Je pousse la porte de cette maison, pour arriver dans une entrée sombre montrant que le soleil commence à se coucher. J'enlève rapidement mes ballerines que je range à leur place dans le meuble à ma droite. Je sors mes chaussons que j'enfile, même si je n'aime pas ça, mais c'est la règle, ici.

Je me dirige vers les escaliers en empruntant le couloir qui se trouve devant moi, quand la porte à ma gauche s'ouvre laissant apparaître Shiro. Il me regarde tout sourire mais je sais que ce n'est qu'une façade. Il m'explique qu'il va être l'heure de passer à table avant de refermer la porte.

Je hausse les épaules, pas du tout inquiète, en reprenant mon chemin. Je grimpe les escaliers deux à deux pour me rendre dans ma chambre. Je la trouve fermée, comme lorsque je suis partie le matin. Je la déverrouille à l'aide de ma clef ancienne, avant de pénétrer dans les lieux.

J'observe la pièce tranquillement. Une chambre avec des murs en pierre ancienne où j'ai accroché plusieurs affiches au mur. Un bureau dans un coin, un lit au centre et une armoire d'un autre côté. Je pose mon sac sur mon lit en baldaquin avant de me diriger vers la fenêtre. Je l'ouvre pour me retrouver sur mon petit balcon, laissant entrée les dernières lueurs du soleil. L'air frais me fait du bien, il me permet de me détendre. Je m'appuie sur la rambarde pour observer les passants qui marchent dans la rue. Aucun d'eux ne peut me voir mais cela ne me dérange pas, je peux les observer sans le moindre soucis. Il va falloir que je choisisse de quel monde je veux faire parti, si je dois être une humaine ou bien une shinigamie.

o-o-o-o-o-o

Je me présente, moi c'est Yoruichi. Je vais fêter mes vingt cinq ans dans six mois, enfin il s'agit de mon âge d'humaine sinon j'ai bientôt deux cent cinquante ans. Je suis serveuse dans un café de la ville de Karakura, une ville dans un coin des États-Unis, et je passe en plus mon diplôme d'inspecteur de police. Je suis née shinigamie et dans ce cas là, la règle veut que l'on puisse choisir sa vie à partir de cent ans, soit une vie mortelle, soit immortelle. La plupart du temps, personne n'hésite mais ce n'est pas mon cas.

La vie humaine me plaît par rapport à sa liberté, au fait de pouvoir voyager, d'être libre de ses choix mais elle est extrêmement courte alors que chez les shinigamis elle est infinie mais quasiment toute tracée. Nous faisons nos études à l'Académie pour ensuite entrer dans une des douze armées qu'elle compose, jusqu'à ce que l'on meurt de vieillesse ou bien qu'un hollow nous ai tué. Le choix n'est gère plaisant.

Mes pensées furent arrêtés par un toc à la porte.

-Qu'est ce que tu veux Shiro ? Lui demandé-je sans me retourner.

-Man m'a demandé de venir te chercher. Il est l'heure de bouffer.

Ses mots m'amusèrent et me firent sourire. Il ne mâche jamais ses mots. Il pénètre dans ma chambre alors que je fais demi tour pour me diriger vers la porte. J'observe son corps sans retenue. Une peau pâle, des yeux dorés, des cheveux blanc en pagaille mais surtout des abdos tellement bien dessinés. Je le soupçonne de faire de la muscu en douce.

-Te gênes pas pour mâter surtout, me dit il lorsqu'il croise mon regard alors qu'un immense sourire pervers s'affiche sur son visage.

-Quand on se ballade torse nu, faut pas s'étonner, lui répondis-je sur le même ton.

Je le suis jusque dans les escaliers. Je continus de l'observer alors qu'il se trouve de dos devant moi. Shiro est un shinigami beaucoup plus âgé que moi. Il a une gueule d'ange mais ce n'est absolument pas le cas. Ce mec est un enfoiré de première. Il traite tout le monde comme un chien, mis à part sa famille, et moi de temps en temps. Les seules choses qui trouvent grâce à ses yeux sont la force physique et le sexe. Je ne compte plus le nombre de filles qui ont défilés dans sa chambre. Je me considère comme chanceuse puisse qu'il ne cherche pas à me sauter.

Il me tient la porte de la salle à manger, impatient. Je passe devant lui toujours un sourire sur mes lèvres. Je salue Karin, sa sœur, qui aide la maîtresse des lieux à mettre la table. Je m'approche de Mazaki pour l'aider avec les assiettes qui se trouvent sur le meuble mais elle me frappe doucement la main pour me reprendre à l'ordre.

-Appelles tes parents plutôt que de m'aider, me dit-elle sur un ton plein de reproches.

-Je n'ai rien à leur dire, marmonné-je alors qu'elle me jette un regard désapprobateur.

Il est vrai que cela fait plusieurs mois que je ne leur ai pas parlé mais je suis toujours en colère contre eux. Mes parents ont loués une chambre dans une des plus vieilles maisons, qui bien sûr, est remplie de shinigamis, dans l'espoir d'influencer mon choix. Ils ne comprennent pas pourquoi je mets autant de temps.

-Un soucis ? Me questionne Shiro en s'installant à mes côtes dans le canapé marron foncé en cuir.

Je pousse un soupir alors qu'il me tend un plat en verre remplit de pop corn.

-A table ! Appela Mazaki en tenant un plat dans les bras.

Je me lève et m'installe à ma place habituelle, à la droite de Mazaki et en face de Shiro, même si en temps normal il s'agit de l'emplacement de Karin.

-Elle ne vient pas Karin ? Demandé-je à la femme qui m'héberge depuis bientôt deux ans.

-Non il y a du foot à la télé. De plus Yuzu et Isshin sont à l'hôpital pour la soirée, il y a des examens bientôt.

-Ah oui, dis-je distraitement en me servant de la salade alors que l'homme en face de moi se sert du rosbif bien saignant. C'est dans trois jours.

-Oui, tu connais Yuzu maintenant, plaisante Mazaki en me tendant le pain. Elle veut être bien préparer.

Je lui réponds en hochant la tête. Il est vrai que Yuzu est une accro du boulot et qu'elle veut vraiment tout maîtriser comme il faut. Je me mis à manger en silence en écoutant vaguement la conversation de la mère et du fils. Ils discutaient de ce que l'albinos faisait la journée. Comme d'habitude, il avait fais la chasse aux hollow.

Le repas finit, j'aide Mazaki même si elle ne le souhaite pas. Je dépose les assiettes dans l'évier quand Shirosaki se plante devant moi. Il a enfilé un hakama blanc avec une ceinture noir. Son zanpakuto se trouve attaché à sa ceinture.

-Qu'est ce que tu me veux toi ?

-Ils veulent te voir.

Son ton est froid. Il déteste servir d'entremetteur avec le capitaine en chef, mais un ordre reste un ordre. Je grimace. Je me doutais que ce jour arriverait mais pas aussi vite. Ils veulent sûrement savoir si mon choix est fais. Je le suis jusque dans la cour en traînant des pieds. L'attitude de Shirosaki se modifie. Il sort son zanpakuto de son étau. Puis ouvre un portail. Il passe en premier et je le suis. Il se referme instantanément, nous empêchant de faire demi-tour.

L'univers autour de nous change. Nous sommes maintenant entourés de maison à l'apparence japonaise. Les hommes et les femmes que nous croisons sont habillés de hakama noir, l'uniforme du monde des morts.

Je suis calmement mon guide, même si il ne sert à rien, à force je connais le chemin. Il s'arrête devant une maison et frappe doucement à la porte avant qu'un son se fasse entendre de l'intérieur. La porte s'ouvre nous laissant entrée. Six personnes se trouvent de chaque côté de la pièce. Un seul homme se tient devant moi.

-Bonjour mademoiselle Shihoïn.

-Papy Yama ! fis-je d'un air enjouée.

Certaines personnes sourirent mais pas le principal intéressé. Malgré les années, il est toujours autant sérieux.

-Vous avez décidé ce que vous aller faire ? Vos parents et les divisions attendent votre réponse.

-Capitaine Yamamoto ... J'aimerai bien le savoir aussi. Ce n'est pas facile de choisir.

-Nous n'allons pas attendre éternellement. Il va falloir un capitaine à la seconde division.

Je soupire et écoute une fois de plus les conseils pour me permettre de décider. Il me force à assister au reste de la réunion, pour que je sache comme cela se déroule. Je lis les dossiers avec le vice capitaine SoiFon qui m'explique les consignes.

La réunion terminé, je sors avec Shirosaki. Il ne m'adresse pas la parole. Rien que le fais d'être avec moi le saoul. Il traîne des pieds en marmonnant. Sa présence ne me plait pas non plus, mais je n'ai pas le choix.

-Elle n'a toujours pas choisi la princesse, entendis-je derrière moi.

Je me retourne pour voir un homme appuyé contre un pilier, les bras croisés le long de son torse et le regard vide de toute expression. Il n'y a que lui qui se permet de m'appeler comme ça.

-Kuchiki.

-Shirosaki, dit-il en s'approchant de moi. Vous pouvez rentrer, je la raccompagnerai plus tard.

Le regard polaire de Shirosaki passa du dénommée Kuchiki à moi. Il haussa les épaules sans dire un mot puis il me laissa là, trop content de se débarrasser de moi.

-Suis moi, j'ai des dossiers à finir.

Je fronce les sourcils. De quel droit me donne-t-il des ordres ? Je finis par afficher un grand sourire.

-Et si j'ai pas envie ?

Son énergie spirituelle augmenta autour de nous mais cela ne changea pas pour moi. Je me mis à rire devant son manque de retenu, ce qui accentua sa colère.

-Attrapes moi si tu veux que je te suive.

Je partie rapidement à l'aide de shunpo, le laissant sur place. Je sais qu'il me suit, il déteste perdre tout autant que moi. Au bout de quelques minutes, je commence à ressentir le manque d'entraînement. J'ai de plus en plus de mal à suivre le rythme. Je m'arrête quelques secondes quand je le vois apparaître devant moi, je peste et m'apprête à repartir lorsqu'il m'attrape par le bras et me plaque contre le mur sans ménagement. Je grimace légèrement seulement il s'en fiche. Son visage ne traduit toujours aucune émotion.

-C'est bon ? Tu as fini ?

Je soupire. Je ne lui réponds pas. A la place, je lui lance un regard glacial. Il en fait abstraction alors qu'il m'attrape par la taille pour me mettre sur son épaule sans ménagement.

Je me débats mais il resserre sa prise sur mes jambes sans un mot. Il avance grâce à son shunpo pour se rendre à son bureau.

-Bordel ! Hurlé-je en gigotant dans tous les sens. Je sais marcher !

-Tu vas encore te sauver et j'ai du boulot. Mon rôle est de t'apprendre à être un bon capitaine. Pendant quinze jours, c'est avec moi que tu es.

Je montre mon mécontentement. Le vieux Yamamoto ne m'avait pas parler de cette partie lors de la réunion.

-Tu as fini de râler ? Tu es avant tout une shinigamie tant que tu n'as pas pris ta décision ! m'explique-t-il en me lâchant dans le couloir. Tu dois donc suivre les règles.

Je remets en place mon maillot avant de le suivre dans la pièce. Renji Abaraï, son vice capitaine s'y trouve également. Il me lance un regard désolé. Il n'a pas besoin d'en dire plus pour que je sache ce qui m'attends.

Deux longues heures plus tard, Byakuya pose sa plume à côté de son encrier. Je fais de même. La paperasse m'énerve, je n'ai pas la patience de la remplir, surtout lorsqu'il s'agit de faire des rapports. Sa pile de parchemin est deux fois plus haute que la mienne.

-C'est fini pour au soir.

Il se lève pour ranger dans plusieurs dossiers les documents sur lesquels nous avons rédiger nos rapports.

-Je vais te ramener. Tu reviendras ici pour six heures demain.

-Je ne parle plus à mes parents, tu le sais.

-C'est pour ça que durant ton séjour, tu resteras à la demeure Kuchiki, m'explique-t-il aussi froid que la glace. Je serais sûr que tu seras à l'heure si je t'ai à l'œil.

J'explose de rire. Depuis le temps que je le connais, il a enfin compris que je n'aime pas me lever le matin.

-Demain, tu reprendras l'entraînement pour utiliser le kido. J'ai constaté que ton niveau n'avait guère progressé en trois mois.

-Mais oui, c'est ça, fis-je ironiquement en m'étirant en marchant vers la porte.

-Il fut un temps, je ne t'aurai pas rattraper.

Le ton supérieur qu'il utilisa me surpris. Je cru y déceler une pointe d'amusement. Je me tourne vers lui pour lui faire face. Effectivement, il se moque de moi avec son sourire en coin.

-Tiens donc, tu veux jouer ? Le premier qui arrive au manoir ?

Le temps que je cligne des yeux il n'était déjà plus devant moi. J'ouvre la bouche puis la referme en serrant les poings. Je viens de me faire avoir comme une bleue. Heureusement que je connais un raccourci. Je passe à travers les arbres, bouscule un ou deux shinigamis en passant. Je ne peux me permettre de perdre contre lui. Je me décide d'accélérer encore plus, il est juste devant moi. Alors qu'il s'apprête à poser la main sur la grande porte d'entrée je me place entre lui et le bâtiment. Il arrête net son mouvement.

-Gagnée ! m'exclamé-je alors qu'il affiche un visage surpris.

-Tu es à bout de souffle quand même princesse, me fit-il constaté tout bas à mon oreille.

Sa voix m'enveloppe. Il s'éloigne et nous reprenons notre chemin. Nous croisons quelques domestiques qui nous salut en passant.

-Il n'était pas envisageable que je perde mon beau. J'en aurai entendu parler pendant cent ans sinon.

Il me regarde du coin de l'œil, avec un micro sourire. Il adorerait me battre un jour à ce jeu, mais pour le moment, malgré mon manque d'entrainement, j'arrive à garder ma place.

-Voici ta chambre, tu peux aller dormir. Tu as intérêt à être à l'heure demain.

Il m'ouvre la porte en gentleman puis il me suit à l'intérieur. J'allume la lumière pour faire disparaître l'obscurité. Une chambre tout ce qu'il y a de plus normale au domaine Kuchiki. Je m'assois sur le bord du lit, alors qu'il vérifie que rien ne manque.

-Tu as des affaires à toi dans la valise, m'explique-t-il en me montrant l'objet ranger dans un coin. Des uniformes ont été ranger dans l'armoire. A partir de demain, tu vas devoir te vêtir comme nous. Et ceux jusqu'à ce que tu repartes. Le repas est servie à heure fixe. Tu as intérêt à être présente sinon je viendrais te chercher moi même.

Il ne cache pas sa menace. J'aimerai bien le voir la mettre à exécution, juste pour le voir perdre son sang froid.

-Et une tenue correcte sera exigée. Pas de mini short ou autre que tu as pu trouver sur Terre.

-Vous voulez autre chose votre altesse ? demandé-je en m'inclinant devant lui.

Je m'emporte, je ne suis pas une enfant ! Je sais comment me comporter et je connais les règles, ce n'est pas la première fois que je suis dans cette demeure.

Il me foudroie du regard avant de tourner les talons et de me laisser seule. Je soupire d'énervement et me glisse dans le lit après m'être changer.

Lorsque je me réveille, je constate qu'il fait encore nuit. La lune et les étoiles reflètent dans le miroir. J'enfile un pull et sors du lit en silence. Les couloirs sont allumés par des lumières douces, sûrement pour permettre aux serviteurs de se déplacer. J'ère dans la cours, sous les cerisiers en fleurs, dans l'espoir de retrouver le sommeil mais rien. Alors que je m'apprête à retourner dans ma chambre, je constate que la porte du bureau du capitaine n'est pas fermée et que la lumière est allumée. J'entre sans frapper. Je le vois lever la tête vers moi puis la rabaisser alors que je ferme la porte. Je m'approche de lui avant de m'asseoir sur le bord de son bureau les bras croisés.

-Que fais-tu ici ?

Il m'interroge sans lever ses yeux vers moi.

-Je n'arrivais pas à dormir. Toi non plus ?

-Je n'ai pas fini.

Je le vois continuer à écrire sur le parchemin. Je me demande comment il fait pour faire tout ce qu'il fait sans broncher. Il doit avoir de la patience car il n'est pas loin des deux heures du matin. J'observe les courbes qu'il fait avec sa plume en écrivant, je regarde son expression alors qu'il trempe la pointe de sa plume dans l'encrier. Il semble si investi dans son travail que cela me donne envie de le déconcentré.

-Tu as des loisirs Byakuya ?

Je le vois lever la tête pour me dévisager. Je sais maintenant que j'ai son attention. Je ne l'appelle pas très souvent par son prénom, même si nous avons grandi en même temps.

-Bien sûr.

-Quoi ?

Il pose sa plume et se tourne complètement vers moi en s'installant au fond de sa chaise. Il semble réfléchir à ma question. Après quelques secondes de silence, il me répondit.

-La lecture.

-C'est tout ? Vraiment rien d'autre ?

-Je ne vois pas de quoi j'aurai besoin Yoruichi. Maintenant si tu veux bien, je voudrais bien finir.

J'arrête sa main alors qu'il s'apprête à reprendre sa plume. Il s'intéresse de nouveau à moi.

-Depuis Hisana je parle ...

Mon ton est doux, sans une once de moquerie. Je ne plaisante pas avec sa défunte femme. Il ne semble pas comprendre ce que je lui dis mais il n'insiste pas. Il ne veut pas parler, je peux le comprendre. Je lâche ses mains puis me lève. Il reprend la lecture de son parchemin pensant sûrement que la conversation est terminée. Je contourne la chaise doucement pour me placer derrière lui. Je n'ai pas besoin de mots pour lui faire savoir qu'il se trompe sur toute la ligne. Je glisse mes mains sur ses épaules, frôlant son kimono noir. Elles descendent très doucement le long de l'encolure quand deux mains m'arrêtent.

-N'y penses même pas, déclara-t-il sèchement.

Je me défais de lui en continuant ma descente, sans prêter attention à ses paroles. Il recommence deux secondes après. Je souris avant de murmurer.

-Tu devrais te détendre mon beau.

Il a un parfum enivrant, l'odeur des fleurs de cerisiers m'a toujours plu. Je dépose un baiser dans son cou, à la base de sa nuque. Il se lève brusquement, fait volte-face et agrippe mes mains m'empêchant de le toucher. Je lui adresse un sourire de vainqueur.

-Ce n'est pas comme si c'était la première fois Byakuya. Ce n'était pas assez bon la dernière fois ? Demandé-je en me mordant la lèvre.

-Tu devrais aller te recoucher princesse. Tu n'arriveras pas à te lever demain matin.

Son ton froid et distant ne me trompe pas. Il n'a jamais réussi à me mentir en deux cent ans. Je sais ce qu'il veut mais il ne l'admettra pas, il a trop de fierté. Je le fais lâcher prise et décide de le contourner légèrement. Je rebouche son encrier, pousse son parchemin sur le côté ainsi que ses plumes. Je m'assois sur le bureau les bras croisés. Il me fixe avec ses yeux sombres mais je soutiens son regard. Je ne le laisserai pas me déstabiliser.

-Descends de là.

-Fais moi descendre, dis-je en le défiant.

Il s'approche de moi, dans l'idée de me faire obéir mais il se trompe. Alors qu'il s'apprête à me toucher, je prends son bras.

-Sajo Sabaku, murmuré-je avec un sourire satisfait.

Le voilà bloquer, sans pouvoir faire un mouvement. Il va me le faire payer, vu son état fureur mais c'est très plaisant de l'avoir à ma merci.

-Depuis quand tu connais cette technique ? me lance-t-il furieux de s'être fait avoir.

Il essaye de se dégager de mon emprise mais pour se faire, il doit se calmer et concentrer son énergie sur ses poignets, ce qu'il est incapable de faire pour le moment.

-Moi aussi j'aime la lecture mon beau. Les livres de kido ce n'est pas se qu'il manque chez les Kurosaki. Maintenant, je vais pouvoir m'amuser un peu.

Byakuya ferma les yeux pour s'apaiser. Je me place devant lui pour reprendre mon exploration. Mes mains glissent le long de son torse sans passer sous le vêtement. Je ne dépasserais pas cette limite sans son accord, même si j'en ai plus qu'envie. J'enlève la ceinture de son kimono et la jette au sol. Son kimono s'ouvre légèrement, me laissant entrevoir encore plus sa peau pâle. Mes doigts frôlent son torse visible. Ils remontent doucement vers son cou, pour aller se perdre dans les cheveux noirs.

-Tu sais que dans trois minutes, je suis libre. J'espère que tu cours vite princesse ...

Je rigole doucement, je ne fuirai pas quand il sera libre, j'accepterai sa vengeance. Au lieu de reculer face à sa menace, je colle mon corps encore plus contre le sien. Je me mets sur la pointe des pieds pour approcher délicatement mes lèvres des siennes, mes doigts toujours dans ses cheveux. Je l'embrasse quand je sens le kido se briser mais il ne bouge pas. Il répond à mon baiser quelques secondes puis ses mains se posent sur moi. Il m'écarte de lui, ses yeux brillant d'une lueur étrange.

-Le jeu est fini, me murmure-t-il a l'oreille en me bloquant contre le bureau. Tu as perdu ...

-Tu es sûr ?

Une légère teinte rosé apparaît sur son visage. Je sens aussi bien que lui son érection. J'aime voir ce cher Kuchiki perdre le contrôle de lui, arrêter de réfléchir aux les règles qu'on lui impose. Ma main caressa sa joue avant de se diriger vers sa bouche entrouverte. Il me laisse faire. Ses yeux ne sont plus aussi inexpressif qu'avant. Ils brillent d'une flamme d'envie et de luxure. Je ne comprends pas comment il fait pour se retenir.

-Oh Byakuya ... Embrasses moi, murmuré-je en titillant sa lèvre avec mon index.

Il hésite quelques secondes avant d'accéder à ma demande. Il me presse encore plus contre le bureau. Il me mord la lèvre inférieur en glissant ses mains sous mon pull. Byakuya n'est pas doux, je ne voulais pas qu'il le soit. Il m'embrasse passionnément, je lui rend le baiser. La passion m'emporte. J'agrippe son kimono pour me serrer contre lui encore plus. Il repousse du revers de la main, une partie des objets qui se trouvent sur son bureau. Je m'assois dessus toujours prise dans ce baiser. Il est autant avide de moi que moi de lui. Trois mois que nous ne nous sommes pas vu ... Trois long mois ... Je fais glisser son kimono au sol, me permettant de caresser cette peau si douce, si pâle. Il s'écarte de moi, pour faire passer mon pull par dessus ma tête. Mes mains descendent de son dos pour abaisser son boxer, libérant son érection. Je le fixe en le tenant par les hanches. Il se replace et j'enroule mes jambes autour de lui. Il écarte ma culotte et me pénètre. J'enfonce mes ongles dans son dos, en étouffant un cri. Byakuya me serre contre lui le temps que je m'habitue à sa présence, puis il ressort. Je gémis lorsqu'il entre de nouveau en moi.

Des sons de luxures se font entendre dans la pièce. Nous nous laissons aller dans le plaisir et la passion qui est la notre. J'agrippe ses épaules lorsqu'il joui en moi, m'entraînant avec lui. Le calme envahi de nouveau la pièce. Nous restons enlacés quelques minutes, profitant l'un de l'autre, sans un mot. Byakuya finit par s'écarter de moi. Il m'embrasse tendrement une dernière fois et se rhabille. Je descends du bureau pour faire de même. Je passe mon pull puis je fais le tour du bureau calmement, pendant que Byakuya finit d'enfiler son kimono.

-Bonne nuit mon beau, lui lancé-je devant la porte alors qu'il noue sa ceinture.