Note d'auteur : Une autre vieille fic en neuf chapitres, datant de 2010, qui elle aussi contient son lot de clichés et de défauts, le plus important étant le Ron-bashing dont je ne suis vraiment pas fière, ce n'est toujours pas mon personnage préféré aujourd'hui mais à l'époque je me suis laissé influencer par le grand nombre de Dramione où il était présenté comme un sale type. Je préfère prévenir, pour ceux qui y sont allergiques, passez votre chemin ;)

Bonne lecture !


Chapitre 1

« La solitude est un sentiment partagé par tellement de gens que ce serait extrêmement égoïste d'éprouver sa solitude tout seul. »

TENNESSEE WILLIAMS


Cela faisait trois ans que la guerre était terminée. Personne ne le savait, mais dans un autre passé, Harry avait été assez imprudent pour se lancer au secours de son parrain, le croyant prisonnier de Voldemort. Et par cette entreprise insensée, il avait causée la mort de Sirius Black. Seulement, dans le passé réel, Harry avait écouté ses amis, qui lui avaient assuré que c'était un piège de Lord Voldemort. Harry n'était pas parti défier le mage noir, il avait prévenu Dumbledore qui lui avait assuré que Sirius était bien en sécurité au 12 square Grimmaurd. Et Harry n'avait pas risqué la vie de ses amis.

Il avait retrouvé Sirius, avait senti un infini soulagement envahir son cœur et avait plus que jamais travaillé l'occlumancie avec Rogue, qui n'avait pas changé de comportement envers lui, mais avait été forcé de constater les progrès phénoménaux de son élève tant détesté.

Deux ans plus tard, suite à la mort de Dumbledore, Harry avait combattu Voldemort. Sirius avait été à ses côtés, cette fois. Mais un évènement avait particulièrement choqué le dernier des Maraudeurs : la mort de Remus Lupin, le seul ami qui lui restait. Il s'était contraint à faire bonne figure, mais ne s'était réellement jamais remis de cette perte. Harry avait fait de son mieux pour le soutenir, tout comme il avait soutenu Ron suite à la mort de Fred.

Sirius n'était pas resté longtemps en deuil. Il n'avait pas montré à quel point la mort de Lupin l'avait atteint. Il avait fait croire qu'il était assez fort pour surmonter cela. Mais en réalité, il ne pouvait pas s'empêcher de verser quelques larmes lorsqu'il était seul.

Il l'était d'autant plus depuis que son filleul avait emménagé avec sa petite amie, Ginny Weasley. Le 12 square Grimmaurd était tristement délaissé. Seuls Sirius et Kreattur étaient des résidents à temps plein de la noble demeure des Black. Harry venait de temps en temps rendre visite à son parrain, mais avait à présent sa propre vie, aux côtés de Ginny, sur la côte sud de l'Angleterre.

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A vrai dire, la personne qui venait le plus souvent ces derniers temps, c'était Hermione Granger. En effet, le 12 square Grimmaurd possédait une bibliothèque des plus riches, contenant des ouvrages rares, parfois uniques. Et elle prenait un savant plaisir à y venir régulièrement, pour consulter ces œuvres, qui l'aidaient dans son travail aux services sociaux. Hermione avait mis son savoir au profit des enfants avec qui la vie n'avait guère été clémente. Et tout ce qu'elle avait appris lui servait à présent pour aider ces pauvres orphelins, qui étaient pour certains de simples enfants abandonnés par des parents Moldus, qui avaient pris peur devant les pouvoirs de leur enfant.

Ce genre de situation révoltait Hermione, aussi faisait-elle de son mieux pour leur trouver une famille d'accueil, ou les placer dans un foyer qu'elle savait réputé. C'était parfois très difficile, mais en tant qu'ancienne Gryffondor, Hermione prenait son travail très à cœur et ne se décourageait qu'extrêmement rarement. Elle prenait certains de ces enfants en affection, et en aurait bien adopté certains.

Mais depuis sa rupture avec Ron, elle ne se sentait plus tellement l'âme maternelle, et ne pensait plus vraiment à fonder une famille, chose qu'elle avait mainte fois envisagée lors de sa relation avec Ron. Elle avait cependant très mal vécu le fait d'apprendre qu'il l'avait trompée, lors d'une fête donnée pour les dix-neuf ans d'Harry. En effet, Lavande Brown n'avait pas abandonné l'idée de renouer avec Ron, et y avait on ne peut mieux réussi ce jour-là, en couchant délibérément avec lui dans la chambre d'ami d'Harry et Ginny. Ron l'avait avoué à Hermione six mois après, et elle avait rompu avec lui une semaine plus tard, donnant pour principale raison qu'elle ne pouvait pas vivre avec un homme qui était capable de la tromper avec la première ex qu'il rencontrait.

Après cela, Hermione n'avait pas été tendre avec Lavande. Elle s'était rendue chez elle et avait usé du sortilège Dentesaugmento, avec une telle violence que la pauvre fille avait dû faire venir les services d'urgence de Ste Mangouste chez elle, étant incapable de se déplacer puisque ses dents dépassaient déjà les deux mètres au bout de deux minutes. D'ailleurs, ils n'avaient pas pu la guérir en totalité et elle arborait maintenant les mêmes dents qu'Hermione lors de ses trois premières années à Poudlard. Loin d'éprouver des remords, Hermione ne pouvait s'empêcher de sourire lorsqu'elle la croisait au Chaudron Baveur, ou aux Trois Balais et qu'elle voyait le sourire pour le moins disgracieux que possédait cette Marie-couche-toi-là !

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Donc, depuis sa rupture avec Ron, Hermione était désespérément seule. Elle avait vaguement fait quelques rencontres, mais aucune n'avait été concluante. Elle avait revu Viktor Krum, lors d'un séminaire à Vienne où il avait été convié lui aussi. Ils avaient dîné ensemble le soir même, mais avaient été d'accord pour conclure qu'ils avaient évolué chacun de leur côté et qu'ils n'avaient plus vraiment grand-chose en commun.

Depuis lors, Hermione passait le plus clair de son temps entre son lieu de travail, sa petite maison au cœur du Londres Moldu et le 12 square Grimmaurd. Mais lorsqu'elle y était, elle ne faisait pas vraiment attention aux habitants, et ne restait jamais pour manger, se couchant tous les soirs vers dix heures et ne prenant qu'une petite pause déjeuner à midi. Elle ignorait que ces passages en coups de vents peinaient Sirius, qui aurait bien aimé avoir un peu de compagnie autre qu'un elfe de maison décati et un peu dérangé sur les bords.

Elle ne discutait jamais avec lui, sauf pour lui demander parfois où se trouvaient certains livres, et pour lui dire qu'elle s'en allait. De plus, depuis qu'elle n'était plus avec Ron, elle avait une certaine appréhension à se retrouver seule avec un homme, qu'il eût son âge ou bien plus – comme Sirius. Hermione était vraiment devenue une jolie jeune femme, mais elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Elle avait vingt ans, mais on lui en aurait donné vingt-cinq, pour cette étrange maturité qui émanait d'elle, dans son regard ou chacune de ses paroles.

Elle avait acquis un physique gracieux, sans être aguicheur. Elle n'avait pas une poitrine proéminente, trouvant d'ailleurs parfois qu'elle n'en avait pas beaucoup, mais refusant catégoriquement d'y remédier, que ce soit par magie, ou grâce à la chirurgie esthétique. Son visage s'était affiné, et elle avait de jolies pommettes, de beaux yeux qu'elle savait maquiller sans outrance pour se donner un regard de biche. Ses lèvres étaient roses et elle les agrémentait souvent d'une touche de rouge à lèvre couleur cerise, qui faisait ressortir sa peau claire. Ses jambes étaient fuselées, mais elle les trouvait parfois un peu courtes, portant des talons pour remédier à ce complexe. Le changement le plus impressionnant était sans doute lié à sa chevelure, qu'elle avait, au prix de nombreux essais, réussi à dompter. Elle conservait malheureusement toujours sa tendance à s'emmêler, mais Hermione réussissait à se coiffer de diverses façons, réussissant même parfois à se faire des brushings !

Oui, elle était vraiment devenue jolie, on pouvait même aller jusqu'à dire qu'elle était belle. C'était en tout cas l'avis des hommes qu'elle côtoyait à son travail, mais qu'elle se refusait absolument à draguer. A vrai dire, elle ne tirait guère profit de son apparence, et se sentait même parfois gênée lorsqu'on se retournait sur son passage. Oui, depuis Ron, elle ressentait un constant malaise vis-à-vis des hommes, car elle ne pouvait s'empêcher de repenser à la tragique fin de leur relation dès qu'elle avait rendez-vous avec quelqu'un.

C'était aussi une des raisons pour lesquelles elle évitait Sirius le plus possible, car elle le savait homme à femme de part sa séduisante apparence, à laquelle elle n'était pas insensible, mais se bornait à n'y penser que comme à un acteur particulièrement beau mais inaccessible. Sirius avait dix-neuf ans de plus qu'elle. Oh, elle ne trouvait pas cela aberrant, d'autant qu'on ne lui aurait jamais donné quarante ans, depuis qu'il s'était pris en main pour essayer de retrouver son apparence d'avant son séjour à Azkaban. Il en paraissait une trentaine, voire trente-cinq, mais guère plus. Et c'était sans doute pour cela que l'idée de plaire à Sirius Black ne choquait pas Hermione outre mesure. Seulement, elle bloquait quant à se lancer dans une autre relation. Voilà pourquoi elle ne cherchait pas à le séduire.

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Sirius, lui, avait encore du mal à ne plus voir Hermione comme l'éternelle élève studieuse qu'elle était à Poudlard, et qu'elle était finalement encore, puisqu'elle continuait à passer le plus clair de son temps libre le nez plongé dans des livres. Il ne pouvait pas ignorer son charme incontestable, mais était, contrairement à elle, rebuté par leur écart d'âge. Il aurait tout à fait pu être son père, et cette pensée lui revenait sans cesse lorsqu'il posait ses yeux sur la jeune femme.

Mais ce qu'il trouvait le plus attirant chez elle, c'était son pouvoir de séduction qu'elle ignorait encore, et dont elle usait sans en avoir conscience, dans le moindre de ses gestes. Elle avait, en particulier, cette manie de remettre une de ses mèches derrière son oreille avec une telle désinvolture et une telle élégance que Sirius aurait cru qu'elle avait étudié son attitude, mais il se doutait que c'était involontaire, et c'en était d'autant plus charmant.

Seulement, lorsqu'il la voyait dans ses livres, il la revoyait à l'âge de quatorze, quinze ans, et ôtait de son esprit tout idée de se rapprocher d'elle. D'autant qu'il voyait bien qu'elle veillait à garder ses distances et, en ignorant la raison – ou plutôt les raisons –, il pensait que c'était dû à leur écart d'âge et peut-être au fait qu'il ne l'attirait pas. Il était vrai qu'il était très différent de Ron Weasley, tant sur le plan physique que spirituel. Il s'était d'ailleurs souvent demandé ce qu'une fille aussi fine et intelligente qu'Hermione faisait avec un homme pareil, qui était son exact opposé. On disait souvent que les contraires s'attiraient, mais là…

A la limite, il l'aurait vue avec Harry sans trop de difficulté, pourquoi pas même avec Neville Londubat, qu'il estimait beaucoup de part son courage et sa détermination, et son intelligence également. Il aurait même été jusqu'à la voir avec Drago Malefoy, pourquoi pas ? Il avait connu Lucius, et savait que son fils lui ressemblait beaucoup, mais possédait un petit plus : des sentiments, ce dont Lucius semblait être dépourvu. Il savait cependant que le jeune Malefoy était marié depuis quelques semaines avec une certaine Asteria Greengrass. Et il était de toute évidence conscient que Drago Malefoy n'aurait jamais épousé une née-Moldue.

Il trouvait très regrettable qu'une jeune femme aussi belle et aussi intelligente demeure célibataire, mais ne pouvait se résoudre à imaginer l'éventuelle possibilité qu'il pût se passer quoique ce soit entre eux…


Note de fin : Voilà, qu'est-ce que vous pensez de ce début de Sirius/Hermione ? :) Le Ron-bashing sera relativement sporadique - ça fait longtemps que je n'ai pas relu cette fic, je relis les chapitres à mesure que je les poste pour enlever les fautes que j'aurais oubliées lors de la première publication donc je ne me souviens pas bien de la suite^^ - donc voilà, si ces premières touches ne vous ont pas trop embêtés, la suite sera sensiblement pareille^^

Je vous dis à lundi pour la suite, merci d'avoir lu !