudre noire, il quitta l'antre dans lequel il était arrivé et fila jusqu'au bureau de Draco. Il ne toqua pas et ouvrit sans attendre la porte.

L'avocat était prostré, une feuille entre les doigts. Ses cheveux blonds lui retombaient sur le front mais Harry devina aisément son air sombre et partagé. Il était arrivé trop tard, Draco l'avait su en même temps que lui. Ce dernier releva la tête en entendant la porte claquer contre le mur. Perdu, il se leva et montra le courrier du ministère à son amant. Il se rendit alors compte que le même papier se trouvait dans la main de celui-ci. Il se jeta alors dans ses bras et le serra fort contre lui. Harry, immobile, le laissa faire, ne lui rendant pas son étreinte. Mais l'avocat n'en eut que faire. Il se rapprocha davantage et un sanglot le prit. Ce fut ce son qui poussa l'auror à refermer ses bras autour de lui. Mais déjà Draco se reculait.

Des larmes coulaient sur son visage tandis qu'un grand sourire s'y dessinait.

- Tu te rends compte, murmura-t-il tout bas. Il est sorti, il va enfin pouvoir rentrer au Manoir et rejoindre ma mère. Ma famille va à nouveau être réunie.

De plus en plus heureux, il fondit à nouveau dans les bras de son amant. Harry ne dit rien, il l'enserra à nouveau. Il pensa très fort mais se tut. Narcissa n'acceptait toujours pas son fils au Manoir Malfoy, ils ne se rencontraient que de temps en temps dans les jardins lorsque la femme se sentait trop seule ou regrettait son geste. Quant à Lucius, il n'avait été que très froid quand Draco était venu lui rendre visite à Azkaban et n'avait pas accepté une seule fois de rencontrer l'homme qui partageait la vie de son fils. Dans les amis de celui-ci, seuls Pansy et Théo venaient chez eux, avec beaucoup de réticence pour ce dernier. Draco ne pouvait pas espérer de retrouver sa famille au Manoir, cela allait à l'encontre de leur vie commune. Mais l'auror ne dit rien, il ne voulait le blesser d'avantage. Les journaux ne les avaient toujours pas lâchés depuis leur mise en couple officielle et l'avocat peinait à trouver des clients en raison de son passé. Seuls certains fidèles de son mentor, Lucien, acceptaient ses services. Leur vie était dure, leurs disputes nombreuses, et un sourire, même couvert de larmes, était rare. Alors Harry se tut et profita de la chaleur de son amant, priant intérieurement pour que cette nouvelle n'annonce pas la fin de leur histoire... »

- Draco ! cria une voix féminine.

Ce dernier se redressa en vitesse cachant par réflexe le journal derrière son dos. Sa mère entra alors dans le salon.

- Mais que fais-tu là ? demanda-t-elle. Nous t'attendons avec Astoria.

- Je..., bafouilla son fils. Je cherchais quelques affaires.

Narcissa lui accorda un sourire gentil.

- Il n'est pas bon de remuer le passé. Tu devrais écouter ton père et vendre cette maison. Cela va faire deux ans qu'elle est vide.

Draco baissa la tête. C'était faux, leur maison était encore pleine de leurs affaires, de celles qu'il avait oubliées avant de partir dans un coup de vent et des siennes qu'il ne s'était pas résolu à toucher.

Le voyant silencieux, sa mère abandonna et fit demi tour.

- Bon, rejoins nous bientôt. Nous devons prendre un thé dans le pavillon.

- Oui, mère, dit tout bas son fils.

Une fois Narcissa disparue, Draco se retourna vers la caisse cachée derrière la télévision moldue. Harry avait du la cacher ici, sachant parfaitement que jamais l'avocat n'irait chercher derrière. Pourtant, aujourd'hui, curieux, alors qu'il avait rendez vous avec ses parents et sa fiancée chez eux, au Manoir, il était retourné ici et avait allumé l'objet. Les sons lui avait rappelés leur cocon, il les avait entendus de nombreuses fois lorsqu'il avait fait la cuisine pour eux. Mais l'image s'était brouillée et il était alors allé fouiller derrière, là où se trouvaient normalement tous les fils étranges qui la reliaient à la source électrique. Et la caisse était là. Il y avait deux journaux cachés sous une pile de pulls fait main par la mère Weasley.

Draco se sentait comme revenu dix huit ans en arrière lorsqu'il avait découvert le journal de son père en fouillant dans l'interdit. Il se saisit des deux livres et les serra contre son coeur. Ses yeux secs le piquèrent tandis qu'une douleur profonde entaillait sa poitrine, mais rien ne coula. Il avait déjà trop pleuré.

Non, il les lirait mais qu'afin de se souvenir encore une fois, une dernière fois, de leur histoire et de leur bonheur. Harry avait tort, ils avaient été heureux, peut être pas jusqu'à la fin, mais Draco se rappelait que leur cocon réussissait à chaque fois à lui réchauffer le coeur malgré toutes leurs difficultés. Alors, il se souviendrait, encore. Il n'oublierait pas.

Résolu, l'avocat éteignit définitivement l'appareil et quitta le salon, puis la maison. Sur le seuil, il se retourna pour enlever le sort de lumière qu'il avait jeté en entrant, puis claqua la porte. Cette dernière se referma sur la maison froide, vidée de la chaleur du couple qui l'avait habitée pendant plus de quatorze ans.

OoOoOoOoO

J'espère que cela vous a plu. La suite sera là dans une semaine.

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