Après avoir brillé par son absence pendant plusieurs mois, Misty revient dans l'univers des fanfictions avec une nouvelle fic toute chaude !

Disclaimer : Tout appartient à JK. Rowling, notre grande prêtresse de l'écriture qui ferait certainement une crise cardiaque si elle voyait ce que j'ose faire de ses merveilleux personnages

Auteur : Comme d'habitude... MOI ! Joy Misty Holy (Misty pour les intimes), auteur (entre autres) de "Quand personne n'entend tes cris", "Après la tempête", "Une vie avec mon parrain" pour Harry Potter, et "Le reflet d'une larme" pour Code Lyoko

Bêta : Y en a pas, c'est moi qui ai tout fait toute seule comme une grande ! *se barre en courant pour éviter quelqu'un qui la poursuit avec une baguette qui balance des sortilèges de chatouilles dans tous les sens* Hum, euh... Je reprends... Khalya a tout corrigé, remarqué les incohérences, et fait en sorte que ce chapitre soit le plus agréable à lire possible. Je lui dis donc un grand merci, et vous encourage à aller faire un tour sur ses fics, entre autres, "Sous la coupe de Rogue"

Titre : Rêve que tu as des ailes

Résumé : Les mangemorts ont pris le contrôle du marché aux esclaves sorciers, et y vendent tous les nés-moldus qu'ils capturent. Lily est vendue à Lucius Malefoy. Violée, maltraitée, elle attend un miracle. Ce miracle pourrait-il s'appeler James ?

Remerciements : Tout plein de monde ! Particulièrement me-violine, auteur de "Le chemin des âmes", que je bêta-reade et bêta-corrige, que je remercie pour sa patience devant le temps que je mets à corriger ses chapitres parce que je suis trop occupée par les miens. Ensuite, un petit coucou à Delrya, ma jumelle de coeur, octo, ma grande soeur, Edhil Morgul, bulle-de-savon et sirius07, de très bonnes amies qui font que, même quand je suis overbookée, je trouve le moyen de me replonger dans les fanfictions pour continuer à partager cette passion. Et je redis merci à Khalya pour sa bêta-lecture.

Sur ce... ENJOY !


-NON MAIS TU TE RENDS PAS COMPTE ?

Ca y est, ça recommençait, pensa Lily. Pétunia était encore en train de faire une crise. Etant plus qu'habituée, elle se laissa tomber sur son lit et, d'un coup de baguette, enclencha la chaîne stéréo en augmentant le volume au maximum.

-MA PLUS BELLE ROBE DEVIENT TROP SERREE POUR MOI ! J'AI ENCORE PRIS DU POIDS, TU TE RENDS PAS COMPTE DU DRAME QUE C'EST ? DE TOUTE FACON JE SUIS UNE INCOMPRISE, DANS CETTE MAISON !

-Ma chérie, Lily t'a déjà proposé d'utiliser la magie pour élargir ta robe... Tu as refusé, tant pis pour toi !

Lily ne fit même plus attention à la réponse de Pétunia. Elle ne fit pas plus attention au grand claquement qui résonna dans toute la maison : sa sœur était encore partie en claquant la porte... Cependant, elle fit plus attention au hurlement de terreur qui retentit. Saisissant sa baguette, elle se précipita en dehors de sa chambre pour constater la porte d'entrée défoncée, et ses deux parents essayant de fuir face à la dizaine de mangemorts. Dévalant l'escalier, elle balança un impedimenta qui éjecta hors de la maison l'un d'entre eux. Au moment même, une succession d'éclairs verts illuminèrent la maison. Lily se figea en voyant les corps de ses parents, étendus sur le sol. Morts.

-Attrapez la sang-de-bourbe ! ordonna une voix.

Se tirant de sa stupeur, Lily eut juste le temps d'envoyer un autre sortilège avant que la marche de l'escalier où elle était ne soit détruite. Elle fit un vol plané et atterrit à plat ventre. Elle essaya de se relever, mais une baguette fut pointée sur sa nuque, la dissuadant de bouger.

-Reste par terre, ordonna une voix.

Elle sentit quelqu'un lui attachait violemment les mains derrière son dos, et la relever de force. Lily parcourut du regard le hall dévasté, et eut juste le temps de constater que Pétunia s'était enfuie à temps, avant que les mangemorts ne la fassent transplaner de force.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Lily frissonna violemment. Elle avait envie de dire que ça faisait une semaine qu'elle était là, mais peut-être que ça ne faisait qu'une journée... Peut-être aussi que ça faisait plusieurs mois... Elle n'en savait absolument rien. Elle savait juste où elle était : les sous-sol du marché aux esclaves. Elle savait que l'esclavage dans le monde sorcier pouvait être imposé en cas de dettes importantes. Le sorcier pouvait faire appel de la décision devant le mangenmagot mais cela supposait une connaissance pointu du système judiciaire et financier sorcier. Connaissance que ne possédaient que très rarement les nés-moldus.

Elle n'avait jamais voulu croire aux rumeurs qui disaient que beaucoup de mangemorts avaient investit les lieux et discrètement récoltaient de l'argent pour la cause de Voldemort. Elle s'étaient toujours demandé comment ils pouvaient faire, la mise en esclavage pour dette restant somme toute assez rare. Elle le savait à présent et était encore consternée par sa naïveté. Ils créaient des faux. Tout simplement. Ils avaient écrit une reconnaissance de dette antidatée, d'une somme exorbitante, et l'avait forcée à signer. Epuisée, affamée, totalement nue et enfermée dans une cage trop petite dans laquelle elle ne pouvait pas faire le moindre mouvement, elle n'avait pas tardé à obéir, sachant bien que, signature ou pas, ils ne la laisseraient jamais partir vivante. De temps en temps, un mangemort passait remplir d'eau une gamelle accrochée aux barreaux de la cage, mais elle crevait de faim. Elle avait renoncé depuis longtemps au mince espoir d'avoir droit à un peu de nourriture. Elle se recroquevilla autant qu'elle le put, cherchant à se réchauffer un minimum, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de trembler de froid. Des bruits de pas retentirent, et elle leva les yeux pour voir deux mangemorts arriver. Ceux-ci s'arrêtèrent devant sa porte, et elle fronça les sourcils. Ca ne devait pas faire une heure qu'ils lui avaient redonné de l'eau, qu'est-ce qu'ils pouvaient bien vouloir ? Ils ouvrirent la porte de la cage, et la tirèrent violemment vers eux pour l'obliger à sortir. Une vive douleur traversa ses jambes engourdies par tant d'immobilité, et elle tomba à genoux en criant légèrement. Un mangemort ricana et railla, à l'adresse du deuxième mage noir :

-T'as vu ? Même pas besoin de la dresser, elle se fout à genoux toute seule... Je suis sûr qu'il n'y aurait même pas besoin de lui apprendre à sucer, ça se voit qu'elle est faite pour ça !

Lily n'avait ni la force, ni la présence d'esprit pour répondre. Elle se força à se relever, titubant sur ses jambes, et elle suivit machinalement les mangemorts qui l'entraînèrent avec eux. Ils la firent entrer dans une pièce, uniquement meublée par des fauteuils et des poufs, mais où il faisait nettement plus chaud. L'un des mangemorts l'enroula dans une couverture, et ordonna :

-Réchauffe-toi un peu, les clients n'aiment pas les esclaves congelés...

Lily se lova dans la couverture, ensorcelée pour diffuser des vagues de chaleur, savourant le sortilège chauffant après avoir passé tant de temps dans le froid glacial des sous-sols. Un mangemort claqua des doigts en désignant un pouf, lui indiquant implicitement de s'y asseoir. Elle se laissa tomber dedans, épuisée par le traitement qu'elle avait subi depuis qu'ils l'avaient enlevée. Celui qui lui avait donné la couverture s'accroupit devant elle en débouchant une fiole contenant un liquide ambré que Lily reconnut comme une potion de sommeil.

-Bois ça ! ordonna-t-il d'un ton sec.

Elle le laissa verser le liquide entre ses lèvres, et sombra immédiatement dans le sommeil.

Lorsqu'elle se réveilla, les courbatures et crampes dues à ses heures entières d'immobilité avaient disparues, mais elle se sentait encore plus sur les nerfs, et fatiguée psychologiquement. Les deux mangemorts étaient assis dans des fauteuils, discutant. L'un d'eux remarqua qu'elle était réveillée, et conclut :

-On est d'accord pour 400 ?

-Bon si tu veux... Je t'ai dit ce que j'en pensais ! C'est une sang-de-bourbe, tu la laisses pas à moins de 100 gallions ! Mais si tu veux gaspiller du temps et de la place parce que tu ne pourras pas la vendre, comme tu veux…

Ils se levèrent, et se dirigèrent vers elle. L'un des mangemorts l'obligea à se relever et lui attacha les mains dans son dos à l'aide d'un incarcerem. Ils l'emmenèrent dans un dédale de couloirs, et lui firent monter une série d'escaliers avant de déboucher sur une estrade. Lily ferma les yeux, éblouie par la lumière du soleil qu'elle semblait ne pas avoir vu depuis une éternité. Elle frissonna violemment en réalisant qu'elle était encore totalement nue, sur le bord de l'estrade, face à la foule qui se précipitait vers le marché. Un groupe de personnes s'approchèrent d'elle, et elle reconnut des anciens étudiants de Poudlard, qui avaient quitté l'école deux ans auparavant : Lucius Malefoy et Evan Rosier. Lucius serra la main au mangemort resté à coté d'elle et fit parcourir son regard le long du corps de la rouquine. Malefoy constata :

-Elle est particulièrement pâle... Ca fait combien de temps que vous l'avez ?

-Deux semaines. Le temps de la dresser.

Malefoy acquiesça. Lily ferma les yeux, ne supportant plus les regards lubriques des Serpentards sur elle. Elle essaya de se débattre contre l'homme qui la retenait, mais celui-ci maintint sa prise sur ses poignets, laissant les Serpentards examiner son corps nu.

-Combien ? demanda finalement Lucius.

-400 gallions.

-Elle est vierge ?

-Parfaitement. Si vous l'achetez vous serez le premier à l'avoir touchée.

Lucius se rapprocha d'elle, continuant à la dévisager de haut en bas, puis effleura ses seins du bout des doigts avant de sourire.

-Ca me va, je la prends… Même si c'est cher, je n'aurais qu'à la louer à la nuit à ceux qui la voudront pour la rembourser…

Toute la pression qu'elle avait accumulée depuis deux semaines éclata subitement, et elle fondit en larmes. Elle ne voulait pas passer le reste de sa vie chez Malefoy, à passer dans les lits de ceux qui le paieront pour profiter d'elle. Ses larmes se transformèrent vite en sanglots incontrôlables, et le mangemort qui la retenait la gifla violemment.

-T'auras intérêt à te montrer un peu plus souriante avec ton maître ! rugit-il. C'est d'accord pour 400 gallions ? demanda-t-il à Lucius.

-Oui.

-Alors marché conclu !

Malefoy remit un sac rempli de pièces à l'homme, et s'empara violemment de l'épaule de Lily, la traînant en dehors du marché aux esclaves. Elle continuait à sangloter plus que jamais, et Lucius lui asséna une autre gifle.

-Tu arrêtes de pleurer immédiatement !

Lily essaya vainement d'étouffer ses sanglots, et elle fut frappée à nouveau. Lui agrippant le bras, il transplana avec elle, et elle se sentit jetée sur un sol froid et humide.

-Je reviendrais te chercher quand tu seras calmée !

Une porte claqua, et elle resta étendue sur le sol du cachot, dans le noir, pleurant plus que jamais. Après un moment qui lui sembla interminable, elle réussit enfin à reprendre sa respiration et à sécher ses larmes. Une porte se rouvrit :

-Alors, c'est bon ?

Elle ne répondit rien, levant à peine les yeux vers Malefoy qui était revenu.

-Viens là ! aboya-t-il.

Titubant sur ses jambes, elle se leva et s'approcha de quelques pas.

-Allez, avance !

Lucius la poussa dans un dédale de couloir, pour finalement ouvrir une porte donnant sur une chambre. Lily frissonna légèrement, à la fois de froid parce qu'elle était restée nue, et de peur, sachant très bien pourquoi il l'avait emmenée ici.

-Il faut bien que je te teste pour savoir quel prix tu vaux avant que je te loue à certains de mes amis… Et je te conseille d'être sage, souffla-t-il d'une voix menaçante. Je ne veux pas t'entendre pleurer ou te débattre, compris ?

Elle acquiesça d'un hochement de tête, et elle fut poussée sur le lit. Malefoy se déshabilla rapidement, et, s'allongeant sur elle, lui écarta les jambes avant de la pénétrer violemment. Elle hurla, la douleur s'intensifiant à chaque coup de reins de celui qui l'avait achetée. Au bout d'un moment qui lui parut interminable, elle le sentit se libérer en elle dans un grognement, laissant en elle une sensation de souillure.

-T'es pas si mal, tu sais… Finalement, je vais peut-être pouvoir te rembourser plus vite que prévu…

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Lily se nicha un peu plus confortablement dans le cachot où Lucius la retenait. Elle avait des courbatures partout, était plus qu'épuisée, et terrorisée. Elle revenait de chez un client chez lequel elle s'était évanouie, à la fois de douleur et de fatigue. Une porte claqua au loin, et des pas rapides se rapprochèrent. Lily ferma les yeux, nourrissant l'ombre d'un espoir que Lucius n'en sache rien. Celui-ci rentra dans le cachot quelques secondes après, et la jeune fille sentit une main l'agripper par les cheveux pour la forcer à se mettre debout.

-Regarde-moi, Sang-de-bourbe ! ordonna-t-il d'une voix relativement calme.

Lily ouvrit les yeux pour voir ceux de Lucius, gris, froids, brillant de fureur.

-Alors comme ça ton dernier client t'en a trop demandé ?

Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, elle reçut une gifle monumentale. Elle retomba à genoux, et garda les yeux fermés, encaissant les coups qui pleuvaient, attendant comme d'habitude que Lucius se lasse. Attendant comme d'habitude un miracle qui ne viendrait pas.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-Veuillez me suivre, monsieur, le Maître Malefoy va vous recevoir, couina l'elfe de maison.

James suivit l'elfe, qui le conduisit à un salon où Lucius l'attendait déjà. D'un signe, celui-ci lui fit signe de s'asseoir dans le fauteuil en face de lui. James s'installa, et Malefoy demanda :

-Alors, Mr Potter ? Que me vaut l'honneur de recevoir l'héritier d'une aussi noble famille que la votre dans mon manoir ?

-J'ai entendu dire que vous proposiez un certain… amusement en location, et ça m'intéresserait.

Malgré l'air détendu qu'il arborait, James sentait son cœur battre la chamade. Depuis qu'il avait appris que Lily était chez Malefoy, et que celui-ci la louait, Sirius et lui avaient passé une semaine à élaborer un plan pour la sortir de là. Un plan qui pouvait foirer totalement s'il disait un mot de travers.

-Bien entendu. Quel jour vous arrangerait ?

-Le plus tôt possible. Pendant au minimum une demi-journée, mais l'idéal serait une journée entière. Je tiens à en profiter au maximum, compléta-t-il avec un haussement de sourcils.

-Ca ne pose aucun problème, elle n'avait aucune réservation pour demain. Disons, de 8h à 18h ? A moins que vous ne souhaitiez également l'avoir pendant une nuit… Mais je dois vous informer que les tarifs augmentent pour la nuit.

-Insinueriez-vous que l'argent me poserait un problème, Monsieur Malefoy ? demanda James avec arrogance.

Il était de notoriété publique que James, à la mort de ses parents, avait hérité de la plus grande fortune sorcière de Grande-Bretagne.

-Bien sûr que non, mais je tenais quand même à vous le préciser pour éviter tout malentendu.

-Pour vous répondre, reprit James, oui, j'aimerais bien l'avoir également pendant une nuit. Dès ce soir jusqu'à demain soir, serait-ce possible ?

-Parfaitement. Un portoloin vous la livrera dans la soirée.

-Parfait !

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Lily s'écroula sur un parquet.

-Désolé pour l'atterrissage… Si j'avais su qu'il t'enverrait aussi tôt je t'aurais prévu un matelas avant que t'arrives.

Son souffle se figea en reconnaissant la voix qui venait de parler. Elle leva les yeux vers James Potter, ne pouvant pas croire qu'elle devrait passer toute une nuit, en plus de la journée, avec le type qu'elle repoussait depuis 7 ans. Ses yeux s'éclairèrent d'un mélange de frayeur, envoyant à James un regard presque suppliant.

-Calme-toi, murmura le Gryffondor. Relève-toi.

James l'observa rapidement. Son teint pâle, ses cernes, ses traces de larmes, ainsi que ses ecchymoses avaient été grossièrement masqués par une tonne de maquillage qui ne réussissait même pas à cacher le fait qu'elle était régulièrement tabassée. Elle portait une robe blanche, presque transparente, qui laissait deviner son absence de sous-vêtements, et tombait tout juste un peu plus bas que ses hanches. Le Gryffondor haussa violemment les sourcils en dévisageant les marques de coups qui jonchaient son visage. Il passa précautionneusement une main autour de ses épaules.

-Viens.

Il l'emmena dans sa chambre, et James l'assit sur son lit.

-Tu t'assois, et tu m'attends, d'accord ?

Elle acquiesça, et regarda James partir dans sa salle de bains privée. Elle ferma les yeux, attendant presque avec habitude qu'il ressorte, soit totalement nu, soit portant juste un peignoir. Mais lorsqu'il ressortit, il était toujours aussi habillé qu'au début, et portait une grande trousse. Il s'assit à coté d'elle, et prit un coton et une crème démaquillante de la trousse posée à coté de lui. Elle esquissa un mouvement de recul.

-Il… Il va me tuer si j'ai plus de maquillage…

-T'inquiète pas, je t'en remettrais avant de te renvoyer chez lui, murmura James d'une voix rassurante.

James eut besoin de cinq cotons pour enlever l'épaisse couche de maquillage, et révéler le visage pâle, presque maladif, et épuisé de Lily. Elle frissonna légèrement lorsqu'il lui enleva sa robe, ne portant rien en dessous, mais il resta impassible, nettoyant et soignant toutes ses plaies qui n'étaient pas encore cicatrisées. Puis il lui fit enfiler l'un de ses caleçons et un grand tee-shirt à lui, mille fois plus confortable que sa robe serrée. Désignant la tête de son lit d'un signe de tête, il ordonna :

-Tu t'allonges, et tu dors. Je ne te violerais pas par surprise dans ton sommeil, je te le jure.

Devant le regard inquiet de Lily, il finit par sortir de sa table de chevet une potion de couleur ambrée.

-Potion de sommeil. Prends-là, s'il te plait.

Epuisée, n'ayant dormi que quelques heures à la suite depuis une semaine, elle avala la potion et se sentit tomber en arrière.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

Elle se sentait beaucoup mieux lorsqu'elle se réveilla. Toute sa fatigue physique avait disparue, et la plupart de ses blessures avaient cessées de lui faire mal. James était assis au bord de son lit, lui caressant machinalement les cheveux.

-Bien dormi ?

-Oui… Merci…

-Je t'en prie. Bon, maintenant, dit-il d'une voix plus grave en l'aidant à se redresser, le dos appuyé sur une pile d'oreillers. Lily, écoute-moi. Est-ce que tu veux que je te rachète ?

Elle resta silencieuse. D'abord parce qu'elle ne voyait pas pourquoi James lui demandait son avis. Ensuite parce qu'elle ne savait absolument pas ce qui était le pire entre servir de pute à Malefoy ou à James Potter, dont elle repoussait les assauts depuis bientôt trois ans.

-Lily, si je le fais, c'est vraiment pour toi. Je veux juste te tirer des griffes de ce taré !

-Pourquoi tu ferais ça ? demanda-t-elle sèchement.

-Tu crois vraiment que je vais laisser une fille dont je partage les cours et la salle commune depuis 7 ans subir ce qu'il te fait sans lever le petit doigt ? C'est pas un problème pour moi, Malefoy acceptera si je lui propose une somme conséquente, et je te jure que je te maltraiterais pas !

Elle hésita quelques instants, avant de demander :

-J'aurais le droit de dormir ?

-Evidemment, que tu auras le droit de dormir ! répondit James sur un ton choqué. T'auras tous les droits que tu es censée avoir ! Je te l'ai dit, je ne te maltraiterais pas !

-... Comment t'as su que j'étais chez lui ?

-Je suis arrivé sur le marché aux esclaves juste après qu'ils t'aient vendue à Lucius. Je venais voir s'il n'avait pas un elfe de maison à vendre... Je t'ai vue repartir avec lui, j'ai pas eu le temps de vous rattraper, sinon je t'aurais tout de suite tirée de ses griffes.

-Tu voudras que je m'occupe de ta maison si tu me rachètes ?

-C'est comme tu veux. Je t'avoue que ça m'arrangerait que tu le fasses, mais si t'es trop fatiguée, ou que tu ne veux pas, tout simplement, t'auras juste à me le dire, y aura pas de soucis. Je veux pas te faire de mal, je veux juste que t'aille mieux, ma belle.

-Je… C'est d'accord, murmura-t-elle.

-OK, je dois te ramener chez lui dans quelques heures, juste le temps que tu manges un vrai repas et que je te remaquille.

Elle regarda le réveil de James et se rendit compte qu'elle avait dormi plus de 15 heures d'affilées. Elle se leva, et James lui jeta négligemment l'un de ses pantalons de jogging. Puis il la conduisit dans la cuisine, où elle avala un repas pour la première fois depuis bientôt un mois. James la ramena dans sa chambre, en lui laissant une serviette pour qu'elle puisse se prendre une douche. Enfin, il la maquilla, reproduisant étonnement le même maquillage grossier qu'elle avait la veille.

-C'est dommage, commenta-t-il, avec moins de crayon noir, le far à paupières ferait vachement bien ressortir l'éclat de tes yeux ! Allez, je pense que c'est bon !

Elle remit la robe quasi-transparente, et James la fit transplaner devant le manoir Malefoy. Avant de frapper, James souffla :

-Ne crois pas un seul mot de ce que je risque de lui dire, OK ?

Elle acquiesça, et le Gryffondor frappa à la porte, que Lucius ouvrit lui-même.

-Parfaitement à l'heure ! remarqua-t-il avec un sourire. Etes-vous satisfait, Monsieur Potter ?

-Absolument. Tellement satisfait que j'aurais une proposition à vous faire.

-Entrez.

Ils retournèrent dans un salon, où Lucius obligea Lily à s'asseoir par terre, à coté de son fauteuil.

-Je vous écoute.

-Je souhaiterais vous la racheter.

-C'est hors de question. Elle n'est pas à vendre, elle me rapporte trop d'argent.

-Mais il est bien connu que les sang de bourbes n'ont pas la moindre résistance à l'effort, la couche de fond de teint que vous devez lui mettre pour cacher son teint pâle en est la preuve. Cela m'étonnerait fortement qu'elle ne soit pas bonne à jeter d'ici un an.

-Cela me suffit, je réclame 100 gallions à chaque client, d'ici un an elle m'aura facilement rapporté un bon million.

-C'est pour cela que je vous en propose trois. L'équivalent de trois ans de location qu'elle sera incapable d'assurer.

Malefoy se figea, cherchant dans le visage de James la preuve que ce n'était qu'une plaisanterie. James étant à la tête de plusieurs centaines de milliards de gallions, Lucius savait que trois millions n'était absolument rien pour lui.

-Cinq millions, finit-il par proposer.

-Quatre ?

-Non, cinq. Je ne changerais pas d'avis. Et je ne souhaite pas que vous repartiez avec elle tout de suite, je tiens à recevoir l'avis réglementaire signé par trois gobelins indépendants selon lequel le virement de votre compte au mien a bien eu lieu.

-C'est entendu pour cinq millions ! Cependant, je veux votre parole que, le temps que le virement se fasse, la pute ne reprendra pas de ses fonctions. Elle reste chez vous, mais je veux qu'elle soit considérée dès maintenant comme m'appartenant.

-Ca me va.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

James constatait que Lily reprenait rapidement du poil de la bête depuis qu'il l'avait rachetée. Elle semblait beaucoup plus reposée, et bien moins terrifiée que la dernière fois qu'il l'avait vue, en la louant. Pour l'instant, il lui faisait juste faire le ménage et la cuisine, veillant tout de même à la laisser se reposer suffisamment pour qu'elle soit en forme. Elle continuait à dormir dans son lit, avec lui, mais il préférait la laisser dormir pendant qu'elle n'était pas encore tout à fait remise. Mais plus il la regardait, moins il arrivait à détacher son regard de sa peau pâle, de ses cheveux roux, de ses yeux ressemblant à deux émeraudes…

Un soir, alors qu'il était déjà dans son lit, en train de feuilleter négligemment les pages de Quidditch Mag, la porte de sa chambre s'ouvrit, laissant Lily rentrer, vêtue d'une chemise de nuit récupérée chez elle, lorsque James l'avait emmenée dans son ancienne maison pour qu'elle puisse reprendre des affaires à elle.

Elle se glissa à coté de James, et, laissant tomber sa tête sur l'un des oreillers, ferma les yeux. Le Gryffondor passa doucement une main dans ses cheveux et demanda :

-Tu veux que j'éteigne la lumière ?

-Non, c'est bon, tu peux lire…

Mais James posa son magasine et s'allongea à coté d'elle, continuant à laisser sa main courir dans ses cheveux épais. Voyant qu'elle se laissait faire, fermant les yeux en dégageant une impression de tranquillité, James se rapprocha encore plus d'elle, collant son corps au sien, et l'embrassa doucement dans le cou, avant de remonter pour capturer ses lèvres. Bien que restant allongée sur le dos, les yeux fermés, paraissant inerte, elle répondit à son baiser, laissant sa langue entrer dans sa bouche. Les mains de James descendirent sur sa poitrine, puis glissèrent sous sa chemise de nuit, caressant doucement ses seins. Une brusque chaleur envahit le bas de son ventre, et gémit légèrement en sentant son boxer devenir trop petit. Lentement, il lui enleva sa chemise de nuit, avant de lui-même se débarrasser de son boxer. Lily gémit de terreur en sentant son membre durci contre le bas de son ventre, mais James s'allongea sur elle, murmurant à son oreille :

-T'inquiète pas. Je te ferais pas mal.

Elle acquiesça d'un léger hochement de tête, et sentit James glisser un oreiller sous ses hanches pour la surélever. Le Gryffondor la pénétra lentement, en faisant beaucoup moins mal que ce à quoi elle était habituée avec Lucius. Ouvrant les yeux, elle remarqua que les joues de James étaient devenues rouges, et que sa respiration s'était nettement accélérée. Donnant d'abord des coups de reins légers, elle le sentit accélérer rapidement, et se libérer en elle en même temps que James laissait échapper un cri de jouissance.

Il se retira, et se laissa tomber sur le coté. Les yeux fermés, une main caressant doucement la crinière rousse de Lily, il ne vit pas l'unique larme qui coula sur la joue de la rouquine.

Lorsque James se réveilla, Lily n'était plus dans son lit. D'abord paniqué, son réveil qui affichait 10h30 lui rappela qu'elle ne se levait jamais très tard. Il se leva, s'habilla, et jeta négligemment un sort de nettoyage sur ses draps, où étaient restées des tâches blanchâtres. Il descendit dans la cuisine, où Lily préparait du bacon avec des œufs.

-Bien dormi ? demanda-t-il en l'embrassant doucement sur la joue.

-Et toi ?

-Pourquoi tu réponds pas ?

-Pour te faire causer, marmonna-t-elle imperceptiblement.

James comprit rapidement que Lily n'était pas de bonne humeur, et, étant trop habitué depuis 7 ans à recevoir une gifle magistrale lorsqu'il l'embêtait trop, il abdiqua et se laissa tomber sur une chaise de la cuisine. La rouquine déposa devant lui une assiette remplie des œufs et du bacon encore chauds, sortant tout juste de la poêle, et demanda :

-Tu voudras autre chose ?

-Y a du thé ?

-Il peut y en avoir.

Elle prit une tasse dans un placard, et, en deux coups de baguette, la remplit d'eau chaude dans laquelle elle laissa tomber, connaissant les goûts de James, un sachet de Earl Grey. Ajoutant deux sucres dedans, elle posa la tasse devant le Gryffondor.

-Merci. T'as fini de manger, toi ?

-Oui.

Lily maudit son estomac qui choisit ce moment là pour gargouiller. James esquissa un sourire.

-Enfin bon… J'ai pas faim.

-Tu me feras pas le coup, t'es la seule à me faire de la concurrence dans l'art de vider tous les plats de la Grande Salle ! Qu'est-ce qui t'arrives ?

-J'ai mal au ventre, c'est tout.

Lily ne lui tira pas un mot de plus de la matinée.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-

Lily gémit légèrement de douleur lorsque James la pénétra plus violemment que d'habitude. Mordant l'intérieur de sa joue pour s'empêcher de pleurer, elle resta totalement immobile, attendant que James arrive jusqu'à la jouissance et qu'il la libère. Cela faisait bientôt une semaine qu'il l'obligeait à coucher avec lui pratiquement toutes les nuits. Et même s'il faisait nettement moins mal que Lucius, l'humiliation qu'elle ressentait en était deux fois plus cuisante. Elle savait que, après avoir essayé de la convaincre pendant trois ans, James ne passerait pas à coté d'une telle occasion de la mettre enfin dans son lit, mais elle avait quand même espéré, au début, qu'il ne la toucherait pas. Un coup de reins un peu plus violent la tira de ses pensées et James se retira après s'être libéré en elle dans un cri. Se laissant tomber sur le coté, épuisé, il s'endormit rapidement. Lily, elle, méditait. Même si James restait relativement cool avec elle la plupart du temps, il l'avait tout de même rachetée, et elle n'avait pas le droit de repousser ses assauts. Mais elle ne supportait plus de lui offrir son corps inlassablement, nuits après nuits, pendant qu'il laissait en elle une sensation de plus en plus forte d'impureté, de souillure.

James n'avait pas éteint la lampe de chevet. Faisant parcourir son regard sur sa chambre, ses yeux se posèrent sur le sac dans lequel elle avait jeté toutes les affaires ramenées de son ancienne maison.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-

Quand James se réveilla, il ne fut pas surpris de voir que son lit était vide. Lily se levait toujours avant lui. S'habillant rapidement, il descendit dans la cuisine. Personne. Fronçant les sourcils, il cria :

-Lily ?

Aucune réponse ne lui revint. Commençant vraiment à s'inquiéter, il remonta dans sa chambre. Pour constater que ses affaires avaient disparues. Fouillant toutes les pièces de la maison, il finit par admettre l'évidence : Lily avait fugué.

Se laissant tomber dans un fauteuil, il plongea sa tête dans ses mains, et réfléchit. Lily ne prendrait pas le risque de partir dans la nature où n'importe quel chasseur de prime appartenant au réseau des marchands d'esclaves pourrait la reconnaître. Elle s'était forcément réfugiée chez quelqu'un. Mais qui ? Sa meilleure amie, Maria, habitait juste en face de chez lui, et lui-même la connaissait très bien depuis qu'ils avaient trois ans. Elle n'irait pas chez quelqu'un habitant à 50 mètres, elle voudrait forcément aller plus loin.

Un hibou s'engouffra par la fenêtre et se posa devant lui. Prenant le parchemin qu'il lui tendait tout en continuant à réfléchir, son souffle se coupa en lisant la lettre :

James,

Lily est chez moi. Je te le dis pour te rassurer, pas pour que tu viennes la chercher.

Remus.


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