Et voilà la nouvelle fic ! Avec Edward et Roy en personnages principaux. Leur univers est un peu différent de celui que l'on connaît actuellement, en ce sens qu'ici ni l'un ni l'autre ne pratique l'alchimie. Maisvous verrez bien ce qu'il en est.

Aucun des persos FMA ne m'appartient, comme toujours. Disclaimer valable pour toute la fic.

Bonne lecture.


Collège de Central, 17h30. Des élèves couraient autour du stade. Sur les côtés, leurs camarades les encourageaient. A la ligne d'arrivée, un professeur patientait, chronomètre en main. Un premier élève se profila. Sa chevelure blonde étincelait au soleil. La distance entre lui et ses camarades n'avait cessé d'augmenter depuis le départ. Finalement, l'élève franchit la ligne d'arrivée, puis stoppa quelques mètres plus loin.

« Impressionnant Edward ! Tu cours étonnement vite ces temps-ci. » commenta le professeur de gym.

« Merci m'sieur ! »

C'est vrai qu'il piquait de sacrés sprints en ce moment. S'il n'y avait que ça … Edward Elric, seize ans, trouvait que ses performances en éducation physique s'étaient curieusement améliorées depuis une semaine. Il courait plus vite, et récemment il avait battu tous les records de saut et d 'escalade. Pour lui qui adorait le sport, c'était plutôt une aubaine. N'empêche, il se demandait bien ce qui lui arrivait. Les autres élèves arrivèrent les uns après les autres, quoique bien après le blond. L'enseignant donna les temps à chacun, ainsi que des commentaires. Le cours se termina, chacun regagna les vestiaires. Edward se doucha, puis se changea.

Il rentrait à pieds, comme toujours. Sur le chemin, il laissa ses pensées vagabonder. Il sortit une feuille de papier, pliée en quatre dans la poche de son blouson. Un bulletin de notes. Ses yeyux se portèrent sur la case de l'Histoire.

« 18 … c'est fou le trimestre dernier j'arrivais tout juste à dix. Là, j'ai l'impression d'être incollable en Histoire. Tout comme les maths d'ailleurs. Encore que là, je n'ai augmenté que de deux points. Mais les langues étrangères … 11 la dernière fois, et là 16.» pensa l'adolescent.

Les chiffres lui apparaissaient soudain comme une énigme à résoudre. Et la solution lui venait tout naturellement, après un raisonnement qui étonnait quelque peu son enseignante. Même si c'était une bonne chose, Edward s'interrogeait. Depuis une semaine il se passait des choses étranges. Parfois il avait l'impression qu'une voix s'était insinuée dans sa tête, prenant le commandement d'une partie de son cerveau. La maison Elric fut en vue. Trisha ne devait pas être encore rentrée de son travail, il serait donc seul avec ses devoirs. Ed mit la clé dans la serrure, puis entra. Il déposa son bulletin sur la table basse, bien en vue dans le salon.

Il songea que sa mère serait satisfaite de ses progrès. Mais qu'elle ne lui demande surtout pas d'explications : il n'en avait aucune. C'était venu comme ça, brutalement. Le blond n'avait pourtant pas eut l'impression de travailler davantage. Au contraire, il retenait ses leçons d'un coup. Y en a qui ont de la chance tout de même. Le jeune monta directement à sa chambre. Alors qu'il posait son sac dans un coin, un éclat attira son attention.

« ... »

Un bracelet reposait sur son bureau. Le jeune approcha et le prit dans ses mains, après un instant d'hésitation. L'objet était plat, large, en or avec un pierre turquoise au milieu. Dedans, un œil à la pupille verticale, au bord surligné de noir et à l'extrémité allongée.

« D'où sort-il ? Ce n'est quand même pas maman qui me l'a offert ? » s'étonna Edward.

C'était là une belle pièce cependant. Curieux, il le mit à son poignet gauche. Le bracelet se referma aussitôt.

« Zut ! »

Edward chercha alors le mécanisme pour l'ouvrir. Rien. Il tira dessus, en vain.

« Mais comment ça s'enlève ce machin ?! » s'exclama-t-il en s'escrimant sur le bracelet.

Puis comprenant qu'il n'arriverait pas à l'ôter, Ed laissa tomber. Il verrait ce soir avec sa mère. En attendant, il redescendit à la cuisine se concocter un encas. Tout en sortant les ingrédients, il alluma la radio. Les voix d'un groupe populaire du moment résonna dans la cuisine. Ed se mit à fredonner, beurrant une tranche de pain destinée à composer son sandwich. Une tranche de jambon, des cornichons … la musique fit place à un journaliste. Ed sortit une petite bouteille de limonade. Il la décapsula.


« On nous annonce que le Bracelet de Mafdet, pièce bien connue des amateurs de la Ouasiria antique, aurait disparue ce matin. Cet objet en or et avec une pierre bleue possède une grande valeur, tant historique que ... »

« OURGL ! » s'étrangla Edward.

A la description du bracelet, il recracha sa limonade. Il leva ensuite son avant-bras gauche, là où se trouvait le fameux bijou. Mince ! Mais mais mais …

« Une récompense est promise à quiconque aura des indices valables sur ce vol. » continua le présentateur.

Edward regarda tour à tour la radio, puis son bracelet. C'est pas vrai ! Cette chose n'était en fait le fruit d'un vol. Le blondinet reposa sa bouteille, et tenta une nouvelle fois de se défaire du bracelet. En vain. C'était comme s'il s'était soudé à son poignet. Et comment allait-il expliquer qu'il l'avait trouvé dans sa chambre ?

« Peut-être que le voleur l'a déposé là … mais pourquoi dans ma chambre ? » se demanda-t-il.

Abandonnant là son encas, Edward remonta vite fait dans ses quartiers. La fenêtre était intacte. La porte d'entrée n'était pas non plus fracturée. Direction la porte du jardin. Fermée. Il fit le tour des possibles entrées, sans rien décourvrir. Ce qui laissa Ed perplexe. Comment diable ce fichu bracelet avait-il atterri sur son bureau ?

« Personne ne va jamais me croire. On va penser que c'est moi qui l'ai piqué. »

Edward soupira. Quelle histoire. En tout cas, il ne pourrait rien faire de plus ce soir. Il revint donc à la cuisine, éteignit la radio, attrapa l'assiette contenant son sandwich ainsi que sa boisson, puis remonta à sa chambre. Il se plongea dans ses devoirs pour oublier tout ça. Une demi-heure plus tard, la voix joyeuse de Trisha résonna dans la maison. Edward délaissa son exercice d'amestrien pour aller l'accueillir.

« Bonsoir mon chéri ! Ta journée s'est bien passée ? » demanda la femme en déposant une bise sur la tête blonde.

« Très bien. Et toi ? »

« Comme d'habitude. Rien de neuf ? »

« Euh … mon bulletin est là. »

Il avait mis les mains derrière le dos, et tira sur la manche de son t-shirt manches longues. Trisha alla voir les notes de son enfant. Elle le félicita pour ses progrès. Ed pour sa peine, retourna à ses devoirs. En s'adossant contre la porte de sa chambre, il jeta un œil à son … pot-de-colle ? Aimant à ennuis ? Bref. Il chercherait ce soir après-dîner un moyen de retirer cette pièce de musée. Edward descendit à l'appel de sa mère pour le dîner. Il veilla bien à ce que son poignet gauche reste bien camouflé. Pas question de le montrer tant qu'il ne l'aurait pas enlevé. Trisha raconta sa journée. Elle travaillait comme secrétaire. Edward l'écouta avec intérêt. Il vivait seul avec sa mère depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne. Son père avait déserté la maison quand il avait six ans.

Ed n'avait vraiment su pourquoi, mais ce qu'il savait c'est qu'il ne l'accueillerait pas avec joie si jamais il se pointait. Après le dîner, il aida sa mère à débarrasser et nettoyer la vaisselle. Ceci fait, il s'éclipsa au jardin. Dans le cabanon au bout, il trouverait bien un outil pour rouvrir ce bracelet bizarre.


Ed referma la porte derrière lui, et observa les outils de jardinage. Mine de rien, faudrait quand même pas qu'il l'abîme : ça coûtait cher avait-il entendu. Il attrapa donc un petit tuteur en bois. Avec ça, il pourrait soulever les parties du bracelet sans le dégrader.

« Gnnn ! »

CRAAC ! Le bâton cassa sans autre forme de procès. Bon, trouvons autre chose. Ed avisa un tournevis. Pourquoi pas. Ils en avaient au cas où il faudrait réparer quelque chose dans le logis. Le jeune tenta de planter la pointe plate entre ce qui devait être l'ouverture. Peine perdue. Et la patience d'Ed aussi commençait à se perdre. Il tapa donc sur le bijou. Tant pis pour sa valeur, il n'allait pas garder ça toute sa vie nom d'un chien !

« C'est pas vrai ! Il est fermé et bien fermé ! » pesta le blond.

Sa main attrapa un sécateur. Il essaya de sectionner le bracelet au milieu. Mais comme pour le reste, il eut beau forcer, rien ne se produisit. Pire, le métal n'avait pas une éraflure. Il chercha une pince à couper le métal.

« Maaaaiiis tu va t'ouvriiiir ouiiii !! » ragea-t-il en serrant l'outil de toutes ses forces.

Rien à faire. Edward était fatigué par tous ses essais. Le bijou était intact, et n'avait pas bougé d'un millimètre. En clair et en un mot, il n'était pas près de s'en débarrasser. Vaincu, le blond revint dans sa maison. Trisha fut surprise de le voir revenir du jardin à la nuit tombée.

« Tu étais au jardin ? » questionna-t-elle.

« Ouais. » soupira son fils.

Une fois en haut, Ed s'écroula sur le lit. Le bracelet était en face de ses yeux. Ed le contempla, perdu. Un tas de questions tournoyaient dans sa tête. Le sommeil commençait à le gagner, aussi se changea-t-il. Edward ferma ses volets et se coucha. Il n'eut pas de mal à s'endormir, en dépit des émotions de la soirée. Les heures défilèrent doucement. Dans son sommeil, le jeune rêva de monuments antiques, décorés de hiéroglyphes. Il se vit dans un temple. Une grande statue noire d'une femme à la tête féline trônait au bout d'une salle richement décorée. Des gens avançaient, portant des paniers de fruits, de viande et de poisson. Ils furent déposés devant la statue. Edward entendit un chant, le son d'un tambour et d'un instrument à cordes.

Sur l'autel, il se passa quelque chose. La fumée des encens sembla se rassembler pour former une sphère. La boule blanche grossit, puis s'étendit. Une femme apporta alors de l'argile, dans un grand bac. Immédiatement, la sphère de fumée y plongea. Edward voyait cette scène, d'un réalisme surprenant, avec un étonnement croissant. La terre ondula, puis s'éleva légèrement au-dessus du bac. Elle se modela elle-même, pour former des membres. Petit à petit, l'argile se transformait. En ce qui semblait être une personne. Bouche bée, Edward observait la chose. Oui, c'était bien une personne qui venait de se former. La terre laissa place à de la peau. Incroyable. Soudain, un éclat retint l'attention du jeune.

Il leva la tête vers la statue. Les yeux s'étaient mis à briller. A la stupeur d'Edward, la gueule s'ouvrit. Il nota que la sculpture n'avait plus rien d'inerte. La créature avait pris vie : elle tenait un grand sceptre rouge dans une main, avec au bout une sorte de tête au museau allongé, et en bas une fourche. C'était une statue de femme-panthère, qui s'adressa à lui.

« Il est temps pour toi de revenir à la vie ! »

La fumée des encens fut précipitée vers lui, lui brouillant complètement la vue. Tout à coup, Edward fut pris de douleur. Il sentit ses membres s'allonger, comme si quatre personnes tiraient dessus. Quelque chose battait furieusement son matelas, sa tête lui fit mal. Ed se recroquevilla. Ses cheveux changèrent de couleur, de même que ses yeux. Puis il serra la couverture.

« Aaarrrh ! »


Il finit par tomber par terre dans une dernière convulsion. Après quelques secondes de calme, une main reprit appui sur le lit pour se relever. Mais ce fut une toute autre personne qui avait pris la place d'Edward. Un homme, plus grand, qui s'étira. Il se dirigea ensuite vers le bureau pour allumer la lampe. Il se regarda dans le miroir. L'individu arborait une chevelure noire brillante, plus courte que celle d'Edward. Ses yeux à l'éclat brûlant et captivant étaient aussi sombres que la nuit, cachés par quelques mèches descendant élégamment. Sur le haut de sa tête trônaient deux grandes oreilles félines. Sa tenue se composait d'un gilet noir également, sans manches dévoilant ainsi des bras aux biceps bien dessinés. Le col était en V profond, s'arrêtant entre les pectoraux qui saillaient.

Enfin, un pantalon assortit et moulant complétait le tout. Une queue noire s'agitait derrière.

« Bien, je suis de retour. » dit-il d'une voix au timbre chaud.

Il regarda le Bracelet de Mafdet qu'il portait, puis sourit. Il était temps pour lui d'aller faire ce pourquoi il existait. Le brun ouvrit donc la fenêtre de la chambre, puis les volets et sauta sur le rebord. L'homme inspira une bonne bouffée d'air frais. Voilà bien quatre décennies qu'il n'avait pas sentit l'air de la nuit. Il écouta un instant les bruits nocturnes. Puis s'élança dans le vide la tête la première. Ses mains touchèrent le sol, ses muscles amortissant en partie la chute. Les pieds se posèrent en dernier sur l'herbe verte. Le séduisant brun félin resta donc à quatre pattes. Il franchit la clôture donnant sur la route d'un saut.

« Avant toute chose, je dois contacter Mafdet pour savoir où me rendre. » dit-il.

Il souffla sur ses mèches qui voltigèrent. Il se remit ensuite en route, à la recherche d'un endroit tranquille et surtout à l'abri des regards. Un pont ferait son affaire. L'homme-félin s'y faufila. Puis il posa un genou à terre, et joignit les mains, paume contre poing.

« Ô Mafdet, déesse gardienne qui m'a créée je t'appelle. Éclaire ma route afin que je puisse accomplir mon devoir. »

La pierre de son bracelet brilla, et une aura en sortit. Une silhouette féline apparut, donnant forme à une femme à tête de panthère.

« Roy mon fils, te voilà de retour dans le monde des vivants. » dit-elle d'une voix résonnante.

« Je vous salue Mère, et vous remercie de m'avoir rappelé. » répondit Roy en inclinant la tête.

« Il est temps pour toi de remettre au travail comme de par le passé. Dans l'endroit où mon bracelet attendait, se trouve également une urne. Tu sais ce qu'il te reste à faire. » reprit Mafdet.

« Oui Mère. »

La déesse inclina la tête en guise de salut, et disparut. Roy se releva. Afin de savoir où se situait cet endroit en question, il interrogeait l'esprit de son hôte. S'y trouvaient tous les renseignements sur l'époque dans laquelle il revenait. Et donc, l'itinéraire du musée. Une fois qu'il eut obtenu sa réponse, Roy quitta le pont. Il avisa un immeuble avec des balcons. Roy plia les genoux, puis bondit au premier étage. Sautant ainsi d'étage en étage il gagna le toit. Le fils de Mafdet continua, passant d'une habitation à l'autre.

« Voilà mon musée. » constata-t-il depuis un toit.

Il sauta, saisit un réverbère et glissa jusqu'au sol. Debout cette fois, il traversa la rue. L'endroit était certainement gardé. D'ailleurs, Roy distingua une lumière de lampe-torche depuis une fenêtre. Le brun aperçut une gouttière. Il s'en servit pour accéder au toit. Comme il l'avait pensé, des fenêtres s'y trouvaient. Roy se dirigea vers l'une d'elles. Il leva une main, où des griffent remplacèrent les ongles. Pour crocheter la serrure ce serait parfait. Il se glissa ensuite dans le musée. Des poutrelles d'acier soutenaient la voûte, et pour notre Roy constituaient un chemin. Il arriva devant une immense statue qu'il devinait provenir de son pays natal. C'est par là que Roy descendit.


Il écouta ensuite pour localiser les gardiens de nuit. Pour le moment, aucun ne se trouvait à proximité. Possédant une vue nocturne, notre petite panthère n'eut pas de mal à s'orienter. Il chercha la salle contenant l'urne.

« Elle doit se trouver dans une salle réservée à Ouasiria. » réfléchit-il.

Il chercha tout d'abord un plan du musée. Ah, là dans le couloir. Mais alors qu'il s'en approchait, Roy tourna une oreille. On venait dans sa direction. Vite il repartit dans la salle où il était venu. L'homme grimpa après une statue, et se camoufla derrière. Deux gardiens de nuit se présentèrent à la porte, et promenèrent leur lampe. Constatant que les objets étaient toujours inertes, ils s'en allèrent. Roy retourna au sol. Puis à ras du sol, revint au plan. Salle Ouasiria, département antiquités deuxième étage. Eh ben y'a plus qu'à. Le brun trouva les escaliers. Il les monta normalement, guettant une éventuelle présence.

« Pom pom pom !

« Et zut ! »

Roy passa par-dessus la rampe, et se colla en-dessous de l'escalier. Le gardien passa ainsi sans le voir.

« C'est ça, et bonjour chez toi. »

Roy revint souplement sur l'escalier. Il leva la tête. Sa fine ouïe ne perçut rien de suspect. Roy marcha donc sur la large rampe de pierre. Il arriva enfin à l'étage désiré. Le félin s'aventura parmi les vitrines, cherchant des objets de Ouasiria. Il régnait dans cette salle un silence que beaucoup aurait trouvé oppressant, mais qui arrangeait bien notre ami noctambule.

« Ah ! Te voilà. » dit-il à mi-voix.

Devant lui se tenait la fameuse urne funéraire. D'un beau bleu, elle présentait un serpent doré à l'or fin qui faisait le tour, ainsi que des hiéroglyphes. D'ailleurs, le serpent se mit soudain à luire.

« Voilà autre chose. » souffla Roy.

Une femme se matérialisa devant lui. La peau hâlée, des yeux aussi noirs que les siens. Elle portait une perruque comme il se faisait à l'époque antique. Elle était vêtue d'une robe en lin blanc qui lui découvrait les bras, et avec un décolleté généreux.

« Bien le bonsoir. » fit Roy avec un sourire.

« Tu viens pour l'urne. La voler comme tant d'autre. » dit la femme.

« C'est exact, mais pas pour les raisons que tu penses. » reprit Roy.

« Tu es en effet différent des hommes que je connais. Qui es-tu ? »

« On me connaît essentiellement sous le prénom de Roy, fils de la déesse Mafdet. »

Il vit la femme écarquiller les yeux, et son regard devenir ombrageux.

« C'est donc pour moi que tu es là. » devina-t-elle.

« Tout à fait. »

Il était clair maintenant qu'un combat allait commencer. Roy fit donc pousser griffes et crocs. Sa queue noire commença à fouetter l'air, signe évident de tension. La femme en face, se mit à siffler comme un serpent. Ses yeux avaient pris une teinte cuivrée.

« Ssssshhhh !!

« Raaaoooowww ! »

Après cet échange d'amabilités, l'occupante de l'urne attaqua la première. Vive comme un reptile, elle lança un coup de griffe. Roy esquiva et bondit sur une vitrine.

« Hmmm pas mal ma belle. Tu es rapide. Avec moi il vaut mieux. » dit-il avec un sourire charmeur.

« Trève de flatteries fils de la déesse panthère. »

Elle le rejoignit. Roy ne bougea pas. Quand elle fut à sa portée il lui décrocha un coup de griffe qui lui érafla le visage et la fit tomber. Il n'attendit pas qu'elle se relève. Un concert de sifflements et de cris de rage résonnèrent un moment. Les deux assaillants roulaient au sol, se renversant l'un l'autre. Roy prenait toutefois garde à ce que la gardienne de l'urne ne le morde pas. Car il devinait que ces charmants crochets dans sa bouche étaient venimeux. D'ailleurs, il vit la tête de la femme plonger en avant.

Roy écarta son bras de justesse. En revanche, il se retourna vivement. Sa longue noire et musclée frappa la femme à la tête, l'envoyant bouler et l'assommant par là même. Il était temps d'en finir, avant que les gardiens ne rappliquent. Roy tendit donc une main, et matérialisa une croix ânkh. Il prononça une formule dans sa langue antique. La croix fut projetée sur la femme et se ficha sur son torse. Des cordes en jaillirent pour la ligoter. Roy dessina un cercle en l'air du bout des doigts. Un portail apparut, et emporta l'esprit de l'urne.

« Je n'ai pas eu besoin de la voler finalement. » déclara-t-il.

Ah, des bruits de pas. Il était temps de quitter la scène. Roy parvint donc à sortir de la salle, contourner les gardes pour revenir à sa fenêtre. Il disparut ensuite dans la nuit, pour retrouver la chambre d'Edward.