Chapitre 1...

Nagoya... Une ville pour le moins banale, excepté ses petits jardins romantiques pour la saison des amours et encore pour cela faut-il avoir un partenaire... Bref, Nagoya était une ville de ce qu'il y a de plus normal ! De plus, ce jour là n'était guerre mieux que les autres... une petite pluie s'abattait sur les galeries des marchés poussant les marchands à rentrer leurs produits. Mais une jeune femme d'environ 20 ans, vêtue d'un jean bleu assez serré et d'une petite tunique jaune pâle se promenait dans les petites rues des quartiers pauvres de la ville. Elle était seule, traînant les jambes, lasses, molles... Elle revenait d'une journée harde de boulot et elle était donc épuisée. Elle travaillait au grand Hôpital de la ville en tant qu'infirmière et étant une infirmière très demandée au près de ses patients, elle faisait des journées entières, parfois elle ne rentrait même pas chez elle... Heureusement pour elle, elle n'avait pas de petite ami à qui elle devait lui rendre des comptes à chaque fois. Malheureusement pour elle, elle avait perdu ses parents alors qu'elle était très jeune... Elle fut recueilli par un orphelinat, à l'Est de la ville. Elle n'avait jamais donc, quitté cette ville.

La jeune femme entama une petite route pour rentrer chez elle, lorsqu'un bruit attira son attention. Elle préféra ignorer et continua son chemin. Arrivée devant chez elle, ce même bruit attira à nouveau son attention. Il était proche... Mais ce coup-ci, un coup de feu retentit. Ne perdant pas de temps, la jeune humaine commença une course à grande foulée dans les rues. Parcourant les rues et les routes elle arriva finalement devant un vieil entrepôt, tout délabré. Elle regarda, méfiante et aperçut deux hommes entrain de se disputer l'un en face de l'autre. Elle se cacha derrière un muret afin de ne pas attirer l'attention. Elle n'entendait pas très bien, mais de ce qu'elle comprenait, il s'agissait d'une affaire d'État. Sûrement des Youkais...

Un homme aux cheveux noir tenait une arme dans ses mains, la pointant sur quelqu'un. Elle remarqua, aussi, la présence d'un petit crapaud vert aux côtés d'un autre homme, dont l'allure lui faisait pensait légèrement à un prince charmant...

« Je te préviens Sesshomaru... j'aurais ta peau ! » avait dit l'homme armé.

Un autre coup de feu fut tiré et un jet de sang gicla du torse de l'homme avant qu'il ne tombe lourdement au sol. Les yeux emplis d'horreur, la jeune femme posa sa main devant la bouche. Elle venait d'assister à un meurtre ! Remarquant l'homme prenant la fuite, elle se précipita à vive allure vers le corps inerte. Elle jeta son sac à terre et se jeta à son chevet. Elle fut soulagé lorsqu'elle vit qu'il respirait, difficilement certes, mais il respirait ! Elle sortit un mouchoir de son sac et commença à éponger le sang qui coulait de sa chemise. Elle le regarda un instant. Comme elle avait visait juste, il s'agissait bien d'un Youkai, un magnifique Youkai...Malgré les traits tirés par la souffrance, il possédait un visage fin et sans défauts... Mais, la jeune femme revint vite à la réalité lorsqu'elle l'entendit gémir de douleur. Il souffrait. La jeune femme retourna son visage et croisa ceux du petit crapaud vert.

« Je vous en supplie ! Sauvez... Sauvez mon maître ! »

« Je-je... j'habite pas loin ! Je suis infirmière, je vais chercher ma trousse de secours, surveillez le, je reviens vite !»

Elle se leva et, d'un pas attife retourna chez elle. Le petit crapaud, s'exécuta et surveilla son maître, attendant impatient le retour de cette mystérieuse jeune femme.

« Ne vous inquiétez pas mon maître... On va vous soigner... »

La jeune femme fouilla dans son sac, ses clefs et lorsqu'elle les trouva, elle ouvrit sa porte d'entrée les mains tremblantes... La trousse de secours, la trousse de secours ! Où est ce que je l'ai mise ?! Mon Dieu vite... Si je ne la trouve pas, il risque de mourir ! Fouillant de partout, en un temps record , la jeune femme trouva finalement sa trousse de secours et se précipita vers la sortie sans prendre le temps de fermer sa porte à clef. Lorsqu'elle retourna au vieil entrepôt, elle vit que le crapaud n'avait pas bougé d'un pouce, comme elle le lui avait demandé.

Ne perdant pas une seconde, elle se débarrassa de sa veste et sortit une compresse de la trousse. D'abord hésitante, elle posa doucement ses mains sur le torse du Youkai. Le petit crapaud la regarda avec supplice. Ni une, ni deux, elle ouvrit brutalement la chemise, arrachant les boutons au passage. Premier diagnostic : sa blessure était profonde, elle fouilla à nouveau dans son sac et en sortit une petite pince. La crapaud écarquilla les yeux, elle n'allait pas oser...

« N-non... Mais qu'est ce... » débuta le petit crapaud.

« Si vous voulez que je sauve votre maître, vous devez me laisser faire » acheva-t-elle.

Le petit crapaud ne broncha pas et la laissa faire contre son gré. Elle posa délicatement une main, tremblante sur son torse du temps que l'autre approchait, la pince prête à être utilisée. Elle avait comme la sensation que si elle échouait, sa vie était finie, sans retour possibles... Elle inspira calmement cherchant à apaiser sa propre peur. A quelques centimètres de sa peau, sa main se mit violemment à trembler. Allons... Calme toi... Une toute petite main se posa sur son épaule. Elle se retourna et vit le crapaud la regarder avec... un supplice... presque trop cruel pour elle...

« Sauvez le... »

L'humaine approcha à nouveau, se focalisant juste sur la balle dans son torse, elle s'approcha encore et encore jusqu'à ce que sa main ne soit qu'à quelques millimètres de lui. La point de la pince se posa sur sa blessure et le Youkai poussa un grognement de douleur. Elle recula subitement jusqu'à tomber à la renverse. Il « tait blessé, il ne pourrait rien lui faire, mais il fallait qu'elle se le mette en tête... Elle recommença pour la troisième fois et cette fois ci elle jura d'y arriver. Elle rapprocha encore sa main, et cette fois ci elle tira très fort la balle de son logement. Un cri accompagna la sortie de la balle. La jeune appuya fortement à l'aide de la compresse jusqu'à ce que cela s'arrête de saigner. Le Youkai respira difficilement mais le plus gros était passé. La jeune femme sua et à l'aide sa main s'essuya le front. Elle se releva une fois le pansement fini. Elle récupéra toute ses affaires et s'apprêta à rentrer chez elle. Le petit crapaud se posa devant elle et pointa son... bâton ? Bref une sorte de bâton, sur elle.

« Comment vous appelez-vous ? »

Elle le regarda un long moment. Elle tourna son regard vers le Youkai. Il lui sembla qu'il venait d'ouvrir les yeux. Elle rencontra alors ses yeux... dorés. Elle retourna vite son regard vers le crapaud, les joues rouges et déclara dans une brève phrase.

« Rin. »

Quelques jour plus tard, Rin était à son boulot soignant un patient plutôt difficile. Elle avait du demander l'aide à un infirmier suppléant.

« Vous m'avez demandé Rin ? »

« Kohaku... Oui j'ai besoin de vous, ce patient est plutôt difficile... »

« Que ce passe-t-il ? »

Et ce fut comme cela toute la journée... Lorsqu'elle eut fini son boulot, elle s'était empressé de rentrer chez elle. Mais comme tout les jours depuis ce fameux jour, elle passait par le vieil entrepôt espérant, sans savoir pourquoi revoir ce Youkai... Mais depuis, elle ne l'avait jamais revu, il y avait encore les traces de son sang. Alors qu'elle passait dans une petite ruelle, elle tomba sur une bande de racailles.

« Eh mec, regarde c'te beauté ! » s'enquit un mec à la coiffure excentrique.

« Oh ma jolie, tu comptes rentrer chez toi ? » s'empressa le leader en s'approchant.

Reculant d'un pas, Rin s'apprêta à faire marche arrière mais le jeune homme l'attrapa sans douceur par le bras l'entraînant à l'intérieur d'un vieux bâtiment.

« Non laissez moi ! » s'écria-t-elle.

« Tu es beaucoup trop bruyante, je n'aime pas les filles dans ton genre... »

Il lui accrocha la bouche à l'aide d'un ruban et l'attacha à une chaise, une arme à la main...

Rin sortit d'un bond du bâtiment, les vêtements à moité déchirés. Elle courait sans avoir où elle allait, essayant par tout les moyens de fuir les racailles qui lui couraient après. Esquivant comme elle pouvait les passants, elle finit par se heurter violemment avec l'un d'entre eux, atterrissant lourdement sur le sol.

« Eh ! Petite imbécile ! Regarde où tu marches ! »

« Excusez-moi je... »

Elle se releva et crut tressaillir lorsqu'elle vit la personne face à elle. Cet homme...

« Oh mais... C'est vous ! » s'écria finalement le crapaud en la reconnaissant parfaitement. « Maître c'est elle ! C'est cette humaine qui vous a sauvé la vie ! »

La jeune femme, qui avait perdu toutes connections avec le monde réel, regarda le Youkai devant elle. Elle n'avait prononcé aucuns mots. Elle se contentait juste de se perdre dans l'or de ses yeux. Mais, alors qu'elle revint à la réalité, la bande de racaille se tenait devant elle, estomaquée.

« Mec... restons pas ici ! C'est Sesshomaru No-Taisho ! Le plus grand Youkai du Japon ! »

Sans perdre une seconde, ils déguerpirent comme ils purent. Rin, qui les avait regardé partir comme des mauviettes se retourna vers les deux autres. Elle contempla à nouveau le Youkai de ses rêves... depuis maintenant 5 jours. Oui, chaque nuits, elle rêvait de lui, de pouvoir le revoir, juste une fois. Il était vraiment magnifique. Ses long cheveux blanc qui cascadaient au fil du vent lui donnaient un air serein, sa taille et sa carrure parfaitement définies... Et le plus important, le plus beau... Ses yeux couleur or... Ils reflétaient une froideur exemplaire.

« Quel est votre nom ? » demanda-t-il froidement, comme pour la faire revenir à la réalité.

D'abord étourdie, elle cligna des yeux puis répondit :

« R-Rin... »

« Rin ? « répéta-t-il ?

« Rin, simplement Rin... »

« Bien. Rin, veuillez vous écarter. »

Il ne l'avait pas ordonné, simplement le son de sa voix ne lui apportait rien de bon, si elle ne l'écoutait pas. Sans plus attendre, elle le laissa passer, s'excusant au passage. Lorsqu'il passa devant elle, elle put sentir son odeur... Paco Rabanne... Elle remarqua par la même occasion, que son regard n'avait jamais quitté le sien... jusqu'à ce qu'une voiture le prenne en route, c'est à dire à cinq pas d'elle, ce qu'il lui parut une éternité...

A SUIVRE...