Note de l'auteur:

Je suis une sherlockian qui ship totalement le Johnary ainsi que le Johnlock.

Etant donné que dans la série mon ship de Johnary est satisfait j'écris cette fan fiction sur le couple Johnlock :)

Les personnages appartiennent à Sir Arthur Conan Doyle d'une part et à Steven Moffat d'autre part.

J'espère que mon récit vous plaira, je tiens à préciser qu'il commence au début de la saison 3 juste après que Mycroft ai récupérer son frère.

Bonne lecture !


Joyeux anniversaire John

Le réveil sonna 06:00.

Il ouvrit les yeux.

Se tourna dans son lit pour éteindre l'alarme.

Mais il ne se leva pas.

La motivation lui manquait. Il resta encore cinq minutes à traîner. Puis dix. Avant que cela ne fasse un quart d'heure il se décida à se lever. Il se pressa pour se doucher et enfiler ses vêtements, pour avoir le temps de prendre son traditionnel café du matin.

Il regarda sa montre 06:46. Il allait devoir se dépêcher s'il ne voulait pas se mettre en retard.

John jeta un œil sur le DVD qu'il avait laissé la veille à côté de sa télévision. Il n'avait pas le temps de le visionner. La vidéo n'était pas longue mais à quelques minutes près il ne pouvait pas se le permettre.

- Ce soir, murmura t-il.

Il connaissait chaque ligne de ce DVD par cœur, mais il ne pouvait pas se lasser de le regarder. Malgré le mal que cela lui faisait à chaque fois. Car quand il le visionnait il se l'imaginait. Bien vivant. Avec son sarcasme légendaire qui avait le don d'énerver tout le monde, mais qui lui manquait pourtant terriblement. Cela faisait pourtant déjà plus de deux ans.

Deux ans.

Il ne s'était pas vraiment remis. Il savait qu'il ne s'en remettrait jamais vraiment de toute façon.

Mais il avait rencontré quelqu'un qui l'aidait beaucoup. Elle était la meilleure confidente qu'il aurait pu espérer.

Il attrapa son sac et ses clés puis quitta son appartement.

Il était sur son vélo à présent, pédalant à travers Londres. Le ciel était gris, il allait sûrement pleuvoir pensa-t-il. L'air frais lui faisait du bien. Il aimait faire le trajet en vélo, cela achevait de bien le réveiller et d'être en forme pour la journée. C'était pour le retour que c'était plus compliqué.

Après environ dix minutes d'effort il arriva sur son lieu de travail. Il mit son vélo avec les autres qui étaient rangés devant la clinique.

En entrant, il aperçut à l'accueil celle qui lui apportait tant de réconfort depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Il y avait de cela quatre mois.

Quand leurs regards se croisèrent, elle lui sourit.

- Bonjour John.

- Bonjour Mary.

- Il y a pas mal de rendez-vous aujourd'hui, l'informa-t-elle.

- Compris.

Il partit en direction de son cabinet et s'installa.

Quelques minutes plus tard Mary ouvrit la porte et lui annonça son premier patient. Elle allait fermer la porte quand elle la rouvrit en grand.

- Au fait John.

-Oui ?

- Joyeux anniversaire, lui dit-elle simplement.

-… Merci Mary.

La journée lui parut longue et ennuyante. Heureusement la pause du déjeuner était toujours un moment de détente qu'il appréciait en compagnie de Mary - et parfois d'autres collègues.

Il fut soulagé quand l'infirmière lui annonça son dernier patient à 17:42.

Quand il sortit de son cabinet Mary l'attendait à l'accueil.

- Alors on y va ? Lui demanda-t-elle.

- Où ça ? S'étonna Watson.

- Ah ha ! Ça je n'ai pas le droit de te le dire !

Elle le prit par le bras et ils sortirent bras dessus bras dessous de la clinique.

-Mais et mon vélo ?

-Tu feras un footing demain matin ça te changeras, lui répondit Mary un sourire en coin.

-Je crois que de toute façon je n'ai pas le choix, soupira-t-il.

-Exact !

Ils prirent un taxi et elle lui banda les yeux.

- C'est vraiment nécessaire ?

- Pas vraiment mais c'est bien plus drôle comme ça, rit-elle. Ne t'inquiète pas je me charge de remplacer ta vue.

Le taxi s'arrêta après quinze minutes de trajet à peine.

Mary aida John à sortir du véhicule et le guida. Elle poussa une porte et le fit entrer. Ils avancèrent de quelques pas encore. Puis elle se plaça derrière lui et lui retira enfin son bandeau.

- JOYEUX ANNIVERSAIRE JOHN !

Il découvrit devant ses yeux Greg, Molly, Mike et... Hershel ?!

Il ne savait pas quoi dire tellement il était surpris. Il finit par tous les remercier et vint à leur rencontre pour les saluer chacun leur tour en finissant par celui qu'il n'avait vu depuis tant d'année : Hershel Nicolson.

John était heureux de se trouver si bien entouré pour son anniversaire.

-Comment avez-vous fait pour organiser ça tous ensemble ? Aucun de vous ne connaît encore Mary pourtant, si ?

-Eh bien quand j'ai voulus vous rendre une petite visite à la clinique il a de ça environ deux semaines, commença à lui expliquer Greg. Mais vous ne pouviez pas me recevoir puisque vous étiez occupé, et celle qui m'en a informé était Mary.

-J'ai d'abord cru que c'était un patient qui avait besoin d'un médecin en urgence, continua Mary. Mais quand il m'a expliqué qu'il était un de tes amis nous avons commencé à discuter un peu. De fil en aiguille il m'a demandé si je voulais me joindre à lui pour ton anniversaire surprise, et par la même occasion être celle qui t'amènerais ici. Ce que j'ai bien évidemment accepté.

Mary avait finit sa phrase sur un ton malicieux comme elle savait si bien le faire, ce qui fit sourire John.

Il se retrouva assis devant une table ronde, au centre d'un canapé en demi-cercle avec à sa droite Hershel, Mike et Greg et à sa gauche Mary et Molly. Un serveur arriva alors pour prendre leurs commandes.

-Aller fais toi plaisir John c'est nous qui payons l'addition ! lui lança Mike.

-Puisque c'est proposé si gentiment.

Le restaurant dans lequel ses amis avaient organisé leur surprise était petit et chaleureux avec une décoration à l'ancienne. Il y avait quatre canapés en demi-cercles et ils occupaient l'un des deux les plus au fond du restaurant, ce qui leur assurait de la tranquillité, pour eux comme pour les autres clients. Après l'espace où ce trouvaient les canapés, ils y avaient quelques tables de quatre. Il y avait également un coin bar à leur droite mais dont ils étaient séparés par un muret en pierres.

-J'espère que le restaurant est à ton goût ? l'interrogea Hershel.

-Oh toi tu as surtout intérêt à m'expliquer ta présence ici !

John avait prit un ton faussement menaçant tout en le prenant par l'épaule. Cela fit rire son ami qui lui expliqua qu'il avait décidé de quitter Manchester pour revenir à Londres. Et qu'il n'était là que depuis une semaine à peine. Il avait d'abord contacté Mike qui lui avait formellement interdit de le prévenir de son retour pour le surprendre le jour de son anniversaire.

-Mais tu n'étais pas partit à Manchester pour pouvoir rester avec Tom ? S'étonna John.

-Oh ne me parle plus de lui s'il te plaît, c'est juste un enfoiré et il m'a fallu du temps pour le comprendre. Ça ne c'est très bien fini entre nous. Je n'avais plus aucune raison de rester là bas après notre rupture. J'étais loin de ma famille… Alors je suis revenu à Londres. Et savoir que je vais pouvoir vous voir Mike et toi bien plus souvent maintenant me fait grandement plaisir !

-A moi aussi !

- Je l'espère bien oui !

-Mais tu as déjà trouvé un travail ? S'inquiéta tout à coup John.

- Et oui ! Tu ne devineras jamais où! Je vais enseigner aux côtés de Mike à Barts !

-Vraiment ?

-Oui mais seulement en tant que remplaçant d'un professeur qui part en en congé maternité. Cela me laisse un peu de temps pour chercher ce que je ferais après.

- Je pourrais demander à la clinique si tu veux.

Mais Mike les interrompit.

-Hershel ne monopolise pas l'invité d'honneur voyons !

Puis il se leva, son verre à la main.

-A l'anniversaire de John Watson !

Tout le monde se leva et l'imita.

Le repas fut très agréable pour tout le monde. Mary et Molly s'entendaient très bien, on aurait pu croire à des amies de longue date en les voyant discuter ensemble des mimiques de John qui les faisaient rirent. Et du côté des garçons les choses se passaient tout aussi bien. Greg quant à lui s'était mis en tête de raconter des anecdotes sur John dont Hershel n'avait pas connaissance pour le mettre au parfum. Et l'invité d'honneur ne coupa pas au soufflé de bougie. Il réussit à toutes les éteindre du premier coup malgré son verre de trop.

Quand la soirée toucha à sa fin Mary proposa à John de le raccompagner. Il rit et répondit qu'en temps normal c'était plutôt le contraire qui se faisait.

-Oui mais moi j'arrive encore à marcher droit contrairement à quelqu'un.

Ils sortirent alors tous du restaurant, se saluèrent les uns les autres et chaque groupes partis de son côté : Greg raccompagnait Molly, Mike et Hershel partaient dans la même direction et enfin Mary et John qui prirent un taxi.

Le taxi s'arrêta à quelques pas de l'immeuble de John. Mary sortit la première puis aida John. Une fois sur le trottoir elle le prit par le bras.

-J'ai vraiment passé une super soirée, déclara John.

Mary lui sourit.

-Tant mieux alors. Parce que c'était le but.

Elle avait posée sa tête sur l'épaule de John.

-Oui je me doute. Vous avez bien réussis votre co…

John s'arrêta net. Sa voix s'était brisée avant qu'il n'ai pu finir sa phrase.

-John ?

Mary avait relevé sa tête et le regardait inquiète.

John reporta son regard sur Mary puis regarda de nouveau en direction de son appartement.

Il se dit qu'il devait vraiment avoir trop bu pour avoir une telle hallucination. Qui semblait si réelle. Vraiment trop réelle.

-John ? répéta Mary. Est-ce que tu va bien ?

- Est-ce que… Est-ce que tu le vois aussi ?

Mary suivit le regard de John.

-Qui ça ? L'homme qui est jute devant ta porte ?

Oui. L'homme juste devant sa porte. Celui qui portait un long manteau au col relevé pour se donner un air mystérieux. Celui qui dont les cheveux bruns et bouclés lui tombaient sur le visage.

John sentit plusieurs sentiments contradictoires monter en lui. Il se défit du bras de Mary et marcha à toute allure vers ce satané, stupide et enfoiré de détective.

Ce dernier malgré le fait qu'il ne le regardait pas avait deviné sa présence et tourna lentement la tête vers la tempête qui allait bientôt lui tomber dessus.

John s'arrêta net devant lui le visage pourpre.

-Toi !

Ses poings étaient serrés si fort qu'il pouvait sentir ses ongles lui rentrer dans la peau.

Son interlocuteur lui sourit tristement.

-Oh ne t'avise même pas de faire cette tête !

-Joyeux anniversaire John…

-Joyeux anniversaire ?! S'étrangla le médecin.

Il eut un rire nerveux tout en secouant sa tête de gauche à droite.

-Non mais sérieusement ? C'est tout ce que tu as à me dire Sherlock ?!

-Eh bien il est vrai que j'aurais pu te l'annoncer autrement. En sortant d'un gâteau ce qui d'ailleurs ce sera très bien fais en ce jour, ou en me faisant passer pour un serveur au petit restaurant dans lequel tu as passé ta soirée ou bien encore en me faisant passer pour un de tes patients, mais j'avais peur que tu ne fasses une crise cardiaque alors je me suis qu'il valait mieux que je vienne chez toi tout simplement.

Le détective avait déballé tout ça très vite comme un texte récité par cœur. Mais aux mots « tout simplement » John ne tint plus et empoigna Sherlock par le col pour lui asséner un coup de boule monumental.

-Eh bien tu peux aller te faire foutre !

Mary qui les avaient rejoint devant le bâtiment, avait suivit toute la scène sans osée les interrompre. Watson la guida jusqu'à sa porte et la fit entrer. Ils montèrent en silence au troisième étage et John invita son amie à pénétrer dans son appartement.

Quand ils furent dans le salon il jeta rageusement son manteau sur son fauteuil.

Il marchait en présent en rond, les poings sur les hanches en secouant la tête.

-Je n'y crois pas… Je n'y crois pas !

-John…

-Après deux ans ! Il ose arriver la bouche en cœur et me dire « Joyeux anniversaire » ? C'est une blague ? Une caméra cachée peut être ? Avec pour titre « Faites vous passer pour mort pendant deux ans et attendez de voir la réaction de vos proches quand vous revenez les voir » ?!

- Tu devrais t'asseoir pour commencer…

Il s'affala alors sur son canapé. Mary s'installa à côté de lui.

-C'était lui alors ? Sherlock Holmes ?

-Oui.

Mary comprit que John n'en dirait pas plus du moins pas aujourd'hui, il lui fallait du temps pour digérer ça. Et elle comprenait. Combien de fois John lui avait parlé des aventures qu'il avait vécu avec le détective avant de se retrouver les larmes aux yeux dans ses bras pendant qu'elle tentait de le consoler ?

-Même pas un mot ! Rien ! S'excéda Watson.

Mary posa ses mains sur celles de John.

- Regarde-moi.

Il se tourna et la regarda alors droit dans les yeux.

-Quoi ?

-Essaie de te calmer…

-De me calmer ? Mais bon sang il…

- Laisse-moi juste finir pour te poser une question ok ?

-Oui ? S'impatienta John.

-Tu lui en veux et c'est tout à fait normal. Mais tu ne dis pas l'essentiel. John, tu es content au fond n'est-ce pas ?

Elle lui souriait avec un sourire si tendre qu'il fut apaisé presque immédiatement.

-Oui… Bien sûr que je suis content… Mais il quand même un culot monstre de m'avoir fait ça ! Je ne pourrais jamais lui pardonner.

-Moi je suis sûre que si, lui confia son amie.

Elle lâcha alors les mains de John et se leva.

-Bon je vais te laisser te reposer maintenant.

- Ça va aller pour rentrer ? Tu peux dormir ici si tu veux ? Je te laisserais le lit.

-C'est gentil mais ne t'inquiète pas je vais prendre un taxi.

-Tu es sûre ?

-Mais oui et puis je ne cours aucun risque ! Je ne suis pas habillée en rose et je sais que le pistolet est un faux, dit-elle en lui faisant un clin d'œil.

John rit de bon cœur et la raccompagna à la porte.

Avant de quitter définitivement l'appartement Mary embrassa Watson sur la joue.

-A demain monsieur John Watson.

Malgré sa surprise il lui répondit sur le même ton malicieux :

-A demain mademoiselle Mary Morstan.

Quand Mary fut sortie de l'immeuble elle eut la surprise de voir que le détective était toujours là. Il appuyait un mouchoir sur son nez qui saignait.

-Ça va ? Lui lança-t-elle. Pas trop douloureux ?

Sherlock releva la tête et la dévisagea. Il n'avait sentit aucune ironie dans sa voix, ce qui, étant donné la situation, aurait parut normal. Mais elle avait vraiment l'air inquiète. Enfin inquiète dans la limite du possible quand on s'inquiète pour un parfait inconnu.

-Et bien je savais qu'il avait la tête dure mais je ne pensais pas à ce point, lui dit Sherlock pour toute réponse.

Elle lui sourit. Un sourire sincère pensa le détective.

-Il va lui falloir du temps.

-Combien de temps ?

-Énormément.

-Je pensais que si je m'excusais ça irait, lui avoua Sherlock.

-Vous ne comprenez juste rien à la nature humaine, lui répondit simplement la jeune femme.

Elle avait dit cela tout en commençant à s'éloigner. Elle lui fit un signe de tête en guise d'au revoir et se dirigea vers l'avenue principale pour se trouver un taxi.

-C'est… Tout à fait juste… murmura Sherlock.

Il jeta un dernier coup d'œil au troisième étage de l'immeuble. Puis il se décida à partir.